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REVUE
ZOOLOGIQUE,
PAR
LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE.
Année 1839.
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COSSON , IMPRIMEUR DE l' ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE ,
Bue, Saint- Geriuain des-Prés, 9, , ,
MPM Bhatîë.
REVUE
ZOOLOGIQUE,
PAR
LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE ;
ASSOOZATZOSBT US9rZTEa8SI.IiS
L AVANCEMENT DE LA ZOOLOGIE, DE L ANATOMIE
COMPARÉE ET DE LA PAL;E0NTOL0GiE ;
Journal mensuel.
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION
BX K. r.-S. GUÉ&ZN-MÉNETZLZ.E.
PARIS,
AU BUREAU DE LA REVUE ZOOLOGIQUE ,
Hue de Seine-Saint-Germain ^ d3.
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U^ÙJ.OTm'AdA\ Ad m TA aàiîAaMOD
eHîOïOO ^^
REVUE
JANVIER 1839.
I. SOCIÉTÉS savantes;
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du >] jarufier iSSg. — L'Académie procède à la
nomination d'un vice -président pour l'année i83g. M. Pois-
son est élu. M. Chevreuil, vice-président pour l'année i838,
passe aux fonctions de président.
M. Dut^ernoy lit un mémoire intitulé : \ Fragmens sur les
organes de la respiration dans les animaux vertébrés. Celte
communication est un extrait du travail auquel M. Duvernoy
se livre depuis une année pour le 4® volume de la nouvelle
édition des Leçons d*anatomie comparée. Ce sont des recher-
clies consciencieusement faites sur la structure des organes de
la respiration ou sur le mécanisme annexé à ces organes. Les
limites de la Reflue ne nous permettent pas de donner cet ex-
trait en entier, et une analyse en serait insuffisante; qu'il nous
soit permis de dire, cependant, que les recLerchesdeM.Duver ^
noy sont, comme les nombreux travaux qu'on lui doit , de na-
ture à faire faire de rapides progrès à la science de l'organisation
des animaux. En lisant ces fragmens à l'Académie des sciences,
M. Duvernoy a voulu montrer les soins qu'il se donne pour
remplir convenablement la tâche difficile et honorable dont
Cuvier l'avait chargé en se l'associant pour la rédaction de son
Anatomie comparée.
MM. de Laizer et de Parieu adressent un travail intitulé :
Note sur quelques mâchoires fossiles de Rongeurs voisins des
Echimys. Ces naturalistes présentent trois moitiés de mâchoi-*
Tom. IL Année iSSg. i
s iOClàTés SATAIfTEI.
res fossiles qu'ils rapportent à une espèce d'Echimys qui leUr
paraît nouvelle , ce qu'ils n'osent toutefois affirmer vu le grand
nombre d'espèces vivantes de ce genre américain. A cause des
stries contournées des molaires de leur Rongeur, ces messieurs
proposent de le nommer Echimjs curvistriatus.
M. le colonel comte de Laizer possède encore dans son beau
cabinet plusieurs débris d'autres Rongeurs fossiles qu'il pourra
être utile à la science de connaître.
M. Arago présente de la part de M. Fabre des conglomé-
rats de coquilles aglutinées entre elles par un ciment calcaire,
mais non empâtées dans du ciment. Ces échantillons ont été
recueillis sur ia côte d'Oran.
Séance du i[\ janvier, — M. de Blainville commence la lec-
ture d'un mémoire sur l'ancienneté des Mammifères du sous-
ordre des Edentés terrestres à la surface du globe.
M. Pouchet adresse un mémoire intitulé : De V organisation
du mtellus des oiseaux, « Ce mémoire , dit l'auteur, fait suite
à celui que j'ai précédemment soumis au jugement de l'Aca-
démie, et qui a pour objet l'étude de l'œuf des Mollusques.
Mes nouvelles recherches me semblent avoir pour résultat de
prouver :
>» 1° Que le vitellus n'est point un fluide, mais un corps
organisé formé de vésicules subglobuleuses , offrant l'aspect
de polyèdres à cause des pressions qu'elles éprouvent, et dont
le diamètre varie de i/5 à i/io de millimètre j
» a" Que ces vésicules, qui composent presque toute la
masse , contiennent entre elles d'autres vésicules plus petites
et des gouttelettes d'huile ;
» 3" Que dans l'intérieur de ces vésicules on trouve un
fluide contenant des granules doués d'un mouvement extrê-
mement remarquable. »
M. Bourjot adresse des observations et expériences sur la
myopie native ou acquise , sur la presbytie consécutive h la
dilatation permanenle de la pupille , etc. Ce travail est destiné
au concours pour le prix de physiologie expérimentale.
Séance du 21 jani>ier. — M. de Blaini'illeWi un mémoire
intitulé : Recherches sur l'ancienneté des 'Edentés terrestres
SOCIÉTÉS SAVANTES. 5
à la surface de la terre. Dans ce mémoire M. de Blainville ,
après avoir fait l'histoire de la partie de la zoologie qui re-
garde les Edentés , traite successivement des principes de leur
classification , de leur distribution actuelle sur la terre , et en-
fin des traces directes ou indirectes de leur ancienne exis-
tence sur le globe.
Relativement aux principes de la classification, M. de'Blain-
ville pense qu'après la considération du principe de la géné-
ration, l'appareil locomoteur de plus en plus quadrupède et
digitigrade doit servir à mesurer le degré d'éloignemenl de
l'espèce humaine. Alors il montre que les Edentés , dont il
retire les Paresseux pour les ranger parmi les primates, comme
lavait d'abord fait Linné, doivent être placés avant les Car-
nassiers proprement dits, et, par conséquent, après les insecti-
vores, ayant comme eux des clavicules , cinq doigts aux deux
paires de membres , et les mains comme les pieds s'appliquant
complètement sur le sol. D'où il conclut que leur disposition
doit être des Oryctéropes , passant par les Tatous , les Pango-
lins , et se terminant par les Fourrailliers : les plus rapprochés
des Edentés aquatiques bu Cétacés doivent suivre d'après
ïui.
Quant aux fossiles Edentés, M. de Blainville n'est pas de
Topinion de G. Cuvier. Tous ceux qui suivent les progrès de
la science savent que M. de Blainville est souvent en contra-
diction avec les doctrines de Cuvier ; souvent aussi il a raison,
car chaque jour apporte de nouveaux faits , chaque jour éta-
blit des principes mieux formulés, et un homme placé à la tête
de la science, comme l'est M. de Blainville, ne doit pas rester
en arrière de la tache qui lui est imposée. Au reste, si l'on a be-
soin des ouvrages de Cuvier, non pas seulement pour les consul-
ter, mais bien pour écrire sérieusement et pour se former une
opinion arrêtée, on reconnaîtra qu'ils sont actuellement incom-
plets. Maisavant Cuvier, la zoologie et en particulier lapiléon-
tologie ne présentait qu'un tissu sans trame ! Depuis les travaux
fondamentaux de ce naturaliste, de tout côté on a fait et refait
des principes zoologiques , c'esl-à-dire que des opinions ont
fié reprises ou abandonnées, et qu'on a voulu établir de nou"
4 SOCIETES SAVANTES.
veaux faits , de nouvelles lois. Or^ que les naturalistes le sa-
chent bien^ les travaux , quoique incomplets et parfois erro-
nés d'un grand maître, tel que Cuvier , sont des monumens
qu'on doit respecter. Il faut donc que M. de Blainvilie ait de
fortes raisons pour y toucher aussi souvent : il assume sur lui
une bien grande responsabilité aux yeux du monde savant et
surtout de l'école qui se forme. Nous sommes loin , nous le
le répétons , de vouloir arrêter le choc des idées , car selon
nous, M. de Blainvilie est certainement le zoologiste de cette
époque le plus capable d'introduire des réformes dans la science,
mais nous désirerions que les travaux des grands hommes fus-
sent traités avec tous les égards qui leurs sont dus ; nous disons
aussi cela pour les ouvrages des savans de notre siècle qui ,
plus tard, peut être , seront traités de la même manière par
une autre génération.
Quoi qu'il en soit, dans l'histoire du squelette gigantesque de
Madrid que G. Cuvier a désigné sous ce nom Megalherium,
M. de Blainvilie est entré dans des détails circonstanciés, pour
de montrer comment après avoir parfaitement senti les rapports
cet animal avec les Edentés véritables, comme l'avait fait
Roume , on s'en était considérablement éloigné en se laissant
guider par des principes erronés, quoique spécieux, au point
qu'on était arrivé à en faire une espèce de Paresseux ou de
Bradypus , et , par conséquent , se nourrissant de substances
végétales , et grimpant peut-être aux arbres, ce qui a fait dire
de bonne foi à un paléontologiste récent, que les arbres étaient
alors de dimensions proportionnelles. Cependant , à défaut des
déductions scientifiques, de nouvelles découvertes d'ossemens
de Mcgtilherium accompagnés de fragmens de carapace prove-
nant indubitablement du même animal, outre celles d'ossement
d'autres espèces de Tatous intermédiaires pour la taille au
Megalherium et au Tatou géant actuellement vivant , ne per-
mettent plus de ne pas reconnaître queleMegatherlum apparte-
nait à ce genre. Après avoir montré par une description des
ossemens fossiles avec leurs analogues chez le Paresseux et le
Tatou, que les principes scientifiques seuls devaient suffire
pour prouver que le Megalherium, même tel qu'on le con-
SOCIÉTÉS SAVANTES. 5
naissait d'après les figures données par Bru, et en admettant
que le squelette de Madrid soit convenablement restitué , ce
qui lui semble toutefois plus que douteux (i), n'avait aucun
rapport avec les premiers, et, au contraire, en avait beaucoup
avec les seconds. (A. Rivière.)
MM. /. Gufot et E, Cazalis adressent un mémoire inti-
tulé : Expériences sur les nerfs glosso-pharyngien, lingual et
hypoglosse. Ce sont des expériences du plus haut intérêt faites
pour déterminer les fonctions spéciales de chacun de ces nerfs.
Séance du 28 janvier. — M. Milnes Edwards lit un mé-
moire intitulé : Observations sur la nature et le mode de
croissance des Polypiers. — Après avoir fait connaître les ob-
servations qu'il a pu faire sur un certain nombre de Polypiers
pendant son séjour à Alger, l'auteur donne les conclusions
suivantes : « Les faits divers que nous venons de passer en
revue me semblent prouver que l'opinion généralement adop-
tée relativement au mode de formation des Polypiers, est
inexacte et que ces corps , loin d'être toujours des croûtes
extérieures et sans connexions organiques avec les animaux
qui les produisent , sont des parties intégrantes de ces êtres
et consistent en un tissu organisé dont la substance se charge
plus ou moins de matières cornées ou calcaires déposées dans
sa profondeur, et dont la nutrition s'opère par intussusception.
Chez tous ces animaux il existe une tendance à l'endurcisse-
ment de la portion tégumentaire et productrice du corps ,
mais le degré auquel cette solidification arrive varie beaucoup
et détermine les différences qui existent entre les espèces dis-
tinguées par les zoologistes sous les noms de Polypes nus ,
de Polypes à Polypiers flexibles , Polypes charnus et de Po-
lypes à Polypier lithoïde. Le Polypier cartilagineux ou lithoïde
d'un Sertularien ou d'un Zoanthaire , n'est pas , comme on le
dit d'ordinaire , une demeure que ces animaux se construi-
(1) M. Lî>.rrey , qui a eu roccasion de voir ce Megathérium , lors de
son séjour à Madrid, en 1808, a en effet assuré à M. de Blainville
qu'il y avait peu de confiance «î avoir à la manière dont les pièces ^Xii
^constituent ce squelette ont été assemblées.
SOCIETES SAVANTES.
srht , c*l'st en quelque sorte leur peau qùï cônslîîùe la chàlr-
peiite solide de leur corps, et qui , ae même que le squelette
des animaux vertébrés, affecte tantôt la forme membraneuse,
tantôt une texture cartilagineuse, et d'autres fois un état en
quelque sorte osseux. »
M . Mareau de Jonnès communique , au nom dé Tàuteur ,
M. D^ Nombres Firmas ^ la description et la figure d*une nou-
velle Hippurite trouvée aux environs d*Uzès, déparlenîènt
du Gard. Voici la diagnose qui précède cette description.
Hippurite M oulinsii, D'Hombres Firmas. — Testa abbreviata,
obconica , valva'inferiore basi attenuata adliaerante, transverse
rugis parallelis instructa, bine longituninaliler trisulcatà ,
valva superiore parum convexa , radiatura slriata , ad apices
sulcorum emarginata. — Cette espèce est assez voisine des
Hippurites bioculata et calceoides de Demoulins , mais la valve
operculaire de celle-ci est recouverte de cercles concentriques
bien|tracés, au lieu qu'elle est radiée dans la nouvelle espèce.
M, Marcel de Serres annonce que M. Lund^ naturaliste
danois , a trouvé dans les cavernes du Brésil , près des bords
du Rio-Francisco , des débris de Singe confondus dans un li-
mon qui lui a offert un grand nombre d*osseniens de Gazelles
et de cinquante autres espèces de Mammifères non encore
décrites; avec ces débris il a trouvé ceux du Singe en question
qu'il propose de nommer Simia protopilhecus .
M. Flourens communique une note de M. Schultz , de
Berlin , relative a des observations que ce dernier a faites sur
le sang d'un Eléphant tué à Potsdam et apporté à l'école vé-
térinaire de Berlin. M. Schultz a trouvé que les globules de
ce liquide diffèrent plus entre eux que dans le sang des autres
Mammifères observés jusqu'alors; il attribue ces différences à
la présence simultanée de vésicules jeunes , adultes et vieilles»
c'est-à-dire de corpuscules parvenus à diverses périodes de
l'espèce d'accroissement qu'il leur suppose.
M. Lerof d'Etiolés annonce qu'il a aperçu dans l'urine ,
au moment de son expulsion , plusieurs animaux microscopi-
ques appartenant à diverses espèces connues et une autre es-
pèce dont il n'a point vu l'analogie daûs les ouvrages publiés
sur les Infusoires. Cette lettre est renvoyée à l*exâmen de
M. Magendie et Turpin.
M. Breschet lit un rapport sur un mémoire de M. Gerdjr ,
ayant pour titre : De la structure des os. Après avoir passé ea
revue toutes les observations qui ont été faites sur ce sujet»
Le rapporteur dit qu*il aurait proposé l'insertion du travail de
M. Gerdy dans les Mémoires des savans étrangers, si Tauteur
ne lui avait pas donné une autre destination.
MM. De Laizer et de Parieu adressent un note sur divers
fragmens de mâchoires supérieures et inférieures rapportées à
un genre éteint de Rongeur fossile nommé Paleomys ar"
vensis.
Les six fragmens adressés par ces naturalistes proviennent
du terrain tertiaire de la Li magne ; ce sont les dents molaires
qui ofiFrent les caractères les plus remarquables de Tanimal au*
quel ont appartenu ces fragraens , aussi sont-elles décrites
avec détail. Après cette description , les auteurs comparent
les caractères de leur genre Paleomys avec ceux des Echimys,
des Chinchilla et des Plagiodontes, genres avec lesquels leur
Rongeur fossile paraît avoir le plus de rapports, mais dont il
diffère cependant par plusieurs caractères importans. Enfin
ils se croient autorisés à établir un genre nouveau, qu'ils pro-
posent de nommer Paleomys et que l'on devra placer dans
le voisinage des Echimys.
M. Laurent adresse une notice dans laquelle il fait con-
naître que l'Huître commune ( Ostrea edulis , Lin. ), oflfre
des cavités renfermant de l'eau fétide entre des lames ou cloi-
sons disposées en entonnoir et quelquefois même prolongées en
tube. Il rapproche cette disposition chez l'Huître de la struc-
ture polythalame de plusieurs coquilles bivalves et univalves.
Il se propose de joindre à ces premières observations les ré-
sultats de celles qu'il continue pour démontrer ce rapproche-
ment.—Renvoyé à l'examen de MM. de Blainvillc et Edwards»
^ TRAVADX INÉDITS.
II. TRAVAUX INÉDITS.
Campagnols inédits, par M. DeSelys-Longchamps.
En poursuivant le travail monographique que je publierai
bientôt sur les Campagnols d'Europe , j'ai encore reconnu
Texistence de deux nouvelles espèces à ajouter aux ^ri>lcola
suhterraneusy rufescens, Savii et monticola que j'ai pre'cédeni-
ment décrits , ce sont :
1° Ari^icola Musignani (De Selys), décrit sous le nom
^ Arvic. terresiris ( ou Schermaus ) , par le prince de Musi-
gnano, qui l'a figuré et auquel je suis heureux de pouvoir le
dédier ; il diffère du Schermaus (^ Arp . terrestris ) p2LV une
taille beaucoup plus forte, 9 pouces, taille qui égale celle
des plus grands exemplaires de VAmphlbius et du Monticola
(De Selys). Le crâne du Monticola se rapproche de celui de
VAmphiblus. Ce\m an Musignani ^ au contraire , ressemble
au Terrestris, avec cette différence que les branches de la
mâchoire inférieure sont beaucoup plus rétrécies. Sa queue est
aussi plus longue , égalant la moitié du corps , et se compose
de 22 vertèbres. Le Terrestris n'en a que 20. — Habite les
environs de Rome où on le nomme Sorca pantanara. — Voy»
une excellente description de cette espèce sous le nom d'Ar-
vie, terrestris , dans le bel ouvrage du prince de Musignano.
2" Arpicola duodecimcostatus ( De Selys ) , diffère de tous
les Campagnols connus par le nombre de ses côtes qui n'est
que de 1 2 , dont 5 fausses côles. Il n'a cependant que 6 vertè-
bres lombaires comme VArifalis, dont il se rapproche assez par
le squelette et par la taille. J'avais cru à tort que ce pouvait
être le Sat^ii que j'ai décrit précédemment , mais ce dernier a
i4 paires de côtes et 5 vertèbres lombaires. Je dois le sque-
lette que je possède à la générosité de M. le professeur Pictet
delà Rive ( de Genève ). Celui du Muséum de Paris a été en-
voyé de Montpellier sous le nom d^OEconomus. Je suppose
que ce Campagnol est le même que celui décrit sous ce dernier
nom par M, Millet dans la Faune de Maine-et-Loire. Il serai*
TRAVAUX INÉDITS. 9
brunâtre en dessus, jaunâtre sur les côtés , blanc en dessous.
Queue très-bicolore, à peine le quart du corps. Oreilles velues,
encore plus courtes que dans le Saf^ii, ayant i à 2 lignes.
— Long. : 4 pouces 6 lignes. Queue : 1 pouce. — Notre sque-
lette à la queue plus longue en proportion. — Habile les bords
de la Loire. — Malgré mes démarcbes faites auprès de MM. Mil-
let à Angers et Courtillier à Blois, qui possèdent cette espèce,
je n'ai jamais été assez heureux pour obtenir de réponse aux
lettres que je leur ai écrites dans le but important pour la
science de recevoir quelques renseignemens propres à lever
mes doutes sur l'identité des deux animaux dont je viens de
parler. J'aime à croire qu'ils voudront bien me répondre avant
la publication de ma nouvelle Monographie.
Analyse d'une classification des oiseaux Passereaux , basée
sur le genre de vie et sur les formes de ces oiseaux , par
M. De Selys-Longchamps.
Quelques observations préliminaires sont nécessaires pour
prouver la date du travail manuscrit que j'analyse ici , afin
que si , comme je n'en doute pas , beaucoup d'ornithologistes
sont arrivés depuis aux mêmes résultats, partiellement, bien
entendu, on ne pense pas un seul instant que j'ai pu m'ap-
proprier leurs idées et les donner comme miennes.
En aç'ril i83i , dans le Dictionnaire géographique de la
province de Liège , par M. Ph. Van der Maelen (publié à
Bruxelles) j'ai inséré le catalogue raisonne des oiseaux indi-
gènes , et les Passereaux y sont classés suivant le même ordre
et sous la même nomenclature que je présente aujourd'hui.
En Jéi>rier i832 , j'ai lu (et déposé 'aux archives) à la
Société des sciences naturelles de Liège , la même classification
avec des considérations développées sur les caractères et les
habitudes de chaque famille.
En août iSS^, j'ai envoyé au congrès scientifique français,
réuni à Metz , l'énumération de tous les genres de Pas^icreaux
avec la description complète de tout ce qui se rapporte aux
dix familles de la section_des Ténuirostres.
Un rapport, dont je ne puis accepter les termes flatteurs, a
lÔ THàVACX ÎNEDITl.
été lu , mais comme il à été publié dans le volume du congrès,
je ne }3uis passer sous silence lés trois objections par lesquels il
se termine :
1** On craint les inconvéniêns de créer une méthode qui
cbangerait celles qui ont popularisé la science. — Cela serait
juste si Ton voulait bien s'en tenir à Linné , et alors je serais
le premier à bésiter de rompre une unité de vues adoptée par-
tout , mais puisque cette unité n'existe plus , il faut au moins
souffrir que les méthodes soient mises au niveau^du perfection-
nement de la science.
2° On craint que les caractères tirés de la forme de la langue
chez les Ténuirostres ne soient pas facilement applicables ,
parce qu'on ne connaît pas la langue de tous. — A ceci je
répondrai: en fût-il ainsi, ces caractères devraient encore
prévaloir sur tous les autres, s'il était reconnu qu'ils sont en
rapport avec la manière de vivre et ils le sont éminemment.
Ce sont bien plutôt ceux tirés de la longueur du bec qui éloi-
gnent les Ténuirostres les plus voisins dans l'ordre naturel et
qui ont souvent servi à former les réunions les plus mons-
trueuses , comme de joindre une partie des Philédons aux
Merles et l'autre aux Guêpiers.
3® On me reproche l'inexactitude de la dénomination queue
usée ou non usée ^ prise pour séparer, par exemple, les Or-
thia 'des Tichodroma , et l'on objecte que les très-jeunes oi-
seaux ont déjà des baguettes raides aux pennes de la queue.
Ici , c'est une objection purement grammaticale, qui confirme
men)e au dernier point ma manière de voir. A l'exemple de
beaucoup d'ornithologistes ( car je n'en suis pas l'inventeur),
j'ai employé le terme de queue usée, pour éviter la péri-
phrase : queue à baguettes déforme usée. Passons à l'analyse
bien succincte de la méthode qui sera prochainement publiée
en entier.
En prenant parmi les" Passereaux les types les mieux carac-
térisés , on en remarque six principaux , formant autant de
sections.
i*« éettion, Fissirosîf€s> Bec irès*feible, «ourt, très-apktiî
TRAVAUX mtert. If
la bouche très-fcndue , ailes très-longues; pieds très-couris.
— Vie insectivore. Exemple : V Hirondelle,
?/ sec. Dépressirostres . Bec plus large que haut, déprimé;
la bouche très-fendue ; elle diflfère beaucoup de la précédente
par les autres caractères. — Vie insectivore. Exemple : Gobe-
mouche,
3« sec. Compressirostres. Bec fort , plus haut que large ^
comprimé sur les côtés et un peu crochu à la pointe. — Vie
omnivore. Exemple : le Corbeau,
4* sec. Conirostres. Bec fort, court , conique.— Vie gra-
nivore. Exemple : le Moineau,
5« sec. SubuUrostres. Bec mince , en alêne , un peu fléchi.
— Vie vermivore. Exemple : le Rossignol,
Le dernier type, formant la 6' section, se distingue des
autres Passere;iux en ce que plusieurs ont les habitudes des
oiseaux Grimpeurs ou le faciès des Syndactyles, Ils forment
Tordre des Anisodactyles de Temminck et la famille des Té—
nuirostres de Guvier.
Miiis s'il y avait moyen d'élablir une ligne de démarcation
suffisante, on pourrait diviser celte section en deux, comme
cela était dans la i'" édition du Règne animal, où les Sittèles
étaient éloignées des Tc/i«//o>^rej. Lu r« faihillè comprendrait
les oiseaux qui ont le bec fort , presque cunéiforme , droit
comme la Sittèle, — Vie analogue à celfe des Pîts, Et la 2" ,
ceux à bec fin , long, plus oli mbins arqué, comme lé Grim-
pereuu (dans ceux-ci, le genre de vie varie selon là forme delà
langue ). Ce seraient les Cunéirostres et les Ténuifostres.
Ces divisions qui sont bien claires et biert positives clans les
genres que j'ai pris pour types , cessetit de l'être lorsque l'on
doit classer un grand nombre de genres intermédiaires qui n'of-
frent pas ces caractères au même degré d'intensité. C'est le
sort de toutes les méthodes : celle-ei ne pouvait y échapper.
Ce que je ne saurais trop répéter, c'eàt que mes idées sont
bien fixées sur les sections, tandis que l'étude devra sans
doute faire opérer par la suite des changemcns dans les familles
et à plus forte raison dans les genres qui les composent.
12 TRAVAUX inédits:
TABLEAUDES SECTIONS, DES FAMILLES ETUDES PRINCIPAUX
GENRES DE l'oRDRE DES PASSEREAUX.
Seclion T'". Fissirostres (Cuv.) — Chélidons (Tem.).
Familles
1 . Caprimulgidées. — Genres Podarges , Steatornis , En-
goulevent.
2. Hlrondinidées, — G. Gypse! us , Hiçundo.
Section II. Dépressirostres (De Selys , i83i. )
( partie des Deniirostrcs, Cuv. — Des Insectlf^ores, Tem.).
1. Ampelidées. — G. Proenias, Ampelis, Ceblepyris, Bom-
bjcilla.
2. Coronidées, — G, Coracina , Gymnoderus , Ceplialopte-
rus , Gymnocephalus.
3. Muscicapidées, — G. Platyrhynclios , Muscipeta ,|Mus-
cicapa.
4« Edolidées» — G. Enicurus , Edolius.
Section III. Compressirostres ( De Selys , i85i. )
( Partie des Conirostres et Dentlrostres , Cuv.
— - Omnif^ores , Tem. )
1. Leptoptéridées . — G. Leptopteryx (Langraien).
2. Laniadées, — G. Lanius , Yanga , Barita.
3. CorMées. — G. Garrulus, Corvus, Pyrrhocorax.
4. Paradiséidées. — G. Paradisaea, Sericulus??
5. Graculidées, — G. Oriolus , Gracula , Eulabes , Cora—
cias , Colaris , Kitta , Graucalus.
6. Glaucopidèes. — 'G. Glaucopis , Bethylus.
Section IV. Conirostres (Lacép. , Cuv.). Granwores ^ Tem.
A. Conirostres ambigus.
1. Buphagidées. — G. Bupbaga.
2. Tanagridées. — G. Rhamphopis, Tanagra^ Tachyphonus.
3. Sturnidées, — G. Sturnus , Icterus , Cassicus.
B. Conirostres vrais.
4- FringilUdées. — G. Ploceus, Fringilla, Pyrrhula, Loxia,
Colius, Phytoloma, Embcriza.
5. Alaudidées ,-^G , Mirafra, Alauda»
ÏRAVAliX INÉOlT-î. l3
Section V. SuBULiRosTREs (Lin., Laccp.).
(Partie des Dcnlirostres et Conirostres ^ Cuv. Partie
des însectworcs et des Granivores , Tem. )
1. S/hiadées, — G. Certhilauda, Anlhus , Motacilla, Saxi-
cola, Pitta, Myiolbera , Cinclus, Troglodytes, Turdus, Ac-
centor, Sylvia , Regulus.
2. Paridées. — G. Tyrannulus, Pardalotus, Parus, OEgy-
thalus, Dacnis, Oxyrbynchus.
Section VI. Ténuirostres (Cuv. Anjsodacljrles^ Tem.)
1. Sitlidées,-^(jt. Silta , Xenops.
2. Synallaxidées. — G. Synallaxis , Orlhonyx , Sittasomus.
3. Cerl/iiadées, — G. Dendrocolaples, Cerlhia.
4» Climacléridées . — G. Tichodroma, Climacteris.
5. Nectariniadées» — G. Nectarinia (lUig.)» Cœreba.
6. Trochilidées. — G. Trochilus, Ornismya.
7. Cynniridées . — G, Dicœum, Cynniris.
8. Proméropidées, — -G. Proraerops, Epimachus.
9. Epopsidées» — G. Furnarius, Upupa, Arachnolhera.
10. Melliphagidées. — G. Myzomela , Philornis, MelH-
phaga , Tropidorhynchus.
Nota. Les genres i Rj^picola, 2 Plpra, 3 Eurylaimus j
^Todus^ SAlcedo, 6 Merops , '] Galbula^ 8 Momotus,
9 Buceros , forment les types de neuf autres familles qui
n'ont pas été intercalées ici , parce j'en forme provisoirement
un ordre distinct sous le nom de Syndactyles ( Platypodes ,
Lacép. ) , caractérisé par la soudure des doitgs externe et mé-
dian , et qui semble parallèle à Tordre des Passereaux , sans
que l'on puisse bien l'y réunir sans en troubler l'harmonie.
En tous cas, les uilcedo , Mcrops et Galbukt devraient tou-
jours constituer un ordre distinct.
OiSEADx-MoucHEs nouvcaux ou très-rares, découverts par
M. De Lattre dans son voyage en Amérique et décrits par
MM. De Lattre et Lesson.
Oiseau-Mouche de Rham , Omysmia, Rhamij Lesson y Rey
|4 ÎRAVAUX INÉDItS.
zool., i838,p.'3i5, — Hab. Mexique. — Cet oiseau, découvert
par M. De Lattre , nous a été communiqué en nature par lui ;
M. de Rham, de New-York, nous en avait envoyé un échantillon
peint et décrit sur des individus que lui avait communiqués M . De
Lattre. Cet Qiseau-Moucbe , rare même dans son pays natal ,
habite les forêts les plus épaisses , et puise sa nourriture dans
les fleurs d'un Loranthus parasite sur les plus hautes branches
des plus grands arbres. La zone qu'il fréquente de préférence
est soumise à une température moyenne ( De Lattre). — La fe-
melle est complètement semblable quant aux parties supé-
rieures, mais la gorge et le col sont de la couleur du bas-
yentre du mâle,
O.-M. (cA^py^ppTÈRE) De Lattre, 0. {Campylopierus)^ De
Lattre, Lesspn , inédit. —-Mâle adulte, —Bec long, re-
courbé; sinciput brun-noir; dos et cou en dessus bleu-saphir;
croupion vert-noir bronzé ; devant du cou , thorax et ventre
bleu d'acier chatoyait ; une tache blanche derrière l'oeil ; épau-
les vert-doré; ailes presque aussi longues que la queue, brun
pourpré clair ; tiges des deux premières pennes très-dilatées ;
queue égale , formée de larges rectrices , les deux moyennes
vert bronzé , les latérales noires terminées de blanc ; pieds
noirs, nus, robustes; plumes tibiales blanches ; couvertures in-
rieures vertes. — Jeune mâle. — Sinciput brun ; corps en
dessus brun et cou vert doré , avec quelques écailles bleues ;
corps en dessous vert et brunâtre sur le ventre , avec des
écailles azur sur la ligne médiane. — Femelle. — Sinciput
brun verdâtre ; dessus du cou , du dos, les épaules et le crou-
pion vert doré ; devant du cou et du thorax vert et gris avec des
écailles azur ; thorax et ventre gris-brun enfumé ; couvertures
inférieures de la queue vertes frangées de gris. — Cette espèce,
connue sous le nom àesuce-Jleurs-royal^ est en quêtede sa nour-
riture pendant tout le jour, et sans heures réglées. Elle adopte
un buisson à fleurs qu'elle ne quitte pas, et en chasse avec
colère toutes les autres espèces , soit d'oiseaux-mouches , soit
de colibris, qui font mine de vouloir s'y reposer. Elle pousse
un cri en prenant son vol. On la trouve dans les forêts de
Jelupa pendant deux w^oig ^e IVpp^'f §ewlf?merii ( Pe UlUe).
T11AV4CZ INÉDITS. |5
O.-M. A PïTiT BEC, 0. breç'irostn's y Lesson^ Ois.-Mouch.,
pi, n^, — Se rencontre communément dans les forêts entre
Jalapa et Orîzaba. Le mâle et la femelle se ressemblent. On
les voit becqueter ensemble les fleurs des arbres ( De Lattre).
O.-M. PARVULE, 0. Canivetiij Lesson. colibris, supplé-
ment, pi. 37 et 38. — Mâle adulte, jeune mâle et femelle, —
La femelle , vert dqré sur tout le corps , est grise en dessous.
Son bec est rouge et noir. Sa queue bleu d*acier est terminée
de blanc. Cette espèce est reconnaissable à sa queue fourchue,
dont le sommet de chaque penne est œillé de gris clair chez
le mâle et le jeune. M. De Lattre dit qu'elle vit solitaire , soit
dans les forets, soit sur le bord des petits sentiers, adoptant
une place et s*ea éloignant peu. Elle becqueté les fleurs. Elle
est rare aux alentours de Jalapa. M. De Lattre a tué une fe-
melle à Kakamoukho , au Mexique.
O.-M. Lesson, 0. Lessonii, De Lattre, ipédit. — -Cetoi-
^jeau^ que Ton pourrait confondre au premier coup d'œil avec
la femelle de l'oiseau -mouche Parvule , Ornismya Canit^eiii,
s'en distingue d'une manière très- remarquable par la dilatation
extrême de la base de sa mandibule] supérieure, qni rappelle
ce que Ton voit dans les Todiers et quelques gobe-mouches.
J'ai trouvé cet oiseau une seule fois à Jalapa , au mois d'août;
la dessiccation a diminué un peu la largeur de son bec, élargis-
sement qui m'a frappé d'une manière particulière et qu'on
n'a encore observé dans aucune des espèces connues jus-
qu'ici. C'est un mâle qui ne me semble pas encore adulte.
O.-M. HÉLOÏsE, 0. Heloisa^ Lesson et De Lattre, inédit.
Jeune mâle adulte. — Bec droit , brun , assez long ; ailes
aussi longues que la queue , celle-ci arrondie. Tête, dos , cou
et croupion vert doré j ailes étroites, brun pourpré); gorge et
devant du cou garnis d'écaillés; les inférieures prolongées,
toutes rouge-rubis à reflets violets. Un collier blanc sur le cou,
flancs jaune-rouille et milieu du ventre blanchâtre. Reclrices
arrondies, les deux moyennes vert doré, terminées de noir,
les latérales rouge cannelle , puis noir mat terminées de blanc
neigeux.— Individu très-adulte, ayant les écailles du plastron
formant , par leur allongement , des parures sur les ÇQtçs du
iÙ TRAVAUX inédits;
COU ; le dessus du corps est vert doré frais , le dessous blaiic ,
lavé de roux sur les couvertures inférieures de la queue , et
de vert sur les flancs. — Femelle» — Vert doré en dessus,
blanchâtre et cannelle en dessous. Des points bruns sur le de-
vant du cou en place d'écaillés violettes. Cette espèce appar-
tient à cette jolie tribu des Améthystes et des Rubis. Le mâle,
extrêmement matinal , n'est en quête de sa nourriture que
jusque vers neuf heures du matin. Il quitte peu sa femelle et
ses petits, et se tient dans les forêts, bien qu^il ne dédaigne
pas les fleurs des champs. On le trouve entre Jalapa et Qua-
lepu (De Lattre).
O.-M. Abeille, O, Abeillei, Lesson et De Lattre , inédit,
— Mâle adulte. — Bec court , droit ; dessus de la tête , du cou ,
du dos et du croupion vert foncé très-brillant ; gosier vert ,
nuancé de bleu très-éclatant, frangé d'un rebord velours sur le
milieu du cou. Un point noir snr le thorax; dessous du corps
vert doré^ ventre brun enfumé ; région anale blanche; ailes
plus longues que la queue. Celle-ci formée de rectrices élargies
au sommet , vert doré au milieu , brunes à l'extrémité des
pennes latérales. — Jeune mâle. — Devant du cou mélangé
de vert et de gris enfumé. Thorax et ventre brunâtres. — FC'
melle. — Vert foncé et luisant en dessus, gris de fumée en
dessous, à partir du menton jusqu'aux couvertures inférieures.
Cette espèce est extrêmement rare et se tient dans les forets ,
recherche les fleurs sauvages aux environs de Jalapa. Son vol
est très-léger et assez semblables à celui de quelques phalènes.
Ses mœurs sont très-farouches et un rien l'inquiète (De Lattre).
— Dédié au docteur Abeille, de Bordeaux.
' O.-M. AMAZfLi, 0. Amazili, Lessonj, Ois.-Mouch., pi. 12
el i3. — *L'échantillon que nous a remis M. De Lattre a la
queue fourchue. Il l'a rencontré au Mexique , à Kakalmoukho,
près des maisons. On sait que les premiers individus décou-
verts, l'ont été au Pérou.
O.-M. Corinne , 0. superba^ Lesson, Ois.-Mouch., pi. 2,
Colib., suppl. pi. 33 et Trochil. pi. 34. — M. De Lattre l'a
rencontré le long des grands chemins , fréquentant les buissons
aux alentours de Jalapa.
TRAVAUX INÉDITS. 1^
O.-M. Henrt , 0, Henrica , Lesson et De Lattre, inédit. —
Jeune mâle. — Bec fort , peu fléchi ; calotte brune ; plumage
vert doré sur le corps et sur les épaules ; croupion vert doré.
Chaque plume frangée de gris et les dernières noires. Joues
brunes bordées parun point blanc; un trait roux à Tangle du bec.
Plastron sur le devant du cou d'un améthyste frais , mais sans
continuité; chaque plume écailleuse étant finement frangée
de roux. Milieu du corps , thorax et ventre brun sale , nuancé
de vert doré sur les côtés. Région anale grise ; couvertures in-
férieures brunes , frangées de gris ; queue échancrée , formée
de larges rectrices bleu d'acier, mais les latérales terminées de
gris clair. — Femelle, — Sinciput brun ; derrière du cou ,
dos, épaules vert doré ; joues brunes bordées d'un point blanc ;
gosier et devant du cou jaune-roux; thorax gris roussâtre;
ventre gris-brun ; queue comme chez le mâle. — M. De Lattre
dit celte espèce très-rare aux alentours de Guatepec. Elle se
tient exclusivement dans les grands arbres des forêts , et le
mâle est presque toujours isolé de la femelle. (Dédié à Heury
De Lattre, voyageur et frère de M. De Lattre).
O.-M. OENONB, O. œnoncy Lesson, Colib. suppl. pi. 3o. —
Mdle adulte. — Tète , cou en arrière et en devant , bleu acier;
dos , épaules , thorax vert bleu glacé d'or; croupion cuivre
rouge ; queue échancrée , formée de larges rectrices d'un ver-
meil ou or rouge des plus éclatans ; bas- ventre gris; couver-
tures inférieures or vermeil frangées de gris; bec noir et jaune,
— Jeune. — Calotte azur; menton blanc; gorge verte avec
effets azurés ; bas-ventre blanchâtre. — M. De Lattre croit
avoir reçu cette espèce de Mayabaruba au Pérou.
O.-M. PuoEBÉ , O. Phœùé , Lesson et De Lattre, inédit. —
Mâle adulte. — Bec médiocre, droit; plumage noir, soyeux,
nuancé de pourpre sur le corps et sur les épaules; plaque
vert-bleu améthyste sur le devant du cou ; côtés et devant du
cou , thorax et ventre brun soyeux nuancé de pourpre. Une
touffe grisâtre à la région anale ; couvertures inférieures brun
soyeux pourpré ; ailes aussi longues que la queue. Celle-ci est
échancrée , formée de larges rectrices arrondies au bout , d'un
rouge violet, nuancé de vermeil. Pattes nues et brunes.
2
l8 tRATAÙI InAdiîS*
Cette belle espèce provient de la Cordillère des Andes au
Pérou.
O.-M. RoBiNsoN CrusoÉj 0. Robinsony Lesson, Ois.-
Mouch. Vélins, pi. 7. Trochilus Fernandensisj King, proced.
l,3o, Ornismya Cinnamomea^ Gervaisj Mag. de zool., t. V,
ï835, pi. 43.--Hab. nie de Juan Fernandez.
0.-l\i. A CALOTTE d'azur, O. cfanocephaltt , Lesson , suppl.,
pi. 1 7 et 1 8i — M. De Lattre dit qu'on les rencontre dans les
jardins , dans les bois , aussi bien dans les zones chaudes que
dans celles qui sont tempérées. L'espèce vit en société. La fe-
lïicUe est semblable au mâle.
O.-M. Arsinoé, 0. Ârsinoe, Lesson, suppl., pi. 28. —
L'itidividu rapporté par M. De Lattre est un mâle parfaite-
Inent adulte , qui a les mœurs de Toiseau-mouche à calotte
d'azur. Suivant^M. De*Lattre , la femelle adulte a le ventre et
les flancs d'un gris roux uniforme; les couvertures inférieures
dfe Ik queue d'un rouge ocreuJt et un duvet blanc abondant au
pourtour de la région anale. Les pennes caudales sont d'un
rouge ferrugineux très-luisant eu dessous.
O.-M. Pampa, O .JPampa y Lessdu ^ suppl. pL i5,p. 127.
•— Le mâle et la femelle se ressemblent, à cela près que cette
dernière n'a pas les rémiges dilatées. M. De Lattre communi-
que la iiote suivante : «t II habite toute l'année les forêts au
plus épais des fourrés. Il est farouche; aime à chanter, et son
chant fortetnent accentué annonce un gosier vigoureux. Bien
que son chant soit monotone 9 on peut le regarder comme le
rossignol des oiseaux-mouches. On le trouve aux environs de
Taupetta, au Mexique.
O.-M. PATU A GORGE d'azur , 0. vestîta , Longuemare in
Lesson , Vélins 8. — Le mâle adulte est semblable à l'in-
dividu figuré par M. Prêtre. — La femelle ou plutôt un jeune^
est d'un vert doré sur le corps, vert chatoyant or et éme-
raude sur le croupion. Le devant du cou roux, piqueté d'azur au
menton et d'or sur le cou; ventre et flancs verts. Couvertures
inférieures bleu azur, chaque plume frangée de gris. M. De
Lattre a observé celte espèce à Pampluna , dans la Colombie.
O.-M. HEERA, 0, neera, Lesson, Veiins, n*' ^* -^ Maie,
TRAVAUX INÉDITS. I9
^ M. De Lattre indique Guaduas, dans la Colombie, pour la
patrie de celle belle espèce.
O.-M. (Loi»horine) De Lattre,'/0. Lophorinus) De Lattrei,
Lesson, inédit. — Ma/e«i/w//^. — Ce gracieux oiseau-mouche
appelle le huppe-col dont il a la taille, les formes et la colo-
jttlion. G)n»rae lui il a une huppe très-fournie de plumes de
couleur cannelle alongées sur l'occiput et finissant en brin fi-
liforme supportant une palette verte. Un long plastron éme-
r«*i de chatoyant couvre le devant du cou et se termine par des
plumes allongées , frangées d'un blanc neigeux , mais sans pa-
rures sur les côtés. La queue est rousse en dessous et en des-
sus, mais il y a du vert sur celte dernière partie. -^ La femelle
a la lêl« et la gorge roux-canelle , un plastron vert devant le
cou j les parties inférieures rousses; la queue variée de noir
et de roux au milieu et au sommet.
O.-M. NOUNA-NOALi, 0, Tiuna , Less., suppl. aux Colibris,
pi. 35. — Mâle adulte, Lesson, Vélins , i?« 10. — Jeune
mâle, suppl. Ois.-Mouch. , pi. 35. — Femelle? — Vert doré
sur le corps , devant du corps jaune buffle tiqueté de points
verts dorés ; ba&veiitre et «ouvertures inférieures d'un jaune
buffle frais. Queue médiocrement fourchue , brune bordée de
blanc en dessous, vert bronzé et doré sur les pennes moyennes
et au sommet des latérales, les .deux externes exceptées. —
M. De Lallre indique M oyabamba, au Pérou, pour patrie
de cette admirable espèce. •"ir>n '
O.-M. fiRiTHRONOTE , O. €rythronotoâ , Less., Ois.-Mouch.,
pi. 16, p. 181. Nous rectifions notre première description par
certains détails. La queue est arrondie , bleu indigo , luisant en
dessous ; bleu foncé , pourpre en dessus, bas du dos et croupion
rouge violet doré. Occiput cuivré ; tête et dos vert émeraude ;
épaules pourprées. Devant du corps , à partir du menton , riche
émeraude ; bas-ventre et couvertures inférieures chocolat; pattes
brunes. M. De Lattre le dit de la Trinité espagnole.
Colibri Aivais , Trochilus Anais , Lesson , Vélins , n° 1 1.
Cet oiseau-mouche , que nous avons décrit sur un échantillon
de la collection de M. Longnemnre, a été reproduit par un bel
individu de Caïenne que nous a envoyé M. De Lnllre.
^0 TRAVAUX INEDITS*
C. Prêtre , T. Pretrei , Lesson et De Lattre , inédit. — -
Tribu des Brins-blancs. — Mâle adulte. — Bec noir et blanc ;
dessus du corps cuivré à ton jaune ; croupion rouge de brique;
sourcil roux, joues noires. Dessous du corps roux-canelle fort
vif, du menton aux couvertures inférieures de la queue.
Queue étagée, à pennes terminées en pointe, vertes, dorées, puis
brunes , puis terminées de blanc pur. — Provient de Minas-
Géraés , au Brésil.
C. Eliza , Trochilus Eliza , Lesson et De Lattre , inédit. —
Bec long , recourbé ; dos vert doré ; cravate améthyste violette;
devant du cou blanchâtre ainsi que le ventre ; queue longue
formée de rectrices dilatées au sommet , vert bronzé violet ; les
deux moyennes liserées de cannelle.— -Cette espèce , excessive-
ment rare, a été rencontrée dans le pays appelé le Pas du
Taureau , entre la Véra-Crux et Jalapa. Elle est très-matinale
vit en société et reste en repos depuis neuf heures du matin
jusqu'à quatre heures du soir. Le mâle fait entendre en volant
un bourdonnement assez fort. Il se couche tard et lorsqu'il ne
voit absolument plus. Il se nourrit sur les arbres (De Lattre).
— M. De Lattre en possède les jeunes , les œufs et le nid. —
La femelle à la tête gris vert , le corps vert doré , la gorge
gris-rousse , les flancs cannelle ainsi que les couvertures infé-
rieures de la queue. Les rectrices sont bleu d'acier, terminées
de blanc roux.
Le nom d'Eliza est celui de l'épouse du docteur Amédée Le*
fèvre, professeur de zoologie et de matière médicale à Ro-
chefort.
Oiseau inédit du genre Tisserin , par M, de La Fresnaye.
Celte espèce est d'autant plus^inléressanle qu'elle fait partie
du groupe peu nombreux des espèces à couleur rouge, telles
que le Malimbe huppé , le Fondi , etc. En attendant que nous
en donnions une description ^détaillée et une figure dans le
Magasin de Zoologie , en voici la caractéristique.
Ploceus melanotis. La Fr. — Suprà grisescenti-murinus, sub-
lus pallidior , cinerascens; capite , collo antico et pectore mi—
niato-rubris; remigibus prima riis reclricibusque lateralibus basi
ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEàOX. 21
exlus eodem colore margînatis , regione paroUcâ totâ , mento
lorisque nigris. Rostre elongato pallide flavo, albescente. —
Hab. in Senegambiae regione iuteriore*
m. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Nouveaux klémens de Zoologie, ou Etude du règne animal
disposé en série ascendante , par M. Hollard, tome II* et
dernier*, iSSg.
Dans une précédente'analyse , ou plutôt notice indicative
(juillet dernier) , nous avons annoncé que M. H. Hollard ve-
nait, comme déjà l'avait fait M. P. Poucbet , de Rouen, de
commencer une revue générique du règne animal , d'après les
vues et les considérations de M. de Blainville. — Ces deux
ouvrages , surtout le dernier, peuvent donc être considérés
comme ces ballons d'annonce qui font prendre patience en at-
tendant l'aérostat majeur qui doit s'enlever. Ils auront le
grand avantage de familiariser la génération qui s'élève avec
la nomenclature et la division de M. de Blainville. Certes , si
la santé et la force donnent encore dix ans à ce professeur,
son règne animal aura paru , et il ej>t tout à présumer que
l'école positive aura encore à se glorifier d'un immense service
rendu à la zoologie. Mais s'il advenait que M. de Blainville
(ce qu'à Dieu ne plaise), n'achevât pas sa zoologie, et que
ses élèves ne s'empressassent pas d'j mettre, à défaut du maî-
tre , la dernière main , il serait à craindre que ce système ne
fît que passer, sans prendre force de loi promulguée. Espérons
donc que M. de Blainville achèvera son œuvre déjà si bien an-
noncée par ses lieutenans.
Voici deux ouvrages élémentaires très-utiles que l'enseigne-
ment doit à M. Hollard, l'un de zoologie, l'autre de physiolo-
gie comparée. Parmi les personnes sur lesquelles M. de Blain-
ville peut jeter les yeux pour le remplacer temporairement ,
tantôt dans l'une et tantôt dans l'autre de ses chaires , et qu'il
peut ainsi présenter comme un successeur à venir, il n'en est
oas un qui nous paraisse montrer plus de qualités pcrsQi^
fttt ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAgjt.
iielles el scientifiques qui l'en puisse rendre digne, que M. H.
Hollard. — Son livre, dont les têtes de chapitres renferment
des aperçus complets sur Torganisation des êtres rangés dans
chacune de ces divisions , indique le professeur habile qui se
tient dans les considérations importantes, et néglige à dessein
les détails. Il importe au parti psychoîogiste , parrfii les zoolo-
gistes français, d'être représenté à l'Institutet dans les chaires
de haut euscignement. M. Fréd. Cuvier eût marché dans cette
route , M. de Blainville , autour duquel se groupe le petit
nombre des penseurs de cette école, écrivant dans les Annales
d'analomie et de phy.'^iologfe , doit à ses convictions et à son
parti de faire des efforts pour Hictlre ses meilleurs champions
en évidence , sous peine d'être lui-même débordé. L'espèce
de profession de foi que M. H. Hollard a mis à la tête de son
livre , celle qui le termine ; la loi de finalité «l d'horrabûie pro^
videntielle , exprimée comme elle , et saisie à chaque pas ,
console au moment même où une des colonnes du parti or*
ganocratiste Vient de s'écrouler avec fracas , «tt ne laissant cû
tombant qu'un nuage de poussière , et pour bruit que ces mots
si épouvantablement creux, mais sonores , hasard et doute! ! I
(À. BoDAJOT. )
Illustrations of the zoologjjof south Africa, etc. Illustra-
tion ou Iconographie de la zoologie de l'Afrique méridio-
nale , par And. Smith, Londres, i838 , in-4**» *" ^^v.,
fig. color.
Le docteur And. Smith, chirurgien militaire dans la colonie
du Cap de Bonne-Espérance, est un naturaliste zélé et in-
struit auquel nous devons déjà des renseignemens précieux sur
la zoologie du pays qu'il habite. La société qui s'es^t formée au
Cap pour l'exploration de l'Afrique centrale , désirant diriger
une expédition vers les districts les plus septentrionaux de l$i
colonie, et reconnaître autant que possible cette partie encore
si peu explorée de l'Afrique méridionale, fit choix de M. Smith
pour organiser et conduire cette expédition. Celle-ci a élé com-
posée de trente-quatre personnes , la durée du voyage a élé de
dix-ueuf mois j elle a pénétré jusqu'au 23* 38' de latitude
"analyse d'odvrages nouveaux. 25
nord, et est enfin revenue au Cap , rapportant avec elle une
collection extrêmement précieuse et variée en objets d'histoire
naturelle. Le docteur Smith s'est charge de mettre en ordre et
de publier tout ce qui a rapport à la zoologie de l'Afrique, et
c'estjla première livraison de l'ouvrage qu'il a rédigé sur'cc
sujet , encore bien neuf pour la science , qu'il vient de faire
paraître.
Nous allons donner un aperçu des planches contenues dans
cette livraison , en annonçant que l'auteur y joindra un texte
oùil traitera parliculièrement'de la distribution géographique
des espèces dans celte partie du monde ^ et fque la partie ento-
mologique sera rédigée par M. W. S. Macleay.
PI. \'*. JRhinoceros Keitoloq. Cet animal colossal, quoique
très-voisin du Rh. bicorniSy est évidemment une espèce
distincte.
PI. Q.*, Rhinocéros bicornis, Linn. ; M.fSmith a donné sur
cet animal la note que voici. « Le Rhinocéros bicorne a été
connu des colons du Cap^ sous le noip de Rhinoster depuis i652.
A celte époque , et lorsque les Hollandais formèrent leurs
premiers établisseraens àTable-Baj, il fréquentait habituelle-
ment les bosquets qui couvraient les parties basses des flançf
de la montagne de la Table. L'abandon volontaire de ces lieux
par cet animal , et pour sa propre sûreté , a probablement éii
pour lui le commencement d'une émigration forcée qui s'est
prolongée jusqu'à nos jours , qui a amené non seulement la
disparution de l'espèce dans les districts compris aujourd'hui
dans les limites de la colonie , mais encore son éloignement
dans des parages placés au-delà de ces limites et où les chas-
seurs bien armés sont parvenus à pénétrer. Si on continue
toujours ce système, et si les gros animaux persistent à] fuir
ainsi pour éviter les effets des armes à feu , il y aura incessjtm-
ment un moment où diverses espèces, autrefois rénandues?ur im
espace considérable et dans les pari i es diverses d'nn vaste con-
tinent, seront toutes réunies et acculées dans un espace de plus
en plus resserré. L'époque n'est même pas éloignée où nous
allons les voir tous concentrés dans l'Afrique centrale. Jusqu'à
présent le Rh. bicorne avait été regardé comme le seul qui
>4
eût abandonné le pays où il était indigène ; mais on vient de
reconnaître qu'un autre animal, du même genre, avait suivi
la même marche , et le Rh» simus, qui était, il y a quelques
années, commun dans les environs de Latakoo, a, depuis l'in-
Iroduclion plus générale des armes à feu dans le pays , cessé
presque de se montrer dans un rayon de plus de loo milles
autour de cette ville. En prenant en considération divers faits
que j'ai recueillis relativement au Rhinocéros bicorne, je
pense qu'il est en quelque sorte prisonnier dans le pays qu'il
habite aujourd'hui , et disposé à croire que l'extrémité méri-
dionale du continent de l'Afrique et les pays le long de la côte
occidentale du Benguela, étaient jadis les lieux de sa résidence
favorite. »
PI. 3. Falco semitorquatus, Smith. Parmi la tribu des fau-
cons, huit espèces paraissent se trouver dans l'Afrique méri-
dionale. L'une d'elles est notre Falco peregrinus, une autre, le
subbuteo. Deux sont nouvelles , savoir': l'espèce indigène et
le F, rupicoloides de Smith.
PI. 4* Chizœrhis concolor , Smith. Ce bel oiseau est une es-
pèce nouvelle du genre Chizœris de Wagler.
PI. 5. Pterocles gutturalis, et pi. 6, Otis ruficrista, Smith.
Toutes deux nouvelles. P. 7. Sternotherus sinuatus ^ Smith.
Espèce nouvelle de tortue rencontrée en grande abondance
entre le 24® et le 25' degr. de lat. nord.
PI. 8. Varanus a/Z'o^Mm//j,Daud. Ce reptile, qui a quatre à
cinq pieds de longueur, se rencontre assez rarement dans l'é-
tendue delà colonie du Cap. On le trouve ordinairement dans
les ravins rocailleux , ou sur les collines basses et rocheuses.
Lorsqu'il est surpris , il cherche un refuge dans les anfractuo-
sités des roches ou des pierres , ou bien quand il y a des in-
égalités à la surface des rochers ou des blocs de pierre , il les
saisit si forlement avec ses pieds , que c'est à grand'peine qu'on
parvient à lui faire lâcher prise quoiqu'on puisse l'approcher
facilement. Dans cette position , les efforts d'un seul homme
ne suffisent pas pour le déloger^ et M. Smith raconte qu'il
fut obligé d'avoir recours à deux personnes pour en arracher
un aiii s'était ainsi cramponné et aucjuel on avait passé iiqç
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. sS
corde aux pieds dejdevant. Du moment que cet animal fut ainsi
obligé de lâcher prise, il se jeta avec fureur sur ses ennemis
qui, pour éviter ses morsures, n'eurent d'autre ressource
que de prendre la fuite. Après qu'il eut été tué d'un coup
de fusil, on observa que toutes Jes pointes de ses ongles
s'étaient rompues lorsqu'il avait cédé aux efiforts de ceux qui le
tiraient. Cet animal se nourrit de grenouilles, de crabes et de
petits quadrupèdes.
. PI. g. Bucephalus viridis y Smith. Ce magnifique serpent
que M. Smith avait déjà signalé, paraît former une espèce nou-
velle dans son genre Bucephalus.
PL 10. Echinorhinus obesus, Smith, Cette planche re-
présente une espèce d'un genre nouveau dans la tribu des
Requins. •
La seconde et la troisième livraison de l'ouvrage intéressant
de M. Smith ne tarderont pas à paraître , et nous nous pro-
posons d'en présenter de même aux lecteurs une analyse suc-
cincte. (F. Malepetre.)
PisauM maderensium species quœdam novae vel minus rite
cognitae, breviter descriptae; auctore LowE. (Traus. of the
Cambridges society , t. VII , part, i et 2 , avec planches ,
1837.)
M. Lowe décrit six poissons nouveaux de Madère et les fi-
gure dans de belles planches admirablement coloriées. Ces
poissons appartiennent à six genres différens. (G.-M.)
Gisement de poissons fossiles dans les sables de Goldworth
hall, près Guildford, parle doct. Buckland. (Proced. zool.
soc. Lond.,6juin.)
Ce gisement , qui a été trouvé dans un sable vert, mis à
découvert en creusant le terrain pour l'établissement d'un
chemin de fer de Londres à Southampton , a présenté en abon*
dance des dents de requin, des palais et des dents de raie sem-
blables à ce qu'on trouve dans l'argile de Londres. Une grosse
dent d'un poisson à scie offre le premier exemple de la décou-p
yerte en Angleterre de débris du genre Pristis ; mpis op a dç
20 ANALYSE d'oOVRAGES NOUVEAUX.
plus découvert les restes de poissons cartilagineux , quelques
vertèbres de poissons osseux et trois nouveaux genres pour
lesquels M. Buckland propose les noms de Edaphodon, Passai
lodon et Ameibodorij et qu'il décrit avec beaucoup de détails.
Dans le même gissement on a aussi rencontré des portions de
carapace d'une Emjs , qui se rapproche de celle de l'argile de
Londres. (Malepeyre.)
Spirolinites de la craie et des cailloux de la craie , par M. le
marquis de No^ithampton (Proceedings of the zool. soc. of
London , 6 juin).
Ces fossiles ont ëté rencontrés principalement dans les cail-
loux du Sussex , plus fréquemment dans ceux qui sont blonds
ou gris que ceux qui sont noirs. Les dimensions des échantil-
lons les mieux conservés ont, y compris leur prolongement,
environ ù^ lignes de longueur, et le nombre des chambres ou
divisions paraît varier dans la même espèce. Sur les six espèces
décrites , une avait déjà été nomme'e par M. Mantell Spîrilo-
nites Comptqni , les cinq autres paraissent nouvelles , et ont
reçu le nom de S, Murchisoni, Stokesii, Lyellii, Mantelliiei
BucklandU, L'auteur néanmoins avoue qjj'ij ?i trouvé beaucoup
de difficulté pour établir d'une manière satisfaisante des diffé-
rences spécifiques entre ces fossiles , qui sont généralement de
petite dimension , et qui ne se sont trouvés noyés dans des
pierres siliceuses qu'après avoir sans doute été exposés à des
fractures et des altérations. (Malepeyre.)
Tableau d'une nouvelle subdivision du genre Feronia ,
Dejean, suivi d'une caractéristique de trois nouveaux genres
de Carabiques ; par M. le baron De Chaudoir. (Extrait du
Bulletin de la Société impérijale des naturalistes de Moscou.)
M. de Chaudoir a des titres réels à la reconnaissance des
entomologistes, pour avoir entrepris de leur rendre aborda-
ble l'élude d'un genre aussi difficile et aussi compliqué. Dans
ce travail , qu'il ne présente qu'avec réserve et modestie , l'au-
teur a passé en revue un grand nombre de ces espèces noires
#t peu distinctes entre elles , et pour les classer , il a été obligé
ANALYSE D*OUV»AGES NOUVEAUX. S^
<3*eniployer des caractères minutieux qui , malheureusement
n'ont pas toujours la fixité désirable et s'effacent insensible-
ment d'un groupe à l'autre, comme cela a toujours lieu quand
on observe un grand nombre d'espèces très-voisines. M. de
Chaudoir admet ^2 genres dont il présente les caractères dans
un grand tableau très-bien ordonné , et qui a dû lui coûter
d'immenses recherches. Il donne ensuite la répartition des
nombreuses espèces de sa collection dans les genres de son ta-
bleau , et il termine ce travail par la liste de 3i espèces aux-
quelles il n'a pu assigner exactement de place dans sa mé-
thode.
Les trois genres qu'il établit ensuite appartiennent à la tribu
des Fcroniens et sont nommés Scaphïnodactylus , formé avec
la Feronia musta , Dej. cat., et les Feronia funesta , et Opaca
Chaudoir. (Bull, de Moscou , n* VIIÏ. ) Chalcochrous , ayant
pour type unique le Steropus leuis , d'Illîger ; et Cyclotra-
CHKLUS , formé avec le Steropus tenebriconis , Dej. Les carac-
tère» de ces trois genres sont exposés avec détails et étendue?
(G. M.)
Description de quelques genres nouveaux et de quelques
espèces nouvelles ou inédites de Carabiqqes, Par M. le barop
De Chaudoir. (Bull, de Moscou.)
L'auteur fait connaître 23 espèces dont deux appartiennent
il âes genres nouveaux fondés par lui. Le premier de ces gen-
res est nommé Coptoptera , il doit être placé entre les Deme-
trias et les Dromius. L'autre genre, Axinophorus, Chaud.,
va se placer près des jEacAc//«, Dej., et des Eurydera^ de
M. Dclaporte ; \ Axinophorus quadrisignatus , type unique de
ce ^nre, a déjà été publié par M. Dtlaporte , dans ses Études
Entomologiques, sous le nom A^Arsinoé quadrangulala.
ifi. M.)
Genres nouveaux et espèces nouvelles de coléoptères , de
la famille des Carabiques.
Tel est le titre d'un autre article du même savant , inséré
dansjle n" VII du Bulletin de Moscou , et contenaût la descrip-
a8
tion de Sg espèces et de quatre genres nouveaux ; ces trois
genres sont : i* Glyphodactyla , avec une espèce nouvelle du
Cap. a* Eucomptognaihus y avec une espèce de Madagascar.
5» Daptomorphus , formé sur une espèce du Cap ; et 4° ^/w'-
iotarsus , composé de deux espèces du Mexique. Toutes ces
descriptions sont étendues et très-bien faites. (G.-M.)
SïMBOLiE AD monographiamStaphylinorum, scrîpsit D. Alex, de
NoRDMANN. (Mémoires de l'Académie impériale des sciences
de Saînt-Pétersbourg, par divers sa vans et lus dans ses as-
semblées , t. IV, pag. 1 à 167 , avec 2 planches au trait. )
C'est un grand et beau travail dans lequel M. de Nordraann,
déjà connu par d'excellentes publications zoologiques et anato-
miques, a étudié le genre i'^op^/ma^ des auteurs. Après avoir
passé en revue les travaux de ses précédesseurs, l'auteur offre un
grand tableau de sa distribution njéthodique des genres, lesquels
sont au nombre de trente ; il passe ensuite en revue chacun de
ces genres , en donne les caractères avec plus de détails , men-
tionne les espèces connues qui leur appartiennent et en décrit
un grand nombre de nouvelles. Ces descriptions sont com-
plètes , étendues , et ne laissent rien à désirer pour la précision
et la disposition claire. Enfin , il figure au trait , dans deux
planches^ les parties de la bouche , les antennes et d'autres
caractères qui lui ont servi à fonder ses genres nouveaux.
L'ouvrage de M. de Nordmann est indispensable à tous les
entomologistes qui veulent étudier avec fruit la famille des Sta-
phylinites , et il est à désirer que TAcadémie des sciences de
Pétersbourg ait permis à l'auteur d'en mettre un tirage à part
dans le commerce. ( G.-M. )
Notice sur les Mélasomes , par Fischer de Waldheim. (Bull,
de la Soc. imp. de Moscou, 1837', n« 4 > pag« i à 18 ,
pi. I et 2. )
Après avoir mentionné et analysé les travaux de Sollier et
les nôtres surcetle famille, le savant naturaliste russe fait con-
naître un genre nouveau voisin des Pimélies et qu'il nomme
Sternoete^» Son S. Karelini est un bel insecte noir tacb4 (le
ANALYSES d'OOVAAGES NOUVEAUX ^
i)lanc commejcertains Njctelia; il^avait déjà été 'décrit par
Pallas dans ses Icônes , sous le nom de Tenebrio Caspicus ,
p. 47» tab. C, fig. i3, et nous pensons que M. Fischer
aurait peut-être pu lui laisser son nom spécifique. Quoiqu'il
en soit , il en donne une excellente description générique et
spécifique.
Il décrit cinq espèces de Pimélies , un Akis , un Acisba et
un Brachjscelis. Tous ces insectes proviennent des voyages de
Karéline et Wiedeniann en Turcomanie et dans TAnatolie.
(G.-M.)
Découverte d'une aile fossile d'insecte' névroptère dans
les schistes de Slonesfield, par M. Buckland. ( Proceedings
of the geological society of London , 6 juin.)
On a trouvé déjà à plusieurs reprises des élytres de diffé-
rentes espèces de coléoptères dans le schiste de Stonesfield ;
mais le doct. Buckland a préseoté tout récemment à la société
zoologique de Londres les débris d'un insecte névroptère qu'il
a rencontré dans le même schiste. Des ailes de Libellules ne
sont pas rares à Solenhofen, et l'aile d'un Névroptère, ressem-
blant à celle d'un Corydalisy a été découverte par M. Manntell
dans un nodule de minerai de fer à Coulbrook Baie, Quoi
qu'il en soit , l'aile du schiste de Stonesfield a été soumise à
l'examen de M. Westwood qui l'a comparée avec celle desdif-
férens genres de cet ordre d'insectes, tant indigènes qu'exoti-
ques , et qui a déclaré qu'elle n'ofi're avec les dernières au-
cune ressemblance. Il pense qu'elle devait appartenir à un
insecte tétraptère et à l'ordre desNévroptères.En conséquence,
M. le doct. Buckland propose d'appeler cet insecte fossile He^
merobioïdes giganteus , par suite des points de rapprochement
qu'il présente avec la famille actuellement vivante des Héme-
Tobins. ( Malepeyre. )
BiiLiOTiiÈQUE Entomologîque , réimpression ik petit nombre
des ouvrages entomologiques devenus fort rares ou publié*
dans les recueils académiques. —Paris'y Lequien fils, quai
des Augustins, n* 47«
Cette utile entreprise se compose déjà de six ouvrage»*quî
3o
sont : \qs Annulosa Jaifanica'àe Mac Leay, avec un ex Irait
des Hœre eniomologicœ du même , la Centurie d'insectes , par
Kirbj; le tome i<^' des OEuwres Entoinologiques d'Eschscholtz,
comprenant son Entomograpliie et le Bulletin de la Société
impériale des naturalistes de Moscou. Les OEui^res entomolo
gigues de Thomas Say sont sous presse et il en a déjà pam
a livraison* 5 nous sommes certain que la bibliothèque ento-
mologique rendra un grand service aux entomologistes , car
elle est indispensable à tous ceux qui veulent étudier avec fruit
et nommer leurs collections d'une manière positive.
; \ (G.-M.)
Histoire NATURELLE des insectes. Orthoptères. Par M. Audi-
net-Serville. I vol. in-8°. accompagné de i4 planches.
— Paris. 1^39.
Le nouvel ouvrage que les entomologistes doivent à M. Ser-
fiile, si connu par des travaux justement apprécies, est en
tous points digne de son auteur et fait vivement désirer qu'il
se charge de traiter d'autres ordres d'insectes dans les nouvel-
les Suites à Buffon, que M. Roret poursuit avec autant de succès
tjue de zèle. L'histoire naturelle des Orthoptères forme un fort
volume in-8" de ^-^ô pages et comprend la description com-
plète de tontes les espèces que l'auteur a pu étudier, soit dans
sa riche collection, soit dans celles du Muséum et de quelques
Tunateilrs. M. Serville commence pardonner une table alpha-
bétique dês auteurs et des ouvrages cités dans son livre ; cette
table , qu'il a arrangée d'une manière très-commode pour les
recherches , présente les nonis que les divers auteurs donnaient
à leurs espèces, en renvoyant, non pas à la page du livre dans
lequel ces naturalistes les décrivirent , mais aux pages de l'ou-
"Vrage de M. Serville auxquelles il en est question. De cette
manière le lecteur qui veut savoir à quel genre des^ classifica-
lions modernes M. Serville rapporte l'un des nombreux
GrylLus décrits par Linné , par exemple , n'a pas bfàoin de
parcourir l'ouvrage entier, pour y chercher ce nom pénibie-
ment dans les synonymies ; il y est conduit au moyen de la ta-
l>le dontj nous parlons j moyen de beaucoup préférable à celui
ANALYSE D*OUVRAGES NOUVEAUX. Sf
qu*on a employé jusqu'ici pour arriver « ce but et qui con-
sistait à confondre ces noms dans la table générale en les im-
primant en caractères distincts , comme cela se voit dans le
Spècies des Coléoptères de la collection de M. Dejean.
La méthode adoptée par M. Serville est à quelques modifica-
tions près, celle dont il adonné le prodrome dans sr Recrue mé-
thodique des Orthoptères , publiée il y a déjà quelques années.
Les caractères des genres sont clairs et faciles à saisir, les des-
criptions des espèces sont complètes et précédées d'une bonne
î^iionymiè ; enfin la manière dont l'ôuVrage est traité fait re-
gretter que les limités assignées à M. Serville par la nature de
î*edtreprise , né lui aient pas permis de taire de son îivrô uA
spéciès complet , au moyen duquel on aurait pu se passât dé
^ous les ouvrages auxquels on est obligé de recourir quand oà
né ttouve j)âs une esjiècé dans le sîè'n. ( G. -M. )
iSlsTOiRE physique , politique et naturelle de l'Ile du Cuba ^
par MM. Ramon de la Sagra , A. D'Orbigny , Cocteau ,
A. Lefebvre , Guérin-Ménevïlle , Martin Saint-Ange ,
Montagne et SABiN-BERtHELOT. In-folio, fig.— Paris,
Anhus -Bertrand.
Les quatrième, cinquième et sixième livraisons de cette
grande publication ont paru et justifient toujours la belle répu-
tation que ce livre a méritée dès son début. Dans les trois li-
vraisons que nous annonçons, on a publié la suite de l'histoire des
îleptiles], par M. Cocteau , et une grande partie de celle des
Oiseaux, dont la rédaction est due à M. A. D'Orbigny, Les
planches qui accompagnent ers parties de l'ouvrage sont tou-
jours de la plus grande beauté. (G. -M.)
Faune entomologique de l'Andalousie , par M. P. Rambur ,
2 vol. in-8°, fig. — Arthus-Bertrand.
La troisième livraison de ces ouvrage a paru , elle contient
la fin de la description des Orthoptères et le commencement
dé celle des Hémiptères. M. Rambur a étudié ces ordres avec
beaucoup de soin et de conscience; il fait conuaitre beaucoup
3à NOUVELLES.
d'espèces nouvelles , décrit de nouveau et beaucoup mieux que
ses devanciers, les espèces connues etj établit quelques genres
nouveaux nécessités par des formes et des caractères d'une im-
portance réelle. Les planches qui accompagnent celte livraison
sont très-bien exécutées; elles représentent des Lépidoptères ,
des Orthoptères , des Névroptères et des Coléoptères.
(G.-M.)
NOUVELLES.
Paléontologie. — MM. de Laizer et de Parieu ont décou-
vert en Auvergne , un crâne et une mâchoire supérieure fos-
siles qui se rapportent à une espèce nouvelle ou peut-être à un
sous-genre nouveau de Martes , qu'ils nomment Mustela ple^
sictis. Le système dentaire de ce Carnassier paraît en effet
représenter une nuance intermédiaire entre les Maries pro-*
prement dites et les Civettes , et cela par la partie' tuberculeuse
du système dont le nombre est mustéloïde , mais la forme vi-
Terroïde.
Outre ces caractères de transition, le crâne de ce Carnassier
a, dans sa partie postérieure, une forme toute particulière. Il ne
présente point de crête sagillale , mais deux crêtes temporales
fort écartées et saillantes. Ces crêtes ne se rejoignent pas au haut
de l'occiput, comme dans le Canis cinereo-argenteus d'Améri-
que ; mais elles descendent vers les régions mastoïdiennes, en
limitant la face occipitale , qui n'est point inclinée en arrière
mais un peu en avant , ou du moins qui est verticale , si l'on
fait la part de la compression qui paraît avoir altéré quel-
que peu l'état normal de la boîte osseuse. L'appendice vermi-
forme du cervelet se dessine aussi par un relief singulier de
l'occiput vers sa partie centrale. Ce fossile provient du même
étage géologique que la belle mâchoire d'Hyénodon, (Collec-
tion de Laizer. }
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
N" 152. M. DouMET , capitaine d'état-major , membre de diverses
sociétés savantes, etc. , etc. , à Cette , présenté par M. Petit de la
Saussaie.
FÉVfilEU 1839.
I. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADÉM[E ROYALE DES SCIENCES DE PaRIS.
Séance du ^février 1859. — M. De Blaiiufille continue la
lecture de son Mémoire sur les traces qu'ont laissées à la sur--
face de la terre , les Edentés terrestres.
« Dans la première partie de ce Mémoire lue dans les séances
des i4 et 21 janvier dernier, M. de Blainvillea donné l'histoire
zoologique de ce sous-ordre de mammifères ; il a posé les prin-
cipes de leur classification , leur distribution géographique ac-
tuelle, et il a déjà parlé des traces qu'a laissées, à la surface
de la terre , le genre des Tatous , dans lequel doit indubitable-
ment rentrer le prétendu Paresseux gigantesque ou Megathe-
rium, ce qu'il croit avoir démontré aussi bien à priori qu^à pos»
teriori.
» Dans cette seconde partie , il traite d'un autre animal de
grande taille appelé Megalonyx , par Jcfiferson , et dont on a
fait encore à tort une espèce de Parresseux.
» M. de Blainville fait d'abord l'hisiorique de la découverte,
dans une caverne de la Virginie , des ossemens sur lesquels ce
genre a été formé , et qui consistaient en un fragment d'hu-
mérus , un radius et un cubitus complet , trois phalanges un-
guéales et cinq ou six os de la main ou du pied.
» Il montre ensuite comment, après avoir été considérés oar
Jefferson , successeur immédiat de Washington dans la prési-
dence des États-Unis, comme indiquant un carnassier gigan-
tesque qui était au Mastodonte de l'Ohio ce que le Lion e^t à
r£léphant dans l'ancien monde , et qui pouvait même être en-
core vivant dans quelque partie reculée de l'Amérique, ils
furent mieux appréciés par Wistar et rapprochés du Paresseux,
quoi(|u'il en fît sentir parfaitement les différences, en rappe-
lant un ongle énorme dont a parlé Daubenton et qui provenait
sans doute d'un Tatou géant; et comment quelques années
après, M. G. Cuvier, qui n'avait pas cru devoir distinguer,
Tom. II. Année î83g. 3
34 SOCIÉTÉS SAVANTES.
même spécifiquement, le Megalonyx du Megatherîum, se
trouva engagé, pour répondre aux objections de M. Faujas,
à traiter le sujet în extensum^ pour démontrer que si ces deux
espèces étaient différentes, le Megalonyx était également un
Paresseux.
» Après avoir ainsi| terminé l'histoire du Megalonyx, M. de
Blainville consacre un article à celle des Pangolins fossiles.
M L'existence d*une espèce de ce genre fossile dans notre
Europe , admise en iS^S par M. G. Cuvier, ne reposait que
sur la considération d'une phalange unguéale de grande taille
trouvée dans les sables d'Eppelsheim , vallée du Rhin, et qui
offrait en effet le caractère parfaitement indiqué et figuré par
Daubenton , pour les phalanges unguéales du Phatagin, fut
contredite par M. Kaup dans sa description du muséum de
Darmstadl. Il pensait en effet que cette phalange avait appar-
tenu au prétendu Tapir gigantesque de M. G. Cuvier, dont
Kaup a fait depuis son Dinotherium giganteum ^ et cela, sans
doute , parce qu'il avait considéré celui-ci comme un genre de
la famille des Paresseux. En sorte qu'il n'a pas craint de don-
ner à son Dinotherium restitué des doigts de Paresseux avec
«ne trompe , figure qui est déjà en circulation chez plusieurs
géologues recommandables et chez tous les compilateurs.
» Malheureusement pour cette hypothèse purement gratuite,
il est vrai , le célèbre dépôt de Sansans si judicieusement ex-
ploité par M. Lartet, a offert plusieurs phalanges semblables à
celles d'Eppelsheim, et cela avec différentes pièces, et entre au-
tres avec une dent offrant la structure de celle desEdentés. Dès-
lors, regardant comme fort probable que cette dent a appartenu
au même animal que les phalanges unguéales bifides , on peut
croire que si cet animal n'était pas, comme le pensait M. G.
Cuvier , un Pangolin , puisqu'il avait des dents , dont celui-ci
est complètement dépourvu , c'était encore moins le Dinothe-
rium , que M. de Blainville pense n'être que gravigrade plus
on moins aquatique, que c'était plutôt un type particulier
d'Edentés représentant en Europe l'Oryctérope de l'australe
Afrique , et pour lequel M. de Blainville accepte volontiers le
le nom de Macrotherium proposé par M. Lartet.
SOCIÉTÉS SAVANTES. 35
» Quant à V Elasmotherium de M. Fischer de Waldheim,
au Toxodon de M. R. Owen et au Dinotherium de M. Kaup,
que l'on pourrait encore élre tenté de considérer comme ayant
été des Édentés terrestres^ M, de Blainville pense que le pre-
mier ëlé plutôt un pachyderme intermédiaire au Rhinocéros et
au Cheval, comme MM. Fischer et G. Cuvier l'on dit j que
le second^ fossile de Talluvium de Rio de la Plata, était pro«
bablement quelque pachyderme encore plus aquatique que
l'Hippopotame , qu'il semble représenter sur le versant oriental
de la Sud-Amérique; et que le troisième était un gravigrade
aquatique , intermédiaire aux Mastodontes et aux Lamantins ;
au reste , M. de Blainville se propose de revenir sur ces diffé-
rentes opinions lorsqu'il traitera des fossiles de ces deux ordres
de mammifères.
» Enfin M. de Blainville ayant eu l'occasion d'examiner de-
puis la publication de l'extrait de la première partie de son Mé-
moire, le calcanéum, seul os sur lequel repose le prétendn
Tatou d'Auvergne , cité par des paléontologistes de celte con-
trée, s'est assuré qu'il ne peut provenir d'un animal de ce genre,
mais bien et presque indubitablement d'un Castor de petite
taille.
M. Audouin lit des Instructions relathes aux animaux
sans verlèbres, faisant partie du rapport de la commission
chargée de rédiger les instructions pour un voyage de M. Le-
febvre en Abyssinie et dans les contrées qui at^oisinent la mer
Rouge. »t Nous sommes arrivés, dit le savant académicien, à
une époque où l'intérêt qui s'attache à une exploration loin-
taine se mesure bien moins sur les circonstances difficiles et
avantureuses qui l'ont accompagnée, que sur les résultats scien-
tifiques qu'elle a fournis, et rien ne le prouve mieux que
Tempressement des voyageurs pour obtenir des corps savans ,
et en particulier de l'Institut, des rcnseignemens qui les
mettent à même de les exécuter avec plus de fruit,
« C'est ce désir d'être utile à la science qui a porté M. Le-
febvre à demander à l'Académie des instructions pour le voyage
qu'il va entreprendre, par ordre du gouvernement, sur un des
points les plus intéressans du continent africain. »
36 TRAVAUX ÏNEBiTS.
Après celte introduction, M. Audouin entre en matière en
recommandant spécialement à M. Lefebvre de chercher des
animaux sans vertèbres dans les profondeurs de la mer, sur
son littoral , dans les rivières , les lacs , les marais , les ruis-
seaux , ainsi que sur toutes les plantes, sous les écorces des
arbres, sous les pierres et dans les déserts les plus arides. En sa
double qualité de savant entomologiste et d'agriculteur célèbre,
M. Audouin recommande à M. Lefebvre de porter aussi son
attention sur les espèces qui , par Tusage qu'on pourrait tirer
de leurs produits, intéressent l'industrie. Les animaux de la
mer Rouge sont aussi recommandés aux recherches de M. Le-
febvre, parce que la plupart sont gravés dans rouvrage
d'Egypte, et qu'un grand nombre d'entre eux n'a pu être dé-
terminé ni décrit par le savant rapporteur , faute de posséder
les objets originaux. Certes, nous nous associons bien sincère-
ment à ce vœu , quoique nous ayons montré, ainsi que
MM. Klug , Ruppel et quelques autres , que beaucoup des
figures restées indéterminées dans ces belles planches , peuvent
être 'rapportées , sans laisser aucun doute raisonnable , à des
espèces décrites par les auteurs ; mais pour arriver à cette con-
naissance sans les objets qui servirent de modèles à ces plan-
ches , il faut faire une élude approfondie de chacun des genres
auxquels appartiennent les espèces figurées , il faut parfaite-
ment connaître toutes celles qui ont été publiées par les au-
teurs, se livrer a des recherches consciencieuses, longues et
pénibles, et nous avouons que ce n'est pas chose facile à^tout
le monde.
C'est particulièrement sur la classe des insectes que M. Au-
douin appelle l'attention de M. Lefebvre. Placé à la tête de
cette branche de la zoologie, parla chaire qu'il occupe au
Muséum , le savant]académiclen doit plus que personne donner
de bons avis à ce zélé voyageur et à ses collaborateurs. « Sans
doute , dit-il, il faudrait pouvoir ne négliger aucune espèce ;
cependant leur attention devra porter de préférence sur celles
qui sont propres au pays qu'ils visitent et qui appartiennent
à des genres qui n'ont pas de représentans en Europe, Nous
citerons entre autres , poursuit-il , parmi les Coléoptères les
SOCIÉTÉS SAVANTES. S7
Anthies , XaSiagones (i),les Sépidies (2), les Eurychores, etc.
Celte dernière recommandation nous semble au moins inu-
tile , et , tout en étant persuadé de l'étendue des connaissances
que possèdent M. Lefebvre et ses collaborateurs , nous ne
pensons pas qu'ils soient assez versés dans Télude de Tento-
mologie, pour distinguer ainsi, et en voyageant, les genres
qui n'ont pas de représentans en Europe. En effet, ce doit
être une cbose fort difficile, puisque le savant rapporteur n'a pu
le faire à Paris, entouré , comme il l'est, de grandes collec-
tions et de riches bibliothèques ; car on voit que les genres
Siagone et Sépidie , cités comme n'ayant point de représen-
tans en Europe , contiennent* pourtant neuf espèces de cette
contrée. Outre ces recherches, il est recommandé à M. Le-
febvre de se procurer les Bousiers propres à l'Egypte, sur-
tout ceux qui ont servi de modèles aux sculptures des peuples
de ce pays. Enfin, il devra étudier ces Orthoptères ou Saute-
relles , qui causent tant de dégâts , et faire connaître les
moyens qu'on oppose au fléau. L'honorable rapporteur insiste
d'autant plus sur cette recommandation qu'il sait mieux que
personne combien ces recherches sont utiles pour l'agriculture
et surtout pour ceux qui s'en occupent.
Séance du 1 1 fétrier. — M. Coste présente un mémoire
intitulé : Recherches sur le développement et la signification du
système génital des Vertébrés , deuxième mémoire. M. Coste
n'a pu lire que Tintroduclion^de ce mémoire , dans lequel il
s'attache à réfuter une opinion soutenue par quelques analo-
mistes , savoir, qu'à une époque de la vie fœtale, l'embryon
des Vertébrés n'a point encore de sexe déterminé et que des
(1. 2.) Extrait du catalogue des Coléoptères de M. le comte Dejean,
de la Revue Zoologique , 1838 , p. 77 , et de la Faune Entoniologique
de l'Andalousie , par M. Rambur.
Siagona europea , Dej. Hab. Sicile. Sepidium siculuni , Dej. Sicile.
— Oberleitneri , Dej. — Grèce. — affine , Dej. — Espagne.
— Dejeanii , Rambur Andalousie. — hidentatum, Dufour. Id. ]
•—rvfipes, Fab. — Espagne. ^-hi-ipanicum ,T)eî.h\,
— Jeidssovii, Dej. Midi de l'Espagne, et quelques autres espèces d'A-
et 9 autres espèces d'Afrique , frique et des Indes orientaks»^
38 SOCIÉTÉS SAVANTES.
circonstances, en quelque sorte extérieures et non encore appré-
ciées , peuvent modifier le développement de ses organes géni-
taux , de manière à faire soit un mâle , soit une femelle , d'un
individu qui, jusque-là, était propre à prendre indifféremment
Tune ou l'autre condition. M. Coste cherche » prouver que les
argumens qu'on avait pris , pour appuyer l'opinion qu'il com-
bat, dans certaines circonstances du développement des
Abeilles, conduisent à des conclusions directement opposées à
celles qu'on en avait cru pouvoir tirer
MM. De Laizer et De Parieii adressent des additions à deux
mémoires précédemment présentés sur des Rongeurs fossiles
de V Auvergne. Ils avaient donné à l'un de ces Rongeurs le
nom de Palœomys , mais comme cette dénomination a été em-
ployée par M. Kaup pour un autre fossile, ils proposent d'y
substituer celui à^ Archœomys j ils désignent sous le nom
d'Echimys bref^iceps l'espèce qu'ils avaient déjà nommée
-E. curvistriatus.
Séance du i8 Jei^rier. —M. Owen adresse un travail inti-
tulé : Note sur les différences entre le Simia morio d'Owen et
le Simia Wurmbii dans la période d'adolescence , décrit par
M, Dumortier,
M. Owen s'attache à prouver que son Simia morio ne se con-
fond par aucun point essentiel avec le Simia W^urmbii ado-
lescent , et il appuie son assertion par l'envoi des figures de
son S.morioy qui a 20 molaires et non 16 comme gi'a avancé
M. Dumortier. Il a envoyé aussi une figure du crâne d'un
jeune S, JVurmbii^ différant du S\morioeïice qu'il a les^. *
bicuspides ou fausses molaires cachées dans l'épaisseur des mâ-
cboires. M. Owen cite encore la persistance ou la présence
des sutures maxillo-intermaxillaires , comme de bons carac-
tères pour distinguer ces deux espèces.
M. Pentland écrit à M. Arago qu'il a trouvé des coquilles
fossiles ( voisines des Donax) au nevado de Antakana , sur la
cordillière orientale, à la hauteur de ô4oo mètres au-dessus
de la mer. Il a découvert aussi des ossemens de Mastodonte à
dents étroites dans l'île ^de Taquire , une de celles du lac de
Tiiicaca*
SOCIÉTÉS SAVANTES. 89
Séance du ^5 février. M. Alcide (COrhigny 'écrit pour
annoncer qu'il avait depuis longtemps découvert les ossemens
de Mastodonte et qu'il les a publiés dans'son voyage en Amé-
rique. Yoici la lettre que M. Alcide d'Orbigny adresse à TA-
cadémie.
Je vois par le compte rendu de la séance de l'Académie du
lundi 18 février, qu'il a été donné lecture d'une lettre de
M. Pentland , dans laquellece voyageur annonce avoirlrouvé
des coquilles fossiles sur la cordilière orientale de Bolivia , à la
hauteur de 54oo mètres au dessus de la mer, et avoir décou-
vert des ossemens de Mastodonte h dents étroites sur l'île de
Taquire , dans le lac de Titicaca , à la hauteur de 3g5o mètres
d'élévation au dessus de l'Océan.
Je suis loin de vouloir atténuer l'intérêt des recherches de
M. Pentland, mais je crois devoir réclamer la priorité de dé-
couverte des deux faits mentionnés par lui, puisque dès i83o
j'avais recueilli plus de 4© espèces de fossiles dans le calcaire
de montagne, sur plusieurs points du plateau de la Paz et au
niveau des neiges perpétuelles sur les Andes-Orientales, ce
qui est du reste consigné dans le rapport fait à l'Académie
le 21 avril i834. Comme preuve plus évidente encore, j'ai
l'honneur de présenter les planches de ces fossiles, que je suis
sur le point de publier dans mon ouvrage.
Quant au Mastodonte à dents étroites rencontré dans l'île
de Taquire ; j'ai lieu de croire que M. Pentland s'est trompé
dans la détermination de l'espèce ; ce doit-être le Mastodontes
Andii^ Cuv. , qu'on rencontre dans la vallée de Tarija , et
dont j'ai vu également des ossemens sur plusieurs points du
plateau des Andes, à 4ooo mètres environ au dessus du ni-
veau delà mer. Dans la 32* livraison de mou voyage, que j'ai
eu l'honneur d'offrir à l'Académie vers le milieu de i838,
j'ai donné les figures d'une mâchoire inférieure entière decette
espèce , ainsi que de diverses dents molaires. Ce n'est pas la
seule espèce de Mammifères dont j'aie vu les ossemens sur le
plateau, je sais également qu'une colline entière, composée
d'une brèche osseuse , est située à une assez grande élévation
au dessus du lac de Titicaca , et j'ai l'honneur d'en présenter
4o TRAVAUX INÉDITS.
un fragment à l*Académie. Espérant me procurer des osse-
mens assez complets pour qu'on pût déterminer les espèces de
Mammifères auxquels ils ont appartenu, j'avais différé jusqu'à
présent de faire mention de cette découverte.
J'ai l'honneur , etc. Alcide d'Orbignt.
M. De Joannis , officier de la marine royale , adresse un
travail intitulé : Mémoire sur la parturition et la génération
des Anguilles.
L'étude des Anguilles ayant laissé jusqu'à ce jour beaucoup
à désirer , surtout sous le rapport de la génération , puisqu'on
n'avait pu encore articuler aucuns faits sur la manière dont
leur reproduction s'opère ; nous accueillons avec une véritable
reconnaissance pour la science , les recherches curieuses aux-
quelles s'est livré M. de Joannis et sur lesquelles il vient de
présenter un mémoire à l'Institut. Nous tenons note du fait de
viviparité qui ressort de ce mémoire , et quoique ces données
n'aient point encore acquis, comme le reconnaît M, de Joannis,
un caractère d'authenticité suffisante pour la science , elles ont
toujours le grand avantage de donner de fortes présomptions
sur la vérité et de servir à diriger de nouvelles recherches.
Du reste , M. de Joannis nous en promet d'autres dans les-
quelles il compte s'aider par un grand nombre d'anatomîe
faites à diverses époques de l'année.
Nous donnons le mémoire de M . Joannis dans notre section
des travaux inédits, pag. 48.
n. TRAVAUX INÉDITS.
Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du Docteur Abeille,
à Bordeaux, par R. P. Lesson.
Pipra fîUfera ^ Lesson.— P. fronte et corpore infrà luteis;
capite, coUo et pallio igneis; dorso , alis, caudaque nigerri—
mis, rectricibus filiformibus. — Hab. Perua.
Motacilla picota j Lath. ; Frankl. , Proceed. i, 119. —•
Calcutta.
Pjrrhula Abeillei , Less. — Corpore isabellino; occipite ,
dorso et cauda suprà bruneo-isabellino ; infrà , fronti et colio
TRAVAUX 1M£DITS. 4'
Ixtè isabellino. Alarum pennis nigris extus rufîs. — • Hab.
Brasil.
P saris Mexicanuif Less.— P. corpore griseo; fronle, genis,
auriculis , menlo, alis et rectricibus nigerrimis , bis albo ter-
minalis. — Hab. Mexico.
Pica ornala , Less. — Gorporis parle superiori altcrrima ;
speculo albo azureoque sub vertice et collo. Dorso, abdoraine,
alis et cauda azureis. — Hab. Mexico.
Piaja Brasiliana, — Gristâ rulilâ , nigro flammata ; genis
griseis; corpore infrà albide-rufescenti ; alis griseis, flammulis
brunneis variegatis. Speculo violaceo ad marginem alarum. —
Hab. Brasilia.
Pyranga Mexicana, Less. — Corpore nigerrima ; colli parte
superiori et nuchâ rubro sanguineo tinctis ; thorace , abdo-
mineque atro-rubro ciim ûammisnigerrimis.— Hab. Mexico.
Guiraca Abeillei^ Less.— Corpore lutco; capite , collo, alis
et cauda nigerrimis } alarum pennis secundariis griseo-albidis;
rostro luteo marginato ; pedibus incarnatis. — Hab. Mexico.
Picus gracilis , Less. — Capite rubro , gutlis niveis sparso;
corpore insuper albis et nigris lineis striato ; thorace et abdo-
raine griseo vinaceo , cùm striis aterrimis pinctis. — Hab.
Mexico.
Piciis Grateloupensisy Less. — Corpore lineis albis, nigris-
que varie^ato; uropjgio albo; frontc et anali croceis ; vertice
et occipite igneis. Lineu frontali, superciliis , gulâ et collo grî-
seo-luleolis ; abdominc olivaceo; tibiarum plumiset tectricibus
inferioribus lineis albis nigrisque lineatis. — Hab. Mexico.
Tangauius îjwolucratus , Lesson. — T. corpore nigro, «neo-
que ; alis , et cauda alro-caeruîescente splendenlibus ; colli
plumis^ amplis, dilatatë involucrum formantibus. — Hab.
Mexico.
Platyrhynchus striatus, Less. — P. capite cristato; corpore
olivaceo suprà ^ collo et thorace anticc, albido et nigro longi-
tudinaliter striatis. Abdoraine luleo. — Hab. Brasil.
Carduelis luxuosus , Less. — C. fronte antë oculos nigro
sericeo; occipite riibro; fronle et coUari, genisqne azureis.
Dorso rubro; uropygio lazulino ; corpore infra rubro; alis et
42 TRAVAUX INIÉDITS.
caudâ brunnels pennis priniariis ''griseo marglnatis. — • Hab.
Mexico.
Tfrannula fcrruginea , Less.— T. sincipite nigro ; corpore
insuper ardoisiaco, infrà cinnamomco; gulâ griseâ. — Hab.
Mexico.
Ramphocœnus Trinilatis , Less, — R. pileo rufo ; dorso et
alis brunneo-rufîs ; corpore infrà niveo ; lateralibus griseis. —
Hab. insula Trinitatis , in sinu Antillarum.
Pltj-lus personatus , Less. (Voisin du i^/a^erf, mais distinct.)
— P. fronte, sincipite , luteis ; corporeque insuper olivaceo ,
luteo infrà. Mento et roslri marginibus atris. — Hab. Cayen-
nensis.
Melanochlora Sumatrana , Less. — M. corpore alro aeneo
splendente; crislâet abdomine luteis^ alis et cauda concolorïbus.
— Hab. Sumatra,
L'autre espèce de ce genre, de la famille des Mésanges, res-
semble beaucoup à celle décrite , et M. La Fresnaye l'a figurée
sous le nom de Parus flaifocristatus , Mag. de Zool , pi. 80
(i838).
Euphonia cœlestis, Less. — Mas. — Fronte castaneo , nigro
marginato ; capite azureo ; corpore et gulâ atro cyaneo lucide
suprà , bndio infrà. — Fœmina,- — Fronte castaneo nigro mar-
ginato ; capite et coUo insuper àzureis ; corpore brunneo oli-
vaceo suprà , lutescenti infrà. Gulâ rufâ. — Hab. Mexico.
Embernagra Mexicana^ Less. — Capite et genîs nigris ;
lineâ all)â sincipitali ; corpore suprà brunneo^ luteo infrà. —
Hab. Mexicus.
Lepturus galeatus\ Less. — Corpore toto atro-cœruleo ni-
lenle^ cristâ amplâ^ plumis mollis divaricatis formalâ. Pennis
alarum exierioribus albis marginali interno. — Hab. Mexica
repiiblicana,
Setophaga caslanea, Less, — Corpore suprà griseo-cineres-
centi fronte et jugulo atris J sincipite castaneo ; thorace et ab-
domine igneis. Caudâ nigrâ , albaque. — Hab, Mexico,]
Carduelis 1 ufogidaris ^ Less. — Corpore suprà griseo , albo
infrà ; collari et lateralibus vividè rufocinnamomeis ; tectrici-
bus int'erioribus ferrugineis.— Hab. Brasil.
TRAVAUX INÉDITS. 4^
CitUcwora elegans , Less.— Zool. de la Thétis, t. 2, p. SaS.
— Chili.
Attagis Latreillu, Less. — Illust., pi. 11. Jeune sortant de
rœuf.
Loxia erfthromelas f Lath. ; Vieillot, Gai., pi. 5g. —
Caïenne.
Lessonia erylhromelas , Swainson , Gen. of birds , i. 2,
p. 248. — Chili.
Alcedos biru, Horsf. , Tcmm. , pi. 289, fig. i.— Java.
Iclerus Chopi, Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 712. — Chili.
Pepoaza coronatUy Vieill. , Encycl. ; Azara. — Buénos-
Ajres.
Platyrhynchus auricularis , Vieill. , Encycl. Il > p. 838.
— Brésil.
Troglodytes Platensisy Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 472- — La
Plata.
Pastor naniis , Less. , Gracula cinevea , Musée de Paris. —
Cote de Malabar.
Carduelis mexicanus , Swainson , Birds of Mexico , Syii. >
11» 53.
Muscipipra longipennb , Less. ; Platyrkyncus platurus ,
Vieill. , Encycl.
Ortjicelos flIeiffreniifYmW.y Gai., pl.3oo; Tcmm., pi. 60,
fig. I . — Sénégal.
Corvus morio , Lichst. ; Wagler , Isis.
Pitangus Chilensis, Less., Zool.de la Thétis, t. 2, p. 323.
Oiseaux inédits, par R. P. Lesson.
( Nota. Toutes les espèces indiquées sont peintes par M. Prê-
tre et dans le portefeuille de Tauleur, qui comptait les pu-
blier dans le tome II de ses Illustrations de zoologie. )
I. Le Colibri de Cécile, Trochilus Cecilia^ Lesson,— Un
large plastron émeraude, bordé de bleu céleste au devant du
cou. Ventre et thorax gris, lâchés de roux au milieu. Flancs
gris avec des gouttelettes vertes. Queue ample, arrondie, cha-
que rectrice mucronée. Uu trait blanchâtre sur l'œil. — Patrie
iûconnue.— [Coll. de M. Bourcier, de Lyon.)
44 TRAVAUX INÉDITS,
a. Oise ATT- MOUCHE Delphine , Omismya Delphmœ , Less.
—Bec droit. Dessus ducorpsbrun fuligineux. Croupion ocreux.
Gorge à écailles aigue-marine à reflets bleu d*acier. Deux
toufifes d'un riche violet sur les oreilles. Plastron encadré de
blanc grisâtre. Dessous du corps brun fuligineux , flancs et
couvertures inférieures de la queue rouge brun. Rectrices
d'un gris enfumé luisant, barrées de noir au milieu et à som-
met gris. — ( Coll. de M. Longuemare. )
Jeune ag^e.— Brun fuligineux. Quelques plaques vertes sur
le gosier. Oreilles azur. Des plaques bleues sur le devant du
cou. Croupion roux ocreux. Queue barrée de brun à son tiers
terminal, puis marginée de gris. — On ignore sa patrie.—
( Coll. de M. Bourcier, de Lyon. )
3. EcHASsE d'Asie , Himantopus Asiatlcus , Less. — Front,
joues , devant du cou , dessous du corps , bas du dos el crou-
pion blanc neigeux. Vertex , occiput , tour des yeux et dessus
du cou gris uniforme. Rectrices gris de perle. Manteau et mi-
lieu du dos brun-noir onde de roux. Ailes et grandes couver-
tures, noir bronzé luisant. Tarses longs de lo pouces à partir
de la portion nue du tibia jusqu'aux ongles. Bec long de
3 pouces. — Longueur totale du bout du bec à l'extrémité des
des ongles, 2i pouces. — Hab. le continent de l'Inde, les
alentours de Pondichéry. — (Coll. du docteur Follet.)
4. Séricule d'AnaÏs , Sericulus A nais , Less. — Tête, joues
el gorge noir-velours. Bec jaune d'or. Derrière du cou et haut
du dos jaune paille. Devant du thorax et haut du ventre rouge
fauve. Ailes , queue , milieu du dos et ceinture sur le ventre
noir bronzé. Croupion et bas-ventre orangé vif. Tarses minces,
noirs. — Hab. les terres de la Papouasie. — (Coll. de M. Bour-
cier.)— Anaïs Lesson , morte an ans : puisse le nom de cet
oiseau, respecté par les zoologistes, rappeler la profonde dou-
leur d'un père!
5. Engoulevent fluet , Caprimulgus exUis , Less. — Bec
très-petit, très-grele. Ailes aussi longues que la queue. Celle-
ci fourchue. Plumage sur le corps , gris finement onde de
brun el légèrement strié de noir. Télé cenlce àe lunules noi-
res sur un fond gris. Cravate, blanc pur en triangle sur le de-
TRAVAUX INEDITS. 4^
vant du cou. Plumage gris zone de brunâtre en dessous. Ré-
miges brunes, traversées de deux bandelettes blanches. Queue
noire, zonée de roux et marquée d'une raie blanche. Les deux
pennes moyennes grises, vermiculées. — Hab. le Chili.
6. Moineau a mfnton blanc , Pyrgita gularis, Less. — Bec
noir. Tarses rosés. Tête , cou et thorax gris de perle , s'af-
faiblissant sur le milieu du dos pour passer au roux ferrugi-
neux.'Croupion de couleur cannelle. Gorge blanche. Ventre
blanchâtre. Epaules et petites couvertures des ailes rouge
cannelle , les premières frangées de blanc. Rémiges brunes ,
toutes largement bordées de rouge cannelle. — Hab. le Sé-
négal.
7. Moineau du Pérou, Pyrgita Peruviana , Less. — Bec
brun. Tarses couleur de chair. Tête grise , ayant sur les côtés
deux bandelettes noires. Joues noires, grises au centre. Menton,
devant du cou blanc pur, encadré de noir sur les côtés du cou,
qui immédiatement sont rouge cannelle. Dessus du corps roux
avec flammèches noires. Ventre , flancs et couvertures infé-
rieures grises. Ailes ayant deux barres blanches, rousses au re-
bord de chaque penne qui est brune. Queue brune, à rectrices
bordées de roux. — Hab. le Pérou, aux environs de Lima.*
8. loDOPLEURE , lodopleura , Less. — Bec convexe , denté.
Narines étroites, cachées par les plumes frontales. Mandibule
inférieure petite, dentée. Ailes aHongées, pointues, à quatrième
rémige, la plus longue. Queue égale. Tarses allongés, scutel-
lés , terminés par des doigts courts et faibles. — Hab. Tancien
continent? intermédiaire auxManakins et aux Pardalotes.
Type : le Pardalote Manakin , Pardalotus pipra , Less. ,
cent. , pi. 26.
Nouvelle espèce : Iodopleure a gouttelettes , lodopleura
guttata^ Less. — Sinciput brun ardoisé. Dos et ailes brunâtres.
Croupion blanc. Tour de l'œil, tache en avant sur le front, une
tache oblongue derrière les oreilles , un trait à la base de la
mandibule inférieure et devant du cou blancs. Thorax , flancs
et ventre, grisâtre avec croissans bruns. Une large touffe oblon-
gue de plumes d'un riche violet sur les flancs. Bec , tarses et
queue bruns, — Hab. le Sénégal?
^6 TRAVAUX INÉDITS.
Synopsis avium, auclorc R. P. Lesson. Index de quelques
uns des genres principaux et des espèces qu'ils renferment.
i«' Genre OEdicmème, OEdicnemus , Temm.; Otis, Lalh.;
Charadrius , L.
1" sous-genre OEdicnemus. Espèces OE. Beloni, longipes^
maculosus, vocifer,
a« sous-genre Burrhinus. Esp. OE. magnirostris,
3* sous-gen.e Esacus, Esp. OE. recur^irostris et OE. cras-^
siroslris. Total : 7 espèces. Genre cosmopolite,
2« genre CÉROBHyNQUE, Cerorhjnca, Ch. Bonap. ; Chime-
rinuy Eschsch; Alca, Pallas. Une seule espèce de la côte nord
d'Amérique et des îles Kouriles. Adulte, Chimerina monoce»
rata , Pallas , et Chimerina cornula , Eschsch. Jeune. Cero-
rhjncha occidentcdis ^ Ch. Bonap.
3® genre Céphus, Cephus^ Mœhring, Cuv.; Mergulus, Ray,
Vieillot; Uria^ Temm, ; Culymbus , L. Une seule espèce des
régions septentrionales. Cephus aile ^ ou âtergulus aile, ou
.Alca aile de Brunnich et de Lathara.
4" genre Guillemot , Uria , Brisson ; Colymhus , L. Genre
du pôle nord , renfermant cinq espèces. Uria troïie , Uria
grylle , U. Mandstii, U, lacrpnans , U. breviroslris.
5^ genre Macareux , Fratercula , Brisson ; Mormon , Illig. ,
Lichs., Temm. ; Larva , Vieillot , an. ; Alcay L., Gm.
Genre des régions septentrionales de l'hémisphère nord ,
ayant trois espèces : Fratercula cirrhata , F, arctica et F,
glacialis»
6*^ genre Pingouin, ^/c«, Cuv., Linn., Lalh.; Pinguinus,
Bona terre.
Genre du pôle boréal, renfermant les A» impennis et torda,
W- ^^ genre Ombrie, Ombrla, Eschsch. ; Phaleris , Temm. ;
Psittacula^ Pallas; Alca ., Lath. Une seule espèce des mers
Kouriles. O. psittacula.
8* genre Synthliboramphe , Synthlihoramphus , Brandi ;
Alca^ L., Lath.; Uria ^ Pallas , Temm.
Du pôle nord dans l'océan Pacifique.
Deux espèces ; ^S". antiquus et S, Wumîzusume.
TRAVAUX INÉDITS. 4?
9* genre Starique, Phaleris^ Teinm, ; Alca^ Pallas, Lalh.,
Vieill.; Mormon^ Cuv. ; Slariki , Bonatcrre.
Deux espèces des mers du Kamtschatka : P. cristatella et
tetracula.
10* genre Sphénisque, Spheniscus, Brisson, Scop.,Teram.^
Aplenodyles , L.
Trois espèces : S. demersa , S, Magellanicus et S, minor.
II* genre Gorfou, Catarrhactes , Biisson , Scop. , Hlig. ;
Eudyptes ^y'icWX. ; Spheniscusy Temni.
Quatre espèces : C c/iiysocoma , C. chrysolophus , C. an,"
tarcticus et C. gorjua.
12* genre Manchot, Aplenodytes , Forster ; Diomedœa^ L.;
Pinguinaria, Shaw,
Trois espèces : A. Patagonica , A. Papiia et A. torquata,
i3* genre Huîtrier , Ostralegus ^ Brisson, Bonat.; Hœma"
topus , fj., Lath., Teram., Vieill., Swainson.
Genre cosmopolite.
Cinq espèces : 0, vulgaris , 0. palliata , 0, longirostris ,
O. atra et 0. leucopus.
i4° genre Outarde , Otis ^ L. et autres.
Genre de l'ancien monde.
1" sous-genre Otis. Deuo? espèces : Olis tarda et 0. tetrax,
a* sous-genre Chlamydolis. Une esp. : Ods hoiibara.
3* sous-genve Eupodotis. Quatorze espèces : 0. rhaad ^ O,
arabs, 0. a/ra , 0. afraoides ^ 0. Denhami^ 0. nuha ^ 0.
caffra , 0. cœrulescens , 0. Vigorsii , O. melanngaster , O.
ferox , 0. scolopacea , 0. Senegalensis , 0. nigriceps.
4* sous-genre Sfpheotides» Deux espèces : Otis aurita et
O.fuha.
Incertœ scdis , Otis kori ei 0. Ludivigii.
Chaque genre est succinctement dérit , et toutes les espèces
sont dtcriles par une phrase latine et par une courte descrip-
tion française, La synonymie de chaque espèce est revue avec
soin y el indiquée aussi complètement que possible.
48 ÏRAV AUX INEDITS,
Notice sur la parlurition et la génération des Anguilles, par
M. DE JoANNis , lieutenant de vaisseau.
Parmi les Poissons , les Anguilles ont de tout temps excité
les recherclies des plus savans iclhyologistes. Leur nature ,
quoique connue dans la pluralité de ses détails , a toujours
laissé un grand vide que chaque naluralisle s'est en vain ef-
forcé de remplir. On ignorait leur mode de génération et les
circonstances relatives à leur reproduction.
C'est en vain que les hypothèses les plus différentes ont
cherché à s'accréditer; à l'appui de toutes les théories , les
hommes positifs ont demandé des faits. Or , les faits man-
quaient; car jamais on n'a trouvé dans aucune Anguille ni
œufs ni petits. L'on ne pouvait, en conséquence, dire si elles
étaient ovipares ou vivipares.
Une ignorance si profonde me décida à faire quelques re-
cherches et à rassembler tous les documens que je pourrais
recueillir , en consultant les pêcheurs de la Loire et les pro-
priétaires des grands viviers de l'Anjou , afin de pouvoir pré-
senter les documens à la science et jeter ainsi quelque jour sur
une question si entourée d'obscurité.
Mes recherches n'ont pas été infructueuses , et un heureux
hazard en particulier m'a fourni des données que je n'osais es-
pérer^au commencement de mon travail.
Les questions que je me posais alors étaient celles-ci,
A quelle époque fraient les Anguilles ?
Où fraient -elles ?
Quelle loi suit l'accroissement des petites Anguilles?
Les Anguilles sont-elles ovipares ou vivipares?
Toutes les personnes que j'ai consultées sur l'époque du frai
des Anguilles s'accordent à dire qu'il se fait de février à mars.
On remarque en effet à ce sujet des phénomènes qu'il faut con-
signer ici pour appuyer cette opinion, qui est la mienne^ ainsi
que celle du savant ichthyologiste M. Agassis, qui a bien voulu
me faire part de sa remarque à cet égard. Le premier trait qui
saute aux yeux lorsqu'on pêche des Anguilles à la fin de février
et dans le courant de mars est celui d'un charjgement sensible
ÏRAVAUX INEDITS» 4^
de couleur dans la peau de ces animaux. Ce phénomène est
plus frappant encore pour ceux qui sont habitués à voir sou-
Vent des Anguilles, et M. Agassis m'a écrit que les pêcheurs des
lacs de Suisse reconnaissent effectivement bien cet embellisse-
ment de leur robe , qu'on pourrait appeler la robe nuptiale.
Voici donc un fait analogue à celui qui se produit chez la plu-
part des animaux, et qui doit donner à penser que celte colo-
ration particulière tient à un état qu'il est naturel de supposer
celui qui dispose à la reproduction.
De plus y les pêcheurs d'Anguilles disent que dans ces mois
de février et mars elles deviennent coureuses et sont difficiles
à prendre.
En troisième lieu les Anguilles donnent y comme on dit, à
l'embouchure des fleuves à celte époque , et celle remarque
va nous conduire à établir de fortes présomptions sur le lieu où
se fait le frai. Cette abondance d'Anguilles à l'embouchure des
fleuves, en ce temps seulement, ne donne-t-elle pas eficctive-
ment à penser que c'est au besoin de frayer qu'est dû ce ras-
semblement , et que les Anguilles des fleuves et des rivières
trouvent dans la mer un milieu plus propice à leur reproduction,
que dans le lieu propre de leur habitation ; mais ce qui me
paraît un fait entièrement concluant et à l'appui de cette opi-
nion, c'est que pendant trente jours, de mars à avril, l'on voit
à Nantes , sur les bords de la Loire et à toucher le rivage , une
multitude de petites Anguilles, dont la grosseur varie de deux
à trois millimètres de diamètre , lesquelles remontent le cou-
rant marchant à peu près huit à dix de front.
Celte petite caravane , si je puis me servir de celle exprès-^
sion, est presque continue et dure, comme je l'ai dit plus haut,
pendant trente jours , ce qui porte à un nombre fort élevé la
quantité qui doit en passer.
Des gens du pays , auxquels l'habitude tient lieu d'obser-
vation , estiment qu'à ce moment ces Anguilles n'ont guère
plus de trois semaines d'âge, ce qui fait voir que leur accrois-
sement est très-rapide , et ce qui le prouverait encore , c'est
que ces petits Anguilleaux , que l'on dédaigne alors parce qu'ils
II. 4
fé TRAVAUX INÉDITS.
iont trop petits , sont bons à pêcher un mois plus tard et sont
alors gros comme le petit doigt.
Après ces observations , une question se présente naturelle-
ment, les Anguilles ne peuvent-elles donc frayer qu*à la mer
et ne peuvent-elles se reproduire dans des bassins fermés ?
Quand il n'y aurait que les lacs de Suisse pour établir le fait
contraire, cet exemple suffirait bieh , je crois; mais j'ai par
dcVêts moi , indépendamment de cela, des ol)servations sur un
étang alimenté par des sources naturelles, où les Anguilles se
propagent très-bien sans qu'on y rajoute jamais de frai, et j'y
ai pris des Anguilleaux longs de trois pouces, d'un millimètre de
diamètre.
Un fait fort curieux et que pouvait laisser soupçonner déjà
les deux petites Anguilles qui jaillirent d'un puits artésien à
Ëlbeuf, en i835 (i) ; c'est que les Anguilles voyagent
fàéns tous fes cattaux souterrains ; de fort grosses même s'en-
gagent ainsi dans les entrailles de la terre; le fait suivant le
prouve biipn. Près de Saint-Maxant, à la côte de Lusignan , non
loin de Saumur, existe une très-belle source naturelle qui
jaillit gros comme une bouteille , eh bien ! cette source a déjà
jéié à pbïsieurs reprises des Anguilles d'une livre et plus.
L'on conçoit du reste, très- bien comment ces faits peuvent
èvoir lieu, en admettant que ces conduits souterrains sont en
«Communication avec quelques lacs ou rivières.
Ces voyages sont i^ans doute fort curieux et ne sont pas
exécutés, je pense, par d'autres poissons que l'Anguille. Aussi
peut-on admettre d'après cela , avec un véritable fondement ,
qu'il doit y avoir des échanges d'Anguilles entre des bassins
communiquant par des canaux sous terre.
J'arrive aux faits de la parturilion et, comme je i*ai dit
plus haut, c'est au hasard pur que je dois les suivans.
Un paysan vint un jour me trouver et me dit que la veille
il lui était arrivé quelque chose de fort surprenant , et qu'il
n*avait jamais vu , quoique âgé.
(i) Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences , da
i2 octobre d 835, pag. 200.
TRAVAUX INÉDITS» Si"
u Hier, me dit-il, je péchai une grosse Anguille, puis
» en rentrant à la maison , je la mis dans un grand plat creux
»► que je recouvris d*nn autre plat ; étant obligé de retourner
» a^nion travail des champs. Le soir je rentrai; mais quel fut
• mon étnnnenient quand ^ en levant le plat de dessus pour
H prendre mon Anguille, je la vis entourée de peut-être deux
» cent pitits, longs d'un pouce et demi à deux pouces^ gros
» comme des fils et presque blancs. » .
Ce fait me parut tellement intéressant et décisif, que j'ac-
cablai cet homme de questions, et voilà le résumé de ce que
j'en obtins.
Au moment où l'homme s'aperçut du fait, l'Anguille était
encore en train de faire ses petits; car il en trouva un qui
n'était qu'à moitié sorti.
Une petite quantité de matière glaireuse était au fond du
plat, mais fort peu.
Les petits déjà nés, étaient parvenus en serpentant à monter
le long des parois du grand plat.
Quelques uns étaient comme collés par la partie postérieure
du corps sur le plat et levaient presque convulsivement la tète ;
d'autres étaient morts; d'autres s'agitaient et surtout au fond
du plat.
Leurs deux jeux se voyaient très-bien et étaient deux gros
points noirs.
En général , on remarquait que les petits qui serpentaient
le long des parois du plat, étaient entravés dans leurs mouve-
mens par une matière colante dont leur corps était couvert, et
qui les faisait plus ou moins adhérer ; puis l'homme avait mangé
son Anguille et jeté tous les petits qui , selon lui , n'étaient
bons à rien.
Voici des faits qui , pour moi, sont aussi certains que si je les
avais vus. La moralité de cet homme qtie je connaissais, son
caractère sérieux et son ignorance en semblable matière , sont
des preuves plus que suffisantes , je croîs , pour établir la véra-
cité de son récit. Aussi, je ne crains pas d'avancer comme un
fait que je regarde démontré , que les Anguilles sont vivipares.
Je ne dirai pas qu'elles sont ovovivipares attendu , qtt'o«
5â TRAVAUX INÉDITS.
ne trouve jamais d'œufs ; je dirai plus , c'est que je croîs la ges-
tation très-courte. Car bien qu'il soit difficile d'apercevoir
des petits gros comme des fils , et blancs , leur nombre rempli-
rait assez l'utérus pour qu'on les trouvât et que leur présence
fût sensible. Il seraitMonc plus raisonnable d'admettre que la
gestation est très-courte, et que , comme à l'époque du frai les
Anguilles sont très-difficiles à prendre , au moins la femelle ,
c'aurait été jusqu'à ce jour un vrai hasard que de tomber juste
sur une femelle pleine , comme la chose est arrivée au paysan
dont j'ai parlé plus haut.
Une conséquence de la viviparité des Anguilles est un
accouplement entre les sexes différens, et ne nécessite plus
dans le mâle les immenses organes testiculaires qui forment ce
qu'on appelle la laitance chez la majorité des poissons. Aussi ,
ne trouve-t-on pas plus de laitance chez les mâles que d'œufs
chez la femelle (i).
Ici vient se placer une observation curieuse que je n'avais pu
expliquer encore , c'est que dans les étangs et les grands ruis-
seaux contenant des Anguilles, l'on trouve, en février et mars,
des pelotes de ces animaux en contenant quelquefois une dou-
zaine, plus ou moins. Les paysans attribuent ces agloméra-
tions , à ce que les anguilles veulent se réchauffer , comme ils
disent, mais pour moi , je regarde ces boules d'Anguilles comme
de véritables accouplemens; il est assez rare de trouver de ces
boules , attendu qu'elles se logent dans des endroits fort reli-
(1) J'ai été à la Poissonnerie de Nantes, où il se vend une très-
grande quantité d'Anguilles, j'ai offert aux poissonnières des sommes
tiès-forles si elles pouvaient m'apporter une Anguille avec des œufs ou
de la laitance , et elles n'ont jamais pu m'en produire , bien pins , les
plus anciennes de ces marchandes, qui ont l'habitude de dépouiller et
•vider une multitude d'Anguilles ne se rappellent pas d'en^avoir jamais
\u chargée d'œufs ou de laitance. Quelques unes de ces femmes
m'ont dit cependant qu'à une certaine époque de l'année , qu'elles
n'ont pu préciser , l'on trouvait quelques Anguilles ayant un peu de
matière comme graisseuse près de l'anus et sous le ventre. J'ai pensé
que les Anguilles présentant cette particularité étaient des mâles chez
lesquels l'époque du frai avait développé et rempli les vésicules sérai-
Bales. --t'j!
TRAVAUX INÉDITS. OJ
rés ; mais les gens qui font la pêche de TAnguille réussissent
de temps à autre à en prendre. Un fait à noter, c'est que quand
on prend une de ces boules, les Anguilles ne cherchent pas à
fuir, mais au contraire restent enlacées et comme maîtrisées par
un sentiment assez impérieux pour leur laisser corapromellre
leur existence. Je promets du reste à la science les recherches
les plus assidues h cet égard.
Un faitdi^ne d'intérêt se présente dans plusieurs étangs de l'An-
jou.Cesétangs, contenant des Anguilles, portent .Meursurfacedes
pelouses flottantes; l'été ces étangs tarissent , les pelouses se dé-
posent,leur surface devient sèche et pulvérulente, des troupeaux
de bestiaux passent dessus, puisles pluies d'hiver reparaissent,
et au printemps l'on retrouve encore des anguilles , bien que
l'on ait cru tout pêcher à l'époque de l'assèchement 5 qu'en
conclure, si ce n'est que le frai d'Anguille se conserve vivant
sous les pelouses n'ayant plus d'eau , mais seulement de l'aie
et de l'humidité.
Une particularité que je signale, bien qu'elle soit en dehors
de l'étude de la génération à laquelle je me suis livré , c'est
l'extrême délicatesse des yeux des anguilles.
Certains étangs contiennent, dans leurs fonds et près des ri-
vages, de grands trous dans lesquels se retirent les Anguilles ,
lorsque l'on assèche l'étang en levant l'écluse qui laisse s'écou-
ler l'eau , il arrive d'ordinaire que les Anguilles se retirent
dans les trous et que l'on n'en prend que fort peu malgré que
l'étang soit presqu'à sec, dans ce cas , si vous ne craignez pas
de détruire toutes les Anguilles de l'étang , jetez quelques
poignées ou quelques pierres de chaux vive dans le peu d'eau
qui reste, et peu de temps après vous verrez toutes les Anguilles
sortir de leurs trous , ayant les yeux brûlés et devenus tout
blancs; elles mettent alors la tête presque hors de l'eau, ne na-
gent presque plus, etjsont extrêmement faciles à prendre.
J'espère plus lard présenter une nouvellesérie d'observations.
Notice sur raccouplemcnl du Ccbrio gigas, par M. Mittre ,
chirurgien de la marine royale.
L'histoire physiologique des Cébrions est encore loin d'être
i^ TRAVAUX INÉDITS.
complète , et beaucoup d'entomologistes ignorent la manière
de vivre de ces insectes , sans contredit Tun des genres le»
plus intéressons de notre France méridionale.
Le CebrlogigaSy qiûfait le sujet de cette observation, se trouve
communément aux environs de Montpellier, de Marseille, d^
Toulon, etc. Olivier l'a décrit sous deux noms différens; If»
mâle sous celui de Cebrio gigas , et la femelle sous le nom d@
Cebrio bre^'icornis. Celte dernière espèce lui est apparue
avec des caractères anatomiques trop différens ds ceu3^
du Cebrio gigas ( absence d'ailes , brièi^elé excessive des
antennes ,etc. ), pour qu'il ait dû les réunir sous une même
dénomination. Il a fallu pour relever celte erreur , que le ha-«
sard fît rencontrer ces deux espèces accouplées, L'on disait
bien ( et l'on avait été conduit à ce fait par des observations
immédiates ) que la femelle du Cébrion vivait dans la terre,
et qu'elle n'en sortait que pour aller au-devant du mâle et s'acf
coupler; mais comment se fait cet accouplement? en quel
temps, en quels lieux? quels sont les moyens que les deux
individus emploient pour accomplir cet acte de la reproduction?
c'est ce que fort peu de personnes peut-être ont vu , et ce que
des recherches suivies m'ont mis à même d'étudier pendant
deux années de courses aux environs de Toulon.
Mes premières excursions avaient été infructueuses , et cela
se conçoit 9 on n'avait à Toulon aucune notion, aucune espèce
de détail sur la vie et les moeurs des Cébrions. On renconlrait
parfois après des pluies abondantes qucbjues mâles morts sur
les chemins inondés. La femelle , on la connaissait , mais an
ne rayait jamais trouvée ; et tout ce que l'on savait d'elle ,
c'est qu'elle habitait dans b terre.
D'après quelques indications qui me furent données par
M. Banon , pharmacien en chef de la marine , qui avait sur-
pris deux Cébrions accouplés dans un pré planté de Luzernes
( M edicago saliva ) , je conçus l'idée d'aller à la recherche des
mâles ^ de les suivre dans leur vol et leurs divers mouvemens,
persuadé que, pressés par des désirs amoureux , ils me condui-
raient à la femelle. C'était sur la fin du mois de septembre ;
une averse considérable venait d'inonder nos campagnes ; le
ciel, encore gros de nuages, annonçait un second orage prêt
à éclater; ucauuioips, je me rendis «ux Ipçîdilés cjue l'on m*a-
Tait désignées con>uieU demeure de nosCébrions. Mon atlepte
ne fui pas trompée, je rencontrai des milles en abond.ince;
mais comme le spleil avait reparu depuis unç heure environ ^
ils volaient avec une rapidité telle quMl na 'était impossible dç
les suivre, même du regard. J'imaginai alors d'en attacher quel-
ques uns par une des patles postérieures (qui sont fort longues)
au moyen d'un fil de soie Ir^slong, afin de les forcer, ainsi
à rester dans le pré au milieu duquel je m'étais alors établi,
Cçt artifice échoua complètement. Enfin, après trois heures de
courtes et d'attente , j'albus m'éloigner , espérant satisfaire ma
curiosité une autre fois , lorsque tout à coup le soleil s'efface,
le ciel s'obscurcit, et une averse plus abondante et plus forte que
la première tombe de nouveau. Je restai. Voyant quç les mâles
s'envolaient et fuyaient le théâtre de leurs amours, immédiate-
ment après la pluie , lorsque le soleil avait reparn, j'avais tou-
jours pensé que l'accouplement ne devait avoir lieu que pen-
dant l'orage, qu'au moment même où la pluie tombait. En
effet , dès que la pluie recommença , je vis revenir les mâles
en grand nombre et avec rapidité, les uns s'abattaient sur le
sol , les autres se posaient et voltigeaient sur les luzernes.
Deux de ces mâlcs^ qui frappèrent les premiers mes regards,
parce qu'ils vinrent tomber à mes pieds, furent examinés par
moi avec la plus scrupuleuse attention. Je les vis d'abord
exécuter des vols rapides , des qiouveraens irréguliers ; ils
promenaient leurs antennes sur la surface de la terre , comme
pour palper et sentir le point du sol où s'était logé<? la femelle.
Toutes ces manœuvres , tous ces mouvernens si brusques , s'
variés , qu'il serait bien difficile de peindre et de tracer ,
furent pour moi des signes non équivoques de leur disposition
à s'accoupler. Li'un deujç, enfin , après bien des courses et des
circonvolutions dans un rayon de deux mètres environ (car
j'observai que ces deux mâles ne s'écartaient jamais l'un de
l'autre et tournoyaient toujours dans le même sens), l'un d'eux,
plus heureuîf ou plus habile s'arrête, plie ses ailes , les referme
sous^leur étui coriace , et puis au moyen de ses pattes se met
56 TRAVAUX INÉDITS i
à creuser la terre , je m'approchai alors et je vis sortir de ce
même trou que le mâle venait d^ouwrir , rextrémité abdomi-
nale de la femelle et l'accouplement eut lieu. L'autre mâle ,
arrivé trop tard, contempla son heureux rival quelque temps
encore , et puis honteux de sa défaite il s'envola pour aller se
livrer sans doute à de nouvelles tentatives.
Cet accouplement dura tout le temps que dura l'orage ,
c'est-à-dire quatre heures environ , pendant tout ce temps la
femelle resta cachée dans la terre , elle n'avait produit au de-
hors que son oviducte , la seule partie qui suffisait au mâle
pour accomplir l'acte de la fécondation. Dès que l'accouple-
ment fut terminé, le mâle quitta la place, et la femelle se dis-
posait à rentrer dans la terre, lorqu'à l'aide d'une pince je la
saisis et m'en emparai.
Je voulus ensuite mesurer la profondeur du trou qu'avait
fait la femelle pour monter sur le sol , mais la terre étant ex-
trêmement humectée , je ne pus évaluer au juste celte pro-
fondeur.
De ce qui précède l'on peut conclure : i * que si l'accouple-
ment se fait toujours ainsi ( et dans le grand nombre des ac-
couplemens que j'ai eu l'occasion de surprendre et d'observer,
je l'ai toujours vu s'opérer de la même manière et dans les
mêmes circonstances ) , nous pouvons conclure que la femelle
ne voit jamais la lumière , qu'elle s'accouple dans la terre ,
puisqu'elle ne produit au dehors que l'extrémité de son abdo-
men , qu'elle pond ses œufs dans la terre , et qu'elle meurt
dans la terre.
2^ Que les Cébrions ne s'accouplent et ne doivent s'accou-
pler que pendant l'orage , puisque le mâle fuyant , lorsque
l'orage a cessé, les lieux où se trouve logée la femelle, y re-
vient au moment même où celui-ci recommence. Sur plus de
quatre-vingts accouplemens que j'ai observés, je ne puis pas en
citer un seul qui ait eu lieu hors les heures de pluie et d'orage.
Z^ Enfin, que l'accouplement continue tout le temps que
dure l'orage. Toutes les fois que j'ai eu la patience d'attendre
la fin de l'orage , j'ai vu le mâle se séparer de la femelle au
moment même où la pluie cessait, ou seulement lorsqu'un
TRAVAUX INÉDITS. 57
rayon de soleil reparaissait et annonçait la fin de l'orage. Bien
plus , en recommençant celte année mes recherches , que
deux voyages sur mer m'avaient forcé d'interrompre, j'ai
eu l'occasion de confirmer ce fait que j'avais constaté les an-
nées précédentes ; à deux reprises différentes et dans la même
journée , j'ai surpris deux accouplemens qui ne durèrent
que quelques instans, parce que la pluie aussi fut légère et de
très-courte durée; mais ici l'accouplement ne fut pas consommé,
il ne fut que suspendu, car je remarquai que le maie s'étant
presque immédiatement séparé de la femelle , celle-ci resta
immobile et attendit une demi-heure environ, jusqu'à ce que
la pluie tombât de nouveau. Je vis alors un autre mâle ( ou le
même peut-être ) tomber non loin du trou où se tenait la fe-
melle , et l'accouplement eut lieu immédiatement. La durée
de l'accouplement des Cébrions n'est donc pas déterminée ;
elle varie suivant la longueur et la durée de l'orage.
Un autre fait vient à l'appui de celui que je viens d'énoncer,
c'est que plus la pluie est abondante et tombe rapidement,
plus le nombre des accouplemens est considérable. Pendant
une de ces violentes averses , qui désolent si souvent nos cam-
pagnes , aux approches de l'équinoxe d'automne , nous avons
surpris , M. Lieutaud , chirurgien de la marine, et moi , plus
de vingt accouplemens dans l'espace de trois heures environ ,
tandis que nous n'avons jamais trouvé plus de trois à quatre
Cébrions accouplés pendant toute une journée de recherches
et d'attente , lorsque la pluie était légère et ne revêtait pas la
forme d'un orage.
Mais comment fait le mâle pour trouver le point du sol où
s'est logée la femelle ? Y aurait-il sur ce sol quelque éminence,
quelque monticule, quelque indice enfin qui puisse le conduire?
Assurément non. Le point du sol où vient creuser le mâle ne
diffère en rien des autres points de sa surface. En vain cher-
cherait-on à éclaircîr un fait aussi intéressant, la nature a
étendu sur ce point de physiologie un voile mystérieux que
l'observateurje plus habile ne pourra peut être jamais soulever.
Tout ce qu'il y a de raisonnable à penser, c'est que les deux
individus , le mâle et la femelle j se sentent réciproquement,
58 TRAVAUX INÉDITS.
sont instantanément instruits , j'ose le dire , de la présence
Tun de Tautre par leurs organes sensilifs, et surtout au moyen
de leurs antennes, que les entomologistes modernes regardent
comme destinées chez tous les insectes en général , aux sens du
tact et de la préhension , el qui joueraient évidemment ici le
rôle d'organes olfactifs. En effet , aussitôt que le mâle , pressé
de s'unir à la femelle , vient s'abattre sur le sol , il se met à
explorer cette portion de terre ; il marche , ou plutôt il saute;
il s'arrête, revient à l'endroit qu'il a quitté, il fait tournoyer
ses antennes dans une foule de sens différens, les piomç^ç
sur le sol comme pour en balayer la surface et il attend. Déçu
dans son espoir , il quitte ce point pour en explorer un autre,
et là, recommen(^anl toutes ses manœuvres , il les continue
jusqu'à ce que ses sens ou son instinct peut-être lui aient révélé
lademiure, jusqu'alors inconnue, de la femelle.
Quant à celle-ci , quoique ses gestes et ses mouveraens se
dérobent à nos regards , il est naturel de penser qu'elle sent
aussi la présence du mâle , puisque , logée qu'elle est à une
certaine profondeur de la terre , elle est forcée , pour venir au
devant du mâle et monter sur le sol » de creuser au dessus
d'elle au moyen de son o\ iducte , et pour cela de se livrer à
un travail plus ou moins long et plus ou moins pénible. Il est
même probable que la femelle perçoit la première la présence
du mâle, car j'ai toujours observé qu'elle se montre au dessus
du sol à l'instant même où le mâle s'arrête et commence à
creuser. Mais aussi j'ai vu qu'elle ne se montre jamais avant
que le mâle ait senti sa présence et trouvé le point du sol où
elle s'est établie.
Je me suis souvent demandé ce que devenait le mâle daps
les jours de soleil et de chaleur , quel asile il s'était choisi pour
opérer ses métamorphoses. Il est peu d'entomologistes, je crois,
qui soient instruits de cette particularité. Toutefois, je ne pense
pas qu'il habite dans la terre, comme la femelle, car alors l'ac-
couplement aurait lieu dans la terre; et d'ailleurs, comme la
quantité des mâles , proportionnellement au peu de femelles
que Ton rencontre , est prodigieuse , nous en verrions toujours
quelques uns rentrer dans leurs demeures , au lieu de s'envo-
TRAVAUX IN^PITS. S^
Ji^r^comioQ iU fgnt tows, aprè§ qu'ils ont satisfait à leurs désirs
amoureux ou lorsque la pluie a cessé et que le spleil revient
échauffer les campagnes.
Le nombre des femelles doit être bien petit reUtivement à
celui des miles ; puisque toutes les fois qu'une femelle apparaît
au dessus du sol et présente son oviducte , on voit toujours
cioq, six mâles et quelquefois davantage se jet@r sur elle et
se disputer leur conquête. Je fus un jour témoin d'un de ces
combats^ j'ose dire sanglans , que se livrèrent deux mâles ar-
rivés au même instant auprès d'une femelle. La lutte fut lon^
gue et long-temps chanceuse ; la femelle en attendait patiem-
ment l'issue pour se livrer au vainqueur qui, Ber de sa victoire,
quoique horriblemint mutilé (il avait perdu les dçux èl^tres)}
vint en recevoir le prix en s'unissant à elle.
Les Cébrions commencent à s'accoupler vers U fin du mois
de septembre \ celte époque est en Provence , celle des pluies
abondantes et des orages ; avant ce temps il est rare d'observer
des accouplemens. On en rencontre en plus grande quantité
durant le mois d'octobre, et quelquefois jusqu'à la mi-novem-
bre i j'ai surpris cette année deux accouplemens le tj novem-
bre, pendant une violente averse qui dura toute la journéç.
A Toulon , ce n'est que dans les prés plantés de luzernes
que se trouvent les femelles et que l'on rencontre les accou-
plemens des Cébrions. Je n'en ai jamais rencontré ailleurs,
La larve du Cebrio ^igas m'est totalement inconnue ; toutos
les recherches auxquelles nous nous sommes livrés jusqu'à
présent M. Lieutaud et moi , pour la découvrir, ont été w-^
fructueuses ; il est probable qu'elle se nourrit , celle de la fe-
melle du moins , de racines de luzernes.
Pendant mes voyages sur les côtes d'Afrique, j'ai renouvelé
mes recherches sur raccouplemcnl du Cebrio ustulatus , qui
se trouve communément en Espagne et que j'ai rencontré
aussi aux environs d'Alger et d'Qran , je n'ai pas été aussi
heureux qn'à Toulon ; je n'ai pu surprendre un seul accouple-
ment , même pendant des pluies abondantes et de violentes
averses. Comme à Toulon, j'ai rencQutré souvent des mâles qp
grand nombre, les uns volaient avec rapidité, les autres étaiwt
^0 TRAVAUX INÉDITS.
posés ou voltigeaient sur les Ckamcerops humiliSy si communs en
Barbarie , et qui , dans certaines localités , constituent toute
la végétation du littoral de cette partie de l'Afrique,
Nota. Quoique le fait principal de Taccouplement des Ce—
brions soit bien connu actuellement , nous avons cru devoir
publier les observations de notre honorable confrère , comme
plus détaillées , plus complètes et susceptible de jeter un grand
jour sur cette question intéressante. Pour donner aux ento—
inologistes l'état présent de la science à ce sujet , nous al-
lons leur indiquer ce qui a été fait avant les recherches de
M. Mittre.
En 1812 , nous avons observé le premier un cas d'accouple-
ment des Cébrions, et c'est la communication de notre décou-
verte qui a porté Latreille a abandonner |le genre Hammoniay
qu'il avait formé avec la femelle du Cebrio gigas. ( f^of^
Dictionnaire classique d'hist. nat. ^ t. III, p. 292.)
On trouve dans le Bulletin entomologique des Annales de la
Société entomologique de France , i833 , t. II , p. Ixvj , une
communication de M. Audouin, relative à ce même sujet, et
dans laquelle il dit que la tarrière de la femelle est destinée
non seulement à Tintroduction des œufs dans la terre , mais
encore à rendre possible l'accouplement qui se fait sans que
cette femelle sorte de terre.
Enfin dans le même recueil , 1837 , t. VI, p. gS, M. Graels,
de Barcelonne , a publié un mémoire intitulé : Obseri^ations
sur la cause de l'apparition des Cébrions. Il a vu que les Cé-
brions mâles sortent de terre , lorsqu'elle est suffisamment
ramollie par une forte pluie , à travers des trous qu'ils ont
pratiqués eux-mêmes, fait que M. Mittre semble ne pas avoir
observé.
Personne , jusqu'ici n'est parvenu à faire connaître les mé-
tamorphoses de ces insectes , et leur histoire est encore loin
d'être terminée ; il y a tout lieu d'espérer que MM. Graels et
Mittre^ qui ont si heureusement commencé cette histoire, par-
viendront, bien placés comme ils le sont, à la terminer; ils y
parviendront peut-être en plaçant des femelles fécondées^dans
des caisses remplies de terre et plantées de luzernes, et en
ANALYSE D*OUVRÀGES NOUVEAUX. fit
couvrant ces caisses avec de la gaze, pour que, les femelles
n'en sortent pas. Alors ils pourront , à certaines époques , vi-
siter une ou plusieurs de ces caisse el voir les larves , recon-
naître leur genre de vie , trouver des nymphes ; ils pourront
enfin savoir si les deux sexes passent leurs premiers états dans
la terre , ou si c'est la femelle seule qui est dans ce cas.
(G.-M.)
III. ANALlSi: D'OÏIVRAGES NOUVEAUX.
Die forst-insecten, etc. — Les insectes des forêts, représen-
tation et description des -insectes reconnus nuisibles ou
utiles aux forets en Prusse et dans les pajs voisins, par
G.-T.-C. Ratzeburg, avec 22 planchés gravées ou litho-
graphiées, dont plusieurs enluminées ; in-4**, Berlin, iSS^.
!•' volume, les Coléoptères.
Vouloir décrire et figurer tous les insectes nuisibles et
utiles aux forêts , est une tâche longue et difficile ! pour la-
quelle il existe cependant de nombreux matériaux bien
élaborés , mais dispersés dans un grand nombre de mémoires
détachés. L'auteur dont nous allons analyser l'ouvrage, a
essayé de surmonter cette difficulté : mais , malgré les nombreux
emprunts qu'il a faits à ses devanciers _, nous n'osons dire qu'il
ait complètement réussi, car nous devons même regretter ,
qu'avec les moyens d'exécution qu'il paraît avoir eus , à en
juger par le luxe typographique et iconographique de son ou-
vrage; il se soit restreint au territoire de la Prusse , pays mor-
celé et qui ne présente aucune de ces grandes coupes, où les
productions naturelles offrent souvent un type particulier.
Ce qui distingue principalement l'ouvrage de M. Ratzeburg
c'est la beauté de ses planches, et sans contredit il a de beau-
coup surpassé ce que l'on avait fait avant lui. Les insectes y
sont figurés et coloriés avec le plus grand soin , les petites
espèces suffisamment grossies, et souvent au point de laisser
voir avec une grande facilité tous les détails de stries ou de
ponctuation qui les distinguent; pour chaque genre il a donné
un détail des caractères buccaux parfaitement exécuté ; il y a
joint une larve et presque toujours une nymphe ; el ce qui
$4 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX.
ti't«t pns moins important, il a donné en planches Irès-biea
lilhographiées, des vues da ^travail que les larves exécutent
dans le bois, on y voit le point de départ d'où les larves écloses,
èe répandent, jusqu'au moment où elles subissent leur der-
nière métnmorphose.
Quant au texte, voici le pbin que l'auteur a suivi.
Il donne d'abord une liste des auteurs qu'il a consultés,
parmi lesquels plusieurs noms essentiels nous semblent omis ,
nous signalerons seulement celui de Hoos, qui en i835 a
ptîbliéà Vienne un mémoire sur le même sujet.
Il donne ensuite trois tableaux, dont le premier indique le
système de classificalion suivi ; l'auteur y adopte la division en
P^nlamère, Hctcromère, etc. ; et cependant commence par les
Coccinelles (Trimères)pour passer de suite aux Cicindèles; dans
le deuxième tableau, l'auteur groupe les insectes selon l'im-
porlanxîe^dont ils peuvent être dans l'administartiondes forêts ;
on y remarque d'abord les insectes utiles ; ce sont les Carabus,
les Clerus ^ les Coccineila et les Sia/jhflinus ; les insectes
nuisibles sont ou très-nuisibles , manifestement nuisibles cinon
manifestement nuisibles; dans le troisième tableau ces insectes
son groupés par nature d'aibres qu'ils attaquent.
L'auteur enlrant ensuite en matière dûUtie un tableau des
ordres,et passant de suite à l'ordre des Coléoplères, donne un
petit tableau de chaque famille limitée à quelques grands
genres Linnéens. Il décrit et signale lèà mœurs des espèces
qu'il y rapporte. La pkipart des espèces que cite l'auteur sont
déjà connues et figurées, mais cependant, dans quelques petits
Bupreslisj dans les ânobiwn, mais surtout dans les Hjlesinus^
Boslrichus, Eccoptogaster et autres petits genres voisins, on
trouve des espèces nouvelles et toutes sont figurées avec tant de
soin qu*ilcst impossible de ne pas pouvoir les déterminer exacte-
ment. Sous ce point de vue l'ouvrage de M. Ratztburg rendra
le plus grand service aux nomenclateurs, indépendamment de
celui qu'il peut rendre*sous celui de l'administration des forêts.
A. P.)
«oeVELIBS. 03
Centurie de Bup^estides, par M. Auguste Chevrolat , in-8«
(Extrait de la Revue entomoloj^iqne ). Strasbourg ,' i838.
Après avoir donné un aperçu rapide de l'histoire du genre
BupresUs de Linné, M, Chevrolat examine les divers ouvrages
qui ont été publiés sur ces Coléoptères , en fait une critique
judicieuse, et arrive à la description des espèces nouvelles de sa
belle collection et de celles qu'il a pu consulter. Les descriptions
sont en latin : ce ne sont pas de simples diagnoses, elles sont
assez étendues pour bien faire reconnaîlre les insectes. M. Che-
vrolat a adopté les genres nouveaux, fondés aux dépens du grand
genre Buprestis par les auteurs modernes, et il en crée deux
nouveaux sous les noms de Dactylozodes et Discoderes. Le
premier de ces genres comprend deux espèces propres à l'ex-
trémité de l'Amérique méridonale ; le second est formé égale-
ment de deux espèces , l'une du Sénégal et l'autre du Cap de
Bonne-Espérance,
Le travail de M. Chevrolat est suivi de la description de
trois espèces Tde Buprestides faite par M. Silbermann , et enfin
d'une notice sur le Necydalis major de Linné , Molorchus
abbreifiatus ^ Fabricius. Dans ce travail M. Chevrolat dislingue
deux espèces très-voisines, qu'on avait confondues sous le même
nomj l'espèce nouvelle est celle qu'on trouve à Paris sur les
Ormes du Champ-de-Mars ; elle se dislingue surtout de l'es-
pèce Linnéenne par la pubescence soyeuse d'un jaune dor
qui recouvre la tête, le corselet et même les élytres. M. Che-
vrolat lui donne le nom de Molorchus ulmi, (Guér.)
l\IOl3VELL£$.
M. Arthus Bertrand fils, libraire, rue Hautcfeuille , 23,
vient de passer un traité avec M. de Blainville, pour la publica-
tion d'un ouvrage du plus haut intérêt ^ que ce siivant prépare
depuis long-temps et dont voici le litre : Ostéographie ou des-
cription iconographique et com; arée du squelette et du système
dentaire , des cinq classes d'animaux f^erléhrés récens et fos-
siles , pour sen'ir de base à la zoologie et à la géologie ,
par M, H. M. Ducroiav de Blainville, membre de l'Institut
64 nouvelles:
(Académie des sciences) , professeur d'analomîe coinparee au
Muséum d'histoire naturelle; ouvrage accompagné de planches
lithographiées par M. J. G. Werner , peintre du Muséum
d'histoire naturelle de Paris.
Depuis les immortels travaux de Cuvier la science a acquis
une foule de nouveaux matériaux, qui sont venus confirmer les
vues de ce grand homme ou montrer les erreurs dans lesquelles
il a pu tomber, en appuyant ses déterminations sur des pièces
trop peu nombreuses ou mal conservées. Quoique la route à
suivre soit faite et que les plus grandes difficultés aient été
levées , il reste encore beaucoup à faire dans la branche de
Tanalomie comparée que M. de Blain ville s'attache à étudier.
Lui seul en France , on peut dire même en Europe , est en
état de conduire à biçn une aussi grande entreprise , et ses
nombreux travaux en font foi; aussi doit-on attendre les plus
beaux résultats des efforts qu'il ne cesse de faire pour reculer
les limites de la science.
M. de Blainville sera secondé par M. Werner, l'un de nos
plus habiles peintres d'histoire naturelle , et l'éditeur , voulant
s'associer a une œuvre aussi utile en contribuant à sa perfec-
tion 5 ne reculera devant aucun sacrifice pour arriver à ce but.
Pour que les naturalistes puissent se servir de suite de cet ou-
vrage , M. Arlhus Bertrand ne le fera pas paraître par livrai-
sons, dont souvent ce texte ne se rapporte pas aux planches,
il le publiera par fascicules contenant l'histoire complète d'un
ou plusieurs genres. Le premier fascicule , compose de l'histoire
des Singes , eut sous presse. Nous en donnerons une analyse dès
qu'il sera publié.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
N° 153. M. GozzoLi, propriétaire à Paris, présenté par M. Guérin-
Méneville.
N° 154. M. De Mey , docteur-médecin, membre de diverses sociétés
savantes , etc. , présenté par M. Charles D'Orligny , aide naturaliste
de géologie au Muséum royal.
N» 155. M. F. J. PiCTKT, professeur à l'Académie de Genève,
membre de diverses sociétés savantes , etc. , à Genève, présenté par
M. Guérin-MéneviUe.
MARS 1839.
I. SOCIÉTÉS SAVANTES.
f
Académie royale des sciences de Paris. »
it .
Séance 4 mars iSSg. — M. Coste continue la lecture de
ses Recherches sur le développement et la signification du sjs^
tème génital. Voici les principaux résultats de ce travail. ..\
M. Geste croit s'être assuré, par robservation directe , que
les corps de Wolf ne proviennent point d'un vaisseau sanguin ,
que ces corps disparaissent complètement, plus ou moins long-
temps avant l'époque de la parturition,chez tous les Mammifères,
et que cela à lieu aussi bien pour le mâle que pour la femelle ;
d'où il suit que l'épididjme , chez le mâle , n'est point le ré-
sultat d'une transformation de ces corps , comme on a pu le
penser. Les corps de Wolf sont tout-à-fait indépendans de
l'appareil génito-urinaire dans le mâle comme dans la femelle^
et ces corps doivent être considérés comme des appareils
glandulaires ou comme des organes sécréteurs transitoires qui,
à la faveur d'un canal excréteur indépendant , versent le pro-
duit de leur sécrétion dans un cloaque transitoire, et de ce
dernier dans Tallantoïde. Enfin , M. Coste pense que les con-
duits excréteurs des corps de Wolf, qui, en général, de
même que le reste de l'appareil transitoire dont ils font partie,
s'effacent complètement, conservent cependant, par une ex-
ception particulière , dans la Brebis adulte , quelques traces de
leur existence passée, sous la forme de ce que l'on connaît sous ,
le nom de Conduits de Garthner.
Le mémoire de M. Coste est accompagné de six planches
in-folio. Dnns un autre mémoire, il donnera l'histoire des
corps de Wolf chez les Vertébrés ovipares.
M. Bazin lit des Remarques sur le nerf facial et ses rap-^i
ports. L'auteur examine ce nerf dans l'homme , dans les oi-
seaux et dans les reptiles. Il résulte de ses observations que
chez ces derniers le nerf facial présente à peu près les mêmes
Tom. II. Année 1839. 5
66 SOCIÉTÉS SAVANTES.
rapports que dans les oiseaux» Ce travail est renvoyé à l*exa-
men de MM. de Blainville ^ Serres et Breschet.
M. Guyon annonce qiù*^il a trouvé, dans le péritoine et les
deux plèvres d'un Mncroscélides lypus mort subitement , des
vers blancs très-déprimés , longs de 5 à 6 millimètres \ ils
rampaient avec beaucoup d'agilité sur les viscères de l'abdo-
men et étaient au nombre de plusieurs centaines. Il en envoie
quelquifs uns à l'Académie. Nous ferons connaître celte espèce
des quei«â.ilii(|6A^S. ^ipplogisles de l'Inslilut l'auront détcr-
miaéel*;;vBit 9;» i»b aMlfu
- Séance du ii TWûtr*. — M. De Nordmann lit un mémoire
i<ililulé : Recherches microscopiques sur Vanatomie et le déi^e-
loppement du Tendra zostericola , espèce de Polrpe de la sec-
tion des Brjzoains. v)i
Ce Polype ressemble aux Eschares et aux Halodaclyle8 4'>
mais il présente cela de remarquable que les divers individus,
réunis en séries linéaires, différent entre eux par leur slruc-
t-ure intérieure aussi bien que par leur aspect extérieur, et
paraissent être les uns des mâles et les autres des ftméiles.
M. De Nordmann décrit d'abord les Polypes maies; il fait
connaître leur cellule , leurs tentacules , les organes de la di-
gestion et de la génération, le système nerveux , etc. Il en
fait autant pour la femelle. Les œufs de celle-ci sont fécondés
par les zoospermes du mâle , lesquels passent dans les cellules
femelles par une ouverture située à la base de chaque loge.
L'embryon , au sortir de son enveloppe , tourne avec une
grande rapidité sur lui-même , il nage dans l'eau , puis se fixe
à la surface des feuilles du Zostera où il se développe après
plusieurs transformations. Dans son état complet, le Tendra
zostericola forme des plaques composés d'individus mâles «t fe-
melles: M. de Nordmann a découvert ces plaques sur lesZos-
tères de la mer Noire.
Ce beau mémoire , résultat d'observations délicates et dif-
ficiles , est accompagné d'une planche parfaitement dessinée
par l'auteur et remplie de détails propres à bien faire com-
prendre l'organisation de ce Polype.
M. Arago Ht une lettre de M. Pentland relative au mémoire
«OCIÉTÉ8 SAVANTES. 67
que M. de {^MiivUle « lu dans une précédente séance sur les
os$emeiis fossiJes du Megathen'um,
On doit se rappeler d'une note que nous avons insérée dans
eette Rei^ue, it qui était relative à un travail de M. de Blain-
viUe sur i'ancienneté des Édeniés à la surface de la terre. Dans
ce travail , le savnnt professeur d*anatomie comparée rejette la
détermination faite par Cuvier au sujet du Mcgathérium et
croit devoir ranger cet anim«)i parmi les Tatous. Nous avions
ajouté quelques réflexions générales sur la route suivie par
M. de BJainville , comme tout naturaliste qui désire voir pro-
gresser la science et non la réduire à un dédale de faifs et d'o-
fHnions. Far la même ra^ison , nous devons, en enregistrant
le priuciipal passage de la lettre de M. Pentland lue à TAcadé-
mie, émettre des dout^ sur la justesse de son assertion. '"^'^
En «ffet, voi<;i le passage dont il s'agit : « Je vois dafiltm'
des derniers Comptes^endus , un article où Vauleur , M. de
Blaifu^Uie , rejette la détermination donnée par Cuviei' au su-i"
jet dm Mégathérium , et pense devoir faire de cet animal uil'
Tatou , en ^ frondant particulièrement sur la cuirasse dont ce
monstre était couvert, ^o «xa^i^i^t attentivement les restes
d'un autre animal, qui étaient arrivés en Angleterre avec ceux
du Mégathérium, et qu'on avait trouvés dans un autre endroit,
j'avais conclu , il y a trois ans, que la couverture cuirassée
estait celle d'u» a ni mrfi voisin des "Tatous, et très-différent du
Mégathérium. Je soutenais aussi que ce dernier n'avait pas de
cuirasse. Une découverte récente^ faite prés de Buenos- Ayres,
vient de confirmer mon opinion ; elle nous a procuré un Tatou
de la grandeur du Rhinocéros, mais avec toute la structure
des Tatous , et «uquél appartenait la cuirasse attribuée au Mé-
gabhérium. Je dois ajouter qu'il y a au Jardin du Roi , des
plâtres de quelques os de cet animal extraordinaire, auquel
mou ami Owen vient de donner le nom de Glyptodon , et qui
offrent yoe ressemblance parfaite avec ceux du Tatou géant
dont on possède quelques ossemens dans le cabinet d'Anatomie
comparée.
» Voilà un nouvel exemple de la justesse des vues de l 'il lus.
rtauteurdti Règne animal ^ àtkn% une des branches les plus
68 TRAVAUX INÉDITS.
difficiles de l'anatoraîe comparée. Je crois qu'il était parfaite-
ment fondé en plaçant le Mégathérium auprès des Paresseux.»
Or , nous croyons que le savant anglais se méprend considé-
rablement en pensant que M. de Blainville veut faire rentrer
le Mégathérium parmi les Tatous , parce qu'il parle d'une cui-
rasse dont cet animal pouvait être couvert. Sans nul doute , la
principale base de l'opinion d'un anatomiste tel que M. de
Blainville , n*est pas une partie externe de l'animal , car il n'y
aurait poiut alors de logique dans le système des idées qui pré-
sident à une classification , puisqu'il n'y aurait pas unité
principe. Mais attendons la réponse de M. de Blainville qui ne
manquera pas de se défendre , s'il a raison , et qui probable-
ment encore reviendrait de son erreur s'il s'était trompé. Nous
dirons néanmoins , dès à présent , en supposant notre mémoire
fidèle, que M. de Blainville s'appuie uniquement sur les carac-
tères des ossemens , notamment sur l'appareil locomoteur , et
que la cuirasse n'était regardée par lui ^ue comme un auxiliaire
de plus dans ses conjectures. ' (A. R.) ■
Séance des 18 et o.^ mars. — Rien sur la zoologie. .V
II. TRAVAUX INÉDITS.
Mastologie méthodique , par M. R. P. Lesson.
( Index) Suite, f^of, le numéro de décembre i838*
Ordre !•'. Les Primates, L. Bimana^ Cuv. et auct. Erecta^
Illiger. r^ir
1'* famille. Les Hommidées , Hommideœ,
i*f genre. Homme, Homo , L.
I" race. Blanche ou à peau transparente.
!«' rameau Arabe. 1" fam. Arabe, 2® fam. Hébreuse.
2« rameau Caucasique. 3<* fam. Caucasique, 4® fam. Grec-
que , 5® fam. Turque. ^^iq
3* rameau Celte. 6° fam. Celtique.
4" rameau Teutonique. ^*» fam. Scandinave, 8» fam. Sla-
vonne , 9° fam. Finnoise.
II* race. Bistrée ou fuligineuse.
5* rameau Hindou, lo» fam. Indienne ou Arya, ii* fam.
abyssinienne, la" fam. Ovas ou Madécasse.
•[tràvàdx iNioits. 69
6* rameau Cafre. iS» fam. Cafre.
^* rameau Papou. 14° fam. Papoue, iS® fam. Alfouronsou
Arfackis.
8' rameau Endamène. lô*» fam. Australienne.
m* race. Orangée. e
9« rameau Malais, i^' fam. Malaise.
"jf'IV* race. Jaune.
10® rameau Mongole. 18* fam. Chinoise, ig^» fam. Kal-
mouque, ao» fam. Eskimaude.
11* rameau Mongole-Pélagien. 21° fam. Tagale ou Caro-
linoise.
I2« rameau Océanien.' 22* fani. Dayack, 23® fan». Océa-
nienne.
j5* rameau Américain. 24*^ fam. Américaine.
V® race. Rouge. 25® fam. Caraïbe.
VP race. Noire.
1 4* rameau Nègre proprement dit. 26* fam. Ethiopitjuc.
i5« rameau Nègres asiatiques. 2^** fam, Nichada ou Pou-
lindas. ,.?)3jB:
16® rameau Negritos. 28" fam" Aè'tas.
1 7» rameau Diémenois. 290 fam. Tasmauienne.
i8« rameau Hottentot. Soq fam. Hottentotc. *'"^
19* rameau Bochisman. 3i®fam,Bochisinane ou Hoiizwana*.
2' famille. Les Anthopomorphées.
~"'2* genre. Chimpanzé, Troglodytes , Geoffroy Sl-Hilaire. —
genre africain. — Une seule espèce.
3^ genre. Orang , Satyrus, Pithecus, auct. — Genre de.-. îles
indiennes de Test. — Une seule espèce présentant aux b'w ('po-
ques de la vie, six sortes de caractères.
Ordre IP. Quadrumanes, Polticata^ Quadrumana
•^'* i" famille. Les Simidées i'^ ^"«w ,ii?iiJioijnf;
1" tribu. Pithéciens. — Ancienrmbnde'. ' •' *• :
4* Genre. Gibbon , Hylobates. — Terre et îles d'Asie. —
6 espèces. -•. ' iu.^.i) <uk\ r.-^.»
5» G. Semnopithèque ^ Semnopithecus.^^lnAesei'WH^vlix
Malaisie. — 16 espèces.
^- 6« G. Nasique, Nasalis* — Asie.— Une seule espèce.
JfO TRAVAUX INÉDIT»;
7* G. Colobe , CWo^mj.— Afrique,*-7 espèces,
8"* G. Giienoii ou Cercopithèque, Cercopithecus —Afrique.
— 17 espèces.
9« G. Macaque , Macacus, — Asie, — 7 espèces.
io« G. Ouanderou , Silenus. — Asie. — Une seule espèce.
I !• G. Mairnon , iîAcJM^.— Asie.— ^^ espèces.
i2«G. Cynopithèqiie, Cynopithecus, — Iles d*Asie. — 2 es-
pèces.
i5« G. Magot , Inuus, — Afrique et Europe. — Une seii\e
espèce.
i4* G. Cynocéphale, Cynocephalus. — Afrique. — 9 espèces.
2' tribu. Cébiens^ Ç'eémfl.—Nouveaij monde.
A. Queue enroulée et prenante. — Sapajous ( Hélogi-
ihèques ).
B. Queue velue non prenante. — Sagouins (Géopithèques).
3* tribu. Ouistitiens , Hapalina (Arclopitbèques).
2» fam. Les LémuridÉ]^ m-inv
3* fam . Les Tarsidbes* ,
4* fam. Les Chiromidées, etc. , etc.
L'auteur s'est attaché à former un synopsis où tous les ca-
ractères sont précis et se subordonnent rigoureusement, où les
genres et les espèces sont nettement définis ; il a surtout ap-
porté un soin scrupuleux à reviser la synonymie et à la com-
pléter. Il s'est servi pour établir les 6 races humaines, du pig-
mentura qui colore la peau , i^ni à d'autres caractères anato-
miques. .ii.;.^>. .
Note sur la synonymie de deux MÉSANGfeà , par ot. De La
PRBSNAYE.
Plus un auteui* a de réputation et de mérite scientifique et
plus il est important, dans l'intérêt de la science, de faire con-
naître leserreurs qu'il peut commettre. C'est ce qui nous a en-
gagé.a en signaler une de M. Swainson, ornithologiste anglais
des plus distingués, faites dans un de ses derniers ouvrages
ayant pour tilrt; : Birds of western j4/rica { oke-àun, de l'A-
frique occidentale ). i''
L'auteur y a décrit, vel. Il , page 43 r eou» k nom de Pa^
'rmVAVlC INEDITS. %%
rus leucopUrus , Sw^lns.;, l'unique cspècp de Mélange du Sé^
négal à laquelle il doqne pour syuouynies la Mésange noUf
(Le Vaillant, ois. d'Afr. , l, III, pi. iS;, fig. i, p. 2);
Parus niger ( Vieillot, Encycl. mélhod. , pa^'. 5o8 ). Il e^t m^
moins fort extraordinaire qup cet aut«ur, regî^rdant 30a espèce
comme identique avec la l^ésange naire (Vaill.), Parus niget;
(Vieill.) , lui ait assigné un nouveau nom , celui de Parus
leucopterus , donnant toutefois pour motif qu'une espèce déjà
nommée Parus ater , rendait le nom de Niget^ donrié par
Vieillot a celle-ci , doublement impropre. - ' ' ' '
Je pense qu'aucun ornithologiste ne sera de l'avis de
M. Swainson , car tous les jours on emploie en histoire natu-
relle les épithètes de niger et d'amer, pour désigner deux es-
pèces différant même peu de nuance , car le mot a/er suppose
un degré de noir plus intense que celui de niger.
Une seconde erreur de M. Swainson , celle que nous avons
eu principalement en vue de signaler, c'est que son Parus
leucopterus du Sénégal, n'est nullement la même espèce que
le Parus niger de Vieillot , Mésange noire de Levaillant. Elle
en diffère en ce qu'elle est d'une taille bien inférieure, clant
au plus de celle de notre Mésange charbonnière, tandis que
la Mésange noire de Levaillant est beaucoup plus forte. Elle
est entièrement noire et n'a de blanc que sur les ailes, dont les
petites et grandes couvertures en enliec et ies l^ocds 4es. ré-
miges sont d'un blanc de neige. = xX .>H iib .gf.T^.o'jyJioqqsi
Chez la Mésange noire ( Parus nlgér) , il n'y a que les pe-
tites couvertures qui soient entièrement blanches , les grandes
comme les rémiges ne sont que bordées de cette couleur, d^à
il résulte que le blanc de l'aile est moins apparent chez elle;
Déplus, la rectrice latérale est bordée extérieurement de
cette couleur et toutes , excepté les deux intermédiaires , rn
sont terminées , ce qui ne se voit nullement chez le Parus
leucopterus , ce sont donc bien positivement deux espèces dis-
tinctes différant beaucoup de taille et aussi de, plua^^^^j jBJ;
nous ne pouvons attribuer l'erreur de M. Swainson qu'à ce
qu'il ne l'a jamais vu en nature.Quant au nom àe Parus leucop*'
têrus qu'il donne a celle du Sénégal, la croyant toutefoô» le' f*a-
*11 TRAVAUX INÉDITS.
TUS niger ^ nous le lui conservons, en retrancliant toutefois les
synonymes, et nous la publierons sous ce nom dans le Magazin
de Zoologie. Car c'est celui que nous lui avions donné dans notre
collection. Elle habite le Sénégal et peut-être une partie de la
côte ouest , tandis que Levaillant n*a trouvé le Parus niger
que dans la Cafrerie^ sur la côte est, et jamais près du Cap ni
sur la côte ouest.
Sur une coquille univalve à deux bouches, appartenant au
genre Clausilia , Draparnaud , par M. Ch. Porro.
"'M. Isid. Geoffroy Saint- Hilaire , dans son Histoire géné-
rale et particulière des Anomalies, t. m, p. 206, parie, sans
en désigner Tespèce , d'une Clausilia existant dans la riche
collection de M. le prince d'Essling : « dont la coquille est
» terminée en avant par deux ouvertures arrondies et presque
» de forme normale. Malheureusement , dit-il , le désir de
» conserver intacte une aussi rare coquille , a fait négliger le
» corps de l'animal , qui a été détruit sans avoir été examiné.
» Aussi est-il impossible de rapporter cette Clausilia mon-
» strueuse à son véritable genre tératologique , et même avec
» certitude à sa véritable famille^ car rien ne prouve qu'elle
» doive appartenir à la famille des Monosomiens plutôt qu'à
» celle des Sj'comiens . >»
C'est en partageant les doutes de M. I. Geoffroy, que j'ai
rapporté ces cas, au R. xx de mes « Studii su alcune variazioni
» offerte dai Molluschi Jluviadli e terrestri a conchiglia uni-
« valide » publiés dans les « Memorie délia R. Accademia
» délie scienze di Torino , série 11, p. 219, i838 (i). » Après
cette publication , ayant reçu de M. Slentz une Clausilie mon-
strueuse qui correspond tout-à-t'ait à la description donnée
(1) Mes Studii , etc. , ont été faits dans la conviction que c'est
principalement par l'étude des anomalies que l'on pourra connaître
et évaluer au juste les lois organiques , bases unirjues d'une classifi
cation naturelle. Je saisis cette occasion pour faire un appel à ceux
de MM. les malacologistes qui voudront concourir à l'érection d'un
catalogue des i<^no7»a^m. (Milan, rue St-Giovanni aile, 4, Zacca^
tRAVAUX INEDlTâ# 7 3
par M, Geoffroy, je crois devoir des rectificalîons à mes
Studii, etc.
Cette Clausilia , trouvée en Styrie , ne semble qu'une
variété brune de la Cl. varlans Ziégler. M. Slentz m'écrit qu'il
en a envoyé un exemplaire pareil aux I. I. R. K. cabinets de
Viennes.
Si, en regardant les fig. i5 et 16 de notre pi. 1 (iSSg), oïl^
fait abstraction de la pièce monstrueuse superposée au dernieif.^
tour de la spire , on voit la coquille dans toute sa normalité \
sauf qu'on trouve un manque d'épiderme postérieurement, à
Tavant-dernier et au dernier tour , ce qui décèle qu'il y eut
une lésion ; il y a , en outre, un trou sur le dernier tour, tout
près du bord columeliaire. Ces petits accidens , occasionés par
des causes extérieures , n'empêchent pas de reconnaître que le
mollusque devait être normal ; s'il y avait eu une duplicité ou
anomalie quelconque dans ses organes intérieurs, il aurait pro-
duit toute autre forme des premiers tours de sa coquille. Le
double dernier tour monstrueux n'est que superposé au tour
normal et soudé à la place du trou 3 il est tout-à-fait analogue
au tour normal , seulement son péristome est moins épais. On
peut supposer par là qu'il a été produit après.
Je crois pouvoir expliquer la cause de celte anomalie par
un fait très-semblable et très-simple.
On voit à la fig. 17, pi. i, une Clausilia albopustulata^ Jan,
telle que je l'ai trouvée rampant sur un vieux mur à Como ,
dans le mois d'octobre i838; la coquille était encore mince et
à demi-transparente. Le péristome était frêle, et le mollus-
que sortait par un trou pratiqué dans l'avant-dernier tour. J'ai
conservé pendant quelque temps cette Clausilia , et j'ai ob-
servé que l'animal sortait plus fréquemment par le trou que
par l'ouverture naturelle ; en peu de jours , il avait déposé sur
le tranchant de la cassure un bourrelet épais , et je suis sûr qu'il
aurait fini par se construire un nouveau tuyau tel que celui
qu'il venait presque d'abandonner, donnant ainsi origine à une
monstruosité semblable à celle de la Clausilia va rians.
On doit donc ôler cette fausse dicéphalie, des anomalies ou
variations pour causes organiques ou internes ( pas çxLcrnes'^.
7'î TRiVÀCX INÉOlTsI
comme ou Ta imprimé par faute typographique dans la Tiible
systématique des Studii^ etc.) et lui trouver une place dans la
seconde division des modifications jpour causes extérieures ^
dans laquelle se rangent les cas ou la modificalion continue du
point lésé en avant. N. xiv, xv, xvi, xvii.
Nota. M. Michaud nous apprend qu'il possède une autre
Clausilie à deux ouvertures , Touverture normale el une autre
diamétralement opposée du côté du dos , toujours sur le der-
nier tour. L'une et l'autre de ces ouvertures sont entièrement
formées et présentent le mênïe nombre de plis. L'ouverture
dorsale est plus mince et fournit une nouvelle preuve que ce
nej peut être que le résultat d'un accident qu'aurait éprouvé
l'animal pendant son accroissement. (G. -M.)
Description de quelques espèces d'HÉucEs fossiles provenant
principalement des terrains d'eau douce du midi de la France,
par M. De Boissy (Saint-An^e] .
1 . HeL Denairn^illieri , De Boissy. -— Testa conicâ, fragili ,
subtessellata, spirâ acutâ; anfraclibus sex , planulatis , suturis
linearibus; ultime anfraclu ad periphœriam carinato; aperturâ
subtrigonâ, peristomate vix reflexo. — Haut. : 8 à lo millim.
Diamèt. i i5 mill. — ■ Hab. calcaire d'eau douce de Vergnols ,
près Aurillac (Cantal.)
2. H. BouilletU , De B. — Testa di&coïdeâ , depressâ , sub-
tùs convexâ 5 anfraclibus quinis, anguslis, ultimo angulato ,
subcarinato ; aperturâ semi-lunari ; labro reflexo ; late umbi-
bcatâ. — Haut. : 4 à 5 mill. Diara. : lo à i^. mill. — Hab. cal-
caire d'eau douce imprégné de bilhumede Pont-du-Châleau ,
près Clermont (Auvergne.)
3. H. Drouetii , De B. — Testa 'solidâ; globoso-subovatâ ,
imperforatâ , exillimè striatâ ; spirâ subaculâ ; anfraclibus qui-
nis, ultimo majore rotundalo ; umbilico excaviîto; aperturâ
magna, semi-lunari; labro simplici. — Haut. : i5 mill. Diam. :
20 à 22 mill. ^- Hab. calcaire marneux de Rilly , près d'Ë-
pernay (Marne.)
4. H. raruy De B. — Testa globosâ, fragili, irregulariter
Striata; spirâ brevi , umbilicatâ; anfractibus quinis , convexis;
TRAVALX INtblfs. ^5
ultimo anfractn tumido ad aperluram coarclato ; aperturâ su-
borbicuîari, perislomale reflexo. — Haut. : 8 mill. Diam. : i3 à
i5 mill. — Hab. étage des lignites à la base du monl Bernon ,
près Epernaj ^ Marne.)
5. H» politulaf DeB.— Testa orbiculatâ, subdepressâ ,
umbilicatâ; spirâ brevi obtusâ ; anfractibiis quinis , lœvis ,
ullimo rotundalo ; aperlurâ suborbiculari , obliqua ; peristo-
mate continuo , reflexo; labîo columelîari adnato; umbilico
patulo, rolundato , subtecto. — Haut. î 4 mî^. Diam. : g mill.
Hab. calcaire d'eau douce d'Alby (Tarn.)
»JI 6. H. D'jirchiacii, De B.— -Teslâ lœvi, orbiculato-depressa,
Subtus convexô , spirâ valdè oblusâj anfraclibus quaternis aut
quinis, ullimo basi turgido; umbilico subtecto ; aperturîi semi-
lunari; labro margine reflexo. — Haut.: 5 mill. Diam. : la
mill. — Hab. calcaire d*eau douce de Sorèze (Tarn.)
').H. Vialaii, De B. — Testa lenticulari, irregulariter striatâ,
latè umbilicatâ, valdè cariuatâ (carina ad suturam perspicua) j
spirâ obtusâ, anfractibus senis , planis^ lente cressentibus ;
ultimo anfractu subtùssinu impresso; aperturâ semi-lunari ,
intùs triplicatâ ; peristomate reflexo. — Haut. : 4 miH- Diam. :
lo mill.-» Hab. calcaire d*eau douce de Castelnaudarj (Aude.)
8. H. Potieziiy De B. — Testa orbiculato-depressa , pcrfo-
ratâ ; spirâ brevi , obtusâ ; anfractibus quinis, convexis, ullimo
rotundato, antè aperturam gibboso; aperturâ subrotundâ; la-
bro reflexo. — Haut. : 4 mill. Diam. : 8 à 9 mill. —Hab. cal-
caire d'eau douce de Gastelnaudary (Aude.)
9. ff, vermiculites. De B. — Teslâ orbiculato-depressa ;
imperforatâ ; anfractibus senis , convexis , exillimè striatis ;
aperturâ inequilariter semi-lunari; labro columelîari gibbo ;
umbilico depresso — Haut. : i5 mill. Diam. : 3o mill. — Hab.
calcaire d'eau douce de Sansan, près Auch (Gers.)
10. H, Larietii , De B. — Testa solidâ, globulosâ , lœvi-
gala, imperforatâ; anfraclibus quinis aut senis convexis, ul-
timo tumido ; aperturâ semi-lunari , valdè obliq<iâ , peristo-
mate dilatato , expanso , reflexo. — Ëaut. : varie de 10 à 20
mill. Diam. : varie de i5 à 25 ou 3o mill. — Hab, calcaire
d'eau douce de Sansan , près Auch (Gers.) ii^
^6 TRAVAUX INÉDITS.
Observations sur les Myriapodes , par M. A. F. Waga, pro-
fesseur d'histoire naturelle , à Varsovie.
Il y a long-temps que je m'occupe plus particulièrement de
l'étude des Myriapodes , me proposant de donner une mono-
graphie complète des espèces que j'ai observées en Pologne.
Quoique ce travail soit déjà presque entièrement terminé , je
prévois des circonstances qui en retarderont la publication.
D'ailleurs ou sait généralement que , sous le rapport de ses
progrès , celte partie de la zoologie n'égale pas les autres j
croyant donc que ce n'est pas traiter la science en ami , que de
garder dans son porte-feuille les détails des observations qui
peuvent éveiller quelque intérêt pour cette étude , j'ai résolu
de porter à la connaissance générale au moins le résumé de ce
qui m'a paru être remarquable dans l'histoire naturelle des
Myriapodes.
Dès que l'observation des Myriapodes deviendra aussi
générale que l'est peut-être celle des insectes , la connais-
sance de leurs mœurs , etc. , ne tardera pas à se perfec-
tionner ; car il n'y a rien de plus facile que de conserver
vivans dans des vases les individus des Myriapodes : il suf-
fit pour cela de garnir le fond du bociil d'une certaine
quantité de la même terre dans laquelle l'espèce a été trouvée,
de mettre dessus quelques feuilles mortes et corrompues jus-
qu'à la couleur brune, et d'arroser le tout, de temps en temps,
d'un peu d'eau pure, de manière à ce que les feuilles soient
toujours molles. Ce moyen, que l'expérience perfectionnera
encore, suffit pour élever presque toutes les espèces connues.
La plupart des Chilognathes se nourrissent de ces feuilles, en
en mangeant le parenchyme et eu n'en laissanlque le réseau des
nervures. Comme les Myriapodes n'aiment pas la lumière et se
contentent d'une très-petite quantité d'air, on peut se servir
du moyen suivant pour les transporter vivans d'un lieu à l'autre.
Pendant les saisons humides, comme en automne , recouverts
dans des bocaux avec (îes feuilles mouillées , de ujanièro à ce
qu'ils ne soient pas secoués pendant la route, ils parviennent
dans l'état le plus désirable à des dislances fort éloignées.
TRAVAUX INÉDitS. ^7
C'est ainsi que j'en recevais par la poste d'un naturaliste de
TiHis, auquel j'en envoyais des miens.
Les individus ainsi renfermés dans des bocaux, pourvu qu'on
en ait bien soin , y vivent long-temps, y muent, s'accouplent,
pondent et éclosent. Quelquefois cependant, et surtout quand
on est long-temps sans changer leur iiourriture , ils tombent
dans une maladie qui les épuise ; ils deviennent faibles , man-
gent peu, abaissent leurs antennes et perdent le lustre qui
règne naturellement à la surface de leur corps. Quand on les
examine alors au microscope , on voit une quantité infinie de
mites presque imperceptible à l'œil nu (pi. i , fig. i), assiéger
toutes les parties de leur corps, et surtout les antennes et les
pattes. Si la cause de la maladie ne cesse pas , le nombre de ces
Arachnides s'augmente chaque jour , et les animaux épuisés
succombent.
Quoique l'humidité soit une des premières conditions de la
vie des Myriapodes, ils l'évitent cependant à l'approche de
l'époque oii ils muent et j'ai perdu plusieurs fois des indi-
vidus que j'ai forcés de muer au milieu des feuilles mouillées
dont je les nourrissais. L'individu séparé alors dans une boîte
de papier , dépose sa dépouille de la manière la plus com-
plète. Il est bien facile de reconnaître les Chilognathes
qui se préparent à celte opération , parce qu'ils cessent alors
de manger et que, contournés en spirale, ils restent plusieurs
jours sans donner aucunemarque de mouvement. Si dans cet élat,
on les touche, ils s'agitent tantôt d'un côté, tantôt d'un autre,
comme le font les Chenilles, au temps de leur métamorphose eu
Chrysalides , lorsqu'on les inquiète. Chez les Iules l'anciennô
enveloppe se fend d'abord entre les pattes, sous la tête ou elles'
sont rangées en simples paires, ils passent d'abord la lête , puis
les anneaux du corps qui sont le plus près de la tête. Les indi-
vidus inquiétés dans ce moment , pris dans la main , par exem-
ple, sont interrompus dans leur travail, à peine sont-ils en
étal de se débarrasser de la moitié de leur dépouille , et enfin
ils meurent. Quelques espèces d'Iules {lulus dispar) dépo-
sent leur dépouille d'une manière si complète et si précaution-
née , que ce n'est que l'animal lui-même vidé, Che? .^^^^^Z
^8 TRATÀDX ITïéoiTS.
très cependant ( /. terrestris Lin, ) ; cette dépouille , eh
quittant le corps , fait entrer ses anneaux les uns dans les
autres, de manière à n'offrir qu'à peine la quatrième partie
de la longueur du corps. La dépouille de tous les Chilognathes
e&i d'une couleur très-blanche. Celle du Polydesmus compla-
nutus est la plus remarquable à cause de la difficulté qu'é-
prouve Tanimal pour la déposer , son corps étant , comme
on le fiait , composé d'anneaux à plaques diversement confi-^
gurées. Aussi est-il rarement en état de la déposer tout en-
tière. Le corps du Polydesmus stigmatosus reste loog-temps
Uanc après la mue.
Oe tous les Chilognathes , les Craspédosomes sont ceux qui
aiment le plus l'humidité, et ils n'habitent que les lieux pres-
que marécageux. Aussi quand approche le temps de leur mue,
en vain cherchent-ils un endroit sec , qui leur est cependant à
«Hte époque indispensable. Que font4ls donc ? Arrivés eutre
deux feuilles, ils se fileni: conitire l'mie d'elles une coque (i) à la
Hoanière de tant de Chenilles de Papillons nocturnes. Après
avoir fini celte coque, qui est assez dense pour n'y laisser passer
aucune influence externe qui leur soit nuisible, ils s'y cou -
louruent en spirale et y déposent leur dépouille. C'est à
cause de cette propriété de filer , que j'avais appelé autrefois
ces animaux Hyphanlur^es {hyphanturgus) ; mais je cède ce
nom générique pour celui de Leach , comme plus universelle-
ment connu.
On sait généralement que les Iules ont , de chaque côté de
leur corps, une série de pores que l'on regardait, avant M. Savi,
comme des stigmates. J'appellerai ces pores les oui^er tares dé-
fensives [foramina repugnaloria) ; car c'est par ces mêmes
pores que sortent les gouttes d'huile volatile qui causent une
odeur désagréable, au moyen de laquelle ces animaux se dé-p?;
fendent. Chez les Gloméris il n'y a qu'une seule rangée de ces
ouvertures, qui vont le long et au milieu du dos, de manière que
(1) Cette coque des Craspédosomes est analogue à ces tentes que
plusieurs Arachnides fileuses se font également à l'époque de leur nme,
et sous lesquelles elles se tiennent à Tabri,
TRAVAUX INÉmW.'l ^^
chaque anneau en a une, située à sa base. Mais ces ouvertures
chez les Gloméris ne se laissent apercevoir^qne sur les indi-
vidus qui sont encore naous, après avoir déposé leur dépouille ;
on peut même observer alors de petites gouttes d'huile à chaque
ouverture. Aussi cette espèce de défense n'est-clle pas néces- .
saire à ces animaux qui en possèdent une suffisante dans là
propriété de se rouler en boule, excepté le cas où leur enve-
loppe est encore faible et incapable de bien garantir le corps.
L* odeur que le Gloméris et la plupart des Iules exhalent par
ces ouvertures est absolument la même; je nesauraismieuxla com-
parer qu'à celle du chlore. Mais cette odeur chez les Polydémcs
{complanalus et stigmatosus) est (ade et me parait être analogue à
celle qu'exhalent les gousses de la Cassia fistula des pharma-
ciens. Les ouvertures défensives du Polydesmus complanalus
se trouvent à la surface des grands prolongemens postérieurs
de chaque bouclier de leurs anneaux , et y sont percées sous
une petite éminence linéaire qui s'}'' trouve {fig. 2. a a). Celles
de l'autre espèce, forment des éminences creusées qui garnis-
sent une à une chaque coté de l'anneau du corps {fig, 3. h b) ^
et c'est pour celte raison que je la nommais stigmatosus.
Il existe une espèce de Chilognathe très-commune dans les
bois des environs de Varsovie et que je présume appartenir au
genre Platyule de M. Gervais (i). Les ouvertures défensives de
ce Myriapode sont situées presque sur le tranchant de ses côtés.
La liqueur qui en coule est blanche comme du lait, et se mani-
feste parVodeurla plus désagréable du bois pourri. Je n'ai pas
encore découvert les ouvertures défensives chez les Craspédo-
somes quoiqu'ils exhalent également une odeur propre à leur
genre, mais j'ai conâtatc par plusieurs observations, qu'il existe de
(4) M. Guérin-Méneville ayant bien voulu me communiquer les
Myriapodes que M. Waga lui a envoyés, ainsi que le tiès-iiitéressant
nu'iuoire de ce naturaliste , j'ai pu constater que son espèce de Pla-
tyule est bien celle que j'ai recueillie aux environs de Paris et que
j'ai noraniée Platyulus ^udoninianus. Le Polydesmxis styymatosus ,
que M. Waga signale , est de même espèce que celui que j'ai nommé
Pallipes , du nom qu'Olivier lui a le premier imposé. C'est un fait
dont je n'avais pas connaissance lors de la publication de mon mé'
luoire dans les Annale? des sciences naturelles. (P. G^avAis.)
8o TRAVAUX INÉDITS.
tell(?s ouvertures même chez quelques Chilopodes, et nommément
chez les Géophiles. Chaque fois que ces animaux sont irrités ,
ils répandent une odeur phosphorique par les ouvertures laté-
rales qu^oô're leur peau, qui alors se gonfle et se rétrécit alter-
nativement. Un Géophile que je trouve assez souvent à Var-
sovie ; mais toujours dans le même endroit, se distingue entre
autres par la remarquable propriété d'éjaculer, par ses ouver-
tures défensives , une liqueur luisante dans les ténèbres» Rien
n'est plus curieux que Taspect de ces feux verdâtres, dont l'ap-
parition dépend absolument de la volonté de l'animal. Posé
sur quelque objet , ce Géophile, irrité, s'élance le corps pro-
longé en tous sens , et laisse après ses mouvemens progressifs,
qui sont alors rapides , des traces luisantes dont la lumière
colorée ne disparaît pas à l'instant. C'est une matière phospho-
rique qui s'attache aux doigts et qui , par conséquent, y laisse
une lueur assez permanente. C'est donc assurément la Scolo-
pendra electrica de Linné , qui, peut-être depuis lui, n'a été
vue par aucun naturaliste et dont le nom a été plus d'une fois
employé pour désigner d'autres Géophiles qui ne luisent pas.
Cette espèce curieuse se distingue surtout par le rétrécisse-
ment progressif de quelques anneaux antérieurs de son corps,
comme s'ils tendaient à former un cou.
2. Quelques remarques sur les différences spécifiques des
Iules.
Dans la classe des Myriapodes , les Iules et les Géophiles
offrent le moins de caractères sur lesquels on pourrait baser
leurs différences spécifiques. On distribue ordinairement les
espèces des Iules en deux sections, savoir : i® celles dont la
pointe du dernier segment (i) s'avance au-delà des valves
anales ; et 2° celles dont ces valves ne sont pas dépassées par
ladite pointe. A cette seconde section des Iules appartient une
espèce qui se trouve en immense quantité dans un jardin de
"Varsovie dont le sol contient beaucoup de terre glaise. Outre
(d) Pour Lalreille c' e^iV avant-dernier ^ mais je crois n'avoir pas
moins de droit à ne pas compter au nombre des segmens les valves
unales , que la tête.
TRAVAUX l.NÉDITS. 8l
que cet Iule diffère de tous ceux qui me sont connus, par une
villosilé très-apparente des anneaux de son corps, on remarque
encore chez lui une anomalie dont personne , que je sache,
n'a encore parlé. Elle consiste en ce que son Apophyse sousa—
nale ( i ) se prolonge en une corne, ou plutôt en un crochet d'une
dimension assez prononcée, arqué vers le dessous de l'animal,
dirigé vers sa tête, presque transparent, mais dur et aigu (figi{)»
Je ne suis pas encore parvenu à en connaître définitivement
l'usage , si ce n'est que j'ai vu une fois un individu de cet Iule
s'enlofliller autour d'une graminée , où il était déjà grimpé à
la hauteur de quelques pouces de terre, en en tenant toujours
la tige entre ce crochet et la partie du corps qui lui est contiguë.
C'est à raison de ce crochet que je lui ai donné le nom spécifi-
que de lulus unciger.
Je me suis convaincu par plusieurs observations que l'Iule
a^T^ûèterrestris par beaucoup d'auteurs, n'est pas le terrestris
de Linné. Celui-ci ne se trouve que dans les jardins à sol hu-
mide , tourbeux et dons les prairies , surtout sous les buissons
de certains saules , comme Salix acuminata , aurila , etc. (2).
Sa couleur, et surtout celle des mâles, est quelquefois presque
entièrement noire , tandis que quelques individus, et particu-
lièrement les femelles, ont à peu près les bandes des/, sabu"
losus (3) , dont elles diffèrent par une moindre longueur et
par une grosseur proportionnellement plus considérable. Les
individus de cet Iule qui m'ont paru être les plus parfaits, ne
m'ont présenté que 5o segmens du corps et 182 pattes. Mais
pourquoi donc Linné et tous ceux qui n'ont que répété le na-
(4) J'appelle ainsi cette petite partie accessoire du dernier segment
des Iules, qui se trouve au dessous des valves anales et contribue
probablement à compléter leur fonction.
(2) Le Terrestris du docteur Leach n'est point celui de Linné.
Celui-là se trouve, suivant l'auteur (Zool., mise, 111, p. 34), dans les
bois et dans les lieux sablonneux.
(3) Voilà ce que Linné dit entre autres de son terrestris dans la
Faune do la Suède, page 361 (je n'ai que l'édition de 1746 ) : «Vor-
suni linea loiitjitudinali duplici ferruyinea notatum. » Et puis plns
bas : a Datur et nùjra Iota , et minor simxtJ. »
II. 6
jjà ThÀVACX INÉbTtS.
turaliste Suédois , ont-ils attribué à leur Iule terrestre jusqu\i
200 pattes? Evidemment , parce qu'évitant les difficultés que
présente le dénombrement de ces pattes , ils ont multiplié le
nombre des segmehs de son corps par 4 > c'est-à-dire par le
iiombre des pattes qu'ils ont supposées appartenir à chaque seg-
ment sans exception (i). Néanmoins ce calcul ne répondait pas
à la nature des choses. Quand on veut avoir le nombre juste des
pâlies des Iules, on multiplie, il est vrai , le nombre de leurs
segmens par 4 > niais on en retranche i8 de ce produit; attendu
que les deux segmens postérieurs et un antérieur sont toujours
apodes, et qu'il y a trois segmens qui n'ont qu'une simple paire
de pattes , indifféremment dans les deux sexes
3. Nourriture des Myriapodes,
Tous les Chilognalhes qui habitent les bois , comme les Glo-
méris , l'Iule des sables, beaucoup d'autres Iules ^ les Poly-
dêmes [complanatus et siigmatosus) et les Craspédosomes
prélerent les feuilles du coudrier à toutes les autres. Les feuilles
du chêne sont cel les qu'ils aiment le moins. L'Tule à crochet {lulus
unciger) qui est de tous les Iules le plus difficile à élever, ne mange
guère que que des substances charnues , mais toujours végé-
tales; telles que les fruits, les racines de plantes potagères , etc.,
surtout quand elles sont déjà pourries. Il ne mange que
pressé par la faim les feuilles du poirier et du pommier , et il
est aussi sensible au manque d'humidilé que les Craspédosomes,
ce qui le rend fort difficile à conserver. Mais cette difficulté est
encore plus grande à l'égard des Platyules , que j'ai été si
long-lemps sans pouvoir élever et dont les organes de la mas-
tication ne paraissent être destinés que pour sucer (2). Apres
(1) Scopoli en est une preuve évidente , car il dit ( Entomoi. car-
niol. , page 420 ) : « Corpus annulis 50, singulis utrinque duos pedes
habentifius. »
(2) On sait que M. Brandt a observé , chez quelques Myriapodes
communénu nt regardés comme Chilognalhes , que leurs parties de la
bouche sont développées en organes de la succion , et que ce natura-
liste en fait un groupe à pari , sous le nom de Siphonizantia ( f^oi/es
Bulletin scient, de l'Acad. irap, de Saint-Pétersbourg , t. 4" , n° 23 ,
p. m. )
Bîfeïî ^ féfclifefchûè , je suis parvetiu à trouver qu'on peut les
fcbhservér long -temps dans des vhàes remplis de bois pourri
eti poudre, poilrVù loulefois que cette subslance ûe soit ni trop
humide hi trop s^èehe.
Il y a cependant des Chilognathes qui ne dédaignent pas les
substances animales. J'ai vu plusieurs fois le Polydème stîgma-
teuîc mnnger de petits Escnrgols , des Vitiines, des Nompa-
l^illes {Clansilià) , etc. Le Bfantûle guttulé , que nous voyons
bien souvent manger des fruits gâtés , la sève et le suc sous
Técorce des arbres fruitiers, est en outre très-friand des Lom-
btî'cs biorlà. En tberchànt un jour , àù commencement du prin-
temps, des insectes sotis la muraille d'un jardin , j'aperçus un
nœud formé de Bluniules. J'attribuai d'abord cet amas d'ani-
maux de la même espèce à la proximité de leur nid, et vou-
lant compter îesînclividus qui composaient ce nœud, je trouvai
parmi eux un Lombric dont le corps était çà et là percé de
irous côoime on l'ôFserve souvent sur lés Chenilles aban-
données par les Iclineumons. Outre plusieurs qui tombè-
rent à terre , je comptai dans le nœud l3i individus de difFé-
rfenlè grandeur. Depuis l'époque de ce fait , je nourris avec
dès Lombrics, non seulement des B'aniules; mais encore quel-
ques Iules des jardins, comme /. Decaisnei , Gervais , /. put"
chellus, Léach, èVc.'(l).
Quant au Iule terrestre de Linné , il est très-friand des
Nymphes de petits Coléoptères, et il faut éviter, pendant les
excursions , de serrer ces Nymphes dans des flacons où l'on a
mis auparavant des Individus d'Iulfe terrestre. Il paraît cepen-
dant que la terre seule où il se trouve, a assez de substances
alimentaires pour le nourrir. Un individu mis dans un flacon
(1) Les Lombrics , de leur côté , mangent les Chilognalhes morts.
J*ai constaté ce fait par plusieurs observations.
Un jour , en examinant le corps d*im Craspédosome qui se portait
mal depuis long-temps et qui venait u'expirer , je trouvai dedans trois
larves d'un Diptère de la famille des Slratiomydes, très-petites et
toutes noires. Elles rongèrent même les pièces du corps d'un autre
Craspédosome mort, que je leur avais données, nuis malheureusement
•lies périrent dans le bocal les uae» après les autres.
84 TRAVAUX INÉDITS.
qui contenait un peu de cette terre ,'j a vécu depuis les pre-
miers jours d'octobre jusqu'au commencement d'avril, sans
que la terre eut été arrosée pendant cet espace de temps , ce
qui n'eût pas été même nécessaire , le flacon étant bouché et
placé à une fenêtre.
11 n'y a point de doute que la nourriture des Géophiles
consiste exclpsiveraent en dcgla terre végétale , qu'ils avalent
à la manière des Lombrics. Leurs intestins en sont toujours
remplis. J'ai remarqué que dans des bocaux ils ne cbercbent
aucune proie ; mais qu'après s'être fait dans la terre une cavité
presque ovale , capable de contenir leur corps entortillé en
nœud , ïU y restent plusieurs semaines sans bouger (i).
4' Déi*eloppement des Chilognathes,
Le 17. octobre 1837, je mis dans un bocal trente-un in-
<lividus de l'espèce que j'ai nommée ci-dessus Iule à crochet
{lu/us unciger). Le vase était garni, jusqu'à la moitié de sa
huuleur, d'une terre prise à l'endroit où cette espèce avait été
trouvée. Je donnai pour nourriture à ces animaux une pomme
bien mûre, coupée en deux , que je remplaçai, à un certain
espace de temps, par une autre pomme semblable , et après
avoir mis dessus une couche de feuilles sèches de poirier, je
couvris le bocal d'un morceau de papier. Soignés de cette ma-
nière , ils se portaient si bien , que pendant l'hiver suivant , il
n'y en eût qu'un seul qui mourut.
Vers la mi-mai de l'année suivante , j'aperçus pour la pre-
mière fois un paquet d'œufsau nombre de 12 environ, placé
dans un creux de terre et immédiatement contre la paroi du
vase , de manière à ce que la transparence du verre me laissait
exaclenicnt observer ces œufs , dont la grosseur égalait celle
de la graine du coquelicot {Papaver rhoeas) et dont la forme
était ovale , la couleur blanche jaunâtre.
(1) Âuraient-ils pu sous certaines conditions rester long-temps dans
les sinus frontaux de l'homme , comme l'annoncent quelques récits ?
Je ne le crois point ; l'expérience m'a appris qu'un Géophile devient
très faible en peu de minutes et qu'il perd tout son mouvement, quand
on le lient dan» «ne main échauffée.
TRAVAUX INÉDITS. 85
Dans les premiers jours d'avril, ces œufs ne présentaient
aucun changement apparent j mais dès la moitié de ce mois,
ils commencèrent à devenir opaques, et bientôt après plusieurs
d'entre eux se fendirent. On pouvait distinguer, au moyen du
microscope, que les deux portions de la coque étaient égales ,
et qu'elles contenaient un embryon d'une couleur blanche
comme le lait, de la forme que représente la figure 5 , cnliè-
rement lisse, ne donnant aucune marque de mouvement , dé-
pourvu totalement de membres , et si mou que la [moindre
pression eût suffit pour l'écraser (i).
Au bout de quatre ou cinq jours, le corps de ces embryons subit
la forme que représente la fig. 6, c'est-à-dire qu'à l'endroit
où l'embryon était plus gros , on peut voir se relever hi Icle
avec ses deux antennes et les trois simples paires de pattes (a).
Le microscope faisait voir quelques soies dispersées sur les
bords postérieurs des segmens du corps de ces Iules nouvelle-
ment éclos. La tête, inclinée vers le sternum , qui malgré sa
petitesse offrait parfaitement la forme de celle des indivi(his
adultes, faisait voir deux antennes courtes, grossissant insen-
siblement vers leur bout, composées de cinq articles apparcns,
l'apical le plus gros et presque spbérique. Les trois simples
paires de pattes étaient très-rapprocbées les unes des autres.
Entre la dernière paire de ces pattes et l'extrémité postérieure
du corpSjilyavait environ trois segmensappparens, mais toujours
graduellement plus étroits; de sorte que le dernier, pro'ongé et
se rétrécissant vers son bout, terminait le corps en cônc(fig. G a).
Les mouveraens de ces individus débiles, seréduisaient an simple
(1) Je n'ai guère besoin de prévenir que c'est M. Savi , nafiu-.tlisle
italien, qui a le premier découvert (1828) ce fait remarqnalïle il.ins
l'histoire du développeinent des animaux invertébrés. Il [»aiaît que
Tœuf du Iule terrestre observé par Schrank (1781 ), n'était pas pro-
prement Pœuf, mais plutôt Penibryon. La succession des fails que
l'auteur amène vient à l'appui de ma conjecture. Voyez Vaddiiamenfum
à l'ouvrage de Schrank intitulé : Enumeratio insectorum Austriœ in-
digenorurriy etc.
(2) C'est à partir de cette époque que Degéer a commencé à obser-
ver les petits de l'Iule des sables. Leur état primitif Ccelui de l'em-
bryon ) a évidemment échappé à ce grand observateur.
86 xRAY4yx iriÉpiii.
tremblement des antennes et ^es pattes , et au redressement ou
fléchissement du corps, comme le font les nymphes de plusieurs
'nsecles.
Je les trouvai encore dans cet état, le 2 mai; mais peut-être
était-ce déjà des individus provenant d'une autre ponte,
car il y avait des femelles qui avaient déjà pondu des œufs à la
rai-avril , tandis que d'autres en pondaient à U fin de mai.
Quoi qu'il en soit , ces jeunes individus , dont le corps était
resté jusqu'à cette époque presque uniforme et lisse , ofiFrireut
depuis les premiers jours de mai environ, sept segmens trè§-
distincls ; leurs tête s'éloigna plus du sternup), et leurs antennes
et leurs paltes acqqirent plus d'extension, Tqut cela cependant
n'était encore que presque nu , presque imn^obile , nyou et en-
tièrement blanc ifig* '))' Qu ne pouvait ençQre distinguer au-
cune trace des yeujç.
Quelques jour§ apfès , ceç jndiYJiJyig §e ^gvejpppèrent davan-
tage et acquirent plus de Corçv» Qo pQpyai^ ^éi\h çornpter jiuit
anneaux apparensdu corps, outrç la tête, tous distingués par
des rétrécissemens profonds et pa^ la çiliature de leurs
bords postérieurs {/ig. 8). Il Içurîipparut deu^ doubles paires
de paltes ; de sorte qu*il y avait déjà i4 pattes en tout. Le ru-
diment de l'œil consistapt en un point npi|r fjsse? apparent sur
chaque côté de la tele , §e f^i^ait epfip (|is|in,guer près de \%
base de chaque antenne. Ces anjmau^ pouvaient déjà alors
mouvoir avec plus dç force leprs antenpe^ et le|ir§ pattes , sç
lever sur ces dernières et marcher quoique ^ pas trèHent^i*
C'était déjà l'époque oi| il§ prenaient \§ux pourriture, con-
sistant simplement en de la terre dont on pouvait voir Irès-
distinclement leur canal alimentaire re)9)pli, ^ t|rayer§ Içpr
corps blanc et transparent,
11 paraît que jusqu'à celte époque , ces anintaux laissés dans
leur état de tranquillité, ne quittent pas volontiers la place où
ils sont éclos. Quand je fis, le i3 mai, la révision d'un dé
leurs nids , je trouvai tçus les individus §e fePQsant les uns aij-
près des autres et occupant la même situation respective
qu'ils avaient lorsqu'ils n'étaient encore que des œufs. Les
coques ouvertes de leurs oeufs se trouvaient encore parmi eux.
TRAVAUX INÉDITS. 87
Mais chaque individu avait changé alors sa première peau , et
Ton en voyait encore toutes les dépouilles auprès d'eux. Il
n'est donc pas étonnant que Degécr, qui n'a aperçu l'Iule
cclos que lorsqu'il apparut déjà hexapode , ait encore trouvé
auprès de lui les coques d'œufs vides. Au contraire , M. Sav^
ayant aperçu les embryons apodes , n'a fait, à ce qu'il paraît,
leur révision que dix-huit jours plus tard, et ayant trouvé
alors leur dépouille , il en a conclu qu'elle était la première.
Quant à mes individus chacun d'eux, après celte première
mue, comme je le présume, a acquis la forme de l'animal
adulte. C'était un Iule d'une ligne et demie de Ippg, qui avait
sous la tête 3 simples et puis 6 doubles paires de pattes, ou
en tout 3o pattes [fig. 9), La couleur dominante de son corps
était tout-à-fait blanche avec une tache brune sur le cinquième
segment , près de son bord postérieur, et un point de la même
couleur sur chacun des cinq segmens suivans , également à
leurs bords postérieurs , de manière que ces cinq points avec
la sixième tache, étaient disposés en une série régulière qui
ornait chaque côté de l'animal (1). D'ici jusqu'à l'extrémité
postérieure du corps , il y avait encore sept segmens, mais tou-
jours plus courts et sans ces points. Ces derniers segmens étaient
encore sans pattes. Les bords postérieurs de* tous les segmens,
et surtout des derniers, étaient garnis de poils. Les antennes
présentaient déjà leurs sept articles apparens comme chez les
adultes. C'est à celte époque que j'ai aperçu pour la première
fois le rudiment du crochet qui distingue cette espèce dans sou
état adulte. Ce rudiment consistait en une dent aiguë , qui se
faisait voir sous le dernier segment du corps. L'œil n'était
encore qu'un simple point noir, situé vers la base des antennes.
J'ai observé que plusieurs paires de pattes ne se développent
que quand l'animal a déjà déposé sa dépouille. Un individu ,
qui n'offrait que six doubles paires de pattes, deux heures plus
tard a présenté deux pattes antérieures et bientôt après deux
(1) II est singulier que cette disposition des couleurs (à peu près la
même que chez le Blaniule guttuU et VJule'de Decaisne) disparaisse
totalement avec l*âge. VIuU à crochet, dans son éut adalle, est tout
csndré jaunâtrt sans tachée.
88 TRAVAUX INÉDITS.
postérieures de la septième paire , de sorte qu'il avait déjà
34 pattes développées. Je n'ai jamais pu saisir de l'œil si ces
pattes successives, avant qu'elles apparaissent, sont recouvertes
et resserrées contre le corps par quelque espèce de tunique
qu'elles]déchirent en se développant. Mais ce que j'ai constaté,
c'est qu'elles sont d'abord presque fixes , débiles et que le
degré de leur mouvement les fait différer des anciennes.
Au commencement du printemps de l'année i838, j'apportiii
quelques individus de di£Férente grosseur du Platyulus Audoui-
nîanus de M. Gervais , et je les mis avec du bois pourri dans un
petit bocal que je recouvris de feuilles de coudrier. Je me propo-
sais de leur procurer toutes les commodités possibles, attendu
que je m'étais déjà précédemment convaincu qu'il est extrême-
ment difficile de les conserver vi vans. Dans les premiers jours du
inoisde juin^ je voulus voir s'ils se trouvaient en bon état; mais en
soulevant avec des pincettes une feuille chargée d'une certnine
quantité de bois pourri , je fus bien étonné d'apercevoir que le
plus grand individu qui était une femelle, entourait de son corps
contourné en spirale un paquet d'œufs récemment pondus, et se
tenait dans cette position sans donner aucune marque de mou ve-
inent. Le paquet d'œufs toucbé légèrement avec une petite ba-
guette, se divisa en plusieurs parties, dont l'une resta attachée
sousla tête de l'animal, d'où je conclus que c'est là que sont si-
tués les orifices deToviducte des femelles. Ces œufs étaient si
petits qu'à peine pourrait-on leur assigner \ de la grosseur
de ceux des Iules. Leur couleur était jaune clair , à peu près la
même que celle du dessous de l'animal. Ayant égard à la diffi-
culté qu'on éprouve à élever ces animaux , je m'abstins d'exa-
miner souvent la ponte de cette femelle , et lorsque je la revis
une semaine plus tard ; c'est-à-dire , le 7 juin, elle se trouvait
encore dans sa position primitive ; mais les œufs étaient pres-
que tous dispersés. J'en (Comptai environ 5o. Un d'eux, observé
au microscope , ne m'a rien offert , si ce n'est qu'un certain
obscurcissement plus étendu à l'un qu'à l'autre bout. Trois
jours plus tard, on pouvait voir , même à l'œil nu , quelques
œufs se fendre en deux. Entre les coques d'un de ces œufs
fendus , j'aper<jus un corps blanc , plat , arrondi presque en
I
ÏRAViUX INÉDITS.' 89
cercle, comme ccliancré en un point de sa circonférence , sem-
blable à une petite graine qui commence à paraître dans le
germe des plantes légumineuses i^fig* i o ) . Ce corps granifornie
était analogue à l'embryon des Iules, dont je viens de parler. Il
se déplia bientôt en un être semblable à une petite écaille ,
c'est-à-dire plat , presque aussi large que long, Toùté , pourvu
de 6 pattes et d'une paire d'antennes , à corps composé de seg-
mens et capable de se rouler en boule {fig. 1 1 )• L'animal à
cette époque avait une couleur jaune blanchâtre ; il était à demi
transparent, couvert de petits poils en plusieurs endroits , ol
principalement aux bords des segmens et des articles. Les plus
longs de ces poils étaient ceux qui garnissaient le dernier seg-
ment postérieur, mais ils n'étaient pas moins apparens sur les
antennes. On pouvait voir très-distinctement les cinq articles
de ces dernières , diminuant toujours vers le bout. En dessus
se laissaient voir les rudimens des yeux, deux points noirs très-
petits très -rapprochés sur la tête et presque triangulaires. Le
nombre difficile à discerner des segmens du corps, parais-
sait ne pas surpasser quatre, outre la tête. Dans cette période de
son âge, l'animal mouvait sans cesse et avec force ses an lennes ;
mais il ne pouvait pas encore se servir avec dextérité de ses
pattes, dont surtout la dernière paire était presque immobile.
Ne pouvant pas même se tourner sur un verre poli , où je l'ob-
servais, il tendait continuellement à se rouler en boule
^fig» i3). Comme les individus isolés pour l'observation mi-
croscopique périssaient bientôt , et que ceux qui restaient
dans le bocal souffraient évidemment à mesure que je les inquié-
tais, il m'a été impossible de vérifier exactement les époques
de leur développement successif. Ce qui est remarquable , et
que je crois avoir constaté tant sur les Iules que sur le Pla-
tyules, c'est que les petits individus étant encore hexapodes,
ont déjà leur quatrième paire de pattes, mais qui ne se déve-
loppe que peu de temps après. Lorsque j'observai celle progé-
niture, le aS juin, je trouvai des œufs encore fermés, d'autres
fendus, des individus hexapodes, et enfin d'autres à 8 pattes
^fig' 12-14). Ces divers degrés de maturité, observés en mémo
temps et dans le même nid , prouvent que les œufs n'avaitnl
go TRAVAUX INÉDITS.
été pondus qu'à des époques bien diflférentes. L'exposilîoa
accidentelle et prolongée de ce bocal au soleil , a causé le dé-
périssement de tout le nid, et m'a privé du moyen de continuer
mes recherches.
Description d'une espèce aptère du genre Ptilium , par
M. GuÉRIN-MÈNEVILLE.
On sait que GjUenhal mentionne sept espèce de ce genre,
composé des plus petits Coléoptères connus. M. Aube en a
décrit et figuré une huitième , que Ton peut considérer comme
la plus petite de toutes, dans les Annales de la Société ento-
mologique de France ; nous venons en ajouter une neuvième
très-singulière , ayant une forme de Staphjlin , des élytres
courtes et tronquées et n'ayant points d'«iles.
Ptilium apterum , Guér. — Il est à peine long d'un tiers de
millimètre , d'une couleur testacée pâle , velu , allongé et
aplati. Ses antennes sont de moitié moins longues que le corps,
velues et semblables à celles des autres espèces. La têle est
arrondie, de la largeur du corselet, rétrécie en col en arrière,
avec les mandibules ass^z saillantes et les palpes maxillaires en
massue. Le corselet est transversal , plus large qne long, assez
aplati , à bords latéraux un peu arrondis. Les élytres sont un
peu plus longues que larges, tronquées carrément en arrière ,
garnies de poils longs et couchés , ne couvrant que le premier
segment abdominal. Ses pattes sont pâles , de grandeur ordi-
naire, velues. L'abdomen est terminé en pointe , composé de
six segmens. Nous avons trouvé ce petit insecte à Fontaine-
bleau, dans une chasse faite avec M. Victor Motschoulski ; il
se tenait sous des écorces humides d'un vieux chêne, avec des
Pselaphiens des genres Euplectus et Bythinus. Nous en tivons
donné une figure grossie dans le Dictionnaire pittoresque d'his-
toire naturelle , pi. 621 , fig. 5.
4NALrSE8 O OUVBA6B9 MOUT^AUip. ^1
III. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Êlémens de géologie pure et appliquée , ou résumé d*nn
cours de géologie descriptive, spéculative, industrielle et
comparative, par A. Rivière. — Paris , Méquignon-JVfarvis
père et fils, libraires. 18^9.
Quoique le but de la Société Cuvierienne ne soit pas de s'oc-
cuper de géologie , nous ne pensons pas qu'il soit hors de proK
pos de parler quelque fois des ouvrages généraux qui se publient
sur cette belle science. En effet, Cuvier a assez montré qu'elle
se lie intimement à la zoologie et quM e^t impossible de con-
naître parfaitement cette branehe iniportante des connaissances
humaines, si Ton néglige d'étudier les restes des animaux qui
peuplèrent notre globe aux différentes époques de sa formation.
Ce sont ces motifs qui nous ont engagés a annoncer le livre
de M. Rivière, ouvrage dans lequel ce jeune savant a le pre?-
mier envisagé la géologie sous le point de vue nouveau et scien-
tifique qui caractérise actuellement la zoologie, la botanique,
la physique , etc. , et qui , dès-lors , la rend plus accessible en
la formulant d'une manière tout-à-fait rationnelle et logique.
Jusqu'à présent la plupart des ouvrages de géologie n'étaient
formés que des résumés de mémoires, bons ou mauvais, faits
par divers savans , et ces matériaux étaient rassemblés soit par
localités, soit par ordre d'analogie. Aussi ces recueils, n'ayant
aucune théorie générale pour base, ne pouvaient faire com-
prendre la science a tout le monde, et par conséquent étaient
peu propres à son avancement. M. Rivière n'a pas procéd^
ainsi, il s'est proposé deux buts, qu'il nous semble avoir at-
teints. Il a d'abord coordonné tous les matériaux de la géologie
pour en faire un corps de science et pour lu diviser d'une ma-
nière rationnelle , et il s'est attaché à donner des descriptions
générales, non individuelles, et à ne présenter que des doc-
trines d'ensemble. Ainsi , il considère la géologie sous quatre
points de vue et il la divise en autant de parties principales, en
étudiant la terre sous les points de vue descriptif, spéculatif,
industriel et comparatif, ce qui constitue la 'Géographie, là
Géogénie j la Géotcchnie et la Géosjrnontonomié, La route
ga ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX.
suivie par M. Rivière est celle qui a été tracée par les savatis,
les plus illustres, astronomes à la fois et géologues, roule
méconnue par ses devanciers et qui lui a semblé être la
meilleure pour aborder l'histoire générale de la terre. Il a
cherché qu'elle était la méthode la plus rationnelle pour l'é-
lude de la géologie , et il établit , avec beaucoup de logique ,
qu'il est plus facile d'apprécier les phénomènes qui se présen-
tent sur une large échelle , que de connaître la complexité de
ceux qui se produisent en miniature : il pense donc qu'où
doit descendre de l'étude des faits astronomiques pour arriver
à la géologie, et c'est ainsi qu'il procède.
Les limites de la Reflue ne nous permettent pas d'exposer
les idées neuves et générales que l'ouvrage de M. Rivière ren-
ferme ; contentons-nous de dire que c'est un traité complet ,
qui rendra la géologie accessible à tout le monde , qui fera
aimer son étude, en en démontrant tout l'attrait et toute la
portée philosophique. ( G. -M, )
HiSTOiRe physique , politique et naturelle de I'ile de Cuba ,
par MM. Ramon de la Sagra , Alcide d'Orbignï , C octeau,
G. BiBRON , A. Lefebvre ; Guérin-Méneville , Martin
St.-Ange, Montagne et Sabin Berthelot; in-8° avec
Atlas in-folio. Septième livraison. Paris, A'rthus-Bertrand,
libraire.
Cette belle publication se poursuit toujours avec la pins
grande activité. La livraison que nous annonçons est composée
d'une portion du texte relatif à la géographie de l'île et de In
suite de la description des oiseaux. Les planches sont la re-
production des cartes les plus anciennes de l'île de Cuba,
quelques unes de ces cartes remontent à i555.
Hertha. , Zeitschrifle fur naturgeschichte^ Physiologie , etc. . .
M. Gistl nous envoie les premiers numéros de son nouveau
journal le Hertha , feuille consacrée à l'histoire naturelle , à la
physiologie, à la physique, à l'astronomie, à la géographie, etc.,
et qu'il destine [aux hommes studieux de toutes les classes.
ANALYSES D*ODVRAGES NOUVEAUX g3
Nous regrettons que la place ne nous permette pas de donner
une analyse de son premier article servant d'annonce et d'in-
troduction au journal , dans lequel l'auteur fait ressortir d'une
manière remarquable la haute et vaste mission des sciences na-
turelles, leur but et leur utilité. Parmi les articles contenus
dans ces deux numéros et pouvant intéresser la Reçue zoolo-
gique^ nous citerons celui qu'il a fait sur les pluies de cra-
pauds, d'insectes, de blé et de fleurs, dans des localités et à des
époques très-différentes ; un autre sur l'ours du Liban , accom-
pagné d'une figure ; un article sur les animaux venimeux de la
Bavière, particulièrement les serpens; sur les insectes nui-
sibles dans les maisons et dans les champs, etc. ( pour plus de
détails on peut consulter l'ouvrage au bureau de la Société de
traductions pour la littérature allemande, quaiMalaquais , l5 ).
(E. Jacquemin.)
Beschreibdng des Skelites , etc. — Description du squelette
d'une espèce de singe nocturne , le Nyctipithecus trwerga"
tus, par M. Gistl. In-4°, fig.
L'auteur après avoir fait l'histoire de la découverte de cet
animal, histoire dans laquelle figurent les noms deDom Félix
de Azara , de Humbold, de F. Cuvier, de Spix, du docteur
Rengger , discute la place qu'il doit occuper dans la série des
êtres, donne ensuite un aperçu général de ses caractères exté-
rieurs , et passe enfin à. l'ostéologie de la tête et du reste du '
squelette , en ayant toujours soin de ne laisser rien échapper
de ce qui peut éclaircir la physiologie autant que le permet
l'examen de la charpente osseuse. Le mémoire est accompagné
d'une figure du squelette vu de côté, et de quatre dessins
à part représentant la face supérieure de la tête et le bassin.
(E. Jacq. )
Notice sur les Labbes d'Europe , par M. G. D. Degland.
i^ Extrait des mémoires de la Soc. roy. des sciences de Lille,
1828, S*' partie.)
L'auteur passe en revue toutes les espèces de Labbes ou
Stercoraires d'Europe , donne des observations sur leur syûo-
^/[ ÀWÀLTSS D'oDVRÀbÉ» NOtVtAUX.
tijmi'e et leurs mdfeurs et eti décrit une espèce nouvelle , sous
le nom de Lestris Lessonii, C'est le plus petit des Stercoraires
ëbnnus, il a été tué à Dunkerque. ( G. -M. )
Lettre dk M. Rùscom à M. Dunieril sur le mode de fécon-
dation des Batraciens Urodèles , et sur quelques particula-
rités oiBFertes par la Salamandre terrestre. ( Extrait du
tom. X, fasc. IV du journal des sciences médico-chirurgi-
cales. Pavie , 1839.) C'eiJt une brochure in-8** de 8 pages.
Nous n'en avons vu que le titre.
Description de quelques espèces nouvelles de coquilles fos-
siles de la Champagne, par M. Michaud. ( Extrait des actes
de la Société Linnéenne de Bordeaux , t. X , 4*" livraison ,
juillet i838.)
Ce travail est la suite du mémoire que M. Michaud a inséré
dans notre Magasin de Zoologie, iSS^, cl. V,pl. 81 à 85.
il a pour objet de Faire connaître lès espèces suivantes : 1 . Pu"
pa hulimoides , 7,. Gibbosà^ S. Càlamellaris , 4* Sinuata^
5. Oviformis , et 6. Pyramidellù exarata, Michaud. Les des-
criptions sont très-bien faites et accompagnées de bonnes fi-
gures. (G.-M.)
Versoch einer , etc. — Essai d'une classification systématique
de la famille des Panorpates, et coup d'œil sur l'arrange-
ment de ces genres et de leurs espèces , par M. Klug. (Ex-
trait des mémoires de l'Académie des sciences de B( rlin
ponr i836, pag. 81-108.)
L'auteur, après quelques considérations général- s sur les
travaux dont celle famille a déjà été l'objet, donne les carac-
tères des différens genres, et passe ensuite à Ja description des
espèces qui jusqu'à lui passaient pour être en nombre très-li-
mité, mais qui, dans son mémoire, se trouvent assez nom-
breuses. Les genres sont au nombre de cinq, dont un nouveau
que nous allons citer , ainsi que le nom des espèces qu'il y
rapporte. L'ouvrage est accompagné d'une planche donnant la
figure de dix espèces nouvelles et les caractères buccaux des
cinq genres décrits.
Famille Panorpat^.
ffOCYILLES. gS
Genre Nemoptera, Lat. ; i3 espèces et 5 figurées.
Genre Bittacus , Lat. ; 1 1 espèces et 3 figurées.
N. genre Chorista, Klug. — Caractères : os in roslrum
haud productum : mandibulœ lineares , corneae , apice incur-
vât» acuminatae : maxillœ elongatae, basi corne» , apice mem-
branaceae , bifid», laljio subae^jualibus apice villosis , exlerno
lineari, inlerno cj'lindrico, sublongiore : palpi maxillares
maxillis longioies , quinque articuli , articulis subaequalibus j
cylindricis , subbirsQlis , quarto quintoque sùbacumiiialo , re-
liquis tenuoribus .• meniw/w brève subquadratum , corueum ^
apice truncatum : labium mento, cui insidet fere longior^
membranaceum, profundè et acutè eraarginatum : pàlpi la-
biales ^ labio, cujus apicem affixi, fere longiores ; biarticulati ,
articulis subhirsutis , primo ovato crassiorî , secundo liueari ,
illo parùm minori.
Ck. australis^ Klug; fîg. 8. — Nouvelle-Hollande.
Genre Panorpa , Linné ; *] esjiècés , 2 figures.
G. Boreus ; i espèce. ( A. P. )
NOUVELLES.
M. De La Fresnaye nous écrit pour nous signaler comme
doubles emplois, les descriptions données par M, Lesson, dans
notre n° 2 (1839) de deux espèces d'oiseaux.
La première de ces espèces, décrite par M. Lesson sous le
nom à'Embernagra Mexicana ( page 4^ ) » est VEmbernagra
albinucha de M. De Lafresnaye. (Rev., i838, p. i65. )
La seconde , le Pipra fiUfera , Less. ( 1839, p. 4o ) , a été
décrite el figurée par Spix , pi. 8 , sous le nom de Pipra fili^
cauda*
Enfin , le Pyrgila gularis, Less. ( 1889, p. 4^)» est pour
M. de La Fresnaye le sujet des observations suivantes : « Ce
moineau du Sénégal est depuis long-temps dans ma collection
sous le nom de Fringilla grisea , Vieillot (Dictionn d'histoire
naturelle, t. XII , p. 198 ) , qui le décrit exactement , mais
en lui donnant pour habitat les États-Unis. J'avais pensé que
cette indication d'habitat pouvait être une erreur de Vieillot,
du moment où sa description convenait bien à mon espèce.
Cet oiseau est encore décrit par M, Swainson {Bîrdsofw^
96 NOUVELLES.
u4fr. , t. J , pag. 208) sous le nom de Pjrrgita simplex y mais
ici M. Swaiiison a commis une erreur assez grave, car il dit
que M. Ruppel lui a mandé qu'il avait trouvé cette même es-
pèce en Abyssinie et qu'elle était décrite par le professeur
Lichlenstein sous le nom de Fringilla simplex , ce qui l'en-
gage à le décrire lui-même sous le même nom. Si M. Swainson
eût seulement jeté les yeux sur la courte description de ce der-
nier, dans son Catalogue des Doubles de Berlin, nOS245 et 244»
il aurait vu qu'elle différait entièrement^de la sienne, ce qu'il
pouvait encore reconnaître par les figures du mâle et de la fe-
melle dans les planches coloriées de Temminck, n** 358. Les
deux espèces sont donc^ évidemment différentes, toutes deux
habitant l'Afrique , l'une de Nubie , l'autre du Sénégal , et le
rapprochement de M. Swainson une erreur. Dès-lors son es-
pèce du Sénégal resterait a nommer et le nom de Pjrgila gu-
taris de M. Lesson devrait être adopté pour cette espèce du
Sénégal, si l'on reconnaissait que ce n'est point celle que Vieil-
lot a décrite sous le nom de Fringilla grisea. »
M. GouûOT , voyageur qui a déjà parcouru plusieurs fois
l'île de Madagascar, dont les productions naturelles sont si
curieuses , vient de rapporter de ce pays de riches collections
d'insecles Coléoptères. M. Goudot voulant faciliter aux ama-
teurs l'acquisition de ces collections, les a divisées en lots plus
plus ou moins considérables , contenant de toutes les espèces
rapportées , et n'ayant pas plus de 2 ou 3 individus de chaque
espèce. Ces collections sont à des prix très-raisonnables , et les
Coléoptères qui les composent proviennent presque tous de
l'intérieur de l'île de Madagascar , et ont été pris dans des
lieux où aucun Européen n'avait pénétré avant M. Goudot.
Ces Coléoptères offrent des objets de la plus grande beauté, la
plupart tout-à-fait inconnus comme espèces et même comme
genres. — Pour se procurer de ces collections , s'adresser ( à
compter du lÔ avril), à '^.Goudot, rue CoquilUère^ 5, à Paris.
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
N° 156. M. Jules Terreaux , naturaliste voyageur , présenté par
M. nicord.
AVRIL 1839.
[. TRAVAUX INEDITS.
Quelques oiseaux nouveaux de la collection de M. Charles
BiiELA¥ , à Bordeaux , par F. de La Fresnaye.
Pyranga sanguinolenta, de La Fr. — Capite colloque sangui-
neo-rubris ; dorso uropigyoque bruneo-rufis rubro llnclis ,
maculisque oblongis nigris; alae nîgro-fuscœ, tectricibus mcdifs
et majoribus remigibusque lertiariis macula alba sanguinco
tîncta terminatis , remigibus totis angusle exlus eodem colore
marginatis ; cauda nigro-fusca, rectricibus lateralibus intus
apice albis, rufo-rubescente limbatis. Sublus tota cum alaî
flexura miniato-rubra ; rostro corneo , pedibus fuscis. — Hab.
Mexico.
Fœmina aut junior» — Mari similis quoad picturam macu-
lasque dorsi et alarum, sed coloribus diversa : supra flavo-oli-
vacea , fronte parum sanguineo-tincto , maculisque alarum
albis , noQ sanguineo , sed flavido tinctis. Subtus flava collo
pecloreque parum aurantiacis. — Hab. Mexico.
Embernagra brunnei-nucha , de La Fr. — Valde aflSnishaîc
species Embernagrae torqiialae , Nob. ( Larrémon à collier,
Yiell.). — Staturâ et coloribus. Supra viridi-olivaceus, pileo
castaneo, lateribus vitarufu limbalo; fronte, loris, lateribus-
que capilis nigris , tribus maculis frontalibus , gutture colloque
anlico niveis , torque pectorali nigro ; pectore abdomineque
scbistaceis, abdomine medio albo , hypochondriis anoque oli-
vascentibus; rostrum nigrum, pedibus fusco-lividis. — Hab.
Mexico.
Embernagra pyrgitoïdcs , de La Fr. — Hœc species coloribus
pleribusque America? seplentrionalis passerinis aut emberizis
Nota. Nous nous sommes décidé à placer l'analyse des travaux des
Sociétés savantes à la fin de chaque numéro , pour ne pas être en-
travé par l'altenle des devnièies séances de chaque mois , ce qui
retardait trop la mise en pages.
Tom. lï. Année 1839. 7
98 TRAVAUX INÉDITS.
affîaîs, attamen alarum brevitate, rostri pedumque forma
cuin,Embernagris melius congruit. Supra griseo-rufescens ,
brunaeo nigroque variegata , capite grisescente , vittâ ulrin-
que latâ superoculari castaneâ nigro limbatâ, a naribus ad
Ducham ductâ, secundâ concolore angustâ et breviore sub-ocu-
lare, tertiâque mjstacali nigrâ; alae grisescenti rufœ, remi-
gibus tertiariis extus, caudâque valde gradalâ caslaneis. Macula
ante oculum nigrâ supraque alia cum plumulis ciliaribus ni-
veis. Subtus pallide griseo-rufescens, gulture abdomineque
média albescenlibus; rostrum forte, coraeum, elongalo-coni-
cum, pedibus pallidis. — Hab. Mexico,
Pachyrhynchus Aglaiœ (1), de La Fj*. — Yalde affinis hœc
pulchra species , Psaridi roseicoUi. ( Nob. synop. av. Amer.
Querula minor? Less. , tr. 363 ). Sed differt roslro breviore et
dorsi coloribus pallidioribus. Supra schislaceus , nuchâ uropi-
gyoque parum rufescentibus , pileo toto nigro , fronte grises-
cente , plumis elongatis appreasis cristam deusam formantibus,
rémige secundâ spuriâ , brevi inlus apicc emarginata. Subtus
paliide griseo-murinus , mento canescepte macula latâ coUi
antici et pectori« intense roseâ rostrum brève plumbeuni , to-
miis apiceque pallidis , pedibus plumbeis. — Hab. Mexico.
Mjadestes (Swains.), obscurus{2), de La Fr. — Supra fusco
(1) En dédiant cette espèce à madame Bielay , notre unique but a
été de rendre hommage au zèle tout particulier avec lequel elle s'oc-
cupe elle même d'ornithologie et seconde M. Brelay dans la formation
de sa nombreuse collection, déjà portée a plusieurs milliers d'individus.
Nous sommes loin d'approuver l'usage de donner a de nouveaux oi-
seaux des noms de femmes, souvent étrangères au goût comme à l'é-
tude de l'ornilhoiogie , qui ont pour l'auteur l'intérêt de l'amitié ou
de la parenté, mais qui ne peuvent être qu'indifférentes à la masse des
naturalistes. Nous pensons que les noms propres ne sont réellement
admissibles, que lorsqu'ils rappellent celui de quelque naturaliste,
auteur , voyageur , peintre ou collecteur zélé, qui ait déjà rendu ou
soit a même de rendre quelque service à la science.
(2) M. Swainson a formé son genre Myadestes , dans sa Monogra-
phie des Gobe-Mouches, sur un oiseau qu'il croyait, d'après la forme
de ses ailes a première rémige bâtarde , de l'Inde ou d'Afrique , et
qu'il a décrite et figurée ( Flycatchers , p. 134, pi. 13) , sous le nom
de Myadestes yeniharhisy Swainson, Cet oiseau n'est nutre que I9
TBAVABX INÉDITS. 99
rufescens, capite colloque schistaceis], loris nîgris, plumulis
ciliaribus niveis; alae nigrae, remigibusprimariis basi et mar-
gine tantum, secundariis et terliariis, pogonio loto extus brun-
ncis, primariis apîce griseo extus marginatis. Alâ subtus raaculil
média oblonga pallide ochracea ; cauda nigra, remigibus late-
ralibus a medio' grisescentibus apice albis. Rostrum brevissi—
mum, depressum nigrum; pedibus brevibus fascis. — Hab.
Mexico.
Thriothorus gultulatus, de La Fr. — Rosirum elongatum
tenue parum curvatum fere ut in Thrîothoro longirostri Vieil-
lotii, sed gracilius , cortieum , mandibulâ pallidâ apice fuscâ
supra brunneo-fuscus, vitlis irregularibuscrebrisnigris, punc-
tis que minimis , alarum majoribus niveis sparsis; ala; fusco—
nigrae remigibus extus brunneo obscuro maculalis. Cauda
vivide rufa, vittis angustis flexoosis nigris distantibus lineata.
Subtus gutture collo , capilîs lateribus pectore que supremo
albis , infimo rufo , abdomineque obscure cînnamomeo. Pecloris
et abdominis maculis crebris nigris apice griseis. Pedes nigri
halluce elongato. — Hab. Mexico.
Pyrrhula cinnamomea , de La Fr. — Valde affinis staturâ
minore et coloribus Pyrrbulae mînulae Vieillolii , BufF. , enl.
2ig-2. Hœc parva species. Totus brunneo-cînnamomeus, pileo
cinereo alis caudâque fusco-nigris , remigibus et rectricibus
griseo marginatis, alarum macula quadratâ média albâ.— 'Hab.
prope Rio-Grande. #
Moucherolle a bracelets, Muscicapa armillata , Vieillot, Dicfionn.,
vol. XXI, p. 448 et Ois. d'Amer. , pi. 442. Il est des Antilles et de
l'Amérique méridionale et nullement de l'Ancien-Monde, comme le sup-
pose M. Swainson. Ce genre devient une exception au caractère gé-
néralement reconnu par cet auteur chez tous les Mnscicapidées du
nouveau continent, de n'avoir jamais la première rémige bâtarde, tan-
dis que tous ceux de l'ancien l'ont généralement, ce qui lui avait
fait présumer que celte espèce était de l'ancien. Ce petit groupe est
donc exceptionnel à la règle générale et le genre n'en est pas moins
intéressant à conserver. Noire nouvelle espèce mexicaine présente tous
les caractères d'aile a première rémige bâtarde, de bec, de queue et
de plumage lâche du Myadestes genibarbis, Swaïns., type du genre et
qui doit nécessairement prendre le nom de Mijadestes (Swaius.) , Ar-*
millata^ Vieillot.
tÔO TRAVAUX inédits;
Dendrocolaptes affinis, de La Fr. — Valde affinis Picolapti
gullalo Lessonii , ab illo differt hœc species , staturâ majore et
prœsertim caudâ alisque longioribus, maculisque totis colU
pectoris et abdominis straraineis distincte nigro limbatis, quasi
oculatfs , bis in Picolapte guttato majoribus , albidioribus ,
minus dislinctis, lateribus tantum fusco marginatis. Hic prœ-
terea septem uncias et novem lineas , ille tantum sex uncias et
sex lineas longus—Hab. Mexico.
Familia Cœrebidœ, Nob. Genus ( Uncirostrum {i), Nob. et
D'Orb. , Voy. en Amérique). — Rostrum elevatum compres-
sura huic Xenopis affine, maxillâbasi parum concava, dein rec-
tissima , apice indexa unciformi , tomiis ante uncum denticu-
lato-serratis ; mandibulâ multo breviore usque unci basin tan-
tum protensâ , ibique cum denticulis contiguâ , subtus convexa;
sursum recurva uti in génère Xenope apice acutissima ; lingua
bifida , setosa ut in Xœreba flaveolâ ; alœ cauda et pedes ut in
Cœrcbis formati, plantâque ballucis in patellam ovalem dilatatâ.
Uncîrostrum Brelayi^àe La Fr. — Supra scbistaceum, capite
nuchaque nigris ; rémiges et tectrices nigrae,schistaceo margi-
natfc ; mento et colli lateribus scbistaceis; collo antico,lotoqne
corpore subtus cinnamomeis maxillâ corneâ , mandibulâ basi
pallida, pedibus fuscescentibus. — Hab. Mexico.
Description de treize oiseaux nouveaux , suivies de rectifica-
tions sur quelques espèces déjà publiées, par M. R. P.
Lesson.
i. Garruîns luoauosus y Less. — Fronte, capite et colli parle
superiori loetè azureis ; mento , collo usque ad thoracem, genis,
supcTciliîsque atro-sericeo tinctis. Maxillis inferioribus ad ba-
sin, (t duabus maculis oculum cingentis, azureis. Corpore su-
(1) Nous formâmes ce genre , M. D'Orbigny et moi, dans notre tra-
vail de collaboration de l'ornithologie de son Voyage en Amérique,
sur deux espèces de l'Amérique méridionale qu'il avait recueillis et
observées, elles ont les mœurs des Guitguits , quoiqu'avec un bec ap-
prochant de celui des Sittines qui serait terminé par un petit croc.
Il est intéressant de retrouver au Mexique une troisième espèce du
genre.
TRAVAUX INEDITS. ÏOl
prà viridi; infrà viridi-luteo. Plumis tibiarum et regionîs in-
ternœ alarum luteis. Caudâ subcuneatâ; rectricibus inlermediis
viritli-cœruleis, lateralibus ranunculaceo-flavis. Plumis capitis
laxibus; rostro nigro; pedes brunnei. — Long. : lo une. — Hab,
Mexico. — Mus. Abeille.
2. Xanthornus Aheillei, Less. — Corpore nigerrimo suprà,
aureo lucido infrà; mento, lateribus et rectricibus mediis aler-
rimis ; genis, superciliisque luteis; alis nigris ;teclricibus me-
diis , et marginibus aliarum pennarum niveis. Rectricibus la-
teralibus luteis, cùm macula cordiformi atrâ terminatis. — Long. :
6 unç. 6 lin. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille.
3. Chizaerhis Feliciœ, Less. — Corpore toto, alis caudaque
griseo-cînerascentibus. Capite cristato, plumis cristae occipitali
Iaxis, decumbentibus et decompositis. Rostro pedibusque nigris,
—Long. : i^ 1/2. — Hab. regionem Africae meridionalis diclae
des Masilikats. — Mus. D* Abeille. — Avis dedicatus Dominae
Felicie Abeille.
4. Pyrrhula cruentata , Less. — Corpore suprà fusco-rufo-
que , infrà albido , rufo flammato ; fronte , capitis lateribus ,
collo anlici et uropjgio sanguineis.— Long. : 5 poil. 4 liii» —
Hab. Mexico. — Mus. Abeille.
5. Malaconotus aurantiopectus, Less. — Corpore infrà et
fronte luteis : thorace aurantiaco ; collo postici et pallio cinc-
reis ', dorso , uropygioque olivaceis : alis olivaceis ciim margi-
nibus pennarum luteis : caudâ cuneatâ, olivacea, luteo margi-
nata aut terminata. — Hab. Senegalensis. — Mus. Abeille.
6. Cory dalla chllensis, Less.— Rostro gracili , corneo ; pe-
dibus incarnatis. Corpore luteo-rufo et nigro vario ; gulâ et
abdomine albidis; thorace, lateribusque rufo-luteis ; cùm ma-
culis nigris variegatis. — Hab. Chile.— Mus. Abeille.
7. Anthus Lherminieri, Less. — Corpore suprà brunneo ,
luteo pallido cùm guttis nigris infrà ; superciliari rufo ; rostro
brunneo, rosaceoque, pedibus incarnatis. — Long. : 5 une. —
— Hab, Columbia? — Mus. Rupifortensis.
8. Platj-rhynchtis pseudogillia, Less. — Corpore albo; taenia
nigrâ ad gênas; alis brunneis; dorso griseo-rufo; caudâ nigrà ,
102 TRAVAUX INEDITS.
albâ niargînatâ.--Long. :5iinc.— Hab. Brazil. — Mus. Riipî-
fortensis.
9. Picus aurifrons , Less. — Frontali lineâ latâ , mento et
coUi parte anteriori luteo-aureis ; sincipite , occipite colloque
siiperiori igneis. Vitlâ lala alerrimâ ad regîonem genarum ,
aurîcularumqne. Dorso , alis , caudâque-atro cœruleis. Imo
dorso, uropygioque niveis. Thorace badio ; abdomine rutilo ;
laierlbus luteolis, nigro undatis.— Hab. Sumatra. — ^Mus. Dom.
0 Follet.
10. Picus ornatus^ Less. — Corpore suprà , nigro alboque
lineato; uropygio niveo ; infrà griseo-rufo, abdomine luleo ;
capite versicolore. Fronte et occipite aurantiis. Sincipite igneo,
circulo griseo capitem cingente. Genis , superciliisque et colli
lateribus griseo-brunneis. Alis nigris, guttis niveis confertis
tectis. Caudâ nigerrimâ ; rectricibus exlernis albo-maculatis.
— Hab. Mexico. — Mus. Abeille.
11. Pujjlnus Lherminieri ^ Less. — Corpore suprà nigro,
infrà albo ; rostro et pedibus nigris.— Long. : 12 poil. — Hab.
ad ripas Antillarum. — Mus. Rupifortensis.
12. Guiraca tricolor , Less. — Capite genisque nigerrimis.
Pallio brunneo ; corpore infrà , coUari , uropygio rufo-cinna-
momeis; alis nigris, tectricibus raediis niveo terminatis, duabus
lineis albis formantibus; remigibus nigris ; bis albo margiiiatis,
etexterioribusrectriciumalbo terminatis. — Long. : 5 poli. 1/2.
— Hab. Mexico. «— - Mus. Abeille,
i3. Pitflus guttatus, Less. — Capite, collo suprà, mentoque
aterrirais; corpore infrà et uropygio, collarique cinnamomeis;
pallio nigro, rufo variegato; ventre cenlrali luteo; alis nigris,
gutlis niveis notatis. Tectricibus caudae superioribus nigris ,
albo ocellatis. Caudâ nigrâ ; pennis lateralibus albo inlùs mar-
ginatis. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille.
Pepoazaflaviday Less.; TyranS'TraquetSj Less. — Corpore
suprà, alis, caudaqne flavido-hrunncscentibus; collo antici
albldo ciim striis bru.ineis. Gulâ et thorace griseis. Lateribus
ventre, tectricibus inferioribus flaveseentia , pedibus incarna-
Us, -^Hab. Chili in provincia Valparaiao.
ÏRAVAUX INÉDITS. loS
Pyrgita gularis, Less. Revue zool., iSSg, p. 45; M. de
La Fresnaye ( Revue , 1 83g , p. gS ) pense que cet oiseau est
identique avec le Fringilla griseaàe Vieillot (Encycl., t. III,
p. gSô , esp. 24 ) > noais cela ne peut être , non seulement por
l'habitat, mais encore par les nuances du plumage. Vieillot le
décrit comme ayant la tête et le dessous du cou gris-cendré ,
le manteau brun ; les rémiges et les rectrices brunes ; les par-
ties inférieures gris-blanc. Le moineau gulaire a la tête , le
cou et le thorax gris-cendré ; un trait blanc par devant le cou;
le bas-ventre gris-clair , le croupion roux , le dos brun-roux,
les pennes caudales et alaîres brunes , bordées de roux-can-
nelle assez vif. Ce que dit M. de La Fresnaye relativement au
Fringilla simplex de Lichsteinstein et de Temminck est par-
faitement juste.
Tanagra Pretrei^ Less. Cent, zool., pi. 45. Dans la partie
zoologique de l'histoire de Cuba, M. D'Orbigny décrit le
Tangara de Prêtre comme étant le Zena , ou Tangara multi-
colore , et lui réunit la synonymie de celte dernière espèce ,
décrite par une foule d'auteurs > en ajoutant : « Il est pro-
bable que M. Lesson ignorait que cette espèce fût connue, etc.»
Je les crois fort distinctes : par les proportions , par la patrie
et par la coloration du plumage. Le Tanagra zena est bien
décrit par Vieillot, Galerie, t. I, pi. 76 : son bec est assez
épais ^ le sourcil blanc dépasse peu les tempes ; Técharpe roux-
marron qui tranche sur le thorax et le croupion est de cette cou-
leur. Les flancs sont jaunâtres ainsi que le ventre , C est uti
oiseau des Antilles et des Etals-Unis. Le Prêtre a le bec grêle,
un sourcil blanc allant jusqu'à l'occiput ; le thorax et le milieu
du corps jaune mordoré. Les flancs blanc pur. Le croupion
jaune ; le manteau olivâtre , et un demi collier jaune mordoré
sur le cou. Le blanc des ailes est de moitié plus grand que
chez le Zena. Le roux de celui-ci n'est pas bordé de blanc. Il
Test chez le Prêtre. Enfin ce dernier est du Brésil.
Genre Megalonjx , Lesson. M. D'Orbigny , dans la partie
Ornithologique de son voyage dans TAmérique méridionale ,
attribue, par erreur , à M. Swainson l'établissement du genre
Ixptonyx > de* 1821 (pg. igS). Les neuf premières lignes dp
lo4 ÏRAVAUX INEDITS*
son article ont besoin de rectification. Le premier créateuï cle
ce genre est King, qui en i83o le nomma Hylates ^ mais il
ne fut publié qu'en i83ï. Kittliz le nomma Pteroptochos , en
i83o, mais le recueil ou cette description est consignée ne pa-
rut qu'en i832_, bien que portant le millésime i83i. L'établis-
sement de ce genre, formé par moi dans la Centurie zoologique
(p. 200), porte la date de janvier i83i , car il fut publié en ce
mois. Enfin , la seconde série des Illustrations "^e zoologie de
W. Swainson , ne commença à paraître qu'en i83i et non en
1821. Or, ce genre a été établi à la fois, et presqu'au même
moment , par trois personnes qui ne pouvaient avoir connais-
sance de leurs travaux respectifs.
AviUM species novae , auctore R, P. Lesson.
I . Thamnophilus palliatus. — Rostro et pedibus nigris ;
corpore atro ; pallio , pteroraatibus , duabus lineis super alas ,
niveis. Cauda rotundâ. — Hab. Brazil.
a. Platyrkyncus ZAerzremim.— Rostro suprà nigro , infrà
albo; corpore insuper bruneo, rufo infrà; pedibus incarnatis.
— Hab. Colombia.
3. Muscicapa regulus. — Corpore suprà olivaceo , lineâ sin-
cipitali luteâ ; infrà griseo ; abdomine albido ; alarum teclri-
cibus , et remigibus albo marginatis.— Hab. Brazil.
4. Muscicapa bilineata. — Corpore suprà olivaceo , luleo
infrà ; duabus lineis nigris super capitera. — Hab. Indiae
orientales.
5. Muscipela lapis, — Corpore toto viridi-azureo ; fronte
antè oculos nigerrimo ; alis cyaneis ; pennis intùs nigerrimis ;
caudâ cyaneâ suprà , nigrâ infrà.— Hab. Indiae orientales.
6. Rhipidura collaris. — Corpore nigro ; coUo antici niveo ;
superciliis albis ; caudae pennis albo marginatis aut terminalis.
—Hab. Timor.
7. Ampelis Merremii. — Sincipite, thorace et abdomine ,
uropygio , tectricibusque caudae igneis. Cauda rubra , atro
marginata. Gula , genis , collo, dorso , alisque nigro sericeo.
Pleromatibus aurantiacis. — Hab. Perua.
§• Laxia prasipteron, — Rostro nigro ', pedibus bruneis ;
IRA VAUX INÉDITS. îo5
sîncipitc , genis , collo aiitici nigro violaceo; corpore suprti ,
alisque fuliginosis ; circulo œiieo-vlrldi super alarum origi-
nem. Thorace et abdomineque albidis. Teclricibus inferioribus
et superioribus albis, nigro lineatis; rectricibus atris. — Hab.
Sénégal.
9. Synallaxis sordidus,-^ Corpore suprà brunneo-rufo ,
sordide fulvo infrà ; mento oehraceo ; collo anteriori striato ;
alis caudaque rufis cum nigro flamniatis. — Hab. Chili.
10. Icterus melanochrysura. — Capite , collo, dorso , alis,
cauda média , atterrirais ; uropygio , teclricibus caudae, plero-
matibus, abdomine caudae demidiata parte anteriori, luteis.
Super alasspeculo albo. — Hab. Mexico.
1 1 . Icterus graduacauda, — Capite et colli parte superiori
alerrimis. Corpore toto luteo ; alis , caudaque nigerrimis. —
Hab. Mexico.
12. Caprimulgus odonpteron, — Setis rostre longîoribus;
corpore griseo, rufo, nigro alboque variegato. Collari subtus
rufo ', gulâ abdomine et rectricibus lateralibus niveis. Hic ni-
gro longitudinaliter marginatis aut terminatis. Alarum duabus
pennis intus dentatis.— Hab. insulae Antillarum.
Nouvelle espèce européenne du genre Faucon.
Le professeur Gêné a lu à rAcadémie royale de Turin
(séance du 3 mars 1829), la description d'un nouveau Faucon,
trouvé dernièrement en Sardaigne par M. le chevalier de la
Marmora.
Cet oiseau ( Falco Eleonorœ ) ressemble un peu à l'espèce
nommée Hobereau {F. subbuteo) , mais en diffère principale-
ment : 1® par sa taille qui est beaucoup plus forte; 2® par la
couleur de la cire qui est bleuâtre ; 3° par la forme du bord
tranchant de la mandibule supérieure qui n'est point échancré
entre la base et la dent; 4° et enfin par la couleur des œufs
qui sont d'une teinte rougeâtre , pointillés et tachetés de brun
ferrugineux. Cette nouvelle espèce sera prochainement décrite
avec détail, par M. Gêné , dans son ouvrage sur la Sardaigne.
loÔ TRAVAUX INÉDITS.
Note sur la Rissoa ohlonga Desmarest et sur d'autres coquilles
terrestres et fluviales du Danube Hongrois, par M. Ch. Porro.
On regarde généralement les e8pèces''du genre Rissoa Fré-
minville, comme des mollusques marins et qui vii^ent sur les ro»
chers des bords de la mer. Ce sont les paroles de M. Payrau-
deau-, dans son Catalogue descriptif et méthodique des Anné-
lides et Mollusques de l'île de Corse (1826). M. Michaud,
Description de plusieurs nouif elles espèces de coquilles du genre
Rissoa. M. Deshayes, Encyclopédie méthodique. M. de Blain-
y'iWe .) Manuel de Malac, et Couch.^ etc., répètent la même
chose. Je crois pouvoir assurer que l'une au moins des espèces,
la R. oblonga Desmarest , se trouve aussi dans les eaux dou-
ces, très-lom (ïela mer.
Dans le mois d'octobre i832, j'ai recueilli un grand nombre
de coquilles dans une anse du Danube hongrois , précisément
à Mohacz , à la moitié de son cours entre Pesth el Peterswara-
dain , elles y gisaient amassées en bancs flottans , presque tou-
tes cassées ou réduites en chaux , mêlées à des charbons, des
noyaux de fruits, des débris de végétaux, etc., appartenant
presque toutes à des espèces terrestres. En octobre i838, en
les choisissant et en les étudiant , j'ai trouvé parmi elles deux
individus de Rissoa très-bien conservés. La situation de Mo-
hacz et du pays parcouru supérieurement par le fleUve, éloigne
tout-à-fait l'idée de l'intefVention dé la mer , et nous assure de
l'aptitude de ce mollusque 5 vivre au milieu des eaux douces.
Les deux individus correspondent exactement à la phrase
donnée par M. Payraudeau pour la Rissoa ohlonga Desm. Je
crois utile de la reproduire ici avec des observations minutieu-
ses , pour assurer le fait relativement à l'espèce, quoique j'aie
la conviction que les différences soient tout-à-fait individuelles.
R. 237. Rissoa oblonga Desm., p. 7, n* 2, pi. 1, fig. 5.
« R. testa turrila, alba ^ pellucida^ nitida; anfractibus septenis
» vel octonis , longitudinaliter plicatis ; sulcis flai>icantibus ;
» labro marginato , intus et extus duabus vnacuUs falvis no-
» tato', apertura alba^ oblonga; 3 ad ^y lineas longa. » Obser-
valioos, — La couleur n'est pas tout-à-fait blanche, mai»
TRAVAUX INEDlTâ* I07
blancbe-cornée-verdatre ; le tissu est à demi-transparent, les
côtes longitudinales et l'anneau de Touverture sont blancs et
épais; il y a buit tours de spire; les côtes longitudinales sont
presque nulles dans les cinq premiers tonrs ; elles deviennent
plus saillantes et distantes dans les derniers ; du bord latéral
jusqu'à l'anneau épais de l'ouverture , elles ne descendent que
de la suture supérieure à la moitié de l'anfractus, c'est-à-dire
jusqu'au point le plus enflé de la coquille j la parlie inférieure
de l'anfractus est lisse et à demi- transparente. Les deux tachi's
visibles en dedans et en debors du bord latéral sont petites ,
réunies en avant, prolongées en arrière, fauve-pâles. — Long. :
2 lig. 1/2, larg. : i lig.
M. de Blain ville parle d'un opercule « calcaire oucorné^ ren-
» trant profondément , unispiré , à spire latérale' »> L'opercule
est mentionné aussi dans la Pasithea nigra, Tolten ( Rissoa?
nigra)^ le Turbo minutus Tolten, {Risfoa minuta) Acteon
trifidus , Tolten {Rissoa? trifida) , par M. Th. MuUer. Voyez
Synopsis Molluscorum , anno i834. Promulgatorum y i836.
M. Deshayes, qui publia la continuation à Bruguière, dans l'En-
cyclopédie méthodique , i832, dit que l'animal de la Rissoa est
inconnu , et ne parle pas de l'opercule ; le même silence est
gardé par MM, Payraudeau , i8?6, et Mlchaud. Les deux in-
dividus du Danube en sont dépourvus , mais s'il y était , il peut
s'en être détaché, ainsi qu'on le voit fréquemment, après la
mort , dans les Cyclostoma , Paludina^ etc.
Soit pour diriger les observateurs à confirmer ce fait avec
des nouvelles découvertes , soit pour faire connaître quelques
uns des produits malacologiques hongrois de ce riche et vaste
pays, scientifiquement presque inconnu, je donne ci-dessous la
note des espèces dont étaient composés les larges bancs floltans
de Mohacz.
Succinea amphibia, Drap. — nionodon, Fér.
Hélix arbustorum , Linii. Var. NI- V. unidens, M«ike.
grofaciata. — nemoralis, Linu.
— circinnata, Slud, — pomalia, Lirm.
— crislallina , Mull. — pulcliella, Mull. V. coslulata.
— fruticum , Mull. — striolata, Pfeiffer.
— incarnata , Mull. Achçitina subrica, Brag.
— lucida,Drap. Var. sobriceHa, 2iegl.
!08 TRAVAUX mÉDiTs;
JBuUmus ohscmus, M.a\l. ( Pcompressus, Michaud. ) V.
— ? pupœforniis, Cantraine. média. V. minima.
Pupa callosa, Ziegl. Tous les indi — contorlus , Mull. Var. magna,
vidus, qui se montaient à quelques V. parva.
centaines, avaient le callus an — corneus, Drap, (fréquemment
nullaire rétro>péristomien; carac- très-grand ).
téristique de l'espèce que M. Ross-— leucostomus, Mich.
msessler regarde comme une va — marginatus , Drap,
riété de la Pupa frumentum , — submarginatus , Yan.
Drap. — vorlex , Mull. '-.
— doliuni , Drap. Ancylus lacustris , Mull.
— muscorum , Drap. Limnœus minutus, Drap.
— tridens, Drap. Var. média. V. — palustris, Drap,
parva. — pereger, Drap.
f^ertigo edentula , Stud. Valvata piscinalis, Lam.
Clausilia? canalifera, Rossmœss. — planorbis. Drap.
— ? decipiens , Rossm. Faludina achalina , Drap. V. ma-
— ? senilis , Ziegl. gna. V. média. V. brevis inflala
Carychium minutum, Mull. scalaris , Reymayer.
Planorhis albus , Pfeiff. Rissoa oblonga, Desmarest.
— carinatus , Mull. Var- magna.
; N. B. La Physapjrum Porro (Revue zool., i838, p. 225),
a pour synonymie Pkysa rwularis, Philippi. Voyez Enumeralio
MoUuscorum SiciHse , etc., Berolini, i836. Je n'ai connu le
bel ouvrage de M, Philippi, ainsi quel' espèce en nature, qu'a-
près avoir envoyé ma description. (Ch. Porro.)
Nouveau genre de Crustacé Macroure , établissant le passage
entre deux familles, les Thalassinlens et les Astaciens ^
par M. GuÉRIN-MÉNE VILLE.
Le Crustacé remarquable qui fait l'objet de cet article^ a
été rapporté de Madagascar par M. Goudot, et ce voyageur
nous a appris qu'il est fort commun dans les rivières de
celte île , et qu'il est comestible , comme notre Ecrevisse.
Sa forme générale le rapproche plus des Ecrevisses] propre-
ment dites que de tout autre genre ; mais ses caractères ten-
dent à le placer dans la famille des Thalassiniens ; car il a ,
comme ces derniers , les antennes externes dépourvues des
lames mobiles qui caractérisent les Astaciens et les Salico-
ques. Cependant la consistance de ses tégumens et tous
les autres points de son organisation , autorisent à le placer
dans la famille des Aslaciens , à moins qu'on ne se décide à
établir une petite famille intermédiaire [Aslacoïdiens) pour le
placer,ce que nous ne ferons pas ici.
TRAVAUX INÉDITS. lOQ
Genre AsTacoides , Astacoides , Guér. Rostre court , ar-
rondi , creusé en gouttière en dessus. Pédoncules des anten-
nes externes beaucoup plus longs que le rostre , leur premier
article n'étant pas prolongé supérieurement en une lame
grande et aplatie, mais offrant en dessus une carène transver-
sale épaisse et festonnée, relevée verticalement et concourant
à fermer , en avant , les cavités orbilaires dans lesquelles sont
logés les yeux. Thorax grand, ovalaire, un peu aplati, avec
le cinquième anneau articulé et semblant être mobile.
Les antennes externes , les pattes , la queue et sa nageoire
terminale , sont , en tous points , semblables à celles des jis"
tacus , aussi n'insisterons nous pas sur ce sujet ; voici la des-
cription abrégée de Tespèce unique formant notre nouveau
genre.
Astacoides Goudoti'i, Guér. Long de six à sept pouces,
large de i pouce 1/2 environ. Rostre large, à côtés parallèles,
avec le bord antérieur tronqué et peu arrondi , garni de deux
petits tubercules au milieu , ses côtés relevés, armés chacun de
4 ou 5 tubercules dentiformes. Carapace épineuse et tubercu-
leuse sur les côtés , lisse en dessus. Une forte épine courbée à
l'angle externe des cavités oculaires. Segmens de l'abdomen lis-
ses, le premier seul ayant de chaque côté, près des bords, quel-
ques tubercules. Lobes de la queue armés d'épines aiguës et
dirigées en arrière; pattes antérieures assez aplaties ,Jisses,
avec le bord supérieur de la main dentelé , une forte épine à
l'angle et quelques gros tubercules au bord interne du carpe.
Pattes lisses, les 2® et 3® paires terminées par une main, comme
chez les Ecrevisses, etc. M. Goudot nous a appris que la couleur
de ce Crustacé, pendant la vie, est d'un vert brunâtre, comme
celle de nos Ecrevisses; à l'état sec, il est d'un rouge brun foncé
avec des taches d'un noir vei datre.
Gastéracanthes sculptées et de Feisthamel, nouvelles espè-
pèces d'Aranéides, par M. Guérin-Méneville,
Ces espèces d'Épeires, du S. G. Gas ter acanthe de Latreille,
ou Pleclane de M. Walckenaer, sont des plus remarquables,
l'une par la forme triangulaire et l'aplatissement de son abdo-
I lO TRAVAUX INÉDITS.
men ; l'autre par *son abdomen orbiculaire , bombé en dessus
et concave dessous, représentant assez bien une petite calotte.
Voici la description de ces deux espèces.
G. glyphica , Guér. Long. lo, larg. 20 mill. Entièrement
d'un jaune d'ocre luisant. Céphalothorax de forme carrée, un
peu aplati avec une petite saillie aux angles latéraux et anté-
rieurs , portant deux yeux. Chélicères courtes , verticales , un
peu bombées en avant. Palpes et extrémité des pattes d'un jaune
brunâtre. Abdomen aplati , triangulaire , lisse , beaucoup plus
large que long, festonné et échancré en avant, rétréci en ar-
rière , avec les bords latéraux droits , et terminé par une pe-
tite échancrure fourchue et un peu épineuse. On voit de chaque
côté , aux angles antérieurs qui forment la plus grande largeur
de l'abdomen , une forte épine chagrinée , courbée , de couleur
brune; depuis celte épine jusqu'à l'échancrure médiane anté-
rieure, il y a quatre ou cinq petites épines. Toute la surface de
cet abdomen est garnie de réticulalions régulièrement sculp-
tées , de forme trigone , tétragoue et pentagone , avec un pe-
tit mamelon enfoncé au milieu ; tout le contour de cet abdo-
men est granuleux et finement bordé de noirâtre, on voit une
ligne transverse et sinueuse de celte couleur au milieu, mais
elle n'atteint pas les bords latéraux. Tout le dessous de l'ani-
mal est de la couleur du dessus , les sculptures de l'abomen y
sont exactement reproduites.
Cette Araignée extraordinaire a été rapportée de Madagas-
car par M. Goudot.
G. Feislhametii y Guér. Long, et larg. : 4 nii^l* Corps et
pattes d'un fauve brunâtre luisant. Céphalothorax en carré
transversal , très-bombé ; chélicères longues , cachées sous le
céphalothorax , fortement dirigées en arrière; palpes et pre-
miers articles des pattes jaunâtres. Abdomen orbiculaire, pres-
que aussi long que large , très-convexe en dessus , concave en
dessous, lisse et luisant, d'une couleur jaune sale, finement
rebordé , et à bords noirâtres. Sa surface supérieure est faible-
ment marquée de réticulalions presque effacées.
Celte Araignée a été trouvée à Caïenne par M. Caternault,
«t Douâ a été donnée par M. le Baron Feisthamel. Elle pour-
I
TRAVAUX XNÉDItS. I 11
rait être distinguée des vraies Gasléracanthes , car elle s'en
éloigne d'une manière notable par l'inclinaison en dessous et la
longueur de ses chélicères ; on pourrait donner à cette division
le nom à* Hypognatha,
Description d'une espèce nonvelle de Carabique du genre
Eucamptognathus , par M. CHEVROiiAT,
Eucamptognathus Lafertei, Chevrolat. — Planus, niger\ cfl-
pite tantummodo supra , thorace margine eljtrisque lala villa
submarginali et subapicali , cupreis ; antennis ( tribus articu-
lis primis nigris) fuscis. — Long. : i5 1/2. Lat. : 5 1/2 lin.—
Madagascar.
Tête noire, cuivreuse en dessus, depuis le chaperon jus-
qu'au sommet , sillon transverse partant de la base des mandi>
bules. Sur celui-ci , deux fossettes peu profondes, internes et
au milieu de la face. Dernier article des palpes roux au som-
met. Corselet plan, presque carré, un peu plus large que
haut , arrondi aux angles antérieurs , rectangulaire sur ceux
postérieurs. Deux fossettes basales sur la limite du noir. De
chaque côté une large bande cuivreuse , marge latérale uoire,
épaisse , élevée , légèrement sillonnée en dedans. Ecusson en
cintre allongé par les bouts , paraissant soudé aux élytres.
Elytres ayant la base aplatie comme dans VAbax striola ( cet
insecte lui ressemble quant à la forme ) , planes , un peu con-
vexes, arrondies régulièrement au sommet, faiblement sinuées
sur celui de la marge . Sur chaque étui , huit stries sillonnées ,
une 9" très-courte et oblique est à la base , entre la i" et la
2*. La large bordure cuivreuse commence entre la 4* et la 5*
stries , au-delà de la 6* est une carène qui part de l'épaule et
se continue jusqu'à l'extrémité de la suture. La marge latérale
est noire, elle offre une côte entre deux sillons qui sont fine-
ment et transversalement canelés.
Ce genre a été établi dans les Bulletins de la Société impé-
riale des naturalistes de Moscou, n» VII, p. 26 ( 1837 ) ,
par M. le baron de Chaudoir , sur un insecte de Madagascar
qu'il a bien voulu me dédier : il est désigné au Catalogue de
M. le comte Dejean, sous le nom à^Euchlamjsfulgidipennis,
112 TRAVAUX INÉDIT»
Celte seconde espèce est l'une des plus grandes dans la famille
des Carabiques , je la dois à M. le comte de La Ferté.
Observations sur le genre Belostoma et sur les Belostomites ,
par M. Maximilien Spinola.
Voici Tabrégé des observations du savant entomologiste gé-
nois 5 résumé qu'il nous a adressé le 6 avril et que nous insé-
rons en entier.
1» Les mâles ont deux onglets aux tarses, dans le Belostoma
grandis du. Brésil, et je présume qu'il en est de même du Bel.
indica, mâle.
2° Les individus de ce sexe varient , pour la taille, plus que
les femelles. Les plus grands égalent les plus grandes femelles.
D'autres sont de moitié ou d'un tiers plus petits.
3® Ce sont ces petits individus qui ont servi à faire un genre
à part , le genre Dyplonjcha , Lap. Ce genre doit être sup-
primé.
4** ï^^s Bolostomes mâles , ainsi que les Sphœrodemes des
deux sexes , ont les organes extérieurs de la respiration abdo-
minale, semblables à ceux des diuives Rhyngotes . On voit de
cbaque côté, sous les 2®, 3^, 4®? 5® et 6« anneaux du ventre ,
un stigmate de médiocre grandeur , perforé et rebordé , qui
communique évidemment avec les trachées aériennes.
5° Ces stigmates sont toujours entourés, et quelquefois cou-
verts en partie, d'un duvet soyeux qui peut servir à retenir une
certaine quantité d'air , pendant que l'animal s'enfonce dans
l'eau.
6*^ Dans la femelle du Belost, grandis , les stigmates des 2*,
3®, 4* et 5® anneaux ne sont plus apparens. Ceux du 6® sont ,
au contraire , plus grands. Ils ^communiquent avec un gros
cordon trachéen qui suit tout le contour latéral de l'abdomen.
7° Les appendices abdominaux des Belostomites n'ont au-
cune part dans le phénomène de la respiration. Ils ne sont ni
perforés ni canaliculés , ils ne sont bons ni à donirtr , ni à
recevoir.
go Ces appendices existent également dans les deux sexes ^
ANAÎ.fSES t)*OUVRAGF.S NOUVEAUt.' t tîÇ
et ils ont toujours la même organisalion. On aurait donc tort
d'y voir des étuis d'oviscapte ou des branches de l'armure mâle
9® Ces appendices sont cependant des dépendances de l'ap-
pareil génital. Ils sont implantés sur ses côtés , près de son
origine ; ils sortent et ils rentrent aveclui. Ils ne sauraient donc
être étrangers à l'approche des deux sexes. Sans prendre une
part directe à l'acte même de l'accouplement ,'^ils peuvent con-
courir à tous les mouvemens qui le précèdent et qui le suivent
immédiatement.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Notice sur les dents du Narwal {Monodon monoc&os, Linn.) ,
par Claas Mulder. (Tydschrii't voor natuurlykc geschiede-
nis , etc. , par Vanderhoeven, i835 , p. 65-109. )
L'auteur donne d'abord la partie historique. Il passe eu re-
vue ce qui a été dit sur ce sujet depuis les temps les plus re-
culés , et après avoir exposé ses propres observations, il arrive
aux conclusions suivantes : les dents antérieures des Narwals
sont des dents canines ; elles sont toujours au nombre de deux,
inégalement développées ; il y a des dentsMe remplacement.
Il lui paraît aussi très-démontré que le bulbe de la dent défi-
nitive se trouve placé derrière la dent de lait.
M. Mulder a trouvé , dans un fœtus et dans des adultes mâle
et femelle des dents molaires à la mâchoire supérieure. . Celle-
ci sont peu développées et doivent à peine servir à l'animal.
Cette notice est accompagnée d'une planche. (Vanbeneden).
Observations sur l'anatomie et l'histoire naturelle du grand
Kanguroo ( Macropus major ) , par W. Vrolik. (Tydschrift
I voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Vanderhoeven ,
i836, 3*dl.)
M. Vrolik a eu à sa disposition un individu femelle mort à
Leyden , dans la ménagerie Vanaken. L'auteur ne veut imiter
ni les auteurs français ni les auteurs allemands. Les premiers,
dit-il , rejettent à l'instant un livre , si le titre annonce un
sujet connu , et par-là ils négligent souvent des faits trés-im-
portans qui s'y trouvent consignés. Les seconds, au contraire,
emploient , dit M. Vrolik , tous les matériaux préparés parles
a
1 14 '"analyse d'ouvrages NOtIVBAtrX.
étrangers. Si le travail de ces derniers jgagne en érudition , il
perd beaucoup en originalité. L'auteur veut donc disséquer et
voir par lui-même, et mettre ensuite son travail en regard dé ce
qui a été fait par ses devanciers. M.Vrolikpasseen revue tout le
squelette du Macropus , et il croit que les os marsupiaux ont
dans ces animaux la même destination que les côtes abdomi-
nales dans les Crocodiles. H examine ensuite différens autres
organes qu'il considère sous le point de vue zoologique , ana**
tomique et physiologique. (Vanbeneden.)
MoNOGRAPHiA Chalciditum , par Francis Walker , in-8°.
London , 1839 , en latin ,'^sans planches.
Voici ce que l*auteur lui-même donne comme avant-propos,
u Les pages qui suivent contiennent la description des espèces
>i et des genres de Chalcidites , tribu des insectes de Tordre
» des Hyménoptères. Les genres sont: y4phelinus, Pteropteriw,
» Entedon , Eiilophus , Cirrospilus , Pachflarthics , Misco-
n gaster , Ormocerus , Plerontalus et Stenocera.
» Le premier a les tarses di; cinq articles , et le genre Eso-
ï» cjrtus en est très- voisin. Le second a quatre articles aux
» tarses , el les espèces qui lui appartiennent sont les plus
» petites de la tribu. Les suivans ont encore cinq articles aux
» tarses et peuvent être ainsi distingués.
» I. Nervus solitus proalae triente plus duplo longior.
» a. Nervus cubitalis brevissimus. — Genre Entedon.
» b. Nervus cubitalis longus. — Genre Eulopkus.
n 2. N ervus solitus proalae tricute duplo longior. — Genre
Cirrospilus,
» Les cinq genres restant ont cinq articles aux tarses , et
» sont caractérisés dans rEutomogical Magazin. »
Cette deruiëre phrase nous semble très-singulière ; en effet
dans nos idées , quand Ton fait une Monographie , on y rap-
porte minutieusement tout ce qui a été dit sur la matière et
l'on tache que l'ouvrage que l'on fait, puisse suppléer à tous
les autres ; l'auteur de la Monographie paraît penser le con-
traire , mais cependant , dans le cours de l'ouvrage , il doone
les caractères de chaque genret
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. I|'^,
Le genre j4p/icliniu, Dalman , est divisé en g seclîonii et f
coDtieut i3 espèces.
Le genre Pteropteria; ^ Westwood, e»t divisé en 9 sections
et contient 10 espèces, I>
Le genre Entedon y HnAmtïï , contient i35 espèces.
Le genre Eulophus , Geoffroy , contient 88 espèces.
Le genre Cirrospilus , Westwood , contient 1 espèce.
Le genre Pachylarthus , Westwood , contien 2 espècesi^d
Le genre Miscogaster , Walker, contient i4 espèces.
Le genre Ormocerus , Walker, contient 7 espèces.
Le genre Gastrancistrus ^ Waïker , contient i espèce.
Le genre Ptcromalus , Swederus , contient gS espèces.
Le genre Stenocera , Walker , contient 2 espèces.
Vient ensuite un addenda ou nous trouvons :
Le genre Dicyclus , sans nom d'auteur, avec 3 espèces.
Le geni-e Miscogaster ^ déjà cité avec 43 espèce» différentes.
Le genre Isocyrlus , sans nom d'auteur , avec 1 espèce.
Le genre Spaniopus , sans nom d'auteur , avec I espèce.
Le genre Cirrospilus , Westwood y avec de» espèces du
n» ^5 à i58 ou 84 espèces, mais comme dans la Monographie
ce genre ne contient qu'une espèce , nous ne devinons pas ou
sont passées les autres.
Enfin l'ouvrage est terminé par une laWe des espèces.
Disons d'abord un mot des genres. Le genre Âphelinus ne
paraît pas présenter de caraclère& propres , mais chacune des
sections dont il se compose à ses caractères tantôt généraux
tantôt pris sur les mâles fanfôt »«r les femelles, il en est de
même du genre Pteropterix'fle genre Enledon a ses caractères
pris sur le maie ; le genre Eulophus a les siens tirés des deux
sexes ; le genre Cirrospilus est pris sur une lemeile ; le genre
Pachylarthrus sur un mâle ; le genre Miscogaster , sur uq .
nifiie ; le g«inre Ormocerus , sur un mâle 5 le genre Gastran-^,
cistrus ne fait pas partie du tableau d'introduction, de sorte,
qu'on ne sait comir^ent il s'y rattache , ses caraetcres sont pris
sur une femelle ; le genre Pteromalus est pris sur un mâle ;
le ^enïe Stenocera est pris sur une femelle. ,•
Dans le supplément , les genres cités n'ont aucuns carac-
Ii6 SOCIÉTÉS SAVANTES.
tères , il est vrai qu'on paraît indiquer que cette partie est ex-
traite de TEntomogical Magazin; le genre Cirrospilus de
M. Westwood est extrait des Annales d'histoire naturelle et a
des caractères pris seulement sur un mâle.
En parcourant l'ouvrage de M. Walker, on est étonné
de ne voir de nom d'auteur à aucune description et il est dif-
ficile d'en deviner la cause , à moins que toutes les espèces qui
figurent dans l'ouvrage n'aient été considérées comme nou-
velles par l'auteur, et ce qui me porterait à le croire, c'est
que sur quatre cent quatre^ifingt et quelques espèces décrites,
on trouve à peine vingt-cinq synonymies, nous savons bien que
dans ces genres il y a bien du nouveau 9 mais nous sommes
obligé de craindre que l'auteur n'ait été sobre de recherches ,
ce qui aurait considérablement simplifié son travail et nous
donnerait la clé de la merveilleuse facilité avec laquelle quel-
ques personnes produisent de grands travaux.
Quand aux descriptions individuelles , nous ne pouvons
qu'en faire l'éloge , l'auteur y a apporté beaucoup de soin , les
mâles et les femelles ont été décrits séparément quand ils ont
été connus , et de nombreuses variétés ont été signalées ; si
l'ouvrage de M, Walkerne remplit pas tout-à-fait son titre de
Monographie , du moins , il sera toujours un magasin d'excel-
lentes descriptions d'objets jusqu'à présent peu ou mal connus.
(A. P.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du !•' avril iSSp. — M. Léon Z>i(/bKr adresse un
mémoire intitulé : Réifision et monographie du genre Ceropla-
tus. C'est un mémoire complet et du plus haut intérêt, comme
tons ceux que M. Léon Dufour a donnés à la science, irfait
d'abord l'histoire du genre , qui a été créé par Bosc dans les
Actes de la Société d'histoire naturelle de Paris , donne ses ca-
ractères génériques et montre ses affinités. Son chapitre second
est destiné à la description des 5 espèces qu'il a connues. Le
chapitre troisième est consacré à l'histoire des métamorphoses,
étudiée* sur le Ceroplatus tipuloïdes, Bosc, dont la larve vit
SOCIÉTÉS SAVANTES. II7
sur le Bolctus ungulatus , Bull. Cette partie du mémoire est la
plus étendue et offre des observations curieuses; enfin, le tra-
vail est terminé par quelques recherches anatomiques faites sur
Tinsecte parfait. Ce travail est accompagné de figures dessinées
par Tauteur , avec cette exactitude et celte perfection qui ca-
ractérisent tous ses travaux.
M. Lartct annonce la découverte qu'il yîent de faire de
deux Carnassiers fossiles, dont Tun paraît constituer un genre ou
sous-genre intermédiaire au Blaireau et à la Loutre. Le second,
plus voisin du Chien , ne diffère que par ses dimensions et par
certaines particularités dentaires d'un autre Carnassier gigan-
tesque que M. Lartel a fait connaître sous le nom ^^mphy"
don, M. Lartet pense que ce dernier est peut-être le même
animal que celui dont quelques débris, trouvés plus tard à
Epelshcim, ont fourni à M. Kaup l'occasion d'établir son
genre Agnotherium»
M. Vallot adresse une note sur la détermination de plusieurs
espèces de poissons indiquées par Aristote. Renvoyée à M. Du-
méril.
Séance duS ai^riL'^^. M. Edwards lit un rapport sur un
mémoire de M. P. Gervais , intitulé : Obsert^ations pour servir
à V histoire des Polypes d'eau douce. Comme nous avons donné
(i838, p. 5 11) une analyse de ce mémoire, nous ne revien-
drons pas sur les observations qui en font le sujet , nous nous
contenteront de dire que le rapport est très-favorable.
Séance du i5 ai^riL — M. Audouin lit une lettre que
M. Lund lui a adressée du Brésil, le 5 novembre i838, et
dans laquelle ce voyageur donne un aperçu des espèces de
Mammifères fossiles qu'il a découvertes au Brésil.
Dans la seule classe des Mammifères , M. Lund a réuni plus
de 75 espèces distinctes appartenant à 43 genres , c'est-à-dire
un nombre égal en espèces et supérieur en genres aux animaux
qui habitent actuellement les mêmes contrées. Tous ces osse-
mens ont été trouvés dans des cavernes , en voici la liste :
Myrmecophaga gigantea, de la taille d'un Bœuf. — Dasypus
(2 espèces).— XertwrMJ , Wagl. — Euryodon , Lund.— Z/ie/cro-
don , Luud. — Chlamydotherium , Lund. — Hoplophorus ,
U8 SOCIÉTÉS SAVANTES.
Lund. (Tatous gigantesques appartenant à plusieurs espèces).
— Paclijterium magnum , Lund.
Dans la famille des Paresseux , il a trouvé cinq Megalonyx ,
dontl\m, M, Cuvierii, avait la taille d*un fort Bœuf. —
— Spkenodon , Lund. -*- Coclodon , Lund.
Dans les Pachydermes , il mentionne une espèce de Tapir ,
quatre Pécaris et un Mastodonte de la taille d'un Eléphant.
Les Ruminane lui ont offert 2 espèces du genre Cerf, un
Antilope et deux nouveaux genres [Auchenia et Leplothe-
rlum ) , renfermant chacun deux espèces.
La famille de» Carnagsiers comprend 3 Felis , 2 Canis ,
I Ours, I Cjnmlurus, Wagl. {Gueparclus ^ Duvernoy ) ,
1 Chacal , constituant un nouveau genre sous le nom de Speo"
thos , I Coati , 1 Eirara, et une Hyène {H. mogœa^ Lund.;
Dans les Marsupiaux , M. Lund a distingué 7 espèces de
Sarigues , et un nouveau genre de la taille du Jaguar , repré-
sentant, en Amérique, les grands Dasyures, M. Lund le
nomme Thylacotherium,
La famille des Rongeurs offre 21 espèces, dont plusieurs
constituent des genres nouveaux et dont quelques unes sont de
grande taille.
Les Chéiroptères ne lui ont offert que peu d'ossemens. Dans
les Singes il a trouvé les reste d'unecspècedela taille de 4 pieds
{Prophkecus Brasiliensis) et une CalUtrix ^ du double plus
grand que les espèces vivante» ( Callitrùv primœvus).
M. Lund n'a trouvé jusqu'ici aucun vestige de Texistence
de l'homme h ' r'poque où tous ces animaux vivaient.
Il conclut des observations qu'il a faites , que la zone tor-
ride de notre globe , loin d'avoir été inhabitée à Tépoque qui
précéda l'ordre de choses actuel , offrait, au contraire, une
création animale plus abondante , plus variée et plus gigan-
tesque que celle qu'elle nourrit aujourd'hui. Nous voyons en-
suite, poursuil-il, que l'Amérique méridionale possédait, à cette
époque, les mômes formes animales qui la caractérisent aujour-
d'hui : les Fourmilliers , les Tatous , les Pécaris , les Coatis ,
U's Sarigues ,f le» Rats épineux ., les Coendous^ les Agoutis^ les
Pacas j les Capii>ars et autres. DUais^ malgré cette analogie
SOCI&TÉS SAVANTES. 11^
dans le type général, il paraît que les espèces de ces deux
époques sont différentes ^ au moins M. Lund ne connaît jus-
qu'ici qu'une seule exception à celte règle (Loncheres elegans).
Séance du 22 airil. — M. Audouin lit une lettre de i\î. Bo-
nafous relative à des observations tendant à prouver que la
Muscardine est réellement contagieuse.
Séance du 99 am/. — M» Geoffroy St-Hilaire lit une note
ayant pour titre : D^une modification radicale dans la pensée
publique , au moyen de fues unitaires répandues sur les élé-
mens des choses^ et amenées par la découverte et Fintro^
duciion d'un principe primordial , l'unité de composition
organique.
Après avoir dit que ce principe d'unité primordiale n'avait
été généralement admis qu'en i83o, l'honorable académicien se
livre à de nouvelles considérations sur l'école philosophique
qu'il a fondée et qui a donné un si grand mouvement à la
science ; il annonce qu'un succès inespéré lui est venu en aide,
ce qui le dispose à la mensuétude et à une grande cordialité
pour ses adversaires. Ce qui le porte surtout à ces sentimens,
c'est, dit-il, un article inséré dans le journal général, dans
lequel on lit : « Les doctrines scientifiques de l'Académi-
cien Geoffroy St-Hilaire portent leurs fruits : un fragment
d'un poème en trois chants, de la plus grande hardiesse, vient
de paraître dans le mercure universel. Nous signalons cette
nouveauté aux savans et aux naturalistes. » Il annonce qu'il
sait plusieurs autres publications en vers et en prose , qui vont
s'évertuer sur la loi universelle; enfin il termine en parlant
des mémoires qu'il a lus à la fin de i838, travaux qui, suivant
lui , n'ont pas été analysés assez longuement dans le compte
rendu. Il fait connaître ensuite une brochure exposant sa doc-
trine et publiée par M. Vernois.
SoClÉTé ENTOMOLOGIQUE DE FrANCE.
Séance du 3 avril, '— Pans cette séance la Société a décidé
qu'un don volontaire serait demandé à tous ses membres , pour
soutenir la publication de ses annales. Comme il n'y avait qu'un
très-petit nombre de membres présens à la séance , la So-
120 SOCIETES SAVANTES.
ciété a décidé que les membres du bureau enverraient otez
tous ceux qui habitent Paris afin de faire une collecte a do-
micile. Nous désirons que le secours qu'on va obtenir ainsi
ait de l'efficacité pour sauver la société entomologique' d'une
dissolution qui , nous le craignons , pourrait bien être pro-
cliaine, et cela précisément à cause de celte mesure, car elle ré-
vèle la pénurie de la Société, et pourra en détacher beaucoup de
membres peu zélés qui craindront d'être exposés souvent à de
pareilles demandes. Quoique la société entomologique ait été
considérée par quelques-uns de ses membres comme un mar-
che-pied pour arriver plus haut , elle n'en a pas moins été une
association utile, et l'on pourrait citer beaucoup d'entomologis-
tes qui l'ont fondée dans le seul intérêt de la science et non
dans le leur propre. En tête de ceux-ci , nous sommes d'accord
avec tous les zoologistes pour placer M. Alex. Lefebvre son
ancien secrétaire.
Après le vote dont nous venons de parler M. Pierret com-
munique, de la part de M. Florent Ducellier, jeune entomo-
phile qui s'occupe de Lépidoptères , une courte notice sur
des Chenilles de Sphinx nerii qui ont été trouvées dans Paris
en 1837. Ce qu'il y a de remarquable dans cette découverte,
ajoute M. Pierret, c'est que le Sphinx nerii a totalement man-
qué dans le Midi, cette même année ^ tandis qu'en i834 et
3835, il avait été extrêmement abondant, non seulement
dans les contrées méridionales, mais même dans les climats
beaucoup plus froids , où on ne l'avait pas encore observé.
M. Pierret ajoute qu'en 1827 , madame Lesage, née Léplan-
lade , avait également trouvé plusieurs Chenilles du Sphinx
nerii aux environs de Chartres ; mais qu'on n'avait pu réussir
à en obtenirj une seule éclosion. Voici la note de M. Florent
Ducellier. — Ces Sphinx nerii sont éclos dans un jardin du
faubourg Saint- Antoine , sur des lauriers conservés depuis plu-
sieurs années et sans doute originaires de Paris. Le jardinier qui
me les a procuré avait trouvé dix-sept Chenilles , mais l'une
d'elles périt instantanément pour avoir été placée au soleil. Il
nourrit les seize autres sous une cloche à melon , dans un lieu
assez obscur , depuis le milieu de septembre jusqu'au i'^ oc-
SOClélÉS SAVANTES. 12^
tobre 1887. A cette époque, elles étaient toutes changées en
chrysalides.
Association britannique pour l'avancement des sciences*
Cette illustre Société a eu sa première réunion annuelle' à
Ncwcastle, sur Tyne , au mois de septembre dernier. Elle
s'est divisée^ comme les années précédentes, en sections, qui ont
procédé chacune à leurs travaux respectifs ; nous allons rendre
un compte sommaire des notes et mémoires qui ont été lus
devant la section de zoologie , la seule qui nous intéresse dans
ce recueil.
1° M. Gray, secrétaire a donné lecture d'un mémoire de
MM. W. H. Clarke et J. Mortiraer sur une espèce de poisson
de la côte de Surinam, qui a quatre yeux. Selon les auteurs,
ce poisson appartiendrait à l'ordre des Cténoïdiens de M. Agassiz,
et aurait quelque ressemblance avec les poissons fossiles de la
famille des Pycnodontes. Ses organes de la vision sont au
nombre de quatre , la paire antérieure ressemble aux yeux des
autres poissons mais la paire postérieure est fort en arrière
et près de la crête occipitale. Lorsque la paire antérieure est
fermée , alors on voit s'ouvrir la paire postérieure , c'est un
des [caractères particuliers de ce poisson de pouvoir clore les
yeux. Les auteurs proposent de fonder pour lui une nouvelle
famille sous le nom de Tessaropthalmoïdes, Plusieurs membres,
malgré un dessin très-bien fait , mis sous leurs yeuX, ont paru
douter du fait annoncé et ont cru que le poisson en question
pourrait bien n'être qu*un Anableps ; l'existence de quatre
nerfs optiques étant encore un fait inconnu parmi les vertébrés,
néanmoins le président, M. Jardine , a terminé le débat, en
disant que dans sa longne carrière scientifique , il avait observé
un si grand nombre d'anomalies singulières dans la nature
qu'il était très-disposé a accueillir cette communication , et
qu'au reste, il se charge d'éolaircir ce sujet curieux, en se
mettant en rapport avec M. Clarke.
2° Le même M. Gray lit une description abrégée d'une co-
quille nouvelle pour la Faune Britannique. Cette coquille trouvée
dans l'estomac d'uu poisson sur les côtes du Northumberland ,
l^a SOCIETES SAVANTES.
formerait, selon lui, un nouveau genre qu'il propose de
nommer Neara, et qui est remarquable par la forme grêle et
alongée de la dent cardinale inférieure et la grande dimension
de la lame ou côfe latérale d'en bas. L'auteur connaît deux
autres espèces du même genre , Tune de la Chine , figurée par
Chemnitz et appelée Anatina rostrata par Lamarck , et l'autre
de l'Adriatique , décrite et figurée par Olivier, sous le nom de
Tellina cuspidata. Il n'est pas certain que l'espèce Britanique
ne soit pas la même que celte dernière.
3° M. Wailes fait voir un individu de l'espèce d'insecte
très-rare, appelé Psalidognathus Fiendii, trouvé sur un morceau
décomposé de bois de palmier. Cet insecte comparé a celui que
possède déjà M. Ch. Adanson est d'un sexe différent , et les
différences entre eux sont si grandes, que les entomologistes eu
ont formé deux genres.
4" M. Gray lit une note sur la formation des lignes angu-
laires sur les coquilles de certains Mollusques. L'auteur suppose
que les lignes angulaires colorées doivent naissance à des
glandes j que ces glandes sécrètent la matière colorante, et qu'à
mesure que l'animal augmente de volume , celles-là ont une
tendance à prendre une direction divergente. Si dans le déve-
loppement du Mollusque , ces glandes viennent à s'oblitérer ,
il sera produit immédiatement une nouvelle qui est double et
qui, par sa tendance à diverger, forme deux lignes angulaires
se propageant jusqu'à la rencontre d'une autre glande formée
de la même manière qu'elle; alors elle s'oblitère et il se forme
une autre glande double qui se comporte comme la première,
phénomènes successifs qui produisent alors les lignes angulaires
colorées qu'on remarque sur la coquille d'un grand nombre
de Mollusques.
5^ M. Gray annonce qu'on possède actuellement dans le
Muséum de la Société, le Wombat tel qu'il a été trouvé par
Bass , et qui a servi à la description originale de cet animal.
Une erreur typographique ayant attribué à cet individu un
plus grand nombre de dents qu'il n'en a en réalité , et Illiger
ayant eu l'occasion d'observer un autre Wombat , a supposé
^ue celui çu questiou formait un autre genre , auquel il a pro-
SOCIÉTÉS SAVANTES, 1^3
posé dans sou ouvrage de donner le nom à^Amblotis Worn,'-
hattua, La couleur du sujet^ qui avait été altérée dans Tesprit
de vin, a aussi contribué à établir cette erreur qu'il convient
aujourd'hui de rectifier.
6° M. Turner a déposé sur le bureau divers insectes rares j
appartenant au Muséum de Manchester, et parmi lesquels il
y a un espèce de Lucane de l'Amérique du Sud , une autre
du genre Cupes, une troisième du genre Dorcus , et enfin un
insecte fort rare appartenant au groupe que M. F. W. Jïope
a distingué sous le nom de Dicranorliina.
•^^ Le docteur Parnell a lu un mémoire sur quelques poissons
nouveaux ou rares pour la Faune Britannique. Les espèces dé-
crites sont : 1" Mutella quinquecirrata^ Mot, vulgaris, Cuvier ,
Mot. Cimbria; 2.° Pagellus acerina; 3® Raja chagrinea;
4° Raja intermedia , espèce nouvelle gui formerait un lien
entre le Raja balis et le R, oxyriifnchus ; 5° Raja clavata;
des dents pointues ne sont pas che» ce poisson un caractère
aussi constant que paraissent le croire les auteurs. M. Parnell
a observé un grand nombre de sujets adultes où elles étaient
absolument mousses; 6° Cotlus scorpius ; 7'' Platessa liman-
doides ; 8° Platessa pala; 9** MugU chelo qu'on a souvent
confondu avec le M, cephalus de Cuvier, ou avec le M*
capito ; io<> Trigla gurnardus. L'auteur pense, après un
mûr examen d'individus de tous les âges, que le T, Blochii de
Yarrell et T. cuculus de Bloch ne sont autre chose que de
jeunes sujets de ce poisson.
8<> Note sur le Falco islandicus des auteurs , par M. F.
Hancock. Ce naturaliste croit qu'on a, sous ce nom 1 compris
deux espèces distinctes , et discute fort au long ce sujet avant
de parvenir à cette conclusion finale. Dans ce travail , il a donc
con>»ervé le nom de Falco islandicus Lath^m , à la véritable
espèce particulière à l'Islande ; quant à l'autre •. il lui a donné
le nom de F. groenlandicus; d'après le pays d'où elle vient en
abondance. Voici la description qu'il donne de ces deux
oiseaux avec la synonymie.
a. F<dco islandicus; plumage de la partie supérieur du corps,
gris plombé ou gris de souris j barré et taché de café au lait f
12/} SOCIÉTÉS SAVANTES*
partie înfërîeure jaunâtre , marquée de bandes ou de taches
de gris sombre, ailes moins longues de 1/2 pouce que la
queue.
Synon. et fig» --^ Iceland falcon ^ Penn., arct. 9 zool., add»
C. , vol. I , p. 262. — Greenland falcon , Penn. arct. , zool. y
add. D. , vol. I , p. 267. — Collard falcon , Penn. arct., zool.,
vol. I, p. i58. — Falco gfrfalco ; Tur. , Linn., vol. I , p. i58.
— Iceland falcon , Lath. , n° 5o.
Dimension, '-^Male adulte , long, i p. 9 pouces. Envergure
5 p. 10 pouces. —Femelle i p. 9 pouces. Envergure 4 p»
2 pouces.
b, Falco groenlandicus ; fond du plumage blanc pur, partie
supérieure marquée élégament de taches en fer de flèches, d'un
gris sombre]; partie inférieure et tête barrée de même , ailes
moins longues de a pouces que la queue , les secondes pri-
maires plus longues.
Synon. et fig, — Gjrfalcon^ Penn, arct. , zool. , vol. I ,
pag. a32. — Falco groenlandicus ^ Tur. , Linn. (le jeune) ,
vol. 1 , pag. 147. — Falco islandicus , Tur. , Linn. , vol. I,
pag. i55,"^Falco candicans; Tur., Linn., vol. I, pag. i58.
— Iceland façon»; Var. Lath., pag. 71. —' Spotted iceland
falcon.; Var. Lath. ,71.
Dimension. — Mâle adulte, long, i p. 9 pouces. — Femelle
I p. Il pouces. Envergure 3 p. 10 pouces.
9** Le colonel Sykes adresse une note sur un animal rare de
l'Amérique du Sud , décrit par d'Azzara sous le nom de Canis
juhatus, La description même de ce voyageur fait croire à
Fauteur que l'animal n'appartient pas au genre Canis. Il diffère
de cette famille par ses moeurs nocturnes et solitaires , par une
queue plus épaisse, mieux fournie, une tête plus aplatie, des
yeux plus petits , un museau plus effilé et un cou plus ramassé
que les chiens. S'il diffère du chien , il est encore plus éloigne
du renard et du loup , et M. Sykes pense qu'il faut le rappro-
cher du genre hyène , ou plutôt qu'il formerait un nouveau
genre qui représenterait celui-ci dans l'Amérique.
10° Sur les corps gemmifères et les fîlamens vermiformes des
Actimcs, par M, T. P. Teale^ L'auteur après avoir rapporté
SOCIÉTÉS SAVAPÏTES. 125
les opinions divergentes des naturalistes sur ce sujet , donne
une description anatomique très-délaillée du système muscu-
laire des Actinies, et relève en passant plusieurs erreurs où sont
tombés les zoologistes qui se sont occupés de ce sujet ; puis il
passe à Texamen des corps gemmifères et des appendices ver-
miformes de ces Mollusques. Les corps gemmifères sont au
nombre d'environ 200 et apparaissent sous forme de masses
alongées , attachées au bord interne de la rosette ; chacun est
composé de plusieurs replis horizontaux qui , déployés avec
attention , consistent, sous le microscope, en deux membranes
^délicates enveloppant une couche compacte de Gemmules.
Après avoir enveloppé ces Gemmules , ces membranes se pla-
cent en opposition et forment le mésentère au moyen duquel
le corps gemmifère est attaché.
Les Gemmules sont rondes, excepté dans un état avancé de
«développement , ou lorsqu'elles se déforment par une pression
réciproque. On remarque aisément une dépression centrale qui
iadique l'ouverture buccale , mais sans tentacules. Quand ces
Gemmules se sont développées , elles forment des dépressions
'Considérables dans le corps gemmifère, en repoussant en avant
la m<Mnbrane délicate qui les enveloppe. Dans cet état , il est
facile de les détacher avec la pointe d'une aiguille. Leurs dimen-
•sions sont à peu près uniformes , excepté qu'on en trouve
quelques unes plus petites disséminées parmi les autres. Il n'y
a pas parmi elles de gradation et elles ne paraissent pas arriver
successivement à maturité, ainsi que le suppose le docteur
Spix. Il n'est pas rare, néanmoins de voir, à la même époque
de Tannée des individus mères avec des Gemmules dans des
états respectifs très-divers de développement. La couleur de
ces Gemmules est aussi très- variable. — Les filamens vermiformes
amt attachés par un mésentère délicat au bord interne de
chaque corps gemmifère ; ils se composent de nombreuses cir-
convolutions , s'étendant de la partie inférieure du corps. Ils
sont couleur blanc de lait , de l'épaisseur d'un crin de cheval ,
extrêmement mous , et cédant avec la plus grande facilité à la
pression d'une aiguille. Supérieurement , ces filamens sont si
-délicats , qu'on ne peut les suivre juscju'à leur origine. Infç«
t?.6 SOCIliTÉS SAVANTES.
I ieuremenljils sont d'une dimension plus forte,moinsconlournés
et passent par une ondulation simple dans l'estomac où ils se
terminent. Pendant la vie , ces ûlamens ont un mouvement
vermiculaire distinct même après les avoir détachés de Tanimal.
Quand on en enlève plusieurs et qu'on les place dans l'eau
de mer , ils manifestent une faculté locomotrice considérable
qui dure pendant quelques temps , et tant qu'ils conservent
leur forme extérieure; mais au bout de vingt-heures, il ne reste
plus qu'une substance floconneuse blanchâtre. Dans l'eau
fraîche, ils se décomposent en moins d'une demi -heure ; ils
persistent davantage dans l'alcool. L'auteur est parvenu à les
conserver, en étendant le filament avec son mésentère sur un
Verre sur lequel on le fait sécher. La fonction de ces filamens
est encore un problème, beaucoup d'auteurs les ont considérés
comme des oviductes , mais c'est une chose que M. Teale re-
garde comme improl>able, tant parla petitesse de la partie qui les
termine que par les dira€osions des Gemmules, et dans le fait,
on n'y a jamais découvert d'oeufs. Tout paraît démontrer que
la reproduction desActinies est rigoureusement une génération
gemmipare interne , dans laquelle les Gemmules arrivées à
maturité, percent leur enveloppe et viennent se loger entre les
espaces interrausculaires oii cUes sont exposées au contact de
4'€«« de mer , incessamment renouvelle «t véritable stimulant
de leur développement ultérieur. L'auteur, en l'absence des
preuves directes sur la nature de ces tilamens vermiformes ,
soupçonne que ce sont des glandes folliculaires alongées, analo-
gues aux folicules salivaires , pancréatiques et hépatiques des
animaux im peu plus élevés dans l'échelle de l'organisation et
qui , dans ce cas , fourniraient les sécrétions nécessaires à Tac-
complissement des fonctions de la digestion.
n« M. le docteur Bellingham dépose sur le bureau et donne
la description d'une espèce d'Ascaris qu'il a découverte et qu'il
propose de nommer A. Alata. Le caractère dislinclif de cette
espèce, c'est qiae l'extrémité postérieure serait plus large que
l'antérieure*
12° M, Hope donne lecture d'un mémoire intitulé Remar-
ques sur la classification moderne des Insectes. Voici le résumé
SOCIÉTÉS SAVANTES. I27
de ce travail : i" les entomologistes modernes, dans leur clas-
sification, se soûl bornés presque exclusivement aux caraclères
de l'organisation extérieure; 2° ils n'ont eu que rarement ou
partiellement recours à l'organisation interne ; le canal ali-
mentaire auquel ils ont fait jouer un rôle principal, ne peut
être considéré comme indiquant d'une manière certaine qu'un
animal se nourrit de matières végétales ou animales , et n'est
nullement propre à la classification des insectes ; 3® ils n'ont
pas adopté généralement un principe uniforme declassification,
et tous ont introduit quelque principe particulier d'une impor-
tance très-faible et secondaire ; 4" enfin, il n'y a qu'une élude
approfondie du système nerveux qui puisse conduire à un sys-?
tème plus naturel que celui qui est adopté aujourd'hui.
i3** M. C. B. Sowerby met sous les yeui de la section qUel-»
ques individus de fEncrinus moniliformis ^ qui présentent di*»
verses monstruosités dans le nombre et dans la forme des
acicules du bassin , des plaques costales et scapulaires ^ ainsi
que des bras, chez lesquels on observe de manifestes et de nom-
breuses variations dans la forme normale de l'espèce. Pat
exemple , on remarque de 5 à 6 plaques pelviennes , costales
et scapulaires, et de g à i3 bras. Il désire surtout fixer l'at-^
tention des membres delà section sur les variations de forme
des tubercules de lu surface externe des jointures des doigts,
quelques unes de ces jointures étant presque dépourvues de
tubercules , d'autres en présentant de très-aigus et irréguliers ,
et d'autres enfin d'une extrême irrégularité. Il insiste enfin
sur ce fait que lorsque deux coloftnies vertébrales ont été pressées
l'une contre l'autre, elles présentent toules deux des élévations
et des dépressions correspondantes, démontrant , suivant lui ,
l'exactitude de l'opinion de Muller , qui supposait que ces
animaux devaient être mous pendant leur vie.
i4° M. Jenyns a déposé sur le bureau une série de Musarai-
gnes, et entre autres le Sorex tetragonurus dont il fait remar--
quer les caractères qui diffèrent beaucoup , selon lui , de ceux
du ^Ç. castaneus Fen., qu'il avait d'abord considéré comme une
variété du S. telragonurus , mais dont il fait aujourd'hui une
espèce distincte, après en avoir étudié trois individus d'âges dif-
128 NOnVELT.ËS.
férens. Cet animal se distingue surtout sur îa'belle^couieuf
brun-maron des parties supérieures du corps , et par quelques
autres différences dans la largeur de la queue et la forme du
crâne.
( La suite au prochain numéro. )
NOUVELLES.
On vient de recevoir , au muséum de Paris , un bel individu
de cet animal remarquable auquel M. Natterrer à donné le nom
de Lepidosiren, et dont il a été question dans cette Revue
( i838, p. 4o). On sait que les naturalistes n'étaient pas d'ac-
cord sur la nature de ce vertébré , qui tient en même temps
des poissons et des reptiles. L'examen anatomique qu'on a fait
de l'individu arrivé à Paris, démontre que c'est un vrai reptile
voisin des Salamandres; c'est, jusqu'à présent, le seul batracien
qui ofiFre des écailles semblable à celles des poissons. Il est pro-
bable que MM. Duméril et Bibron publieront bientôt les ob-
servations qu'ils ne manqueront pas de faire sur ce singulier
animal.
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
457. M. Bichard Harian, docteur-médecin, membre de diverses
Académies savantes, etc., etc., à Philadelphie : présenté par M. le doc-
teur Robert on.
458. M. le comte de La Ferté, membre de la Société entomologi-
que, etc., à Chinon présenté : par M, Çhevrolat.
MAI 1839.
I. TRAVAUX INEDITS.
Note sur le Bihos de Hodgson , nouveau sous-genre de Mam-
mifères , par M. Adolphe Delessert.
L'animal qui forme le type de ce sous-genre est encore peu
connu en Europe et n'existe pas dans les collections de Paris.
II a été publié pour la première fois par M. Lambert , sous le
nom de Bosfrontalis(i)^ que G. Cuvier adopte (2), et décrit et
figuré de noureau par Frédéric Cuvier (3), sous le nom de Bos
silhetanus. Malheureusement la figure que ce savant en a
donnée paraît avoir été faite d'après un dessin peu exact , car
elle ne rend pas très-bien la bosse élevée que cet animal porte
sur la partie antérieure de son dos , bosse qui n'est pas une
simple loupe graisseuse , comme le dit M. Lesson (4) , mais qui
est produite par un très-grand prolongement des apophyses
montantes des premières vertèbres dorsales.
Dans ces derniers temps, M. Hodgson , gouverneur et
résidant à Catmadou , ignorant que MM. Lambert et Fré-
déric Cuvier avaient publié ce bœuf, sous les noms de Bos
frontalis et Bos silhetanus , en a donné une bonne description
dans les procès-verbaux de la Société asiatique du Bengale (5),
en proposant avec raison d'en former un sous-genre des Boeufs,
sous le nom de Bihos ^ mais en lui donnant un troisième nom
spécifique, celui de S uhhœmachalus . Ce nom ne peut être con-
servé , puisqu'il est postérieur au nom de Frontalis , publié par
Lambert. Quoiqu'il en soit , la description du savant Anglais
donnant une idée exacte de l'animal qui nous occupe , nou"
croyons utile de la reproduire ici.
(i) Trans. of Lin. Soc. , vol. VII, pi. 4.
(2) Règne animal , 2e éd. , 1. 1 , p. 280.
(3) Hist. nat. de Mamm. , t. III , 42" liv,
(4) Manuel de Mamm. , p. 393.
(5) N° 66 , juin 1837 , p. 499.
Tom, IL Année iSSg. q
l3o TRAVAUX INÉDITS.
«« Après des recherches très-pénibles et coûteuses , jai enfin
réussi à me procurer les dépôudles «empiètes des deux sexes du
Gauri-gau, Les côtes sont au nombre de i3 paires seulement;
le crâne des deux sexes est remarquable par sa grandeur et par
un front large, surmonté d'une énorme crête transversale demi-
cjlifMlnque. Ç*est le prolongement d^s^vertèbres dorsales AC^i-
lement qui produit réiëvatioa extraordinaire de la partie anté-
rieure du corps , les vertèbres cervicales n'étant nullement
iprolonges. L'«lévation s'étend IongitudLnalement;de laiprem.ière
à la dernière paire de ^àtes : (elle e«t plus brusquement pro-
iiMicée en ^vant et s'abaisse inseusiblement en arrière. La plus
igrande hauteur de la bosse, produke par le prolongemeitit de ces
vertèbres , lest d* ii4 pouces au dessus de la co-lonine dorsale et
c'e&t la tfjoisième vertèbre , à partir de rextrémité antérieure ,
jqui atteint oetle hauteur. C'est cette particuiarrifcé qui ren-d Ka-
nimal tuès-remarquable ; il est Bœuf, om classé comme tjel ,.paf
le nombre de ses eôtes et par la forme générale de son emae,
mais il s'.e9 •distingue suffîsammeol; , comiixke un sou&rgeuf e ou
type séparé, par le plus .grand développement du front, par
la grandeur remari^uable de sa crête frontale et ipaf l4i:sailiie
)ées vertèbres dorsales : cette dernière particularité oâtéologique
-donne à cet animal l'apparence d'un Chameau ou jd'uneiGirafe^
en faisant toutefois ab&lroction de la tête.
» J'appelle ce type Bibos; c'est un nom qui .est -également
J)on , soit qu'on suppose qu'il indique un ficpw/^d'une grandeur
pxtraordijoaire (comme Bis et Bas) ou un animal tenant du
Bison et du Bœuf (quasi Bi-Bos), Vo.us vous rappelez mes
dessins du <crane , comparés à ceux du Buffle privé et sauvage
du Bœuf commun j personne ne pourrait , en voyant ces ca-
ractères , supposer que cet animal est un Bison , si on admet
l'exactitude des descriptions de Cuvier. Quanta moi , j'ai tou-
jours considéré le Gauri-gau comme un chaînon séparé entre
le Bœuf et le Bison ; mais c'est tout récemment qu'en me pro-
curant des squelettes complets des deux sexes, j'ai été à portée
de vérifier le fait. Je ne doute pas que VUrus des anciens (qui
ne nous est connu que par des crânes fossiles) ne soit un Biùos,
c'est-à-dire un animal du même type que notre Bœ^f ^uviige
TÇAyAUX TOPJTS. l3|
dgg fû;:^l^ yiÇï'gcs et axUrcs lieii^ déserts. Je pp pouf rai^
(â^ç^j,(Jer si u.},oa aj^lnjal e:>t le Qaurus ou le Qqypfeus Ues ajii-
ipurs, car ij fi'y a pjjs de description assez claire jde Tun ou
4e r^.ulre de ces animaux. Quelques uns appeUen.t le Gauri'-t
gaji Bpeuf, d'autres, J^isoip, jCje qu'il est en rjéalité, je no
je sais pas ; en cp/isé.q^i^ence , je doi^ donner à jnoQ type un
f^fff^ distinct , soit Subhœmachalus. »
j» 4^insi donc, le Qauri-gau des forêts élevées €3t le Bibos
^f^liçe mâchais f^ l?oJ>., et forme je type du nouveau sous-geure
Bibos. La Société en îiura aclyellement une description très-
^;Kac|e.et minutjguse : d'un côt^ les particularités ostéplogiques
(jéjà înentiopn,ées Coupent, à notre animal uu caractère frap-
pait 4je ppuyeauté , et de l'aulre donnent un nouvel intérêt
à tout ce que les anciens nous ont appris sur leur Urus,
I^es poils sont aussi fournis £t aussi coucbjés que ceux du
Bœuf, seulement ils sont un peu plus allongés, et frisés sur le
front et les cuisses. Ses couleurs sont en général brunes ou
noires, ou variées de noir et de blanc. La queue est très-
courte et ne descend pas jusqu'au jarret. Toutes les particula-
rités de la structure de cet animal retombent dans le caractère
du sous- genre et ses caractères spécifiques peuvent être décrits
en deux mots : « Le grand Bibos indien sauvage , avec les
poils fournis et couchés , d'une couleur noire où i)rune , ayant
10 pieds , depuis le museau jusou'à la queue et 5 i/i deiiaiit
aux épaules, Ga«r/-^ûM de l'Indostan. » ' '^
J'ai tué plusieurs individus mâles et femelles de cette belle'
et rare espèce à Tullamaley, dans le Mysore, à 20 milles des
Neelgerics, plateau situé aux confins du Malabar. J'en ai tué
quelques individus à la base de ces mêmes montagnes , qui sont
élevées d'environ 7,800 pieds. On m'a dit qu'on le troiivait
aussi dans le Travancor, où on le prend avec des filets.
Ce Bœuf est très-sauvage et naturellement très-ha|;çli , (Bl.iJ
se défend facilement contre tous les animaux féroces. On ne
le trouve qu'à la hauteur de 3 à 4>ooo pieds environ au
dessus du niveau de la mer, sur le penchant des montagnes.
J'en ai trouvé dans les montagnes de Shewroy-Hill près i\fi
Salem, dans le Carnatic ; on l'a tué aussi près de Gingée, à 60
milles N.-O. de Pondichéry, et, d'après le rapport de pGrsanneî"
lâî TRAVAUX INlÉDli-S.
dignes de foi , il paraîtrait qu'on Ta tué fréquemment sur tou-
tes les Gates qui s'étendent depuis Surate jusqu'au cap Como-
riu. Etant cette année à 200 milles de Bombay, sur la montagne
de Mahabuliswhur, des chasseurs anglais m'ont dit l'avoir tué
dans le voisinage. Enfin, il paraît qu'il est répandu, en plus
ou moins grande abondance depuis Surate , en suivant les di-
vers plateaux qui se trouvent intermédiaires entre le Nepaul
et les Gates, jusqu'au Sylhet, district situé dans le Bengale.
On m'a même assuré que ce Bœuf est répandu dans la chaîne
des Gates qui longe la côte de Coromandel.
Les Anglais qui habitent l'Inde donnent au Gauri-gau ou
Gungli-gauXes noms de Sylhet- Catle, de Gjallj et de Byson.
Les habitans du Carnatic et de Pondichéry l'appellent, en lan-
gue tamoul , Câte-yrme^ ou Buffle des bois.
J'ai rapporté plusieurs peaux préparées des deux sexes de ce
bel animal , ainsi que des crânes.
Tableau de la famille des oiseaux Accipitres [Raplores)^ par
R. P. Lesson.
1" Sect. Diurnes.
I" fam. Serpenta RI E^. — Genres i. Gypogeranas ^ Hl'g*
^. Dicholophus , Illig. {Cariama, Brisson ; Microdactylus ,
Geoff. ; Lophorhfnchus , Vieill. ; Palamedea, L. )
2* fam. Vulturidej:. 3. F'ultur , L. ; 4' Sarcoramphus ^
Dumér. {Gypagus , Vieill.) 5. Catharlhes, Illig. [Catharista,
Vieill.) 6. Neophron, Sav. {Gjpaëlosy Bechst.) 7. CalheturuSy
Sw. {Jlecturus, Gray.) 8. Phene , Sav. {Gjpaëlus , Storr.)
3" fam. Falconidés. — 1° Aquilineœ. 9. Ibycter ^ Vieill.
10. Phalcobœnus j d'Orbig. 11. Dapfrius , Vieill. 12. Poty^
borus j Vieill. {Caracara , Marcg. ; Gymnops ^ Spix.) 12.
Gymnogenys y Less. {Poiyboroides, Smith.) i4- Mili^ago, Spix
[Parasifalco ^ Less.) i5. Pandion , Sav. {Triorchis , Leach.)
16. Haliœtus j Sav. 17. Circaëtus ^ Yie'iW. 18. Therathopiusy
Less. {Helotarsus , Smith. ; Bateleur, Levaill.) 19. Hœma-'
tornis^ Yi^. 20. Harpjia ^ Cuv. (Thrasaëlos , Gray.) 2i.
-^^MiYa , Brisson. 22. Spizaëlus , Vieill. {Morphnus , Cuv.)
a3. Clrubiiinga, Less. 24. Spizastur y Less. 25. Cymindis ^
ÏBAVAtJX INEDITS. l33
Cuv. 26. Rosthramus , Less. — 2° Accipitrlneae. 147. Herpc"
thoteres , Vieill. ( Dœdalion , Vig. ; Physeta , Vieill. ; Maca-
gua, Azara, Less. , d'Orb.) 28. u^stur, Cuv. {Dœdalion^ Sav.)
29. ^slurina, Vieill. 3o. Accipiter , Ray , Willugby {Nisus^
Cuv. ; iS/?amMj, Vieill.) 3\. Brachypterus , Less. 32. HarpO'
gus, Vig. (Diodon^ Less.; Bidens, Spix. ) 33. Lopholesy Less,
(LepidogeniSfGray,) 34. A^iceda^Sw. 35. Gampsonyx^W^,
— 30 Falconideae. — 06. Jerax, Vig. 37. leracidea, Gould.
38. Falco , L. ( Cerchneisj Boié , Tinnunculus ^ Vieill.; /?^-
potriorchis, Boié; Hierofcdco ^ Cuv.) — 4° ^S^'^coïi^^^^* "•
39. Iclinia^ Vieill. (iVcrmj , Boié.) 4o- Circus , Bcchst.
( C/rcM.f, JCh. Bouap.; Strigiceps , Ch, Bonap.) 4i» Pernis j
Cuv. 42. ^^£^^0 , Bechst. ( ^M/eo , Less. j 5m/6o gallus , Less.;
Butactes, Less. )
4* fam. MiLviNBiE. 43. Elanus , Sa vig. (Elanoidesy Vieill.)
54. Nauclerusj Vigors. 45. Mt7^a.y, Bechst.
II« Sect. NOCTUBNES.
5«fam. Strixideje {S irix , L.) 46. Surnia^ lyum. {Nyctia,
Sav.) 47. Scotiaptex^ Sw. {Njctea^ Ch. Bonap.) 4B. Noctua^
Cuv. ( Scotophylus ; Sw. ; Athene , Boié ; Nudipedes, Less. ;
Ptilipedes , Less. ; Glaucidium , Wied. ; Njctipeles , Sw. )
49. Lophostrix , Less. 5o. Ketupa, Less. 5i. Scops, Sa vig.
62. Heliaptex, Sw. 53. Asca/aphus , Isid. Geoff. 54. Asio ,
Brisson (5m/>o , Cuv.) 55. Phodilusy Isid. Geofif. 56. S/rnium,
Sav. 57. (7/a/a, Ch. Bonap. (0/M.y et Z7/«/a , Cuv.) 58. iSfrwr,
Sav. , Cuv, , L.
Révision de la famille des Pie-grièches , par R. P. Lesson.
Extrait d*un species des oiseaux (manuscrit).
I. Pie-grièches types ou coinpressirostres.
A. Carnivores : Sylvaines. ui.^;i .
Genres : Lanius , Less. Cosmopolite. — Telephonus^ Sw,—
Chœloblemma , Sw. — Corvinella , Less. — Afrique.
B. Omnivores : Buissonières.
Genres : Malaconotus , Vig. — Afrique. — Crocias, Tem.—
Asie. — CoUuricinclay Vig. et Horsf. — Australie. — Prionopsy
Vieill.— -Afrique — 2 espèces, ^j aijptî,!^ i» aiimi «i ^ ««utul
5S4 TRiviùx mÉDfts;
C. ÊnTomophagés : Sylvîcoles.
Genres : Entomàporus, Less. {Lanius et Nflaiis, Sw.) -^
kh'x^xxe.—Lanicterui , Less. — Afrique.— i^«/c«//icM/</>, Vi6îff.<
. — Australie. —^Q^c/i^om, Sw. [Laniagra, d'Orbig. et Là Fr.)
.^Amériff. -^ Lunioy Vieilt. — Amériq. — OxytiotÛs^S^, —
Afrique.
' ^IL Pte-griéclieâ îorigipenhcs du Hirondelles.
•Gèflres : Téphrodoniis, Sw — ^^Asie. — ^/7flmî*^, Isid. Geoff.
^kûG.-^Hfpiipetes, Y'i^.—Âèie.^^OcypteruSj CuV. [Artd-^
mus j Vieil!., Leptopterf±; Hofsf.)
IIL Pie-grièche^ lôngirôstres oii CorvineS.
Genres : Varigà, BU§,— liés a'Àfriqiië et d'Asie. -- P?^^
ri^jii ,.Lès^s.~î1è^ à' ki\h,-^Ptatylophui , S>f . ^ Ile^ d'A^îi^.
Phonfgama , Less. — Asie. — Garrulax, Less. \Ûrliiè)r'ô'fiÛs ,
Sw.y lanthbcincî'a, G6iilcl).i^Âsië.
IVr Pîè-grièches cbnirt^âlrés.-^^^^^'^'^^^^Vi -ji^
A. P. Tangaras. Genre: Cissépis\'^\e\\\. — Amer.
>*. B. P. Lbfibt^;— G. : Edolius, Ctit;— Aâîèét Àfr.
%^^G. I*. Mésanges.— G. : Par^a/o^w^ , VièilL— Àsii;
'-^D.P. Uér\bs.—G.:Picnônôtus, Kuht—Uië. — Ceblepyhi,
Gtif . -^ Afrifjùè. — Erûciporà \ Sl^. — Àsfe. — Trîcophàràs ,
Temm.— Afrique, — Trichixos , Less. — Asie. — Micr'opûh ,
Sw.— Asie. — Pblfodon, LàFr. {Ândropadiis, SW')^Xii''i((i^.
•^^Aplonis, Gould.— Asie. '^^^^'^) «lo^--»*' '
E. P. Sylviës.-^Cj. : VirÉo, Vieil!.— Améi-.
F. P. Motacilles. G. : Enicura ^ Teram. — ksÀé. ^^^ jéjtti ^
Less. -^ksle. -r— {Eupetes f Pars, Temm. ). ..i ..• r .,,,^^ /^j;
V. Pie-grièches Ampélides ou syndaclyle».
Genres : PlÙockloris, Sw. [Collurampélis, Less.) — Amer.
— Pachfcephàlà, SW. — Australie. — ? Ebp^aliria, Sw. —
? Leiothrix , Sw. — ? Pterulhiusj Sw. ' ' -^
Description d*ùne nouvelle espèce de Pie-grièche tuée à Oran,
{Lanius algenensis) , par M. Lesson.
Cëtië Pîè-grîèche retracé sur la côté nlédiiéri*ariéertne ^'A-
frique, les Làhiits excubitor et theridionalis , dont elle h l^s
formes , la taille et presque enlrèfemëht la colbfàllair. Cdhi-
TRAVADX INÉDrrS. 1^5
parée mi"niïti«rasement à chacnne d'elle , eWe en esl facilonioTit
distinguée , et viendra peut être un jouT enrkrhtf h Cttalognc
des espèces d'Ewrope, car il e»t piobuble (jH'on b relKimveni
en Espagne. Voici sa phrase diagnostique : « Rostro et ptdihns
nigris^ Gorpore brunneo-griseo soprà , griseo infrà. Tania
lata aterrimâ super auricuUs et o«uki>$ ; alis nigris cùm speculo
niveo; pennis aîarufn secnndariis cerculo albfdo' terminatife ;
rectricrbiw mediis alri»< le^eraiibUs albo terminalis ;, exlerio •
ribùs RÎYci», ciiHi flamniulâ atlerrimâ mmedio parie. >i Long, j^
9 poli. -
Celte Pie-grièeke a lé bec robuste, fort; le dessus de \» léle
gris-brun, plus foncé que sur les autres partie» qui sont d'un
gris-ccodré assez intense. Au bord frootal wa^t »«te jarg^ ban-
delette noir profond , qui traverse les région* o^i^laire tt auri-
culaire, en des«ettdaBt uo pttu sur les côté* du €ou. La gorge
et k devant du cou s^nt gris-bladc ; le Iws du coa , le thuraxj
les flancs , le ventre , sont gris fortement iiMaancé de cendré.
L«s couvertures inférieure» de la queue sont gris clair, passianl
au gris-blanc< Les tectrices alaire» sont grises t^rmittées de
blanc. Les tectrices secondaires sont moires terminées d'un
rebord étroit blanc* Les pennes secondaires sont brun-rous-
satre , aussi tei-miaée» <le blaachâtre^ Un lairoir blanc occupe
le jsnilieu des rétoi^esr La.queueélagéea ses4 penne» moyennes
franchement noires; les lalérales ao>nt terminées ou I>ordées 4»
blanc, et les -pUi» externe» sont blauebes , avec une longue
flaramèebe noire à ieur centre. Cet oiseau à 9 pouces de lon-
gueur totale. 11 a étéiué pM* M. Joseph Miission , capitaine de
corvette , commandant la station , et le seul individu^^ivie j^'aie
Tueat dépe9éau.cabH>iiét de{iocbefort.-u^\\uvvuV\ : luïn'ï j^
Révision de la famille des Fouçmiluers {Myioihmdeœ'S , ^ar
R. î*. Lesson. ' ' ' .
Bec comprimé, denté ; ailes courtes et concaves.
i'^*frîbu : PoUtmîUiers huissonniers, — Tarses médiocres,
eraplumés au de'SSiïâ du getioti ; doigts libres. Bec crochu et
dénié ) trèft^eoiuprimé* Yout à terre et se tiennent 6ur leâ brfi'n«
cbes basses des arbi:e^ eUi^at les bui^ons.
l36 TRAVÀDX INÉDIT*
A. Fourmilliers Pie-grièches. Bec très-denté, très-crocliu.
Genres : Tamnophilus ^ Vieill.— Amérique.— i*br/»ic£Vorfl5,
Sw. — kmét.'^Drjmophyla , Sw. — Amer. — Rhamphocœnusy
Vieill. — Amériq. — Notodela^ Less.
B. Fourmiliers Merles. Bec comprimé, peu denté, tarses et
queue courts.
Genres : Myiagrus^ Boié.— -Amérique. — Myiothera , Illig.
— Amériq.— ilfyrmoiAe/*a, Vieill. — Amériq. — ( Myrrrieco-
phaga , Lacép. ) — Myophaga , Lesson. — Asie. — Timalia,
Horsf. — Asie. — Chemœzaj Vig. — Amérique.
C. Fourmiliers Gobe-mouches. Bec légèrement déprimé;
tarses longs; queue très-courte.
Genres : Brachypteryx , Horsf. — Asie. — Conopophaga ,
"Vieill . —Amérique.
2* Tribu : Fourmiliers Rhynomyes, Bec court • narines re-
couvertes par une écaille. Habitudes terrestres. Oiseaux cour-
reurs, rarement buissonniers.
Genres : Merulaxis {Malacorhynchus, Ménét.) Rhinomye ,
Isid. Geoff. — Amérique. — Megalonyx , Less. Pleroptochos ,
Kittliz , Hylactes , Kyng, Leptonyx , Sw. — Amérique.
3® Tribu : Fourmiliers Gallinacées. Tarses nus au dessus
du genou. Ne perchent point ; courent sur le sol. Les femelles
pondent par terre, sur des feuilles. Les petits suivent leurs
mères comme les petits des Gallinacées. f^'î
Genres : Eupetes, Temm. — Asie. — Pitta, Cuv, — Asie. -i*
Chlorisoma , Sw. — Asie. — Myocincla, Sw. — Amérique.—
Myioturdus , Boié , Ménét. , Wied.J {Grallaria , Vieill.) -*r
Amérique.
4" Tribu : Fourmiliers syndactyles. Doigt médius soudé au
doigt latéral.
Genres : Tinactor , Wied. Tamnophilus , Vieill. Oxypiga,
Ménét. — Amérique. — Pithys , Vieill. — Amérique.
Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du docteur Abeille,
de Bordeaux , par R. P. Lesson.
I. Pityriasis gymnocepkalup , Less. -^ B arita gymnocepka-'
lus , Temm., pi. col. 67. — Ile de Sumatra.
TRAVAUX INÉDITS. l3«,
2. Bucco mjrstacophanosy Temm,, pi. 5i5. — Ile de Suma-
tra.— Maie et femelle.
3. Bucco frontalis y Temm,y pi. 536, fig. i. — Ile de Su-
matra.
4. Bucco RafflesU^ Less. , espèce inédite. — Rostro et pe-
dlbus nigris ; setis rostro longioribus ; fronte , sincipite iiigrls;
vertice et occipite et coUo parte superiori rubro-sanguineo
tinctis. Superciliis azureis j genis auriculisque aterrimis, puncto
rubro notatis. Macula lulea laterali coUi ; gulâ et collo ante- ,
riori azureis, bis plumis clarè lineatis. Corpore , alis, caudaque
snprà viridi prasino, remigibus atris; corpore infrà viridi luteo
tiucto ; caudâ infra cœruleâ.— Long. : 9 poil. — Hab. Sumatra.
5. Timalia Trichorrhos , Temm. , pi. col. 694 , fig. 1 . —
Ile de Sumatra.
6. Muacicapa erythrogaster, Shaw, Lesson , Thétis , pi . 4> >
fig. 2. — Nouvelle-Hollande.
7. Icteria dumicola, Vieill., Encycl. 2, p. 702, gai. pi. 85.
—Amérique septentrionale. — Pipra polyglotta^ Wilson. L'in-
dividu n'avait pas le tborax orangé, mais d'un jaune d'or pur.
Le reste parfaitement comme dans les descriptions.
8. Turdus flui^ipesy Vieillot, nouv. Dict. xx , 277 et En-
cycl., t. II, p. 670 , espèce i25. Cet oiseau est assez incom-
plètement décrit par M. Vieillot. — Rostro et pedibus luteis ;
sincipite, genis, collo anteriori , thorace, abdomine medio ,
alis , caudaque nigerrimis. Pallio , dorso, uropygio, lateribus
corporis et tectricibus inferioribus griseo-ardesiacis. Ptilosis
sericeis. — Long. : 8 poli. — Hab. insula Trinitatis hispanio-
lensis.
9. Pjranga œstwa ^ Vieill. , Ency cl. n, enl. 741. Tana-
gra mississipensis, auct. "—Mexique.
10. Sitta carolinensis, Lath., esp. 3. — Amérique septent.
11. Tanagra Scrankii, Spix , pi. 5i; d'Orbigny, pi. 24 ,
fig. 1.— Pérou.
12. Sj-hùa pensiliSf L.,en\. 6S6f fig. i. — Etats-Unis.
i3. Anthus correndera, Azara. — Chili.
, l4. SjnaUaxis ruficauda^ Vieill., Encycl., t. II, p. 622$
l5^ TRAVAUX InIdM.
tBé CuUcîfofâ ekgansj Leés. , Zodï. clé fà Théfis, t. lî,
p. 325.— Chili. '
i6. TamnôlanieTi ge)Aré ndlive^tr. ïypfe f Tàmnoîûnius li~
ifidus ^ Lesson, Pilangus chilensis , Lesson , Thétis , Zôoî, ,
p. 32'3. Tjrftinnus guUUrâlÙ ^ EydoQx , GétVtffe , FaYôrite ,
pî. 63. Tatnrtôphilui IMdUs, KhÛUij Acâd. P^tersfe., p. 4^5,
pK ï. --Chili et Yalpàràîsd.
' i ^'. Tàtfiûôtàniu^ fer^uginetir^ hesitii\ — Siftcîpïté nïgfb ; '
côf pôfe instrpéi' ârdéisiac't) , infrà ciririàitioîineo ; gùîâ grîseâ.—
Hâb. Mexico.
ï8. Atiâ^u LdtfeaM, Jéùtië, Léssôû, îiïûst. Zôot./pt. n.
•^tmi .i:' ■■-■ ^ ' ■.::■"'.■"*.;.'■' ^""
"19. ■hëss(mià(^yihrmot&ly1^\\Mi, tjt^ïhf'^nÈ^i.ily
p. 248. Buffon, enl. 7 38, fîg. 2. — Chili.
ao\ MôiaMa pkdfa^ Fi'alidlîri, Prèceérf, t.t, gv^'O- —
Calcutta. /; o' .
îii. Thglodyteê plutëH^Ù,Mie\il., Érîcycï. , t. ÎT, p. 4^.
• iiîÉ. 'Êf-ddhypt^fic ^Vô/dr'y LéSsô*. — C(ôrp*é siipr'â , sfri-
cipile , genis , câtfddqtic brtintieb-spâdiceîs ; gtïlà , c'ôlld , tho-*
rîTétJ al^domineqtk; âJl/o sertcëo; tlhiàrurti pttunfs caslîtneîs. Rds-
tro Kvidoj pedibuà subinfcai-naiis. — Lotig. : 5 polK — Hab.
Sutnafthx; 'd'bsq J-;
^^i Pmtmééi^ màmlûtusi Tèmiii., pi. col.edb, fig. î.-^
Mi^'âêfMflStra et de Btri-néo.
^ «4. TimaÙti^iclafis^ Hot^sf, Zoôl. resesfst^h irt JaVA. Myiû^
thêtû fieltifii ^ ^Tcfrinii, pi. eol. 442,- fig* i.— Ile ^e StHnatra.
La figure d'Horsfield est très-exacle : celle de Teraniinck Iwt
médidere oiti appartiendrait à tine autre espèce.
25. PhjUornis Mulleriij Teram. ^ pL col. texte* — Ile de
Sumatra. — Fœmina. — Rostro et pedibus brunneis J corpore
supra prasino, viridi-luteo infrà ; gulâ luleâ. Duabu^maculis
coeruleis lïijstacalibus. Orbitîs citculo luteo cinclis.— Long. :
p. poil. 6 lin.
26. "Genre nouveau , volsiiï des Bâftiis. ÛdloràmphUsy Les,
— Bec moins long qUe la tête, robuste , pitis lai-ge à la base
qôë liam f ^krùà'Hémptinié BUT les cotés j ^^mmé «B deftus ,
mirnî cl'un aTéie doMâle entamant le^ pfîufrtés dH ffo'nt , p^
recourbé à la pointé ^ à bords presque étôHk ei lissée, H hfHH^
ches distantes et fobtistes; cottirtliésùre Éfitié ^6\èh àiièùné ; Tiri-
féricure non rcnQce en dessoué. Narines frontales , fiëfcéè'^ èft
trous arrondis. Ailês cburteë,^ à 1'* remise îddirtïèhtàîte ,
2* brève , les 3» i 4* > ^ » 6* et ^« égalés et les pitfs lori^ties.
Tarses fdibles , courts ^ à è ddits en af'afit et ^ eii àf f ièfê.
Qucne ftiédiocrè, éclifflficréè ; fdfrn^ëdé ïiféctHces.
Caloramphus sat^guitiàlentûs, Les., espèt'ë friédltë.— RôsïfB
rubro ; pedibns sanguineis ; ccffpote sùpFà brtifirieo, grîsëô îlÈf-
frà sanguineo tinctd. Alis, càudaqUëbfûnilëîSi-^Lioitg. : 6 ^Ôu:
3 lini^Hab. Stfhistfa. ^« \ii\>bri, x«•^r»r» «b
DjeScription de deux Coléoptères nouveaux découverts par
M. le vicomte de Lamote-Baracé , aux environs de Chiuon
( Indre-et-Loire ) , par M. Guér»n Méneville;
Aphanisticus Lamotei, Giiër. Cette jôlîe ëslpè^ë est lé"lleitt\5îrf
distincte des A, emarginatus etfkùHtûs-^ i^il Perdit sùpcr^fltf
dé faire feâSbrlît- toriè lë^ batlàfctèrc's ^iVi Péfbîgn^èftt dé cêà â^x
insectes , il suffira de dire qu*eHë est dé fotnié beàucbùj) plus
ailohgée et plus étroite; Soii feoff^s "ëki d'iiïi hoir îrroiiïé fenf-
lànt, lott^ de 4 millimètres et Vsit^é dé 3/4 dë'rtîllfh^^tfé^ Wti^
lémerit. La tête est g'i'dsèé , plus large ^lé longue , "écKan'crlee
en avàtit, fîneàièïit pforièluéé avec de faibles irâ'fregsiôns ^i*-
rbndies représfenlatit de ^i-bs Jjblnfs. Lé ëdrè'élet c'sl tfri jJèli
plus long qtie large , troh^ué droit àÛ tfôrd aîiVéi^tfr ; ^^1
large que la tête en kv'iut -, i^iiéd en âif ?éfe , à^t dtuît pW-^
foiids sillons trànsvei-sàtix, tfebôfdé^t ïèsicôtfe'cô1iVe¥tl^ iffi^
préâsîbriS ï^u'èfn rémàrq'ûè sût là tété ; s6h ÎToï'd '()6'sféi'^tii' ^^
un peu sihëûx , avec les iitiglrs ^^sé^ n'Igcfs. LéS ^fr^s'scyfi^'îrtï
moins deux fois pîiiè lotigûéè cjtfëlatgtè ël lë'cftm^fél Héiltli^,^
la larl^éur du cbrgetet à îèUr baèfe , êë rèh^e^mi feA§îlllé 'flfii
sensibletïïent et i^rWbd^es hii lioM. L^iit <^firfavfe ë'êi 'gô¥Hîe i98
points enfoncés fanges éh sttîeS, i*llé4 dttl tift Sîlîttinl l^gttudïfi*!
près de la suture ért où Hiilie* et letfr boVd ëSt f(^iéiriént ^fltiéè
près de la basé. *
WoUë aronS dédié cet rfféëéffe % fibm tcTtfôï^Blè '6bôff«rè ,
l^O TRAVAUX ÏNiDITS#
M. le vicomte de Lamote-Baracé , qui s'occupe d'Ento-
mologie avec un grand zèle et auquel on doit déjà la décou-
verle de plusieurs espèces entièrement nouvelles , ou que Ton
n'avait pas encore trouvées en France.
Monotoma BlaMi, Guér. Nous avons cherché en vain cette
espèce dans la Monographie des Monotoma , publiée par
M. Aube ( Ann. soc. ent. , t. VI, p. 4^3 ). Elle est très-voi-
sine de ses M. picipes et brei^icollis , mais elle en dififère par
quelques caractères assez tranchés.' Dans la M. picipes il y a
sur le front deux petites impressions longitudinales un peu
obliques , et une autre punctiforme , peu visible sur le milieu
du verlex, ce qui ne se voit nullement chez la nôtre. Dans la
M. breç^icolUs les angles postérieurs du corselet sont coupé*
obliquement , tandis que chez la nôtre ces mêmes angles offrent
une sorte de saillie épaisse , tuberculiforme et que nous n'a-
vons trouvé mentionnée dans aucune des espèces ni de M. Au-
be ni de M. Kunze , dans la Revue entomologique de Ger-
mar , iSSg, 2« cah. , p. 385.
La Monotoma Blaiuii est d'un brun foncé , longue de 2 mil-
limètres et i/4 et large de près d'un millimètre. Son corps est
assez allongée , arrondi sur les côtés. La tête est coarle, trian-
gulaire, avec les angles postérieurs, derrière les yeux, assez
saillans , arrondis et garnis de ^ ou 5 poils crochus et dirigés
en aidant : elle est ponctuée et chagrinée. Le corselet est de
forme carrée, un peu plus long que large, coupé droit en
avant, avec les angles antérieurs très-peu saillans , assez ar-
rondis , les côtés droits , faiblement crénelés et les angles
postérieurs saillans , épaissis en un petit bourrelet tubercu-
leux ; la surface de ce corselet est assez bombée , chagrinée ,
et elle ofi're en arrière deux très-faibles fossettes oblongues et
assez rapprochées entre elles. Son bord postérieur est très-no-
tablement prolongé et arrondi en arrière. Les élytre. sont un
peu plus larges, arrondies sur les côtés, un peu tronquées au
bout , et couvertes de points enfoncés rangés en lignes et entre
lesquels on voit de petits poils courts et couchés. Les antennes
et les pattes sont d'un ferrugineux plus ou moins obscur.
Cette espèce a été trouvée dans des détritus de plante; nous
«4«
l*avons dédiée à M. Blaive , entomologiste zélé qui habite ,
avec M. de Lamole, le château Du Coudray, près Chinon.
A l'occasion de cette description , nous ferons remarquer
que M. Aube a été problablement trompée par l'inspection
d'Individus qui avaient été mouillés , quand il dit que plu-
sieur Monolome offrent de chaque côté de la tête , er. arrière
des yeux , un petit appendice spiniforme , légèrement arqué
et pointu. Nous avons constaté sur deux des espèces de M. Aube
( Quadricollis et Spinicoliis ) que ces prétendus appendices
spinii'ormes ne sont que des poils crochus agglutinés ensemble
et semblant alors former une petite épine. Ces poils existent
chez les individus frais de toutes les espèces , mais ils tombent
très-facilement au moindre frottement.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. *
Recherches physiques et médicales, ou Mémoires originaux
de médecine , chirurgie , physiologie , zoologie , géologie et
analomie comparée, illustrés de planches contenant 160 fig. ,
par M. Richard Harlan , D. M. F. L. S. Lond. , profes-
seur d'anatomie comparée , etc., à Philadelphie, membre
de diverses académies et sociétés savantes, etc., etc., etc.—
] vol. grand in-8<* de 653 pages avec planches. Philadel-
phie, i835.
Ce beau volume est rempli de mémoires importans , tous
bien connus des naturalistes et qui placent leur auteur au rang
des premiers zoologistes de notre époque. Ces mémoires sont
en si grand nombre qu'il nous est impossible d'en donner
même le titre , contenions nous de dire qu'ils sont indispensa-
bles à tous ceux qui veulent être au courant de la science et
qu'on ne peut étudier avec fruit la zoologie de l'Amérique,
sans les consulter. (G.-M.)
Observations sur la disposition naturelle d'une partie de la
côte est et de l'intérieur de Sumatra , avec des remarques
et des descriptions de quelques animaux, par S. Muller.
( Tydschrif voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Van-
DERHOEVEN, l835, 4* dl. )
D'après l'auteur , le Semnopithecus crislatus se rapproche
; lî? Â^iMâm JJ?opy.RA^3E8 muvsAat .
d^if,e/^^.^affi'us , ^\i$^\ hi^ parles forjnes que par ses mœurs.
Il con^.lji^mç qe^ejftda^jt une espèce distincte. M. S. MuUer doute
4^4? psé^^^ 4tt *y« niaurus è Sumalra, tandis qu'il possède
^jp ^)ii§ieurs exemplaires du Semn. crislatus.
_ Pfirj»^ les espèces de mammifères les plus communes , l'au-
AeiMT ^ite : Vffylobjates syndactylus. Sa voix claire retentit
|]^^tOut dans les bois. Il vit en troupes de deux à cinq individus.
.Ces obs^ervations sont accompagnées de trois dessins faits
4'aprè^ nature , par Vanort , et représentept très-bien la phy-
§JQU0{ixie des Jtiylojbates syndaclylus , Siamang et AgUis.
l^& Eeureils les plus communs qu'il a rencontré dans ces
cô^tr<^§s , S(Ont : Sciurius bicolor , Se. insignis et Se. vittatusy
Fr. Cuv. Ce courageux voyageur a trouvé là pour la première
fois YHylqgqli^ tqfiff. , Tçiypi, D.ans des endroits plus bas , oa
^ rencontre plus particulièrement M Hylogale javqnicus.
Le Cervus equ(nus et le Cerms Jiiunilac ont été trouvés à la
iiauteur de 4)Opo pied^.
f jc Rlîin,océrps est jlrèa-répaçdu partout. Le T^pi^ ^^ très-
commun à 2,000 piejjs aji dessus du niveau de )a i})ç^.
M. S. MuUer parle aussi d'une cojleçtipn d pise^a.u^ tués ^i la
hau leurre i ,600 à 2,000 j)ieds au dessus du niveau de la mer,
parmi lesquels il yen a de très-rares et une vingtaine d'espèces
nouvelles. 11 figure la J^çJLe ^^e;^ ,e^c^ içn^^i^s suivantes :
Trogon Mqckloti , Tr. flqgrans , Psilopogon pyrolophus ,
Bucco oorti, P/iœnic opteras elongalus , Glquçppis occipùalis^
Timalia lugubris y Tim. mltrçLtçi, Tyi}. ^^triolataf Enicurus
diadematus ^ Boié, manuscrits; Pitiq venusta, Myolhera lo-
ricata^ Eurilqymus p^fttçLçinus, Muscicapa solitaris ^ Muse,
concreia^ J^os leiiçogrfiLmi^ic\{^ , lûsçiSjtj-mpamslrigus.
( P. J. Vanbeniden*)
J^KMOijjE sur six nouvelles espèces de Céphalopodes trouvées
dans la Médiljerranée , à Nice, par M. J.-B. Verany.
MEMOIRE sur deux nouvelles espèces de Céphalopodes troi^v|Bes
dans l'Océan, par M. J.-B. Verany. (extraits des Mem.
délia Acad. roy. délie science di Torino, 2^ série , t. II ,
avec jalancheg. )
»
M. Yeranj est un zoqlpgisl^u ^Isil^i i^^ yi'h et (rjii^nieluj.n ,
connu des s^ vans p^r les ma|;Hifi(jues 4çi^'P^ 4^ ,Çç^hjgi|lop^ile3
qu'il 5 communiques à M. d(i ppfM^Jif ^ ^fi^Uf ItC^-V^Pf*^
blement par ce savant daqs ^es t;ayau^, I^ ^ d^puy^f ^^l^
lî| merde Nicefluel(jues espèces jf}i4^§§^^^!^(^ {{je Ç/Çi>b.H^?9des
auijuî opt paru novveMes et dont j} 4oflUCLp Açf de^<y:iplix>*s
aétaillécs accompagnées de bQnnes figuras. Pliig^ie^urs de .ces
espèces copstituent des vai;iélés tfès-i^o,léxes§^j?^s J'^^/çgs
ftéjà connues ou n'en sont que déjeunes indivjcjj^^ ççi^ip^pp
le verra dans le grand travail que publie M. i^lyjde ^'Orbigny
sur les Céphalopodes. Voici les noms, que M. Verany donne À
-,es 6 esA- ^""" '•'■'"'"'''' ''>^-» "^^^''^ ^'' '"'^' . * "":,;
Eledon Genely Octopus Carence ^ Oclopus Salut li , Làlîgo
CiÂndetU, Lsligv Marmorœ , Loligo Berlhelolii. A ia suite ^e
ces descriptions , M. Verany Indique plusieurs autres espèces
3i|tt^;U<a «técouvertcs à Nice^t qui sont publiées par M. de ï'é-
rnssac , soit d^kus le Magasin de Zoologie , suit dans d'autres
j:eftiveils. ,fninH ^ a'iinoo mn\i^v\>ïs .i «'n -'.l
Dans le second ipémoîrç, m tr^VXP lîJ 4esjcrip|;>99 4p jfîo^î-
gopsis Bomplandii , Verany, espèce des pim ,ejxtjipoi^^j8HWr.cs
et tout-à-fait neuve , carac^risée surtout ^^ ses bfq^ .q.ii.i «ont
terminés par yn petit boiilop , et de V.OnyçhQteikth.is Mgr^fr X'.e
premier a été trouvé mort, le second était daqsFestç^QVftç d*4\n
Dauphin. j;G.-Itf,n)
Catalogo sistemactio, etc. — Catalogue systématique des çq-
quilles observées par M. l'Abbé Brumati; Broch. 10-8° de
56 pag., avec i pi. lithograp. Goritz, i836.
Dans cette publication , iM. JBrmj^Ali décrit les MoUiiiiques
terrestres et fluviatiles de son pays, Monfalcone, situé au nord-
ouest de la mer Adriatique; c'est à lui aussi qvie l'on ^oll la
connaissance des espèces me.iilio.i,i,nft^ ^9f M. le ^iir<);\i de
Férussac, dans spn magnifique pvivRage, epinn^ è^ Mo^fak^Jine
près Trieste.
Ce Catalogue atteint un double but , celui de faire cojiftWtWî
au dt'hors une partie des richesses n.'^turcUes de l'Italie , et de
donner un livre presque élémentaire auxétudians. iNous savons
i44 ÀKALfsls b'ouVragès Nouveaux.
que M. BrUmati se propose de donner une suite aux illustra-'
tiens de sa patrie, pour ce qui concerne les mollusques ma-
rins, les poissons et les mammifères. La conscience qui dirige
cette première publication nous fait souhaiter les autres.
Ce travail est précédé d'un avant-propos , d'un dictionnaire
des mots techniques italiens et de quelque vue'générale. Il
mentionne ensuite 89 espèces dont 7 regardées par lui comme
nouvelles. Nous croyons devoir faire à leur sujet les observa-
tions suivantes :
Le n* 8. Hélix lemmiscata^ Brumati , n'est peut-être que
l'une des variétés de VH,'cincta, Millier, modifiée par le voisi-
nage de la mer.
Le n® 25. H. hirsutay Brum., correspond à VH. fehurlana,
Férus.
Le n° a. Buîimus littoralis, Brum., peut être regardé comme
une grande variété blanche du B. acutus^ Brug. " »
Le n» I. Achatina cornea , Brum, est VA, Algira, Brug.
Le n° 3. Clausilia cincta, Brum. , est très-proche à la Cl.
Stentii , Rossmsessler.
Les n® 4> 5. Paludina palula Brum. et P. minuta Brum.,
sont déjà connus sous les noms de L. expansilàbris ^ H'ig» c*
P, inustis, Fér.
De même on doit aussi rectifier quelques unes des autres es-
pèces; ainsi le n° 3i, ffelia^ algira , est VH. verticillus^
Fér. Le n" 29, H» acutimargo, Ziégl., est V H. gemonensis ,
Fér. (H. isodoma Jan.). Le n" 26, H, cornea, Drap., estl'-^.
intermedia, Fér. Le no2, Clausilia papill aris , Drap. , donnée
comme espèce, est très-proche à la Clausilia gibbula, Ziégler.
Mais si M. Brumati s'est trompé quelquefois dans la clas-
sification spécifique , on voit qu'il en avait lui-même le doute ;
il modifie les phrases des auteurs de manière qu'elles ne con-
viennent qu'aux espèces décrites , et qu'on les reconnaisse de
suite ; il ne se trompe que sur les noms et nullement sur les
caractères.
Après chaque phrase , il donne des synonymies , principale-
ment italiennes , une note intéressante des variétés , l'exacte
k
ANAtTSES d'ouvragés NOUVEAÛ^t. t^^
description de plusieurs Mollusques, espèces soigneusement fi-
gurées.
Par les rectifications que nous venons d'indiquer, on voit les
produits de Monfalcone se placer exactement dans la Géogra-
phie malacologique. U Hélix aspersa, Bulimus acutuSf Ca-
richium myosotis , etc. , décèlent le voisinage de la mer; les
Hélix feburiana , intermedia, verticillus, etc., se trouvent en
rapport avec les mêmes espèces jusqu'à présent propres de la
Carniole , Carinthie , elc, ainsi que VH. gemonensis ^ etc. , qui
est absolument propre à Tltaliesupérieure. Ce sont les produits
du Nord et du Midi , rassemblés dans l'espace de quatre lieues
carrées. (Ch. Porro.)
Zeitschrift fur die Entomologie, — Revue entomologique ,
par E. F. Germar. In S® avec pi. Leipzig, iSSg. ' ^-r..
Dans une courte préface , l'auteur , après avoir énoncé les
motifs qui l'ont guidé Jdans l'entreprise de cet ouvrage , indique
la manière dont ce travail sera divisé :
1* Les mémoires originaux sur toutes les parties de l'ento-
mologie , avec exclusion de toute description isolée , et prin-
cipalement les travaux monographiques et les faunes.
2** L'abrégé ou la traduction, avec des remarques, des
mémoires ou autres travaux entomologiques qu'on ne peut se
procurer séparément.
S*» L'annonce et la critique des ouvrages détachés.
4^ Des annonces de livres avec leur prix , et de courtes ob-
servations sur des sujets du ressort de l'entomologie.
L'auteur annonce qu'il fera son possible pour faire paraître
chaque année ! volume de deux forts cahiers. Le prix , tant
que le journal ne dépassera pas 25 feuilles , est fixé à 2 tha~
1ers 8 gros, environ lo fr. 5o c. JaL>au.i]iiv»'(j «ijtiug
T. I", 1" cahier, avec 2 pi. col,, iSSg. .?;'i>')f > .*f,
1* Mémoire monographique sur les Schildwanzen {Scutel^
laires , Punaises) , par l'éditeur, avec i pi. col,^
Après quelques généralités, l'auteur donne un tableau synop-
tique des genres qui sont au nombre de 23 , dont 6 nouveaux
appartiennent à l'auteur, ce sont les genres Arctocoris, jilpho"
10
l46 ANALYSE P'OUYRAGES NOUVEAUX.
coris , Phimodera , Psacasta , C^lliphora et Cœîogîosset,
Viennent eniuite les caractères des genres et les descriptions
des espèces , avec une phrase latine spécifique en tête , com-
prenoant plus de 3oo espèces.
La planche contient la figure de 8 espèces et quelques détails.
2® Mémoire monographique sur les Mantipes, avec un coup
d'œil rétrospectif sur les ordres des Orthoptères et des Névrô-
plères, par W. F. Erichson, avec i pi. (p. 147 ).
Dans cet ouvrage , l'auteur décrit 24Mantipes, ce quiaug*
mente beaucoup le nombre des espèces de ce genre que Ton
croyait connues jusqu'à présent. La planche en représente deux
avec la comparaison des organes buccaux des différens genres
de Névroptères.
^ Stir là constitution chimique des corps gfas, et aperçu
sur les Lépidoptères qui tournent au giras , par le professeur
POEBNER (p. 174)-
4" Trois nouveaux genres de Cigales, par l'éditeur (p. 187).
Ce sont les genres Clastoptera, Xerophloea eiPhfllosceliSf les
espèces rapportées sont peu nombreuses.
Tom. I*', îi* cahier, avec 3 pi., iSSg.
1® Sur les Eldtérides , qui ont des appendices membraneux
aux tarses , par l'éditeur.
L'auteur donne d'abord un premier tableau synoptique ren^
fermant deux grandes divisions , les Ëuchnemides et les Ela-
Irides , où il signale 58 genres , dont aucuns nouveaux ; ce
p'est qu'un tableau d'ensemble d'où l'auteur extrait ce qui
fait positivement U sujet dci 6on tmv|iil> cette partie donne
lieu à un nouveau tableau divisé ea deux parties et con-
tenant i3 genres, dont 4 nouveaux. Ce sont les genres He-
mîcrepidhu , Dipropus ^ Heteropus et Atractodes ; ces i3
genres n'entraînent pas la description d'un grand nombre
d'espèces.
«' Le genre Leucospis ( Hyménoptères) , traité monogra-
phiquement par J. 0, Westwood , avec 2 pi. (p. 287).
L'auteur établit peu de subdivisions dans son travail , il
décrit 36 espèces , dont les deux dernières seulement pourront
donner lieu à deux sous-genres , les Metaîlopsis et les PolU^
tomorpha^ l^s planches Cannent la figure de 5 e?,pècçs ^\ ^es
détails (le caractères.
3** Dél)rouil|emçi;xt dfis espèce^ d'Europe ^q gçare ^o^ff^q
( Ilymt'noptères ) , porHerriçh Sç^açffer (p, ^67). ;,,;3,i,:i ^,1
L'auteur donne d'abord en latin un tableau synoptique des
espèces au nombre de 32 ; il désigne ensuite les espèces qui
lui sont ou tout-à-fait inconnues ou douteuses } il établit la, sy-
nonymie , puis il passe à la description des espèces , presque
toujours la description est accompagné d'une phrase latine.
Dans l'arlicle correspondance du recueil de M. Germar, on
trouve la notice suivante :
Pag. 365. M. Waltl. Remarques sur divers insectes (ex-
trait de l'isis ). Lfgceus apierus , Psylhi coleoptratay Blatta
germanica y Ojçytelus depressus ^ Drosophila melanogastfit-
Cynips quercus j Microgaster glomeratus . .\n>rti,Mm
Pag. 367. M. Germar. Question sur l*y^cfc?«/«a (Phalène)
brumata,
Pag. 367. M. Erichson. Remarques sur quelques espèces de
Coléoptères. Cantharis lateralis , Lin., Byrrhus concolor ^
Sturm , sur les Ocelles des Slaphylins.
Pag. 371. M. CnARPENTiER. Synonymie de quelques Ortho-
ptères et Névroplëres. Empusa hyalina^ virens^ tricolor^ Mari"
tis sinuata , Locusta elongata , Bradyporus dasypus , Grjilus
elephas , miles , Sphingiformis. Détermination des espèces
de Libellules y figurées dans les Icônes des insectes de Ratis-
bonne, par Schaeffer ; détermination des Libellules de l'ou-
vrage sur les insectes de Rœsel ; observation sur le Forjïcula
minor.
Pag. 383. M. KuNZE. Remarques sur le genre Monotoma
de M. Aube et description de 5 espèces nouvelles,
Pag. 387. M. Frayer. Avis sur quelques espèces de LéniJ*
doptères et extrait d'une lettre de M. Boié. '
Pag. 3g3. M. Germar. Remarques sur une JtfowcA^ em-
poisonnée. ' '*
Pag. 394. Vente d'insecte^.
Pagi 365. Société entomolo^ique de Stettii) ^ et sta^u|s de
celte Société. t • tf
llÊ^ ANALYSE D*ÔUVRAGES NOUVEAUX.
Nous ne pouvons que faire des vœux pour voir prospérât
un recueil qui nous tiendra exactement au courant de ce qui
se fait en Allemagne , et qui ne peut qu'être bien dirigé entre
les mains du savant qui s'est chargé de sa principale rédaction.
( A. p. )
De quibusdam insectis Sardini^ novis aut minus cognitis ,
auctore J. Gêné. Fasciculus II.
Nous avons publié une analyse du premier fascicule de cet
important travail, dans cette Rei^ue , année i838. Voici le
contenu du second.
Cf menais Marmorœ ^ Lehia nigricoUis , Carabus Genei,
Dej. , Nebria Genei, Dej. , Notiophilus marginatus , Chlœ-
nius auricollis , Dalh., yégelœa ( nov. genus e feroniarum tribu)
fuba^ Anisodactflus "virens , Dej., Acmœodera Borji, Brullé,
Ac, Prunneri , Anthaxia scutellaris ; Ant» ferulœ , Trachys
reflexa^ Cantliaris Genei ^ Dej., Canth, inculta ^ Cantharis
chlorotica , Dasjtes cinctus ^ Das. flauescens ^ Necrophorus
faner eus ^ Altagcnus fallax ^ Ail. marilimus ^ Hister pustU"
losusy Geotrupes geminatus ^ Dej. , Elaphocera obscur a, Ce-
tonia Sardoa , Dabi. , Cet. carthami , Dalh. , Trichius facis-
olatus ^ Tr. zonatus .f Germ. , Dorcus musimom , Tentyria
monticola, Asjda glacialis, As, rustica, As. Combœ, Philax
nwalis , Cheirodes sardous , Helops Genei ^ -^^j*» Anthicus
mj-labrinus, Bruchus meleagrinus , Rhynchites ilicis , Erirhi^
nus atomarius y Stenopterus decorus., Adimonia sardoa, Chrj--
somela stachydis , Spartophila lineata , Labidoslomis cenlro^
maculaia, S maragdina ferulœ et Papilio hospiton.
Presque toutes les espèces sont représentées dans deux
planches très-bien dessinées par M. F. Comba. Plusieurs de
celles qui avaient été déérites dans le fascicule premier ont
été mentionnées ici parce que l'auteur ajoute quelque chose
à leur description ou aux notes sur leurs mœurs. (G. -M.)
Alterum supplementum Coleopterum Europ^e sive additio ad
catalogum et supplementum i. Dupletorum coUectionis
Villa, conlinens species aliàs, nunc pro mutua commuta-
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX l^g
tione adhuc ofFerrendas ; nec non aliquarum specierum
cmendationes et synoinmia quae in catalogo anni 1 833 , et
supplemento anni i835 oblatefuerunt. (Br. in-8°de l6 p.
Mediolani, i838. )
A la suite de ce nouveau catalogue , MM. Villa donnent la
description des espèces nouvelles qui y figurent; nous approu-
vons cette manière de procéder qui devrait être suivie par tous
ceux qui publient le catalogue de leur collection. Les espèces
nouvelles européennes décrites ainsi par MM. Villa , sont au
nombre de i8.
Ces entomologistes zélés et intruits, désirent obtenir des
espèces de Coléoptères d'Europe, en échange ils offrent celles
qui sont indiquées dans leur catalogue. On peut leur écrire
directement à Milan.
Trois cents animalcules infusoires dessinés à l'aide du mi-
croscope, par M. Pritchard, de Londres. Six planches
gravées sur acier, accompagnées d'un texte extrait de l'ou-
vrage du même auteur et publié par Charles Chevalier y
ing. -opticien à Paris, Palais-Royal. Paris, 1 838. *•
C'est une petite brochure in-8** de 38 pages , dans laquelle
M. Ch. Chevalier a résumé rapidement les faits les plus cu-
rieux qu'offre l'histoire naturelle des Infusoires. Il a acquis de
M. Pritchard les planches représentant un grand nombre de
ces singuliers animaux, figurés d'après les travaux' des plus
récens et surtout d'après les planches de M. Ehremberg. La
brochure de M. Chevalier est destinée a donner une idée des
êtres merveilleux que le microscope nous a fait connaître, elle
piquera la curiosité et déterminera un plus grand nombre de
personnes à observerver à l'aide d'un instrument que M. Ch.
Chevalier a considérablement perfectionné dans ces derniers
temps. ( G.-M. )
Oui^rages adressés à Société Cuifierienne,
L'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres
de Toulouse, adresse ses mémoires pour l'année iSS^.
La 3ociété agricole et industrielle du déparlement du Lçt
têé- SOCIÉTÉS SAVANTES. "*
adresse son bulletin. Voici les numéros qui nous sont parvenus.
II et 12 de i838 et i à 4de iSSq.
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ÂCA-[yMrE LOYALE DES SCIENCES DE PaUIS.
Séances des 6 e/ i3 mai iSSg. — - Rien sur la zoologie*
Séance êa îxo friài.— M. Magendie présente le résume sui-
vant de quelques expériences qu'il vient de faire sur le isys-
ième nerveux,
« Les fl^fs sénsitifs elles moteurs Tachidiens sont également
sensibles quant ils sont les uns et les autries intacts.
» Si l'on coupe les nerfs sensitifs , les nerfs moteurs perdent
immédiatement leur sensibilité.
» Si Ton coupe par le milieu les nerfs moteurs , le tout qui
reste attaché à la moelle épinière est tout-à-iPait insensible ;
le bout opposé conserve , au contraire , une extrême sensibi-
lité. Dans ce cas, la sensibilité va de la circonférence au
centre.
» Si Ton coupe les nerfs sensitifs à leur partie moyenne , le
bout qui tient à la moelle est très-sensible ; le bout qui liertt
au ganglion à perdu , au contraire , toute sa sensibilité.
» M. Magendie se propose de rechercher si cette itifluencê
des nerfs sensitifs sur les nerfs moteurs ne se maintiendrait
pas dans la moelle entre les divers faisceaux qui la composent
et qui eui-mêmes peuvent être distingués en sensitifs et
moteurs. »
M. le docteur Petfùn adresse «h Mémoire sur h Dfàgon^
gonèau. Obseri^athn reéueilUe à V hôpital militaire de Kasso-
al-y^yniff i au Kaire , en i838. Renvoyé à l'examen de
MM. Blain ville , Serres et Milnes Edwards.
Séance du 27 mai. — M. Geoffroy Saint-Hilaire lit un
Mémoire intitulé : De la brochure du phj-sicien anglais
M. Richard Lamming^ ayant pour tithè . Jipplicàtion îles
dxiomcs de la mécanique et du Calcul j^'eôrnà trique ûHx phën^^
mènes de C électricité.
SOCIETES SAVANTES. l5l
Ce mémoîrfe , rempli de rues ingénietisrs el dans lequel le
célébré académicien rend une justice éclatante aux travaux de
M. Lumming^ n'ayant que des rapports Irès-^^oîgnés «vec les
travaux dont s'occupe la Ret^ue zootogique , nous nous bornons
à le signaler aux naturalistes.
M. Flourens lit un Mémoire intitulé : Recherthts ttnatûmi^
(fîtes sur la struch&e ée^ rHtnihranés muqueuses gastriques ei
intestinales.
Ce Mémoire forme la suite defcelùi que le savartt académi-
cien a lu précédemment et dans lequel il a montré que la mem-
brane muqueuse des lèvres, de la bouche et de Foesophage se
compose du derme, du corps muqueux et àv^Vépidtrmè. i
Dans ce travail, M. Flourens s'occupe de la mertbrahe tniV-*
quense de restômac et des intestins. Il montre qu'elle est éga-
lement composée des trois membranes superposées dont se
compose celle de la bouche et de Toesophage.
M . Lartet attnonce qu'il vient de faire \m nouvel ^nvoi
d'ossemtns fossiles au Muséum. Il signale Itis suivans cbmme
n'ayant point encore été découverts :
ï* Deux Taupes, l'une déjà sensiblement plus petite que
l'espèce vivante , l'autre réduite tl dès proportions moindres
de moitié au moins ;
2* Un petit insectivolre -très-voiifn des Musareigiies^ ^lUfin
3® Un fossile appartenant bien certainement a un Dcsmâti
de même taille que celui que l'on trouve vivant aux abords de
nos montagnes pyrénéennes , sauf que ce morceau semblerait
accuser des formes un peu plus trapues.
M. Bazin adresse la lettre suivante : u En attendait que je
puisse avoir l'hoaneur de communiquer à l'Académie Je résul-
tat de mes recherches sur la structure intime de l'organe res-
piratoire des animaux vertébrés, permettez- moi d'appeler
l'attention des anatomistessur quelques petits muscles qui sont
restés inconnus jusqu'à ce jour.
» On sait que le nerf pneumogastrique des poissons est très-
dévcloppé; or,«e nerf, quoiqu'en ait dit le célèbre Scarpa ,
se rend constamment à des muscles et est par conséquent un
nerf moteur. Partant de ce fait, que nous considérons comme un
iSa SOCIÉTÉS SAVANTES»
principe , nous nous sommes demandé si , outre les muscles
bien connus qui meuvent les arceaux branchiaux , il n'en
existerait point d'autres ou se rendraient les nombreux filets
du pneumogastrique que nous 'suivions sur une branchie de
Merlan.
« Nous avons essayé de suivre plusieurs de ces filets dans
quelques lames branchiales , et malgré leur petitesse , nous
avons cru apercevoir de petits faisceaux musculaires , nous
avons eu de suite recours au microscope qui a changé notre
doute en certitude.
» Ayant sous la main une tête d'Esturgeon , nous avons
pensé que ce que nous n'apercevions qu'avec une assez forte
loupe sur le Merlan , se verrait facilement à l'œil nu, sur les
branchies de ce grand poisson. La préparation que j'ai l'hon-
neur de présenter à l'Académie prouve que notre attente n'a
point été trompée.
» Dans l'Esturgeon , chaque lamelle branchiale est réunie
dans les trois quarts de sa longueur avec celle qui lui est op-
posée , ou sa congénère ; c'est dans l'épaisseur de chaque cloison
interlamellaire que se trouve un petit muscle, ou faisceau
musculaire , qui se divise à la manière des muscles lombricoides
de la main et va s'insérer d'une manière analogue , par plu-
sieurs tendons qui s'entrecroisent, aux lamelles voisines. Tous
ces petits muscles s'attachent par leur autre extrémité au bord
postérieur ou convexe de chaque arceau branchial. L'artère
branchiale et la veine du même nom , se trouvent comprises
ou situées entre eux et les muscles qui vont du corps de l'os
hyoïde aux arcs branchiaux.
» Nous avons également constaté l'existence de ces petits
muscles dans les lamelles des branchies du Maquereau.
» En se contractant ces muscles rapprochent les unes des au-
tres les lamelles branchiales. Ce sont donc des muscles expi-
raleurs. Mais nous croyons que leur principal usage est d'ac-
célérer la circulation branchiale , et nous nous demandons s'ils
ne remplissent pas les fonctions du cœur gauche qui manque
aux poissons.
sociétés savantes. l63
Association britannique pour l'avancement des sciences.
Suite. (Voyez le n* d'avril, p. 121,)
1 5» M. Gray a lu quelques observations sur les trous que
font les Pholades. Il a rappelé d'-abord qu'il y avait divergence
d'opinions entre les savans à cet égard; que les uns regardaient
les trous excavés dans les roches par ces animaux , comme dus
à un effet purement mécanique, et d'autres à^un effet chimique.
D'après l'examen de la craie de Brighion, auquel il s'est livré
depuis peu , il pense aujourd'hui que les perforations sont dues
au premier de ces effets. Il a montré plusieurs échantillons de
Cette craie percée par des Pholades , et appelé l'attention sur
certaines fossettes circulaires faites à l'intérieur par les épines
implantées sur la coquille, aussi que sur une impression centrale
produite par une élongation de la coquille dans un point de sa
surface inférieure. Il a annoncé que cet animal n'occupe pas
toute la cavité qu'il perce, mais la partie supérieure seulement.
Cette opinion a été combattue par quelques membres , et
M. Gray a déclaré qu'il ne l'appliquait qu'aux Pholades et non
pas aux autres coquilles térébrantes ou aux Mollusques nus.
i6** Sir William Jardine a donné lecture d'un rapport sur
l'état de nos connaissances sur les Salmonidés d'Ecosse.
Ce sujet, qui fait depuis quelque temps l'objet d'une discus-
sion entre les Ichthyologistes de la Grande-Bretagne, ne nous
parait point avoir encore été exposé d'une manière assez nette
pour établir les caractères précis et une synonymie exacte des
Salmonidés écossais ; nous nous contenterons donc de cette
annonce , sans entrer dans l'examen du rapport de l'auleur et
sans rapporter les termes de la discussion à laquelle il a donné
lieu.
17° M. Allis rappelle dans une note que le docteur Riley de
Bristol avait annoncé, dans une session précédente, qu'il avait
trouvé dans l'Autruche africaine les rudimens d'un troisième
doigt. M. Allis déclare à son tour que ni les individus du
Muséum d'York ni ceux qu'il a eu occasion de se procurer
depuis dans ce but , ne lui ont rien présenté qui puisse faiço
Ht §4 SOCriTfiS SAVANTES.
soupçonner l'existence d'un troisième doigt rudimeutaire dans
cet animal.
18° M. Trevdyan a fait Voir un individu viVfmt ven;int de
Rome du Coluber natrix des naturalistes italiens , qui difiere
évidemment de respêce anglaise.
ig° Le docteih* Chàrltoh a mis sotis les yeiiît de la section
un Tetrao /Ja^^eMara dé Témmihck, et a lu une courte notice
pour démontrer que cet oiseau, quoique décrit comme une espèce
distincte par ce cèléÎDre ornithologiste, n'est en réulité qu'un
hybride entfe la poule du Lagopède Ptarmigan tt le Coq de
bruyère. Cette théorie n'est pas nouvelle ; elle efet appuyée de
î'autorilé du professeur Nilson de Lund, et le docteur Charlton
cherche encore à là fortifier en annonçant qu'on n'a encore pu
parvenir à découvrir et à décrire la femelle de cet oiseau ;
tandis que tous les ans ou eiivoie un grand iiOmbrb de mâles en
Angleterre.
20" Sur les Sternoptixîiiées, famille dé Jibissohs osseux.»
par M. le docteur llandyside, d'Edimbourg.
L'auteur donne l'histoire de cette famille et décrit ensuite
avec détail une espèce nouvelle de ce genre qu'il propose d'ap-
peler S.Cœlebes, pour la distinguer des S» Hermaniei Olfersii,
dont elle se rapproche beaucoup. Voici la place qu'occupe ce
poisson dans les méthodes de classification.
Poissons osseux.
Ordr. 5. Malacoptérîgîéns abdominaux.
Fam. 4* ^) Salmonidés ;
h) Sternoptixinées.
Genre i*'^ Sternoptix.
Espèce a) S . Hermanii ;
p) S. Cœlebes.
Genre 2* S. Olfersii.
21® Distribution des Pulmonifères terrestres en Europe, par
M. Edw. Forbes. Ce travail étendu n'est guère susceptible
d'extrait ; l'auteur y passe en revue toute l'Europe, qu'il par-
tage en quatre grandes divisions testacéôlogiques où régnent
certains genres et certaines espèces. Il fait ensuite connaître
les modifications qiie diverses circùnslances font éprouVier à
SOCIÉTÉS SAVANTfcïJ» t'SS
telle divisîoti loiite climatologique , tels ijbë la nature dti sdl
et des roches, les montagnes, les élévations, l'infloence éc
l'homme, etc. ^ qui multiplient, propagent, diminuent ou
anéantissent les espèces; enfin il fait un appel aux naturalistes
anglais pour Taidcr dans la confection d'une carte géographi-
que des Mollusques lerreslres et fluviatiles dans la Gt*ahde-
Bretagne , «n pretiànt pour modèle une carte de géographie
botanique, dressée par M. Brand et établie d'après les principes
les plus philosophiques.
22** Notice sur la présence annuelle de quelques individus de la
tribu des Stercoraires (Leslris) sur la côte de Durham , par
M. Edt7. Backhouse.
Le premier de ces biseaux qui arrivte à la côte, est le LestrH
Richardsoniï , qui vient en septembre, et il est bientôt suivi
au bout de 1 5 à 20 jours , par le L, pbmitrirms , et tôus âeux
font place vers le milieu d'octobre au Sktia , qui disparaît d«
môme au bout de 3 semaines.
23'» M. Jenyns fait vdifts espèces inédites de Gimicides; î'tthè
d'elles a déjà été annoncée par Latreille , qui toutefois h'ett a
pas donné les caractères. On la trouve en abondance dans le
nid des Martinets ; TautrlB ii ëté retifcôrttrée sur tihe Pipisti^éUfe;
Il propose pour la pnèmière lé liôm de C. hirundinis et pbur
l'autre celui de C. pipistrelU ; il donhe le caractère ûe ces
insectes et montre en quoi ils diffèrent dtt <7. îectulûrius -des
auteurs.
24<*MO^C" a donné lecture d'un f apport ordonné par l'asso-
ciation sur l'état actuel de nos contiaissances relativetnetit dUt
animaux marsupiaux.
Ce rapport très-élendu embrasse trois parties ; datts *ià pt<é*
mière , M. Ot\>-en considère la zoologie des Marsupiaux ; tians
la seconde, leurs rapports avec les autres Mamifères, "et tfans là
troisième les particularités de leur système reproductif. Il
termine par l'examen des ossemens fossiles ut; ces animaux
trouvés en différentes localités , et qui ont donne lieu depuis
peu à de si vives discussions entre les savâns anglais et étran-
gers.
25"!!^. Yarrêll a entretenu la section sûr Un* nouvelle espèce
l56 SOCIÉTÉS SAVANTES.
d'Éperlan , pêchée dans la baie de Rothsay , et dont il donne la
description. Sa formule serait, selon l'auteur,
D. II. — P. 14. —V. 12. — A. 12. — C. 19.
Il propose de donner à cette espèce le nom à^Osmerus hebridicus.
26* M. W. Hope a lu enfin une notice sur les insectes nuisi-
bles de i838, et en particulier sur le Tipula trilici de Kirby.
(Malepeyre.)
NOUVELLES.
Premier congrès scientifique italien a Pisb.
Un congrès scientifique en Italie , est non seulement une
nouveauté , mais encore une bonne fortune pour les savans de
tous les pays. Les amis des sciences applaudiront de toute leur
force à cette heureuse idée, qui indique que l'Italie ne veut
point rester en arrière dans le mouvement scientifique mo-
derne. Honneur donc au souverain éclairé qui a voulu que la
Toscane fiit, comme toujours , la première à donner l'impul-
sion des progrès. Gloire à la ville de Pise qui doit recevoir dans
son sein les savans étrangers qui viendront resserrer les liens
de cette confraternité scientifique qui a tant contribué aux
progrès des sciences naturelles et physiques, en France, en Al-
lemagne et en Angleterre !
Honneur aussi au jeune prince qui a donné l'idée de cette
réunion : puisse-t-il cueillir dans cette assemblée de nouveaux
lauriers pour sa couronne scientifique ! Les palmes de la science
sont aussi glorieuses que celles cueillies sur le champ de ba-
taille ; elles sont surtout plus durables et procurent plus de
bien à l'humanité. Nous nous empressons de remplir les vœux
du congrès en donnant toute la publicité possible à la lettre
suivante :
«c Monsieur,
» La renommée toujours croissante des réunions annuelles
des professeurs et savans naturalistes allemands dans une ville
d'Allemagne, auxquelles sont conviés aussi les savans étrangers,
9i été surtout répandue et appréciée , à la suite d'un article in-
NOUVELLES. l5^
seré dans le tome XCI de la Bibliothèque italienne (i) lu avec
avidité. Depuis long-temps , tous ceux qui cultivent les scien-
ces en Italie, brûlaient du désir de voir chez eux une réunion
semblable. La lecture de Tarticle sus-mentionné ne fit que Tac-
croître : ce vœu ne tarda pas à être unanimement exprimé par
les savuns et les professeurs de nos facultés , qui pensèrent que
la ville de Pise était très-convenable, soit pour opérer une réu-
nion semblable^ dans les formes simples des réunions g'erma-
niques , soit pour choisir la ville d'Italie où se tiendrait l'année
prochaine le deuxième congrès'italien.
» Si l'amour du sol natal ne rend pas suspects de prédilec-
tion quelques signataires de cet écrit ; si le jugement de nos
confrères ne donne pas à notre choix une opinion diverse de
nos pensées , nous espérons qu'il sera approuvé. En effet, Pise
s'élève majestueuse au milieu de la péninsule; ses monumens
scientifiques sont importans ; elle peut loger un grand nombre
de personnes ; elle est riche , heureuse , peuplée de savans ,
agréable et tranquille. En l'honneur de la religion , de la phi-
losophie et des beaux-arts, elle conserve encore la tour élevée
du haut de laquelle le plus grand des philosophes naturalistes
que la Toscane a donnés à la patrie commune , contemplait le
ciel .
» Jusqu'à présent , les princes de la confédération germani-
que rivalisent de zèle pour posséder dans leurs états la réunion
des naturalistes allemands ; mais ceux-ci , tout en se montrant
rcconnaissans de ce désir, ont toujours procédé avec indépen-
dance, dans le choix du lieu de leur réunion. Sans retourner
de beaucoup en arrière , nous voyons le grand-duc de Baden
lui offrir la riante Fribourg, après avoir vu S. M. l'empereur
d'Autriche la recevoir dans la capitale de la Bohème. Le roi
de Wurtemberg l'ayant convoqué un an auparavant à Stutt-
gard , maintenant c'est le tour du prince de Waldeck , qui a
offert la ville délicieuse de Pyrmont pour la prochaine réu-
nion, 11 n'est venu à personne la pensée que S. A. R. le grand-
duc de Toscane n'allât pas immédiatement au-devant du désir
(1) Biblioteca Italiana, t. XCI , p. 267.
l^ fîQUVEUES.
ei^ppiuaé par les savans de $^ étals. Il b 'est aucun de çeu^ a
qui celte circulaire est adressée j> qui ne sache tout aussi bien
que nous, que S. A. R. le graod^duc possède dans sa bibliothè-
que particulière tous les écrits qui ont rapport à l'histoire des
sciences naturelles, qu'il cultive avec lant de zèle et de savoir,
que la sévère société royale de Londres a donné le rare exem-
ple de upiprper ce prince son correspondant.
» Ainsi » d'après l'avis et rapprobation de tous, confprmé-
l^Eient aux usages re^ns pour les réunions des naturalistes alle-
mauds , nous ferons connaître que le congrès scienlifique de
Pise aura lieu pendant les vaçapces d'ai;tQ|:^ne 1^39^ an i" au
l5 octobre , auquel prendront part tous les savaqs , QÙ seront
représentées toutes les sciences physiques et naturelles , y
compris l'agriculture et la paédeçiije^ si ijtjles à l'humanité.
» Ainsi dpnc , pous nous empressops de prévenir les pro-
fiÇS^^lirs des universités des états italiens, les chefs des corps
di) génie, les directeurs des jardins botaniques , agricoles, des
miisées , les membres des académies de Rome, de Catane, de
Turin , de Bologne , de Modène , de Naples , de Tlnslitut de
Milan et les président des académies étrangères , du jour fixé
pour le congrès , afin qu'ils puissent à leur tour en donner con-
naissance à leurs collègues et correspondans , qui seront bien
accueillis parmi pous sur la seule réception de leurs diplômes
respectifs,
» Nous nous étendrons fort peu sur les avantages qui peu-
vent naître pour Tavancement et le perfectionnement des
sciences ^ des rapports établis entre eux par les savans de cinq
PQ^S qui prepdront part à cette réunion : c'est une chose trop
avérée aujourd'hui.
» Le congrès sera présidé pendant tpute sa durée ppr le plus
ancien professeur italien; il choisira à son gré le secrétaire
farmi les professeurs de l'uniyersité de Pise. Au deuxième jour,
assemblée générale se divisera en autant de scclions qu'il
sera nécessaire , et présidées par un président italien ayant un
secrétaire du même pays. L'assemblée générale fixera aussi
dans la séance du troisième jour le lieu de la réunion pour i84o.
» Dans les premiers jours d'août on expédiera de nouvelles
NOCVKLIÉA, 1 $9
ellrcs circuîaûx'S « ou Ton fera connaître tons les rcnioigne-
meiis uécessuires pour le logement, et tout €« qui pourra ren->«
4rç agréi^hle et pommade le séjour de oçux qui voviJronl bien
venir parmi nous. > ;
» Florence, ^^ mam iâ%^,|,
» Signé ♦• prince Charles-Loui* Bonaparte; Vincent Anli-
nori , directeur des musées de Florence ; Jean-Baplisle Araici,
astronome; Gaëlap Giorgipi, provétliteur de Tunivepsité de
Pise; Paul Savi , professeur d'histoire naturelle à Pi^ei Maut
rice Besfalini, professeur de clinique à Florence, »
Cet appel généreux ne sera pas fait en vain, t-t- Jj^ Sfiv^ns
de tous les pays, viendront se joindre à vous, sav^ins et illui^
très professeurs, et ils prouveront parleur empressement toute
rimportonce qu'ils accordent à cette première et savante réu-r
nipn ; ils appelleront de tous leurs vœux pour chaque année qui
va suivre, un nouveau congrès dans une ville de la péninsule.
î^ous espérons que la ville sainte , l'antique Rome réclamera
1^ première cet honneur f c'est une pensée digne du savant
pontife qui occupe aujourd'hui le trône de Saint-Pierre , et
que seconde avec tant de zèle je profond cardinal Lambrus-
chini. .
Paris, ce 23 mai 1839. .
Docteur Carron du Villarm ,
Professeur d'oculistique. '
M. Janvier, médecin de la marine, qui a séjourne longr
temps à Madagascar et à l'île de Bourbon , nous prie d'annon^
cer aux zoologistes qu'il désire se défaire d'une belle collection
de Poissons et Crustacés des mers de Bourbon. Ces animaux
sont préparés avec un grand soin et une grande perfection ; ils
conservent leurs couleurs naturelles; les nageoires des poissons
sont çlendues comme s'ils étaient dans l'eau et montrent ainsi
leurs caractères ; leurs yeux sont en émail et exécutés d'après le
dessin que M. Janvier en a fait d'après l'état frais. Les Crustacés
sont également très-bien préparés ; ils conservent aussi leurs
couleurs naturelles. Ces deux collections sont composées d'es-
pèces très-curieuses et en offrent plusieurs de nouvelles pour
la science , elles peuvent surtout convenir à un m^ée.
j6o nouvelles.
Les Poissons , au nombre de 1 24 échantillons , portent tons
les noms sous lesquels on les connaît à Bourbon. Outre ces
deux collections , M. Janvier possède plusieurs beaux échan-
tillons de zoophytes et 23 objets curieux , tels que boucliers
de sauvages , flèches , nattes , etc. Pour acquérir ces collec-
tions, on doit s'adresser à M. Janvier, boulevard Montmartre?
n** 16, à Paris.
M. Ed. Legrand, he'ritier de la magnifique collection de
Coléoptères et Lépidoptères de M. Roger de Bordeaux , nous
en adresse le catalogue , en nous priant d'annoncer qu'il dé-
sire la vendre. Cette collection , citée comme l'une des plus
belles de notre époque, est très-riche en espèces rares et nou-
velles de tous les pays. Celle des Coléoptères contient i5,ooo
individus formant 5,5 1 4 espèces ; celle des Lépidoptères 7,3o^
individus en 2,606 espèces. S'adresser à M. Ed. Legrand ,
maison Marie Brizard et Roger à Bordeaux.
Enfin , nous signalerons aux entomologistes , la vente d'une
collection de 5, 000 Coléoptères de tous pays , classée et nom-
mée , contenue dans ù^ boîtes en bois en forme de livres.
S'adresser à M. le docteur Martin , rue Breda ,2.
DÉCOUVERTE du Clafigcr longicornis , en France.
Le Claf^lger longicornis vient d'être trouvé par M. Blaive ,
entomologiste zélé dont nous avons déjà eu occassion de citer
les recherches; il en a pris plusieurs dans une fourmillière de la
Formica fulva , située dans un bois, sur une hauteur, près
du château Du Coudray, aux environs de Chinon. Cette
fourmillière était placée dans une vieille souche de chêne.
La découverte de cet insecte en France est un fait très-
intéressant , car on sait que le Clapiger longicornis n'a
encore été trouvé qu'en Allemagne et qu'il y est même très-
rare. ( Half. cum formicis in Ger mania rarissimus , Aube ,
Mag. Zool , i833 , cl. ix , pi. 78 à 94. )
(G. M.)
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
Souscripteurs : MM, Fieusseux , libraire cî Florence et Michelsen ,
libraire à Leipsig.
JUIN 1839.
I. TRAVAUX INEDITS.
Essai d'une nouvelle manière de grouper les genres et les
espèces de Tordre des Passereaux, d'après leurs rapports de
mœurs et d'habitation , par F. de Lafresnaye. — Suite.
(Voirla RevueZooL i838, p. 176 à i83.) ^
h
^^ îdLïti.y les Traquels {^SaxicoUdœ),
Jusqu'ici nous nous sommes bornés à ne donner que les ta-
bleaux de chaque famille, omettant les observations détaillées
et raisonnées qui les précédaient. Cependant l'auteur , depuis
la publication des quatre premières familles , ayant cru de-
voir intercaler dans la cinquième quelques genres qui
figuraient déjà dans la quatrième, nous allons préalablement,
et d'après sou désir, donner l'exposé succinct et tel qu'il vient
de nous le transmettre, des motifs qui lui ont fait adopter
ce changement. v
« Les Merles de roche, ou Merles saxicoles de Temminck ,
que j'avais placés d'abord dans mes Turdidœ, m'ont paru
avoir de tels rapports de mœurs avec les Traquets motteux
d'Europe , et surtout avec le Traquet rieur, et aussi avec cer-
tains Traquets d'Afrique qui les égalent en grosseur et habi-
tent, comme eux, selon Levaillant, les montagnes escarpées
et rocheuses, qu'il m'a paru que, dans un ordre naturel, ces
deux genres ne pouvaient figurer dans deux familles diffé-
rentes, comme ils l'ont fait jusqu'ici, et qu'ils devaient au
contraire être groupés près l'un de Tautre. Outre ces rapports
évidens dans le genre d'habitat et dans les formes extérieures ,
j'en ai remarqué encore d'assez importans dans leur mode de
nidification (que j'appellerai nidification à couvert , Y>arce
qu'elle a lieu toujours dans les crevasses des rochers, les
trous de carrières, ou les arbres creux) et dans la coloration de
leurs œufs, d'un bleu verdatre ou bleu pâle, uniforme : double
caractère qui se retrouve chez toutes les espèces dont on connaît
Tom. II. Année 1839. 11
l6a TRAVAUX INÎÊDITSr
la nidification , telles que les Merles bleu, le Merle de roche,
le Merle rocar d'Afrique , le Motteux vitrée ou Cul-blanc, le
Stapazin , le Leucomèle, le Tarier , et le Traquet.
» Ces deux circonstances ayant e'galement lieu chez le
Rouge-gorge bleu de l'Amérique septentrionale {Sjlvia
sialis)y et s'y trouvant réunies à d'autres caractères de forme
et d'habitudes qui avaient engagé Vieillot à en faire un Mot-
teux, sous le nom de JEnanthe sialis, j'ai pensé que ce nouveau
genre Sialis {Sialia des Anglais) devait également figurer
dans ma cinquième famille. Wilson et Vieillot disent positi-
vement que l'espèce type, Sjhia sialis^ niche dans des arbres
ereux et y pond des œufs d'un bleu pâle.
» Le genre Sialis me paraît d'autant plus convenablement
placé dans les Saœicolidœ que, comme tous les genres que j'y
ai introduits, il a la première penne bâtarde, tandis que toutes
les Sylvidées d'Amérique, ses compatriotes, l'ont très-allongée,
ce qui se retrouve encore chez les Musicapidées du Nouveau-
Monde.
» Les espèces du genre Phœnicurus, Rouge-queue, ou les
Rubiettes de Cuvier (en en distrayant toutefois l'espèce du
Rouge-gorge), m'ont encore présenté les rapports les plus évi-
dents avec les Merles de roche, soit dans la coloration de leur
plumage à queue toujours rousse ainsi que le ventre, à tête et
cou gris ou gris bleu ; soit dans leur nidification à couvert et
leurs œufs bleus, chez le Rossignol de muraille et la Gorge-
bleue (le seul Bec-fin rouge-queue fait exception à celte règle
générale, et les a d'un blanc luisant, selon Temminck) ; mais
je retrouve un nouveau point de contact entre ces deux genres
dans ce mouvement et tremblement de queue particulier aux
Rouges-queues et surtout au Rouge-queue de muraille , lors-
qu'il se met en mouvement, ou qu'il vient de se poser, et qui
l'est aussi au Merle de roche, comme Vieillot l'a remarqué,
s'en attribuant la priorité d'observation (article Merle de rochcy
Nouv. Dict. d'hist, nat., t. xx, p. 284)«
« J'ai cru devoir grouper encore dans cette famille le genre
yiccenlor. Si l'on n'avait égard, à la vérité, qu'à notre espèce,
d'Accenteurmouchet, le rapprochement pourrait paraître un peu
TRAVAUX INEDITS. l63
forcé ; cnr, oulrc la coloration Lieue et rbabltutle de clierclicr
souvent sa nourriture à terre , cette espèce , à nidification dc-
couverle , offre peu d'autres points de contact ; mais, en se re-
portant aux autres espèces du genre, on voit que l'Accenleur
des Alpes , TAccenteur montagnard , sont habitans , durant la
belle saison, des hautes régions des Alpes et autres montagnes
élevées, à une zone où il ne croît plus d'arbres, s'y tenant
habituellement sur le sol , au milieu des rochers , comme les
vrais Saxicoles , rAccenteur des Alpes, qui est commun près
du grand Saint-Bernard , y niche dans des crevasses de rocher,
et pond des œufs verdâtres, selon Temminck (Man., 249).
>) Ce qui m'a encore déterminé à placer dans les Saxico-
lidœ ce dernier genre , comme genre de transition toutefois ,
entre eux et les Syhidœ où on l'avait placé jusqu'ici ( quoi-
qu'en dernier lieu M. Swainson l'ait groupé avant les Mé-
sanges dans sa classification) c'est que, dans ces Sjlvidécs, il
ne se rencontre point, à ma connaissance, d'espèces présentant,
avec un habitat alpestre et des habitudes aussi marcheuses,
cette coloration bleue des œufs et cette nidification à couvert,
triple caractère particulier à la plupart des Saxicolidées.
» J'ajouterai qu'après avoir retiré de la 4* famille, on
Turdidœ, les Merles de roche, pour les réunir aux Traquets,
il m'a paru conséquent de faire le même changement pour le
genre Argja, Lesson, ou CliœtopSy Swainson , ou mes Merles
mérions, car j'ai acquis la certitude, par MM. Verreaux, que
le Mérion bridé de Tem., qui en est l'espèce type,. ne se ren-
contrait, en Afrique , que sur les sommets arides et rocheux ,
courant sur le sol à la poursuite des insectes.
» J'en ai encore usé de même pour mes Merles traquets
{Turdidœ œnanthoides , aujourd'hui le genre Thamnobi'a,
Swainson) , ayant pour type le Traquet à queue striée, oailcs,
Vhi\\i>\)mes, u^nanthe fulicata des auteurs. " !
« Il résultera donc de cette révision de ma quatrième fa-
mille, que je retire du sixième groupe, ou de mes Merles
marcheurs solitaires, les genres Pelrocfnda, Argja et TharÀ^*
nobia, pour les joindre à la famille suivante, celle des SaxicO'^
lidœ, n'y laissant alors que le genre Grj-lliitora de Swainson
|64 TRAVAUX INÉDITS»
ayant pour type le Merle de Mindanao. Je substitue seulement^
aux noms de Merles Mérions et de Merles-Traquels, ceux de
Traquels-Mérions et de Traquets-Merles.
Tableau des groupes de la cinquième famille : les Tuaquets
(Saxicolidœ), nidification à couvert et œufs généralement de
couleur bleu clair, ou bleu verdalre chez toutes les espèces,
I. Traquets HUMiCOLEs ET RUPicoLES , SaxicoUdoc humicolœ
et rupicolœ, Nob. — Les genres Pelrocincla, Vieil., ou Merles
saxicoles, Temminck. — Ancien continent. — Argya, Less.,
ou Chœtops, Swainson, ou Traquets- Mérions, Nob. — Afrique.
— ^nanthe, Gesner, Vieillot; Molteux, Vieil. Ancien con-
tinent.— Jhamnobia , Swainson, ou Traquets-Merles, Nob.
— Afrique et Asie.
IL Traquets marcheurs, Saxicolidœ ambulatoriœy Nob. —
Les G. Sialis, Swainson. — Amérique septentrionale. — « -^^c-
centor, Bechst. — Europe et Asie septentrionale.
m. Traquets buissonniers, Saxicolidœ dumicolœ, Nob. —
Le G. Saxicola, Traquet, Vieillot. — Ancien continent.
IV. Traquets sylvains, Saxicolidœ sj-li^anœ^ Nob. — Le G.
Phœnicura, Kouge-queue, Swainson. — Ancien continent.
Tableau des groupes de la sixième famille, les Fauvettes ou
Becs-fins, Sj-hidœ^ Nob.
I. Becs-fins sylvains , Sylvidœ sj-hanœ, Temminck.
a. Sylvains marcheurs, Syli^anœ ambulatoriœ , Nob. — Le
G, Agrohates , Swains., Bec-fin rubigineux, Tem. — Europe
et Afrique.
b. Sylvains philomèles , Syhanœ philomcUnce, Nob. — Les
G. Pldlomela, Swainson. — Ancien continent. — Erythaca^
Swains., le Rouge-gorge. — Europe.
c. Sylvains muscivores, Sjluanœmuscworœ, Temminck. —
Le G. Troùhilus y Pouillot, Nob. — Sj-lfia^ Swains. — An-
cien continent.
d. Sylvains mésanges , Sjhanœ paroidœ , Nob. — Les G.
Sjh'icolay Swains. — Amérique. — Regulusj Guvier. — Eu-
rope et Amérique scptcnlrionaie. — Zosierops , Vigors. — -
Afrique et ses îles, Inde et ses îles, Nouvelle-lIoUande. -—
TRAVAUX INÉDITS^ ï65
Mnwtilla^ Vieillot. — Aménquc'scptenlrîonalc.-^>^crtn/A/zûr,'
Vigors. — Nouvelle-Hollande (i).
II. Becs-fins riverains, Syli^idœ ripariœ^ Temmiuck.
a. Riverains de roseaux , Ripariœ arundiîiicolœ. — Les G.
CalamoherpCy Selby, ou Arundinaceus ^ Lesson. — Ancien
continent. — Dasj-ornis, Vigors. — Afritjue. — ThriothoruSj
Vieillot. — Amérique et Archipel des Mariaunes. — Troglo-»
dytesy Cuvier. — Europe et Amérique (2}.
^.Riverains buissonnier, et graminicoles, /2//7ar/<;p^f/wmi-
colœ et graminicolœ y Nob. — Les genres Synnalaxis ^ Tem.
— Amérique. — Malurus , Vieillot. — Nouvelle-Hollande ,
Océanie. — Cjsticola, Lesson. — Europe, Afrique. — Or'»
ihotomus ,*J[lorsûc\^. — Inde. '
c. Riverains marcheurs des herbes, Ripariœ graminicolœ,
— Les G. Pratioclay Swains. — Nouvelle-Hollande et îles
de la Sonde. — Anthus^ Bechst. Cosmopolite.
d. Riverains humicoles , Ripariœ humicolœ, — Les G. Mo^
tacillay Cuvier. — Ancien continent. — Budiles, Cuvier.—
Ancien continent. — Enicurus ^ Tem. — Asie. — Grallinay
Vieil. — Nouvelle-Hollande.
2" sous-section , les Dentirostres a bec déprimé y Denti'»
rostres depressi , Nob.
Groupes de la septième fam, les Baccivores, Baccivorœ, Nob.
I. Baccivores et insectivores^ Bacciçorœ et insectiiforœ ^
famille de transition entre les deux sous-sections.
(1) Cest ici y sans nul doute , que devraient être placés les genres
Ayithine de Vieillot , Hylophilc de Tcmniiiick , et Parisoma , Swain-
son ; le premier indien , le second américain et le troisième africain ,
si on les laissait dans les Sylvidées ; mais la forme de leurs pattes
offre tant de rapports avec celle des Mésanges , chez lesquelles d'ail-
leurs celle du bec varie si fort, que nous avons pensé qu'ils pouvaient
être groupés naturellement auprès d'elles , et dans une famille parti-
culière sous le nom de Parusinœ. La forme de leurs ailes les y place
également.
(2) Les Troglodytes , quoique non riverains , ne peuvent être sépa-
rés des Thriolhores , d'après leur grande analogie. On retrouve d'ail-:
leurs dans leur manière de se cramponner sur les tiges verticales dea^
plantes et même des troncs d'arbres , toutes les allures des Xhriotho<^
res et des Calamoherpes sur les roseaux.
ï66 TRAVAUX INÉDITS*
. a, Ptilochloridœ, Nob. — Les G. Ptiiochloris, Sw.— Amer.
— Pachjcephala, Sw. — Australie (i), — Eopsaltria^ Sw,—
Australie. — Leiotrix ^ Sw. — Inde. — Pteruthius^ Sw.^ —
Inde.
> b. Coraciadœ, Nob. — Les G. Coracias , Less. — Ancien
continent. — EurystomUs , Yieil. — Colai'is, Cuv. — Afrique
et Asie. — Brachypteracias , de Lafr. — - Madagascar. —
Oriolus, Lin, — Ancien continent. — Irena, Horst. — Asie.
— Ttjuca , Less,, ou Chrysopterixy Sw^— Amérique (c. Leio-
irichûnœ).
H. Baccitores proprement dits, Baccworœ propriè dictœ.
a. Bombicillinœ\^ Swains. — Les G. B omhy cilla ^ Briss. —
Europe, Asie et Amérique nord. -—1 P^i^a/z^ra, Vieillot. —
Amérique. •— Tersina, Yieillot. — Amérique.
b. Ampelidœ, Nob. — Les G. QuerulUy Vieillot. Amérique.
— Ainpelis , Less. — Amérique. — Casmarjnchos , Tem.
• — Amérique.
c. Coracinœ, Nob. — Les G. Coraclna^ Vieillot. — Amer,
*— Cephalopterus , Geoff. — Amérique. — Gjmnocephalus ,
Geoff. -— Amérique. — Gymnodera, GeofF. — Amer.
* d. Pipridœ, Nob. — Les G. Rupicola, Briss. — Amérique.
— Calfptomina,^2i^es. — Asie. — Phœnicurcus, Swains. —
Amérique. —-Pipra, Less. — Amérique. — Catfptura ^ Sw.,
Pardalotus, Vieillot. — Amérique.— lodopleura, Less. —
Inde , Sénégal?. — Pardalotusy Vieillot.— Nouvelle-Hollande,
Asie. !»«*», foi
(d.) Le genre Pachycephaîade Swainson , composé d'espèces austra-
liennes et que nous avions d'abord placé dans nos Pie-grièchesturdoï-
• des avec doute , n'ayant pu alors découvrir aucuns renseiguemens sur
leurs mœurs , nous paraît plus convenablement groupé ici, aujourd'hui
que nous avons apris que les espèces qui le composent passent pour
vivre en partie de petits fruits. Nous sommes loin de prétendre éta-
blir une classification rigoureuse ; notre seul but a été de former des
groupes basés sur les mœurs. Les genres qui composent chacun d'eux
pourront être augmentés ou transposés à mesure que de nouvelles no-
tions sur leurs habitudes indiquerout d'une manière plus positive la
place qu'ils doivent occuper.
TRAVAUX INEDITS. 167
Liste d'oiseaux nouveaux de la collection du docteur Abeille
de Bordeaux , par R. P. Lesson.
1. PicuB iukki, — Capite bruneo; corpore toto brunneo-
rufo, ferrugineo lineato; thorace atro-rufo, leviter striato;
maculls rubris maxillae inferiori ; duabus maculis isabellinis,
Jateri colli. Hab. Sumatra. .
2. Picnonotus simplex» — Corpore suprà griseo-luteola ,
albo|luteo tiacto infrà ; rostro corneo ; pedibus bruneis. Hab.
Sumatra.
3. Trichixos pyrropfga. — Roslro atro ; pedibus incarnatis ;
supercilîls albis ; corpore suprà bruneo-ardoisiaco ; genis ni-
gris; coUo antici griseo-ardoisiaco ; uropygio, corpore infrà et
majore parte caudae rufo, cinnamomeoj caudâ atro-marginatâ.
Hab. Sumatra.
4» Setornis crinîger, — Rostro nigro, lamello nacreo raar-
ginatoj pedibus incarnatis; setis buccae lucidis, nigerrimis ; plu-
mis narium et frontis albidis ; genis griseis; strigânigrâ anguli
rostri ; capite et collo bruneis; dorso olivaceo-bruneo; gulâ
albida, thorace, abdomine, crissoque albido-flavo tinctis ; alis
bruneis olivaceo rufo marginatis. Caudà suprà bruneâ ; pen-
nis externis oculo albo interne terminatis. Long. 7 poil. 1/2.
Hab. Sumatra.
5. Drymonax niger, — Corpore nigro -cœruleo nkentej.
dorso, uropygio, pteromatibus , abdomine crissoque, ardoi-»,^
siacis ; rostro et pedibus nigris. Hab. Sumatra. :|
6. Monacha cœsia. — Rostro atro; pedibus bruneis; cor*^
pore toto cœruleo- cœsio; ventre brunneo-plumbeo ; crisso ci-
nereo; pennis alarum caudaque nigris caesio marginatis. Mab.
Sumatra.
7. Eidopsarus ajjînis. —Capite, genis, gulâque nigerrimis;
corpore suprà luteo-olivacea, albo griseoque tincto infrà ; collo
et thorace albidis ; alis et caudâ brunneo griseis. Hab. Nova-
Wallia meridionalis.
8. Meliphaga reticuloides,-^ Capite bruneo; corpore suprà
bruneo-olivaceo, sordide fusco, bruneo striato infrà; alarum
et caudae pennis brunneis , luteo-olivaceo marginatis. Long. '
5 poil. Hab. No va- Wallia meridionalis. ! *
l68 TRAVAUX INÉDITS.
Description de la Couleuvre masquée, Col. personattis ^ par
R. P. Lesson.
Cette rarissime espèce de Couleuvre de France a été décou-
verte par M. Rodrigues, aux alentours de Bordeaux, et décrite
par Daudin, au tome VIII, p. 824, pi. C, fig. 2 , de son His-
toire des Reptiles. Merrem, dans son Species, Ta décrite d'après
Daudin, p. ii4, esp. 81. L'ayant trouvée, le 28 mai iSSg,
dans un canton très-rocailleux, appelé Echillais, et situé au
sud deRochefort, je l'ai décrite d'une manière plus complète,
car la description de Daudin est fautive en plusieurs points.
Le Coluber personatus devra avoir pour phrnse diagnosti-
que : squamis Icet^ibiis, ohlongis, caudâ graciliter atlenuata,
cylindracea y corpore griseo , unicolore suprà , viridi albido
infra, îateraliter roseo punclato aut lineato ; sincipite et latc-
ribus capitis nigris , cûm punctis et lineoUs lutescentibus :
plaques ventrales , 204 ; plaques caudales, ou doubles, 112
paires ; taille, 12 pouces, la queue comprise pour 3 pouces 1/2.
Le corps est grêle, mince, recouvert d'écaillés petites, parfaite-
ment lisses, oblongues et simulant des rhombes. Sa couleur est
gris de lin tendre et uniforme, et son ventre est jaune verdatre.
Un ruban rose longe les côtés du corps. La tête compte 9 pla-
ques fort larges. L'œil est rouge rubis, entouré d'un ccrclfe de
points blancs diamantés. La tête et la nuque sont bruns, mar-
qués de dessins ponctués et linéaires d'un blanc jaunâtre clair.
Il en est de même des joues. L'individu a été déposé au
Muséum de Rochefort. .
Note sur le Genre Caprine, par M. Alcide d'Orbigny.
Notre honorable confrère nous adresse la lettre suivante
que nous nous empressons de publier.
Monsieur, des travaux relatifs à mon voyage m'empêchant de
publier, aussi promptement que je l'eusse désiré, ma mono-
graphie du genre Caprine^ je vous serais reconnaissant de
vouloir bien insérer dans la Revue zoologique, la liste et les
caractères distinclifs de quelques unes des [espèces nouvelles qui
doivent composer celte monographie, afin^ de m'en assurer la
propriclé.
I
I
TRAVAUX inédits; x6g
Les Caprines, dont on a souvent discuté la place zoologique,
sont , d'après mes observations , de véritables Rudistes dont
une valve est fixe , oblique ou conique; Taulre libre, enroulée
latéralement en spirale , ou seulement convexe ; mais ayant
toujours le sommet sur le côté. Elles diffèrent donc des iRac?io-
lites et des Sphérulites en ce que la valve supérieure, au lieu
d'être symétrique, et formée de lignes concentriques d'accrois-
sement, est spirale et oblique, et qu'à son sommet toujours
latéral , l'accroissement a lieu beaucoup plus d'un côté que
de l'autre. Les Caprines se distinguent en outre, en ce qu'elles
ont des dents très-prononcées à la charnière , et une cavité
intérieure toujours divisée en compartimens.
Géologiquement ces coquilles caractérisent l'étage crétacé
inférieur et le grès vert , de tout l'ouest et le midi de la France,
conjointement avec les autres genres de Rudistes. ''
Espèces» 1. Caprina adfersa, d*Orbigny ( Annales du Mu-
séum).— Valve supérieure lisse, de contexture fibreuse,
composée de deux à trois tours, despire souvent très- élevées ;
intérieur divisé en deux grandes^cavités. Valve inférieure co-
nique , lisse. —Grand diamètre 60 centimètres. —Craie infé-
rieure , grès vert. — D'Angoulême , de l'île d'Aix ( Charente-
Inférieure ).
2. Caprina quadriloculata ,*d'Orb. — Valve supérieure lisse,
formant un demi-tour de'spire; divisée dans son intérieur en
quatre grandes cavités. Valve inférieure courte , fortement
striée. — Grand diamètre 8 centimètres. — Grès vert. De l'île
d'Aix.
3. Caprina Boissyi , d'Orb. — Valve supérieure striée lon-
gitudinalcment, composée d'un tour complet de spire. Valve
inférieure très-allongée , conique , couverte de petites côtes
longitudinales, inégales. — Grand diamètre 1 4 centimètres.
— Craie inférieure. Environs de Corbières. Recueillie par
M. de Boissy.
4. Caprina yiguilloni, d'Orb. — Valve supérieure convexe
non spirale , à sommet latéral recourbera contexture fibreuse.
Valve inférieure courte, conique , semblable à une hippurile.
I^O TRAVAUX INÉDITS.
— Grand diamètre 6 centimètres. — Craie inférieure. Envi-
rons de Toulon. Communiquée par M. Âguillon.
5. Caprina semùtrîala ) d^Orhé — Valve supérieure con-
vexe, non spirale, lisse , à dents cardinales longues ; intérieur
divisé en trois cavités. Valve inférieure conique, irrégulière ,
à stries longitudinales inégales: une grosse , une petite. —
Grand diamètre 6 centimètres. — Grès vert! de Tile d'Aix,
, 6. Caprina s triata^d^Orh. — Valve supérieure convexe, non
spirale, finement striée transversalement. Valve inférieure
irrégulière, très-oblique, large et courte; couverte des
mêmes stries que la valve supérieure.-— Grand diamètre 2 cen-
timètres. — Grès vert de l'île d'Aix.
7. Caprina costaia, d'Orb. — Valve supérieure lisse, très-
peu convexe , presque operculaire.'^Valve inférieure conique
ou oblique , couverte de très-grosses côtes longitudinales , sur
lesquelles se trouvent des tubercules également espacés. —
Grand diamètre 2 à 3 centimètres — Grès vert de Tîle d'Aix.
Paris , ce i<" juin iSSg. ( Alcide d'Orbigny.)
Note sur le genre Hexodon d'Olivier, par M. Guérin-Mé-
NËVILLE.
On sait que ce genre , appartenant exclussivement à la
grande île de Madagascar , se composait des deux espè-
ces décrites par Olivier ( Heœodon retlcutatum et unicolor ,
n. 7 , pi. 1 , fig. I et 2 ). Dans ces derniers temps M. Hope ,
{Coîeopteris's manual Lond. , 1837) en a fait connaître une
troisième, qu'il a dédié à Rirby et décrite ainsi, pag. 57.
« Hexodon Kirbil, — Long. , lin. 10 , lat., lin. , 6 1/2. —
Ohscurum^ thorace nigricanti , elytrls cinereis îineis tubercit-
Usque quatuor variegalîs.
«Caput nigrum; antennispiceis, arliculo primo piloso, reliquis
gîabris. Thorax niger opacus utrinque tubercule lœvi variega-
tus. Eljtra cinerea, Iineis subelevatis postice reticulatis fus-
cis y tuberculisque quatuor laevibus insignita. Corpus infra
nigro-piceum nitidum , femoribus concoloribus tibiis tarsisque
castaneis. »
• Ayant reçu de M. Goudot un Hexodon qui se rapporte en
TRAVAUX INÉDITS. Ï^I
partie à celte description , et qui en diffère par ses ëljtres
moins cendrëes et plus brunes , et par l*absence des quatre
points lisses signalés par M. Hope , nous avions eu l'in-
tention de le décrire comme une espèce neuve et voisine de
son H, Kirhiu î4ous avons heureusement été mis à^méme
de reconnaître que nous ne possédons qu'une des nombreuses
variétés de Fespèce de M. Hope ; car nous avons étudié tous
les individus que M. Goudot à rapportés de Tamatave, lesquels
sont au nombre de plus de 3oo , et nous avons trouvé tous les
passafçes , depuis ceux qui ont les élytres presque entièrement
cendrées j avec quatre gros tubercules noirs et lisses , jusqu'à
ceux qui sont entièrement d'un brun marron sans taches et
avec les bords des élytrcs ferrugineux. Nous en avons vu des
variétés à jambes et cuisses ferrugineuses, d'autres 6Ù l'es
cuisses seules sont noires , d'autres qui ont les cuisses , les
jambes et même les tarses noirs ; chez ceux-ci le bord des
élytres n'est plus ferrugineux et leur surface est plus ou moins
cendrée , tandis que celte couleur tend à disparaître chez ceux
qui ont les pattes et les bords des élj'tres ferrugineux.
Comme M. Dupont, acquéreur delà collection de M. Goii-
dot , a un très- grand nombre d'individus de cette espèce, il
est probable que toutes les collections vont en être pourvues ;
nous avons pensé qu'il était utile de faire savoir aux amateurs
le nom de cet insecte en leur faisant connaître combien il varie,
afin qu'ils n^ soient pas tentés de faire des espèces avecde sim-
ples variétés. '' *^
« iT
Description du genre Aprostome, nouveau coléoptère voisin
du Calodromus et formant la liaison entre les Rhyucho*!-.^
phoreset lesXj?lophages, par M. Guérin-Méneville.
Le joli coléoptère que nous allons décrire brièvement a été
rapporté de Madagascar par M. Goudot, qui n'en avait que
dix ou douze individus ; il a beaucoup d'affinités avec notre
genre Calodromus , publié dans le Magasin de zoologie ( i832,
cl. IX , pi. 34 ) ; comme lui il a le corps allongé et étroit , les
pattes insérées à une grande distance entre elles, et le pre-
mier article des tarses plus long que tom les autres réunis ;
17a TRAVAUX mlblTS.
mais il n'a pas les tarses postérieurs quatre fois plus longs que
la cuisse et la jambe , et cette dernière est semblable aux
autres. Les antennes de notre Aprostome sont filiformes, un
peu épaissies vers le bout , de onze articles , légèrement en scie,
avec les quatres derniers articles plus longs, à peu près
comme dans le Calodromus. La bouche n'est pas avancée , les
palpes sont très-visibles , terminés par un article un peu en
hache. La tête est courte , profondément refendue en avant,
avec les antennes insérées en avant et au dessous des yeux.
Le corselet est très-allongé, comprimé sur les côtés. Les élylres
sont deux fois plus longues que le corselet , étroites et paral-
lèles; les pattes sont courtes^ à tarses de quatre articles dis-
tincts, plus de deux fois plus longs que la jambe, avec le pre-
mier article plus long que les trois autres réunis.
^prostoma filum. Guér. — Long de 12 et large de 1 mil-
limètres, cylindrique, noir, luisant; palpes fauves, antennes
et tarses bruns. Télé lisse , carrée sur les côtés , profondément
échancrée en dessus et en avant. Corselet lisse, un peu rétréci
en^arrière, au moins trois fois plus long que la tête, ayant un
petit sillon longitudinal au milieu. Élytres î deux fois plus
longues que le corselet, très-peu rétrécies au milieu , finement
striées , terminées en arrière par des carènes élevées , dont les
deux supérieures le sont plus que les latérales et circonscrivent
un espace aplati et sillonné. Dessous finement ponctué.
Cet insecte remarquable tient en même temps du genre Ca-
lodrome^ qu'on ne peut placer que dans le voisinage du genre
Taphroderes, dans les Brenthides, et des Colydies : nous en
donnerons bientôt une figure et une description plus complète.
Note sur les Brenthides de Madagascar , par M. Chevrolat.
Mon cher confrère et ami ,
Je vous adresse, pour notre Rei^ue ^ quelques descriptions
de Brenthides de Madagascar rapportes par M. Goudot. Plu-
sieurs sont connus spécifiquement ; d'autres , et c'est le plus
grand nombre, me paraissent devoir être érigés en génies, des
caractères leur étant propres. Tels seront les Rhyticephalus
(genre qui renferme deux espèces) , voisins de VEulrachela
TRAVAUX INÉnitS. t'^3
Temminchli de Lalreille, de Tîle de Java, les Ozodecerus (cinq
espèces qui se rapprochent beaucoup d'un Neraocéphale de
Latreille ayant pour patrie le Brésil et dont j'ai fait le genre
Teinocorynus , Ce genre est seulement indiqué au catalogue de
M. le comte Dejean et je me propose de le publier une autre
fois , les Temnolaimus (une espèce) ayant beaucoup d'affinité
avec le genre qui précède, les Centrophorus (six espèces), le
Brenthus picipes d'Olivier qui se trouve également au cap de
Bonne Espérance, au Sénégal et dans le royaume d'Oware, sera
le type de ce genre, et \e^ Aulacodercs (une espèce), qui repré-
sentent, pour celte partie de l'Afrique , le genre Taphroderes
de Schœnherr, de l'Amérique méridionale.
J'espérais pouvoir donner, sur chaque espèce des notes très-
complètes, et j'étais allé, dans cette intention , demander des
renseignemens à M. Goudot; mais il venait de partir pour
Madagascar.
Agréez, etc. Paris, 20 juin 1889,
Aug. Chevrolat.
Ci-joint un tableau pour servir à la reconnaissance des es-
pèces et basé sur la simplicité ou l'armature des pattes,
1. Arrhenodes anthracinus, 7». Pedes; femoribus ante apicem
dente parvo armatis.
2. Rhyticephalus brevicornis , — Femoribus anticis unispinosis.
m. et f.
3. aulaconotus, m. f. id.
4. Ozodecerus forficulatus, m. f, — Simplices, graciles; femoribns
clayatis ; tibiis armatis orlu.
5. Rugicollis wi. f. id.
6. Tricuspidatus /. id. |
7. Cavicaudatiis m. id.
8. Metallicns f. id.
9. Temnolaimus aeneicolliSOT./*. — Simplices, graciles; femoribus
clavatisdistortisbasi; tibiis redis,
40. Brenthus pugionatus m. f, — Tibiis unidentatis.
11. '— — ? lieichei wî. — Tibiis anticis tantummodo,
unidentatis.
12. ? Planicaudatus m. f, — Inermes, validi.
43. ? DecoUalus vi. f. — Simplices.
14. Ceocephalus opacQs m, f, '— Tibiis posticis maris cânieratis
et pilosis.
tyi
TRAVAUX
inIdits.
45. Centrophorus emarginatus
Pedes
femoribus subtus apice uni-
16.—'.
1 atratus vi.
holosericeo fascia-
1 tusf.
spinosis.
id.
id.
47.
corapressipes m.
striolatus f.
id.
id.
id.
49. ? picicornis m,
20. ? nigritus.1
21. Aulacoderes immotus m. f.
~Id.;
id.
id.
tibiis brevissimis.
1. Arrhenodes anthracinusy Klug. Ins. von Madag., p. io6,
n® i63. Thorace sub-conico, lœvi; elytris apice subdilatatis ,
depressis, rotundatis, dorso punctato striatis, basi excavato-
puDctatis , niger , mandibulis antennis pedibusque obscure
bruneis. — Ma», *-• Long. 5 lin. — Cette espèce ne m'est
connue que parla description.
G. Rhyticephalus (punç, ride, Yz^^oàn, tête). — Tête {mâle)
fortement étranglée en arrière, cylindrique, ridée; [femelle)
triangulaire , tronquée , étranglée , formant en arrière un col
convexe. •— Trompe^ m. allongée, arrondie, ridée transversa-
lement , plus épaisse à Tinsertion des antennes ; /^ de la forme
f3e celle du genre Lycus. — Mandibules, /». assez robustes,
isolées, bidentées. — Antennes insérées entre les yeux
et Textrémité de la trompe, de onze articles moniliformes ,
serrés. — Yeux petits, arrondis, latéraux. — Corselet d'un
oblong un peu conique, légèrement aplati, profondément
sillonné longitudinalement, quelques rides et poils aux côtés
antérieurs. — Ecusson nul. — Elytres allongées, paral-
lèles, un peu retrécies vers le bas , plus larges chez les
femelles, toutes deux arrondies sur le sommet, on voit avant
ce dernier une dépression ridée. — Pattes robustes , cuisses
larges,^aplaties, couvertes de soies , les antérieures seulement
unidentées , f. avec une échancrure arrondie , placée près de
l'extrémité inférieure , jambes terminées par deux petites
épines rapprochées ; tarses presque égaux, le dernier article
est le plus long.
2, Rhyticephalus brei>icornis , Chv. — A terri mus , capite
plicato, rostro,y., foveolis duabus \ thorace glabro, profunde
TRAVAUX INÉmfSf. 1^5
siilcnto, margine punctalo, infrà nilidiore, eljlrîs ad margî-
nem costatis , interstiliis punctato-striatis et ad suturam pro-
funde unisulcatis , bisulcatisque in imo sulco versus basln et
apicem. — Long.t/w. 1 6-25 lin.;/*. lo 1/2-1 5; capitis et rostri
m. 7-10;/. 3-3 1/2 ; lai. m. 2 i/3; f. 2 1/2.
3. Rhjrticephalus aulaconotus, Chv.— Niger nitidus. Tho-
race subconico , planiusculo , anguste sulcalo ; elytris jiixta
suturam laie et profunde uni-sulcatis , sed sulco ad basin
costulato ; externe punctato - striatis et costulatis ( punc-
tis subquadratis ) — fem. Capite postice , antennis pedi-
busquc rufescentibus , fossula frontali elongata. — Long. : m,
8 1/2 lin. ;f. 8 ; capitis et rostri : m. 5 ; /". 2 1/2 ; lat. : zw. i ;
f. 1/5. — Cette espèce a un pendu faciès du B. Lebasii; elle
diffère du R. brei>icornis par la strie médiane des étuis, qui est
sillonnée plus profondément à la base, et est ensuite ponctuée
plus fortement et d'une manière plus régulière.
G. OioDECERUs (ôçw(î)7ç, Doueux , îtspaç, antenne), — TÙe
en toupie allongée , un peu gonflée en dessous , étranglée près
de la base; f, sans strangulation. — Trompe, m, longue,
droite, cylindrique, poilue, renflée à l'extrémité, recourbée et
comme brisée vers le bout , sillonnée en dessus ',f. en forme
d'aiguille, non poilue, renflée vers le milieu. — JTiStta? laté-
raux, assez saillans, éloignés du bord du corselet d'environ une
ligne dans le m, et d'une demi dans lay. — Antennes, m, insé-
rées près de l'extrémité de la trompe , de onze articles nodu-
leux; les i" et 2" modérément allongés, plus courts que les
suivans, 3''-7"' égaux, 8« plus petit, les trois derniers linéaires,
cendrés , le dernier est très-long , pointu ; f. partant du milieu
de la trompe, à articles plus resserrés, moins évidemment no-
duleux, les trois derniers articles égaux, peu allongés.— Cor-
selet convexe , sillonné longitudinalement , mais d'une ma-
nière obsolète, très-resserré et sillonné à la base. — Ecusson
nul. — Elftresh stries ponctuées obsolètes, bisillonnéesle long
de la suture ;/! à stries plus nettement ponctuées, — Pieds
minces, simples, cuisses en massue, jambes arquées à leur
naissance, terminées par deux épines très-brèves, tarses allon-
gés , 3» bilobé étroitement, dernier long. — abdomen élevé
l-^G TRAVAUX INÉDITS.
et longitudinalement convexe , de quatre segmens , le i*"^ est
fort long , 2* el 3** transversaux. — • Corps d'un noir soyeux
métallique plus ou moins foncé.
4 Ozodecerus forficulalus, Chev. — Nigro-aeneus , nitidus,
sericeus. Thorace obsolète canaliculato, subporoso. Elytris ob-
solète punctato-slrialis , ad suturam angustissime bisulcatis ;
apice longe bifurcalis ( supra caudani unisulcatis ) furcis ,
rectis, vel areuatis, apice fasciculo ornatis, et in femina brevio-
ribuset suturaeuncinatis. — Long. : m. i5-i7 i/a lin.;y.g3/4;
capitiset rostri, tw. 4 1/2-6; y. 3 i/5; lat. t m. i ifZ',f.i*
5. Ozodecerus rugicollis , Chev. ^ — Similiimus praecedenti
sed colore nigerrima ; thorace transvcrsim et valde rugoso,
sulco longitudinali punctato, profundo, in femina latiore. Ely-
tris parallelis, punctato-striatis , punctis ordinatis, transver-
salibus^ interstitiis sub-costalis ; extremitate longe bifurcatis ,
in femina, angulosim externeque productis cum furco bisulcato
supra atque ciliato apice. — Long. lin. im. i4 ^l^if» 12 j
capiliset rostri, 7». S',f. 3; lat. : m, i if^^f- i 1/2.
6. Ozodecerus tricuspidatus , Chv. — Nigro-aenescens ,
capite turbinato , rostro recto , aciculato ; thorace ovali , late
et obsolète sulcato; elytris parallelis, latitudine ihoracis,
cylindraceis , punctato-striatis et costulalis , apice tricuspida-
tis , sutura nitidissiraa ; pedibus nigris , nitidis. — Long, f,
1 1 1/2 ; rostri et capitis 3 1/2 ; lat. i 1/2. — Il est assez
voisin du précédent.
7. Ozodecerusl caf^icaudatus ^ Chev. Nigro-nitidus, sub-
metallicus ; capite glabro, inter oculos, obsolète fossulato,
rostro ultra médium apiceque latescenlej thorace oblongo
sulcato, in imo sulco linea impresso, basi arcte sulcato et bicos-
tato ; elytris parallelis , longis , punctato - slrialis _, punctis
magnis ) , interstitiis subcostatis , ad apicem in caudam trunca-
tam , subtriangularem , externe marginatam intusque cavara
desinentibus , sutura nitidissima ; corpus subtus nitidiore, im-
punctato, sed punctato et depresso tantum pectoris etabdomi-
nis lateribus , primo segmento longitudinaliter sulcato. —
Long. m. lin. i3 j capitis et rostri 4 i/4 î ^^'' * 'Z^* — Cet
insecte peut bien être Tautre sexe de l'Ose», tricuspidatus» Il
TRAVAUX INEDITS. l*]^
s'éloigne du caractère de ce genre , en ce que l'hiseiiion des
antennes est plus rapprochée du milieu de la trompe, et les trois
derniers articles sont moins allongés.
8. Ozodecerus metallicus , Schr. (nov. sp.) Chev. — Sericeo
nigro-virescens , antennis pedibusque piceis. Capite inter ocu-
los foveolato ; roslro recto , medio nodoso , et de nodo ad api-
ceni nigro-piceo, antennis tribus ultimis articulis fuscis ; tho-
race oblongo, subovato , late canal icutato , sulcato basi;
elytris punctato-striatis , costulatis, ad suturani uni-sulcatis,
apice bidentatis , angulo extcriori longiore ; corpore subtus
ifttîdo , impunctato , sed punclulato tantummodo lateribus.
Brenihus dwergens , Chev., olim in litteris. — Long. lin.
7 1/5; capitis et rostri 2 1/2, lat. 1. — Plus petit que les
autres espèces , je ne connais point le mâle. >
9. Temnolaimus, Tspw couper, ),atfAoç , gorge, — Tête en
toupie allongée, étranglée circulairement àlabase. — Trompe
cylindrique , mince , presque droite, coudée et renflée au-delà
du milieu. — Antennes insérées au rçenflement de la trompe ,
de onze articles : 1*' gros , 2^ un peu plus petit , lisses , sans
points. 3-8 ponctués, ovalaires, excepté le 3^ qui est long et
épais, 4-8 diminuant insensiblement de longueur et de gros-
seur, 9-1 1 cendrés, les deux pénultièmes à peu près de la
longueur du premier article , et le 1 1« de celle du 3®, terminé
en pointe mousse. — Yeux latéraux , ronds , modérément éle-
vés. — Corselet oblong , coupé droit par le haut et par le bas ,
légèrement resserré sur les côtés près de là. Sillon dorsal assez
profond. — Ecusson nul. — Elytres allongées , parallèles , à
stries ponctuées, fortement comprimées vers le sommet, bi-épi-
neuses. — Pattes grêles, simples, cuisses renflées et étran-
glées près des genoux , tarses assez longs , décroissant de taille.
3® article étroitement bilobé. — Abdomen de quatre segmens
l" excessivement long , sillonné^en travers, gibbeux au-delà,
2** et 3^ transversaux. — Ce genre a les plus grands rapports
avec les Ozodecerus ; il s'en distingue facilement par la posi-
tion des antennes, et la forme diff'érente de leurs articles. Je
crois ne connaître que la femelle.
9, Temnolaimus œncicoMis ^Chev, Subnitido, velopaco-niger,
12
IJ?8 TRAVAUX INÉDITS.
Capite ciim fossula inler oculos aliacjucpuncliformi infra, rosiro
supra anlennas sulcato , punclulato, Anleniiis pedibusque pn
ceisj thorace œnescente , punctis pupillatis ; elytris aterrimis ,
punctato-slriatis , subeostatis, ad suturam oblique canalicu-
latis, in canaliculo arcle uni-sulcatis , dimidia parte marginis
postici uni el semi-sulcalis ; apiee bispinosis ; corpore subtus
punctato, capite pectoreque senescentibus. — Long. lin. lo 1/4^
capitis el rostri 3 1/2 lat. i 1/4.
10. Brenthus pugionatus , Chev. — Nigro-opacus , tborace
subconico, plauiusculo, sulcato j eljtris sulcato et punctalo-
slrialis, costulatis , singulatim notis tribus basalibus , unaque
apicali ; rubris ; tibiis unidentatis. -» M, Rostro capiteque
elongalis, cjlindricis; antennis aterrimis, arliculis tribus ulti-«
mis opacis, longioribus j elytris longe-caudatis. — F, Capite
lurbinalo , rostro aciculalo , elytris obtuse rotundatis. — f^ar»
p. Minor, cljtrorum maculis basalibus confluenlibus, brevissi-
me caudatis. — Long. : m. 10 i/2-23 lin.;f, 7 1/2-14 1/2 ;
capitis et rostri, m. 3 1/2-8 IJT,',/. 2 3/4- 4 1/2; lat. m,
i 1/3-2 1 /4 ,fy 1 /4- — Cette espèce ressemble beaucoup au Br,
Caudatus d'Olivier, qui se trouve dans toute l'Amérique méri-
dionale. Je crois qu'il a été figuré dans l'ouvrage de Latreille.
Les Crustacés^ les Arachnides eï\es Insectes , n** 7. pi. 3, et
que Scbœnherr en a donné une description sous le nom de Ceo-
eephalus Caudatus , gênera et spec. Curculio ^ t. I , p. 36 1 ,
n° 5 , il lui donne l'Ile-Bourbon pour patrie.
M. Loss a trouvé cet insecte en juia et juillet dans la pres-
qu'île de Tintingue , sous des écorces de Mangliers morts.
1 1 . Brenthus? Reichei^ Ch. ^neus. Capite postice paululum
constriclo, glabro; rostro cylindrico, sat crasso, versus api-
cem decrescente et sub-recurvo , supra canaliculato , inter ocu-
los foveola impresso, ruge punctato, piceo; antennis longe ultra
médium el versus exlremitatem rostri insertis, articulis nodb-
sis, coarclalis , tribus ultimis longioribns, fuscis ; thorace
antice posliceque leviter constricto , longitudinaliter canali-
culato , cribi-é punctatoj elytris ètriis punclato-geminatis, in-
terslitiis costulatis, ante apicem compressis, conjunctim et
rregulariter rotundatis, cum lineola basali, posticali limboque
TRTAVAtTt TNIÉDITS. I^g
cxlremîtatîs; mliro-flavis , libiis pioeis. — Long. G i/5; lin.'
capilis et rostri 2 iJ5; lat. 1. — Cet insecte s'éloigne Hés
vrais Brenthus d'Amérique et formera ^tti doute, par suite ,
un genre propre, ou au moins une division. Je le dois à M. Rei-
chc. La femelle m'est inconnue.
12. BrenthiisPplanicaudatus, Chev. — Nigro-cupreus, capitè'
auguste constricto; rostio cylindraceo, conico, elongato, recto,'
in insertione antennarum nodoso, ante apîcem supra sulcato'^'
extremitate plana et nitida ; antennîs articulis [crassissiinis ,
coarctatis, transversalibus , ultimo pyriformi , aculeato ; tho-
race profunde canaliculato; eljtris striis sulcatis, cum sulcîs'
intus obsolète punctatis; ad suturam canaliculatis, in caudarti'
planam et rotundatam (supra bisulcatam) , desinentibus ; fe-
moribus atro-nitidis , tarsis crassis , aTticulo ultimo valido et
crassiore. — Long. lin. m. 12-1 5; capitis et rostri 2 1/2, 4 i/3;
lat. I 1/2. — Il est assez rapproché duB. Monib's de Fubr. Il est
très-remarquable par ses antennes courtes et épaisses, elles
sont insérées un peu au-delà du milieu de la trompe.
i3. Bienthus? decollatus, Chev. — Nigro-opacu^ , capîte
cylindrico, bas^i strangulato , supra triangulatim fisso, roslro^
crassiusculo ; in mare, apice latiore , et hi femîna , fère acù-
leoto, antennis encauslis, articulis quatuor posticis opacfs;
thoraee sulcato ; elytris sulcatis , in sulcis, punctalo-slrialis,»
interstitiis costatis, juxtasuturâm profundissime canaliculatis iff-
tusque bisulcatis, maris, in planam caudam rotundatam de-
sinentibus j feminœ , emarginatis extusque angulatis. — Long r
lin., m. \[\\f. i3; capitis et rostri, m. 3 ^f^i'if. 3; lat. i 1/2.
— Assez voisin du précédent, mais il s'en distingue surtout par
l'extrémité des élytres et par les articles des antennes plus al^
longés.
14. Ceocephalus opacus, Chev. — Atro-opacus; capitepos^
tice nitido corivexo, post oculos constricto, recto , lateribus ani
gulato , rostro supra canaliculato, maris apice triangulatim ex-
tenso, supra depresso , feminx, modice aculeato , apice nitido ,
subcurvato , arliculis antennarum nodosis , arctis , ultimis ma-
joribus ; ihorace subconico , piano , profunde sulcato , laterî-
bus posticis oblique truncato ; elytris planis , costatis et punc-
l8o TRAVAUX INÉDITS.
talo-striatis , ( bis punctis Iransversalibus ) ; ad sulurom late
sulcatis, apice conjunctim obtuse rolundatis et ante summum
depressis ; corpore pedibusque atro-nitidis , femoribus crassis ,
tiblis brevibus , intus pilosis ; posticis maris cameralis. —
Long. : lia., m, %\f. g 1/2; capilis et rostri, m. iiZf[\',f. a 3/4;
lat. I /i2. — La femelle se rapproche assez du Br. reticida-
^M^deFab.; mais la léte du mâle est plus courte et plus élargie
que dans cette espèce.
i5. Cenlrophorus (îtévTpov , aiguillon, epopw, porter), emargi.
natuy Chev. — Alerrimus , nitidus , capite postice arcte cons-
tricto ; rostrolongo, subarcuato, oculissat prominulis ; antennis
in medio rostri insertis, articulis 2°, 6", 7° et S*» nodosis, inter-
mediis paululum longioribus , tribus ultimis fuscis, iiMougo
* acuminato ; thorace oblongo, conico, profunde sulcato ; elytris
subparallelis , versus apicem modice attenuatis , in extremitate
emarginatis , sed in femina truncatis ; obsolète punctato-stria-
lis , ad marginem tricostatis , et ad suturam auguste bisulcatis;
corpore lateribus punctulato , cum 1° segmento maris canali-
culato, femoribus unispinosis. Long. : lin,, m. 10 3/4-1 3;
f, 9-u; capitis et rostri , m. 3 1/2-4 ^/4j f' ^ 5/6-3 1/2 ;
lat., m. 1-1 1/2; f. I i/3-i 1/2. — Dans ce genre les mâles ne
diffèrent pas notablement des femelles , par la longueur
de la trompe , qui n*est guère plus épaisse à l'extrémité dans
les premiers, et la position des antennes dont l'insertion
a lieu vers le milieu , un peu plus bas dans les femelles. Les
cuisses sont munies d'une épine assez aiguë. — La couleur
générale de ces insectes est d'un noir plus ou moins foncé et
brillant : tout porte à croire que ce genre africain s'accroî-
tra par suite d'espèces nouvelles.
16. Cenlrophorus ? atratus, Klug , Ins. von Madag. ,
p. 107, n<» i65. — Niger, atro-holosericeus , thorace medio
longiludinaliterlate excavato, elytris apice acummatis, obsolète
punctalo slriatis, ad suturam bisulcatis. — Long : lin., m. lo;
f. 10; capitis et rostri , m, [\\ f. 3; lat. 1 1/2. — La femelle
sera décrite au supplément de Schœnherr, sous le nom de
Brenthus liolosericeo-fasciatus ; elle ne me paraît pas (devoir
être séparée de l'espèce de Klug.
TRAVAtX INÉDITS. l8l
17. Centrophorus compressipes , Chev, — Niger , nilidus ,
capitc posticc slrangalato , nilido, roslio lalcribus compresso,
mcdio et apice crassiusculo, punctulato , fovcola inler oculos et
antcnnas ; ihorace profunde canaliculato, vix perspicue punc-
tulalo , sediateribussat crebre punctato, anlice basique supra
modice constriclo ; elytris punclato-striatis , ad suturam uni-
striatis et in fundo versus extremitalem bisulcalis, ante apicem
depressîs singulalimque rotundalis, mâle, — Brenthus striola-
tus, 01., Ent., gr. 84, p- 44'» "° *4> P^- '^1 %• '^j '^j '^•
Schr. Syn., ins, gen. et sp. Curculio, 1. 1, p. 367, n" a5. —
Niger, glaber, pedibus piceis, thorace subconico , canaliculato,
elytris ad suturam bisulcatis , in disco convexis , subremote
strialo-puuctatis , externe striatis , apice obtusis. (j\i\. femelle.
Long. : lin., m, 6-8 1/2;/. 5-3/4-7 1/2; capitis et rostri, /»,
2-2 1/2;/ 1 3/4-2 1/4; lat. m. 51^; f. i-i i/5. — Olivier
donne les Indes orientales pour patrie à cet insecte. Ne trouvant
pas de différence dans les femelles de Madagascar et l'individu
qui a servi de type à la description , je mets en doute l'exacli—
lude de cette indication.
18. Centrophorus curpiroslris, Chv.— Niger, nilidus; capile
punctato, ante apicem truncalo , constricto , convexe, fossula
punctitormi inter oculos aliaque obsoleta inter antennas; ros-
Iro glabro, nitido, compresso lateribus, sed tanlura punctato
a medio ad apicem , arcuato, antennis piceis ; thorace plauius-
culo, obovali, profunde sulcato , antice posticeque subcom-
presso , slrangulato et punctato laleribus ; elytris punclato-stria-
tis , ad marginem costalis et ad suturam trisulcatis ( sulcis
inlusgerainatis), rubris suturae, ante apicem dopressis, cunjunc-
tim rotundalis ; femoribus clavatis, subdepressis, unidcnlatis,
tibiis tarsisque nigro-piceis ; abdominc rotumJalim dcpresso ,
lateribus obliquis. — Long. : lin. , 6 1/3-7/2; capilis et
roslri 2 i/5 2 1/2; lat., 1 i/5-i 1/2. — Les antennes, la
suture y le bord des ëlytrcs, les jambes et les tarses sont plus .
ou moins rougeâtres. Il ressemble à Br, picipes , mais celui-ci
est moins luisant et a Textrémité des étuis rouge.
19. Centrophorus 1 picicornis , Klug. Ins. von Madag.,
p. 107 , n, 164. — ■ Elongatus , niger , thorace canaliculato,
t8£ TRAVAUX INÉDITS.
conico_, elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad snturam
bisulcatîs , antennis, femoribus apice, libiis tarsisqae piceis.—
Long. : m. 12 lin. — Je ne connais cette espèce que par la
description,
20. Centrophorusl m'gritiis, Klug., Ins. von Madag. , p. 1 08,
n. 166. — Niger, capite thoraceque longitudinalitet excavato-
punclalis, elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad sutu-
ram sulcatis , antennis pedibusque piceis. — Long. 7 lia, —
Cet insecte ne m'est connu que par la description.
21. Aulacoderes immotus, Chv. — Aterrimus, nitidusj ca-
pite punctalo, postice constricto, crasso , cylindraceo ; rostro
ultra médium vix latescente et arcuato , articulis antennarum
sat elongatis , tribus ultimis longioribus , fuscis ; — thorace
elongato, punctato, profunde canaliculato, lateribus depressis-
simo subtus ; elytris punctato-striatis, ad marginem suluram-
que sulcatis et costulatis , maris, dente obtuso suturali, fe-
mînse, conjunctim rotundatis , paululum reflexis margine ; fe-
moribus longis , ante apicem unispinosis , tibiis brevissimis ,
tarsis modice elongatis , decrescentibus longitudine , ultimo
longiore. — Long. : m. 9 lin. ; f. 6 3/4 ; capitis et rostri ,
21/2; lat. : 1 1/7 ; y^ !• — Les racines grecques «ù)iaç,
silloriy Asp>5, cou, ont une même signification que Taphroderes,
genre établi par Schœnherr, dans la famille des Brenthides,
notre genre s'en rapproche et doit même venir à la suite. Ses
caractères différentiels sont'd'avoir^ le corps beaucoup pluslong,
la tête cylindrique . moins enflée en arrière ; les antennes lon-
gues, à articles étendus , peu épais ; les cuisses sont de plus
uni épineuses, légèrement écbancrées près de l'extrémité en
dessous, et elles sont re<juesdans des rainures situées sur les cô-
tés, ce qui fait supposer avec raison que cet insecte, au moindre
bruit , doit contracter ses pattes et contrefaire le mort.
Î^OTE ^ur quelques espèces nouvelles du genre Fulgora 4^-5
couverte^ par %. Adolphe Delessert dans Ic^s Inçjes-Qriçi^^
taies ; par IVT. GpÉRiN-lVlÉNEyiLL^. ^
M. Westwood, qui a présenté une monographie de ce
genre àUa Société Lianéenne de Londres en i838; a publié
TRAVAUX INÉDITS. [83
la description abrégée des espèces nouvelles. Ces descrip-
tions ayant été reproduites dans le Journal Tlnslitut et dans
le Bulletin de la Société enloinolog. de France (2* trimestre
de i838 , pag. 38), nous avons pu nous assurer que, sur
quatre superbes espèces de Fulgores rapportées par M. Ad. De-
lessert , trois sont nouvelles. Nous allons en donner une courte
description , pour prendre date, en attendant que nous les
publions plus complètement et avec figures , dans l'Histoire
du voyage de M. Adolphe Delessert.
Fulgora Delessertii, Guér. — Capite rostrato, rostro di-
midii corporis longitudine, adscendente , viridis; prolhorace
ferrugineo ; hemelylris nigro-viridis , flavo-maculatis ; alis
cœruleis apice nigris. — Hab. Neelgberies. — Long, : \5 lig.
Cette espèce est très-voisine de la F. maculata de Sloll. ,
pi. 26, fig, 143. M. Delessert, à qui nous nous faisons un de-
voir de la dédier, Ta trouvée sur le penchant des monts Neel-
gberies, montagnes dont le sommet atteint à 7,800 pieds au
dessus du niveau de la mer. Elle se tient sur les petits arbres,
au bord des rivières. Elle est fort difUcile à prendre, étant
très-agile et s'envolaot au moindre bruit. T-?»ïjong. : ap lignes.
Fulgora Rajah, Guér. — Capite rostrato, rostro cqrporis
longitudine, adscendente, bruneo , apice subdilatato et ru-
bro. Corpus pedibusque bruncis ; hemclytris nigrûrfu|vis ,
flavo-maculalis , apice fascia lata pallida , alis nigris basi coçfj^î;,
leis. — Hab. in peninsula malacensi. ,1 .<}
Fulgora subocellata y Guér. — Capite rostrato, rostro cor*t)
poris longitudine , adscendente , supra obscure ferrugineo,
infra viridis; corpus pedibusque viridis, tibiis anlicis et inler-
mediis nigris; hemelytrisviridifulvescenlibus,flavosubocellatis;
alis albis basi subviridibus , margineque antico nigro et ferru^
gineo maculatis. — Hab. in peninsula malacensi. Long. 21 lig'.t
Fulgora nobilis ^ Westwood; Ann. Soc. ent. de France,
tom. 7 , Bull., pag. 39 , n. 7.
Cetle magnifique espèce a été trouvée par M. Ad. Delessert
dans la presqu'île Malaise ; elle est ainsi décrite par M. West*)
"wood: « Capite rostrato 5 griseo-virescenti tincto, nigro-
puuctatissimo , rostro ferc corporis longitudine , recto , tuber-
l84 ANALYSE d'où VKAGES NOUVEAUX.
cuiis acutis uigris, in lineas sex disposilis ; hemelytris punclîs
fulvis , alis albis. » Long. 20 lin.
L'individu que nous avons sous les yeux est beaucoup plus
grand; car il a plus de 27 lignes de long : ses hémélytres sont
d'un jaune verdâtre transparent , avec des points fauves ,
comme le dit M. Westwood ; mais elles sont couvertes d'un
grand nombre de petits points noirs, ce qu'il ne dit pas.
Serait-ce une autre espèce , ou une varie'té , ou bien M. West-
wood aurait-il oublié cette particularité dans sa brève descrip-
tion? Nous saurons cela quand son grand travail aura paru ,
en attendant nous n'avons pas osé décrire notre insecte comme
espèce nouvelle.
II. ANALYSÉS D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Sur Taffiliation des sciences naturelles et physiques, ou In-
troduction aux recherches physiques et médicales , etc. Par
M. Rich. Harlan , in-80. Philadelphie, 1837.
Cette brochure , de 3i pages , a été tirée à part de l'ouvrage
de M. Harlan , dont nous avons parlé dans le précédent nu-
méro , pag. i4i , et elle forme l'introduction de ce livre. Dans
cette introduction l'auteur montre comment les sciences natu-
relles et physiques sont liées entre elles, et il passe en revue
tous les naturalistes qui ont fait faire des progrès à l'anatomie
comparée et à la zoologie. Les limites de notre Revue ne nous
permettant pas de suivre l'auteur dans ce savant discours ,
d'ailleurs plein de recherches profondes , nous nous bornerons
à citer une portion de l'un des passages les plus remarquables,
celui dans lequel M. Harlan parle des changemens éprouvés
par la surface du globe et de la présence d'ossemcns humains
fossiles ; voici le passage dans lequel M. Harlan rapporte ce
fait:
« Les preuves d'un changement semblable ont été obtenues
plus récemment par le capitaine Elliot , de la marine des
États-Unis , qui, en 1827, a donné au cabinet de la Société
philosophique d'Amérique des échantillons d^ossemens hu-
mains enfouis dans une roche solide de tufa calcaire ; il les a
déterrés avec une hache , sur la côte du Brésil à environ deux
ANALftES b'oDVRAGES NOUVEAUX. l85
degrés ouest de Rio-Janciro. Le stratum qui enveloppe ces
squeleltcâ humains a aussi contenu des coquilles marines ré-
centes; mais ce stratum est, à présent, élevé de i5 ou 20
pieds au dessus du niveau de TOccao , au pied d'un plateau à
environ 3 milles des montagnes.
» Après avoir examiné ces restes inléressans , je croîs pou-
voir affirmer qu'ils appartiennent aux Indiens qui furent en-
sevelis autrefois dans ce lieu , et qui , avec le stratum qui les
enveloppe, ont été successivement abaissés et élevés par les
convulsions volcaniques auxquelles ces côtes ont été si souvent
assujéties. >» (G. -M.)
Dictionnaire universel d'hIstoire naturelle, destiné aux
établissemens d'instruction publique, aux médecins, aux
élèves des facultés , aux personnes qui veulent étudier les
sciences naturelles , et à toutes celles qui désirent connaître
les divers phénomènes de la nature , Tétymologie des]noms
scientifiques, la définition, les caractères génériques, les
propriétés et les principaux usages des corps, tant organiques
qu'inorganiques; par MM. Antelme, Audouin, Becque-
rel, BiBRON, Blanchard, Ad. Brongniàrd ,C. Brgussais,
Brullé, Cordiert, Decaisne, Delafosse, Deshayes , J. Des-
NOYERS , AlCIDE ET ChARLES d'OrBIGNT , DoyÈRE , DuJARDIN,
Dlponchel, Ddvernoy , Edwards, Milne Edwards , Élie de
Beaumont , Flourens , Geoffroy Saint-Hilaire , Isidore
Geoffroy Saint-IIilaire, Guillemin , de Jossieu , Lauril-
lard, Lemaire, Léveillé , Lucas, Martin Saint-Ange, Mon-
tagne, Pelouze, C. Prévost, F. Prévost, A. Richard, Ri-
vière,Spach,Tcrpin, et Valenciennes. Dirigé par M.Charles
d'Orbigny
Ce nouveau Dictionnaire , dont le titre fait assez connaître
le but et Tiraportance , se recommande d'avance par les noms
célèbres de ses] nombreux collaborateurs. La première livrai-
son montre que le directeur de cet ouvrage a tenu les pro->
messes qu'il avait faites au public dans son prospectus, et nous
dirons même qu'il est allé au-delà , car il est impossible de
voir rien de plus parfait que les planches de cette livraispp^.^^^
i86
M. Charles d'Orbîgnj a apporté dans la rédaction de son
Dictionnaire une innovation heureuse en donnant l'étymologie
de tous les noms de genres ; c'est une tâche pénible qu'il a
imposée à ses collaborateurs , mais c'est un vrai service rendu
au public. Les articles, quoique rédigés avec une grande conci-
sion, donnent cependant une idée suffisante des objets qu'ils
doivent faire connaître ; ceux qui sont relatifs aux généralités
de la science , sont plus étendus ; enfin , on a ménagé la place
en employant beaucoup d'abréviations.
Dans cette première livraison on remarque un grand nombre
de mets qui ne se trouvent pas dans les autres dictionnaires; ces
mots §ont distingués par un astérisque. Le plan de M. Ch. d'Or?
bigny étant de mettre dans son livre tous les mots de la science,
il €st fîert^in que son Quyrage contiendra plus ^'articles que
ceux qui l'ont précédé, car on sait que jiotre époque a été très-
féconde en nouvelles dénpminalions, C'est, du reste, une chose
fort difficile que d êlre ^insi ^u cq^rfint des nouveaux termes
créés dans toii^le^pays, et certes, le Pictionnaire deM. d'Or-
bigny rendra up grapd service, s'il parvient, comme nous
n'en doutons pas, à remplir cette jn^portanle condition,
tj'puvrage formpra environ 8 yol. in-8° , divisés chacun en
12 livraisons, accompagnés d'un atlas de 200 pi., gravées avec
le plus grand soin. — Paris, au bureau , rue Haulefeuille ,
n^'g. Prix de la livraison ; fig. noires: 1 fr. 5o c. ; coloriées:
2 fr. 75 c. (G.-M.)
Catalogue dp the shells , etc. — Catalogue des coquilles de
la collection de M. John C. Jay, de New- York , avec la
description et la figure de quelques espèces rares ou nou-
velles. In-4** î fig- New-York, iSSg.
MM. Say, Lea , Conrad, Barnes, etc., des États-Unis ,
ont imprimé aux études conchyliologiques , dans leur patrie,
un mouvement qui , bien dirigé , pourrait être fort utile au
développement de nos connaissances dans cette branche de
l'histoire naturelle.
De riches collections se forment dans beaucoup de villes des
étals de l'Union, et les propriétaires de ces collections, ainsi
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, t^'J
qu'on peut en juger par le catalogue de M. John Jay, appor-
tent dans leur classement une méthode et un soin qui feraient
honneurs aux amateurs les plus zélés de la vieille Europe.
Les coquilles nommées dans le catalogue qui nous occupe ,
sont classées d'après le système de M. de Lamarck ( animaux:
sans vertèbres), et M. J. Jay a eu l'heureuse idée de citer,
pour chacune des espèces , une des bonnes figures données par
les auteurs. EnBn , il a ajouté à son travail dix planches, dans
lesquelles sont figurées en noir, un certain nombre de coquilles
nouvelles ou intéressantes.
La publication du catalogue d'une cpUectiqn fpruïée aypc
discernement , sera toujours une chose utile ; mais M. Jay a
voulu aller plus loin en donnant, chaque année, une édiliqn
nouvelle du sien , qu'il augmente pt qu'il corrige diaprés les
niatériaux et les documens qu'il a pu se proci;rer : une persé-
vérance aussi bien entendue doit conduire à un résultat pro-
gressivement plus complet , et d'autapt plus certain qu^ nptf^
auteur fait modestement le premier un appel à Ija critiqup.
Aussi allons-nous répondre à son appel en lui donnant quelques
conseils dont l'objet sera de rendre sa publication encorp
plus précieuse pour les personnes qui , en Europe , s'oçiçi^p^ot
de conchyliologie. ■v^^'vA
Nous croyons d'abord que M. J. Jay devrîjit donner, ^yeç
la figure des espèces qu'il regarde comme nouvelles , des des-
criptions claires et bien détaillées , ainsi qVil l'a f<^it pour
quelques unes des coquilles représentées dans son dernier ca-
talogue , et notamment pour son Dolium melanostomum ; un
dessin fqit avec soin , et un bon çolpriage co^npléteraieiit son
travail, dans lequel il pourrait se dispenser de comprendre cer-
taines espèces déjà décrites et figurées dans d'autres ouvrages»
Toutefois, nous lui demanderions à cet égard de faire une
exception pour les coquilles que ses coippatrioles publient
dans les grands recueils scientifiques qu'il est difficile , et quel-
quefois impossible de se procurer de ce côté de l'Atlantique. En
reproduisant annuellement , à la suite de son catalogue , des
travaux épars çà et là et qui nous restent à peu près inconnus ,
M. J. Jay nous rendrait un véritable service , ainsi qu'aux au-
i88
teurs cu3C-mêmes : il a bien à la vérité cité dans son catalogue
de 1 839 les Nucula Elgktsii , Trichotropis costellatus , de
M. Couthouy , la Nucula portlandlca , de M. Hitchcock ; mais
il n*a point donné la description de ces espèces , et il s'est con-
tenté de renvoyer aux Annales du lycée d'histoire naturelle de
NeW'York^ et au Journal d" histoire naturelle de Boston^ en
donnant seulement des figures en noir qui , pour l'exécution ,
laissent à désirer.
Après les preuves de zèle fournies par M. J. Jay , nous
croyons pouvoir , sans indiscrétion , appeler aussi son atten-
tion sur un autre genre de service qu'il pourrait rendre aux
amis des études conchyliologiques : ce service consisterait à
leur donner successivement , à la suite de ses catalogues , la
description et la figure des coquilles particulières aux côtes de
l'état de New- York. Piacé comme il Test et jouissant d'une
fortune qui lui permet de faire des sacrifices , il ne pourrait
certainement les mieux employer qu'à ajouter une pierre aux
fondemens de l'édifice commencé par notre célèbre Adanson.
L'histoire géographique des mollusques, dont nous voulons
parler, est une œuvre dont on s'est trop peu occupé jusqu'à
présent , mais à laquelle il faut songer sérieusement , non seu-
lement parce qu'elle oiFre un des meilleurs moyens d'arriver
à une bonne détermination des espèces ; mais encore parce
qu'elle doit fournir des documens d'un très-grand intérêt aux
savans qui se livrent à l'étude des coquilles fossiles.
Nous n'entrerons point ici dans un examen détaillé du cata-
logue dont il s'agit, et qui présente , comme on doit bien le
penser, un certain nombre d'inexactitudes: nous nous propo-
sons d'en signaler particulièrement quelques unes à M. J. Jay,
que nous avons le plaisir de compter au nombre de nos cor-
respondans , et , après vérification , il rectifiera les erreurs dans
sa première édition qui sera un nouveau service rendu aux
amis de la science. (S. P.)
-JjMI>:)-
SOCIÉTÉS SAVANTES. l8g
m. SOCIÉTÉS SAVANTES.
ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES DE PaEIS.
Séance du 3 juin i SSg. — M, Magendie communique les
résultats dé quelques nouvelles expériences sur les fonctions
du système nerveux.
M. Dui^ernoy lit une Note sur le diaphragme branchial qui
fait partie du mécanisme de la respiration des poissons, v
Dans ce travail, M. Duvcrnoy montre :
1° Que les petits muscles branchiaux , au sujet desquels
M. Bazin a adressé une lettre à l'Académie , dans sa dernière
séance, ont été décrits, en i838, dans une dissertation de M. Le-
rebouliet, ayant pour litre : Anatomie comparée de V appareil
respiratoire dans les animaux vertébrés,
2° Qu'ils font partie d'une cloison fibreuse et musculeuse
qui sépare, dans beaucop de poissons , les deux séries de lames
de chaque branchie, et que M. Duvernoy appelle Diaphragme
brancha.
3*» Que déjà, en i8o4, il avait reconnu et décrit cette cloi-
son dans les Raies.
4* Qu'elle existe, plus ou moins étendue, dans beaucoup de
poissons osseux oii elle est doublée, de même, de faisceaux mus-
culeux plus ou moins distincts et apparens.
5^ Que lorsque le Diaphragme branchial commun manque
et laisse libres les paires de lames, celles-ci peuvent être réunies
par un diaphragme partiel qui présente une organisation ana-
logue, telle que M. Allessandrini l'a décrite dans les Môles ;
mais sans avoir précisé les rapports généraux ou les différences
que M. Duvernoy signale.
M. Bazin lit un Mémoire sur les muscles internes et sur
l*appareil aquifère des branchies des Poissons,
L'auteur commence par reconnaître qu'il s'est trompé en
avançant que les muscles qui s'insèrent aux lamelles des bran-
chies des Poissons étaient restés jusqu'alors inconnus , et il pré-
sente ensuite l'historique de l'état de la science à ce sujet.
Dans un second Mémoire , intitulé : Recherches sur la
structure intime du poumon de l'homme et des animaux verté-^
tÇ)(y SOCIETES SAVANTES.
IréSf suivies de Considérations sur les fondions et la pathologie
de cet organe , M. Bazin fait l'histoire des opinions qui ont été
émises concernant la structure des poumonSi
Séance du lo juin, — M. Owen envoie une notice im-
primée Sur le genre Lepidosiren de Fitzinger , formant un
nouç'eau genre dans ta classe des Poissons , rapporté jusqu*à
ce jour àucc Reptiles , et Description d'une nouvelle espèce de ce
genre, le Lepidosiren ômnèctens. Quand ce Mémoire nous serai
parvenu nous en donnerons une analyse.
Séance du i'') juin, — M. SerresMi un Mémoire ayant pour
titre:— Recherches sur l'appareil branchial de Cembrjon
humain , dans les trois premiers mois de son déf^eloppement,
— Le travail du savant académicien se réduit à ceci : per-
sonne n'a bien étudié les petits conduits sinueux qui rami—
peut dans l'épaisseur de la membrane caduque ; nul anato-
miste n'a observé que ces sinus , ou ces trous , sont occupés
par un ordre particulier de villosîtés qttî communiquent
ainsi directement dans la cavité de la caduque utérine (i). Or de
ces données ariatomiques M. Serres en déduit des faits phy-
siologiques nouveaux. Suivant lui, les caduques, en protégeant
Tœnf de toutes parts, forment une cavité pour contenir du li-
quide ; celui-ci a pour usage d'hutAecter continuellement 1^:^
villosités; la structure réticulée et perforée de la caduque i*é-
fléchie est ainsi organisée pour permettre aux villosités du cho-
rioii d'arriver jusqu'au liquide, et ces dernières ertfin , sont
pourvues* de nombreux vaisseaux sanguins nécessaires à toute
respiration. A mesure qtte l'embfyon se développe et grandit ,
poursuit M. SerriSs, une partie des villosités branchiales du
cliorion se transforme en placenta et alors commence le second
temps de là respiration fœtale dans l'utérus. Ainsi, dès Pinslant
(1) Le docteur Martin-St-Ange nous a montré, il y a près de 6 nlois,
un dessin représentant un œuf Humain de 5 semaines environ, sur ce
dessin, que l'autenr destiné à un ouvrage spécial sur l'ovologie , on
voit précisément les petites villosités du chorion engagés dans les
conduits celluleux de la caduque réfléchie, et ces cellules paraissent
îwoir été très-bien étudiées. A la vérité, M. Martin-St-Ange est loin
d'accorder à ce fait toute l'importance que M. Serres croit devoir y
attacher.
NOUVELLES. T^t
que commence la respiralion placcnlaire, la respiration bran-
chiale décroît, Tappareil branchial s'alrophie et disparaît; d'a-
bord les villosltés branchiales se flétrissent, puis la cavité de la
caduque se rétrécit, le liquide diminue, et les deux caduques»^
amenées au contact , s'unissent et se confondent. C'est la mar-
che constante el normale de cet appareil, continue l'auteur ,
qui se développe au moment où il est nécessaire pour la res-
piration primitive et qui disparait avec le besoin qui lui a
donné naissance.
Si nous comprenons bien toute la portée scientifique de ee
Mémoire, il est évident que M. Serres établit une différence
entre les villosités vasculaires du chorion et le placenta; or,
quelle différence analomique existe- t-il entre une villosité vas-
culaire du chorion et les radicules placentaires? N'est-ce pas,
comme l'a démontré M. Martin-Saint- Ange, par l'entrelace-
ment des villosités vasculaires du chorion que se forme le
gâteau placentaire, et ne serait-ce pas plutôt, comme il l'a dit
depuis long-temps ( circulation du sang chçz le fœtus, etc. ,
i832), ce gâteau) qui serait le véritable organe respirateur du
foetus de l'homme et des animaux ?
Quant aux fonctions que M. Serres attribue ici à la caduque,
elles diffèrent un peu de celles qu'il lui a assignées dans un sa-
vant Mémoire sur VAnatomie des Mollusques^ etc. p. 678, t. 5
des Mémoires de V Académie, où il compare la coquille des Mol-
lusques à la caduque de l'œuf des mammifères et de l'homme.
Séance du 2.^ juin. — M. Mandl présente un Mémoire sur
la Structure intime des écailles des Poissons et des Reptiles,
Ce travail, accompagné de trois planches in-folio, est destiné
à faire partie de la zoologie du Voyage de M. Demidoff.
NOUVELLES.
Notre honorable confrère, M. Julien Desj4RDins , fon-
dateur et secrétaire de la Société d'Histoire naturelle de l'île
Maurice , vient d'arriver à Paris. Ce savant , bien connu par
divers travaux estimés et par les observations qu'il adressait à
l'Académie des sciences, va s'occuper de publier les recher-
ches qu'il a faites sur l'Histoire naturelle de l'île Maurich
192 NOUVELLES.
M. le docteur Etienne de Kctorga, professeur d'Analomie
compnrëe à Saint-Pétersbourg, a passé quelques jours à Paris.
Il nous a remis plusieurs Mémoires très-iraportans, qu'il a pu-
bliés en Russie , et que nous ferons connaître à nos confrères.
A la séance du 6 mai dernier de la société Enlomologique de
Londres, M. Yarrel a fait voir un papillon d'une grande taille
et très-velu, provenant de l'Amérique septentrionale, et qui
jouit d'une propriété singulière qu'on n'avait encore remarquée,
dans le règne animal, que chez la Torpille, le Gymnote et le
Malaptérure, c'est-à-dire que lorsqu'on le toucbe, il fait éprou-
ver à la main un choc électrique très-sensible et même_, dit-
on , très-fort relativement à la taille de l'animal. Nous atten-
drons que le mémoire de M. Yarrel nous soit parvenu pour
donner des détails plus étendus sur cet insecte et sur la pro-
priété curieuse qu'il possède.
On désire céder un magnifique exemplaire de l'ouvrage de
M. Audubon , «sur les Oiseaux de l'Amérique , » formant
4 volumes grand in-folio , bien reliés en cuir de Russie , avec
un atlas de 436 planches, à 10 fr. chaque par souscription, ce
qui fait : 436o fr.
Reliure , à go fr. chaque volume. 36o
Total. ^^^20
L'acquéreur obtiendra une remise de 5oo fr.
S* adresser franco au bureau de la Reflue zoologique,
Ifouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
461. M. Etienne de Kutorga, docteur-médecin, professeur de zoo-
logie et d'auatomie comparée à l'université impériale de Sl-Péters-
bourg , présenté par M. Brandt^ membre de l'académie impériale de
Saint-Pétersbourg.
462. M. Lorenzo Majeako, professeur d'histoire naturelle à Messine»
frésenté par M. Maravigtia^ professeur de chimie et de minéralogie,
Catane.
463. M. Luciano Fiorentino , membre de Tacadémie Gioenienne ,
à Catane, présenté par M. Maravigna.
464. M. Adolphe Delessert, naturaliste-voyageur, présenté par
M. Guérin-Méneville.
165. M. AsMuss, professeur d'histoire naturelle à l'université impé-
riale de Dorpat (Livonie) , présenté par M. Guérin-Méneville.
JUILLET 1839.
I. TEAVAUX INEDITS.
Il
Nouvelle classification des oiseaux de proie [ou aapaces ,'
par M. DE La Fresnaye.
M. de La Fresnaye nous a adressé le résumé suivant de stf^
classification des oiseaux de proie, telle qu'il la suivra dans
le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle de M. D'Orbigny.
« Dans Tordre de classification des oiseaux de proie adopté
par Linné, Cuvier, Temminck et la plupart des ornithologiste»
modernes, oii les Vautours sont en tête, il semble qu'en les pla-
çant ainsi on n'ait eu uniquement en vue que la grosseur de
plusieurs de leurs espèces, sans égard pour les facultés caractéris*
tiques de l'ordre, le courage nécessaire pour attaquer une proie
vivante et la rapidité du vol. Arrivés aux Falconidées , ces
mêmes auteurs ont mis en tête les Faucons proprement dits ,
probablement comme réunissant ces deux qualités au plus haut
degré. £n nous conformant à la manière de voir de ces grands
maîtres , qui semble être au début la méthode de l'imparfait
au parfait, nous avons cru pouvoir l'appliquer à tout l'ordre
des Rapaces : commençant alors par ceux des Vautours , dont
les pieds sont le moins bien organisés pour la préhension et le
mieux pour la marche, et qui, par suite, sont ou devraient être
les moins courageux , et arrivant graduellement jusqu'à ceux
qui offrent les formes contraires, et sont par conséquent les
moins marcheurs et les plus courageux , nous avons suivi la
même méthode pour les Falconidées', commençant la famille
par les Caracaras , véritable chaînon des Vautours aux Fau-
cons, et finissant par les Faucons proprement dits , comme on
peut le voir dans le tableau suivant.
!'• famille. Vulturid^.
1" sous-faraille. Didin^. ou Vautours inertes, La Fr. —
Ailes impropres au vol ; pattes conformées uniquement pour
la marche, à ongles courts , obtus, très-peu arqués. — Le genre
Tom. II. Année i83g. i3
194 TR A-Vaux inédits.
Didus^ Dodo ou Dronte, D'après la forme de la tête, du bec
et des pattes , seules parties conservées et figurées dans le mé-
moire de M. de BlainvîUè, on ne peut douter que le Didus
ineptus, espèce perdue, la seule du genre et de la sous-famille,
n'appartînt à la famille des Vulturidées. Les pattes , dont la
cooformation rappelle celles des gros Gallinacés , iudiquent uo
oiseau tout-à-fait marcheur. Il est donc probable que, d'après
son ancien habitat sur les rivages des îles de France et de
Bourbon , cette «^ce uniquement marcheuse, se trouvait
tixée sur les plages maritimes et était destinée à les parcourir
et à s'y nourrir des débris de Crustacés , de Mollusques et au-
tJ?§s aaimaux marins que la mer v rejette abondamment à
chaque luarée , nourriture que ne dédaigne pas le Condor,
lorsqu'il n'en Irouye pas d'autre dans rintérieur des terres
américatues.
2« sous-iauiille. CAXHARTiNiE, La Fr. — ^ «t Ouverture des
narines commune à toutes deux , toujours horizontale et si-
tuée au dessus du bec, sous une arcade super-rostrale ; pouce
articulé sur le taràe, au dessus du point d'insertion des doigts
antérieurs , ce pouce et son ongle fort courts et beaucoup
j^us faibles l'uu et l'aulre que le ^doigt antérieur interne et
son on^le, » — Les genres Cçilhartes ,liï\^.f Sarcoramph^s ,
Dumér. Li>s oiseaux de celte sous-femille, particulière aii Nou-
veau-Déoode e|, si bien caraclérisée par la forme des pattes et
des narines, sojat, d'aprps la conformation même de ces pattes,
plus marcheurs que ce.u'j^ de lappi^n cpjitipent, qui sont beau-
coup moins ^entreprenans, se contentant souvent des débris
que r^ette la mer , et jpgicme des exciémens humains.
3* sous- famille. Yulïujwij-*: , La Fr. — « Ouverture des
narines toujours double et séparée par une cloison interne ,
verticale ou oblique ou horizontale et toujours placée de cha-
que côté du bec ; pouce articulé sur le Aarse à la même hauteur
que les doigts antérieurs, ce pouce et son ongle aussi forts que
!e doigt antérieur interne et son ongle.» — Les genres Vultur ,
Xin.> ^gj-pius y Savigny, Néophron, Sav. Les espèces de
cette sous-famille, particulière à l'ancien continent, à ongles
plus paisâaus i{ue celle» es la so.us-*famiUe ^té^deulSf mon»
I
THAVléx INÉDITS, 1^
trenl également plus de courage et attaquent souvent des ani-
maux vivans , comm.e Clievreaux et jeunes Moutons.
4* sous-famille. Gypaetik^, La Fr. — « Narines ovales, ca^
ckces et recouvertes par des pqiis raides dirigés en avant, ua
bouquet de poils semblables , forvfi%nt une barbe à la mandi-
bule inférieure, tête et col emplium^^, pattes courtes , tarses
emplumés, doigts et ongles comme cbez les Vulturinées , bec
très-comprimé. » Le genre Gypaelm , Stopr. La seule espèof
du genre et de la sous-famille ( le Gypaète barbu ) tient dëjà
beaucoup plus par sa conformation, comme par ses habitudes^r
de la famille suivante que tQ.43 le» précédeoâ , cet oiseau
attaque effectivement les jeunes Qu les individus maladifs deà
Bouquetins, Chèvres ou Moutons, et se précipite avec impé-*
tuosité sur ceux qui s*aven(m'^ll(, f^f .dsg p^UTlie^ .MÎUantes de.
Nous n'avons pas cru deyoir intercaler da^ïg celte famille f
avant de plus amples informations, comme Ta fait M. Swainsoa
dans sa Classification of hirds ^ le geiire Çatheturus, Swains.,
ou Alecturus , Gray, formé sur un oiseau de la Nouvelle-Hol-:
lande, que Ton regarde génér^lefiienl çpu^ngie appartenait
pli)t$t à Pordre des GpUinac^s ; il g çffe^ivep^ent des doigts
ft des ongles conformés à peu près comme ceux du Ménure
lyre , la queue large et composée de dix-huit rectrices et les
ailts courtes ejt arrondies; malgré ce« particularités, qui sem-
blent l'éloigner complètement de la f^tmiUe et de tout Tordre,
S|. $wainson trouve dans la fçrme de son bec élevé , arqué ,
mais non crochu , un caractère suffisant pour le ranger dans
les Vautours. Ce bec, ainsi que la léle^ d'après le dessin de
M. Swainson, dans sa Class. of birds , vol. T, p. 284, npus
paraissent avoir de tels rapports aVec ces mêmes parties cbçz
le TaUgalle de Cui^ier, du voyage de ta Coquille ( Oiseaux ,
ni. 38), que nous soupçonnons fort que, si ce n*est pas le mémj^
oiseau , ce doit êlr.e une nouvellç espèce deTalégalle. M, Goul^
pense que l'oiseau indiqué par Latham sous le nom de IVew-^
Holland P^ultur , et qui nous paraît être le Çatheturus ^e
M. Swainson, est un véritable Gallinacé et que par conséquent
la Nouvelle-Hollande n*a point encore fourni d'espèce de la
famille des Vautours.
ig6 TRAVAUX INEDITS.
2« famille. FALCONiDiE.
i'« sous-famille. PoLYBORiN-ffi. Les genres Falcobœnus ,
D'Orb. et La Fr. , Poljborus , Vieill. , Ibycter , Vieill. Les
Caracaras sont tellement le chaînon des Vautours aux Falco-
nidées que Vieillot les avait placés dans les Vaulourins.
2« sous-famille. Circin^. Les genres Gymnogenis, Less. ,
ou Pol yboroïdes , Smith ; Circus , Bechst. Le genre Gyrcno-
gène,parsa tête en partie nue, et les Busards, par leurs
habitudes de se poser souvent à terre et même d'y nicher ,
tiennent encore aux Rapaces marcheurs.
3« sous -famille. Buteonin^e. Les genres Buteo ^ Bechst,
Busareilus ( ou Buses de marais , La Fr. ) , Pernis , Cuv. ,
Cymindis y Cuv. ( Aslurina^ Vieill. ) , Harpagus , Vig., Lo-
photesy Less. , A^îceda, Swainson.
4' sous-famille. Milvin^e. Les genres Mihus, Bechst, Nau-
clerus , Vig. , Elanus , Savig. , Gampsonyœ , Vig. , Ictinia ,
Vieillot.
5* sous-famille. Aquilin^. Les genres Rosthratnus , Less.
(sociable comme le genre précédent ) , Pandion, Sav. , Ha^
liaetus, Sav., Ichthiyaetus , La Fr. , Theratopius, Less. (Ba-
teleur, Vaill.) , Circaetus , Vieill. , Hœmatornis , Vig., Har-
pya , Cuv. , Spizaelus, Vieill. , Urubilinga , Less. , Jlquila ,
Briss. Les cinq premiers genres sont Ichlhyophages.
6' sous- famille. AcciPiXRiNiE. Les genres Ilerpelhoteres ^
Vieill. , Astur, Cuv. , Accipiter , Ray ( Nisus , Cuv. )
7* sous-faraille. FALCONiNiE. Les genres Falcoj Linn., lerU"
cidea, Gould.
3* famille. Gypogebanid^e.
Le genre Gypogeranus , Illig. Ce genre, qui d'après son
régime reptilivore et encore plus, d'après la forme de son ster-
num et de tout son squelette , fait évidemment le passage des
Rapaces aux Ciconiens , ne pouvait être intercalé dans aucun
des groupes précédens , qui n'ofifrent rien de semblable dans
leur ostéologie, et ne peut être considéré que comme un chaî-
non isolé entre Tordre des Rapaces et celui des Échâssiers.
1.. 1'.; ;i «yfcjiiv ». ••• ' -
TRAVAUX INEDITS. I97
Cadre spécifique 3es oiseaux de la famille des Laniadées ,
par R. P. Lesson. (Voyez le n** de mai 1839 de la Re^ue
pour le tableau des genres et leur synonymie.)
i" G. 1. Lanius , Lin. esp. excubilor, algeriensis, meri-
dionalis, minor, castaneus, rufus, collurio, brachyurus, ru-
ficeps,senegaîensis, nubiens, superciliosus, flavirostris, coUaris,
mystaceus, afer, silens, pendens , fuscus , bentet, cristatus,
schah, sordidus, nigriceps, magnirostris , laihora, colluroidesy
erylhronotus, erylhroplerus,Gouldii, Hardwikii, tephronotos,
phœnicurus, jocosus, panayensis, albus , antlguanus, mêlas,
quadricolor, pacificus, tabuensis, melanocephalus, flavigaster,
erectus, coronatus, torquatus, macularius, caroliiiensis, excu-
bitoides , borealis , elegaos , septentrionalis , aootka , ob-
scurus.
2. Tlephonus, Sw.
3. Chetoblemma, Sw., leucocephala.
. 4* Corvinella, Less., senegalensis , capensis, acuticaudata.
5. Malaconfftus, Vig., erythrogaster , cruentatus, olivaceus,
cruentus, poliocephalu, aurantiopeclus , viridis, atrococcinea,
rubrigaster, barbarus, tchagra , bacbakiri, bubu, tchacherbe.
6. Crocias^ Temm., guttatus.
7. CoUuricincla, Vig. et Horsf., cinerea, fusca.
8. Prionops, VieilL, Geoffroyii, cristatus.
9. Tamnolanius y Less., lividus, gutturalis, ferrugineus.
10. Entomovorus ^ Less., brubru, cubla, gambensis, albi-
coUis, olivaceus, bicoior, madagascaricnsis.
11. Lanicterus, Less*, Swainsonii, lobatus. icteroides.
12. Falcunculus ^ Vieil., fronlatus, leucogaster.
i3. Oreoica, Gould., gutturalis, flavigulus. "''*'*
l4» OychloriSf Sw., guyanensis, viltatus. ^
i5. Paradoxornis^ Gould., flavirostris,
16. Lanio , Vieillot, atricapillus.
17. (Pour mémoire.) S parades, Illig. superbus.
18. Oxj-notusj Sw., ferrugineus.
19. Tephrodornis ,Sw.y superciliosus, yirgatus, lineatus.
20. Artemia, Isid, Geoff,, saDguinolentus , viridis, rufa,
birundiaacea, bicolor.
^8 TRAVAUX INEDITS.
^:^ï. fffpsipeteSf Vig,, ganeosa, psaroides.
•),,»». Oc/pt crus, Cuv,, leucorhynchus, leucogaster, rufiven-
ler, alboviltatus, cinereus, fuscatus^ superciliosus.
,,^. F^anga, Buff., curvirostris, destructor.
- ij»4* Pityriasis, Less., gymnocephalus.
25. Plafylophus , Sw. , scapulatus.
^. 36. Phonjrgama, Less., Keraudrenii, ater, chalibeus.
^ë!i>7« i^fi^ocA/om, S w.> arcualus, remigialis , rufolivaceus,
vîpescens.
28. Pachycephala, Sw., gutluralis, pecloralis, slriata^ fusca,
oliTacea^ fuliginosa, xantboprocla, longirostrîs.
1^. Eùpsaltria, Sw., flavicollrs, parvula, griseo-gularis.
3o. Lèloptrix, Sw., fuscatus.
3i. Pteruthius\ Sw., erytbropterus.
32. Cissopis , Vieillot, bicolor,
53. EdoliuSy Ciiv., érisfatéà, bailicafeîusj virê#cétià,^raû-
sicus, raaéroeercus, mystaeeus, lopborinus, cèrulescens, aeneus,
crisbna, rangounensis, grandis, leucopbœiis, lelcogastér, nîe-
garhyncbus, plafurus, remifer.
' ^4' Melasofna, Sw., edolioïdes.
35. Pardalotus, Vieillot, percùssus, màculatus, thôracicus,
superciliosus, gularîs, strîàtus, aâinis, punctatus, ornatus, ru-
hricatus, melanocepbalus, quàdragenlus.
36. Psaltria^Temm., exrli^.
37. Jlllotrius, Temm., flavîscapis, œnobarbus.
38. Psophodes, Vig. et Horsf., crepitans.
39. Picnonolus y Rubl., tricolor, fimbriatus , kuru^ hume-
ralis , virescens , cinereus, sungu, slriga , simplex, Yelatus,
oranga, rubricoccix, linealus, leuconiela, bumeralis, occi-
pitalis.
40. Cehlepyris, Cuv., canus^ Levaillanlii, niger, ocbraceus,
pbœnicopterus.
4i. Setornis, Less., crinig^r.
42. TricophoruSyTQvaxa., cbloris, gularis.
43. Trichixosy Less., bres , pyrrhopjgajj^ ûs^veplus.
44. Eruciyora, Sw., orientalis. , .oWS>A ,
TRAVAUX INÉDITS. 1^
45. ^{'reo^Vieill., flavifrons, musicus, virescens, solitarius,
46. Enicurusj Temm., coronatus, velatus, rufîcapillas,
raaculatus^ scouleri.
£spkcE NOUVELLE DE Salamandre TERRESTRE de France,
Salamandra eleganSf par R. P. Lesson.
Cette Salamandre a les doigts libres, quatre antérieurs, cinq
postérieurs; la queue subarrondie ou légèrement comprimée;
la peau très-verriiqueuse. Sa taille est de deux pouces quatre
lignes. Son corps est noir en dessus, ayant sur la ligne mé-
diane , et à partir de la nuque , une ligne rouge-aurore vif
qui se continue jusqu'à la pointe de la queue. Le dessus de la
télé est émaillé de jaune. Deux lignes jaunes, formant des des-
sins irréguliers, bordent la ligne rouge et coupent la queue par
des dentelures. Pas de crête dorsale. Les flancs sont noirs,
bordés à leur partie inférieure par des traits jaunes obliques.
Sur les marbrures jaunes s'élèvent des points et des verrues
noires, granuleuses et petites. Le dessous est rosaire, ponctué
de granulations blanches. Une ligne rouge-aurore naît à l'anus
et borde la queue en bas jusqu'à la pointe. Son odeur est
nauséeuse. Elle habite les lieux frais , humides et très-her-
beux des environs de Rochefort. Un individu a été déposé au
Muséum .
Nota. D'après cette description, nous sommes portés à croire
cjue ce reptile pourrait bien n'être que le Triton marmoratum,
dans un âge encore peu étudié , ou une variété de la Sala-
mandre ordinaire. (G. M.)
Essai sur les Fulgorellbs, par Maximilien SpmotAtai./iii
A. M. le Directeur de la Revue Zoologique,
Monsieur , — M. Maximilien Spinola , l'un de nos plus sa-
vans entomologistes, m'a envoyé, pour être publié dans les
Annales de la Société entomologique de France, un beau et
volumineux travail , intitulé modestement : Essai sur les Fui"
gorelles. En attendant celte publication, qui ne peut être aussi
prompte que le désircrait^l'auteur , puisqu'elle occupera plu-
àéo TRAVAUX INÉDITS.
sieurs numéros des dites Annales^ je crois lui rendre Service en
annonçant son ouvrage dans notre Revue. Dans une introduc-
tion profondément pensée, M. Spinola analyse tous les travaux
qui ont été publiés à sa connaissance sur les insectes dont il
s'agit , et c'est après avoir démontré l'insuffisance des classi-*
ficalions adoptées par ses devanciers , qu'il en propose une
nouvelle. 11 décrit i45 espèces qu'il divise en deux familles,
7 sous-familles et 89 genres , dont 18 nouveaux et créés par
lui. Il serait trop long de donner ici tous les caractères sur les-
quels ces différentes divisions sont fondées. Je me bornerai à
l'aire connaître ceux qui sont indiqués dans les tableaux sy-
noptiques qui précèdent chaque famille , en ajoutant à chaque
genre le nom de l'espèce qui lui sert de type ; voici. comment
il classe sa tribu des Fdlgorelles.
1'' famille. Fulgorites.
Ayant à la fois les quatre faces du tétraèdre céphalique ap-
parentes , et la tête hors d'état de se redresser en glissant
au dessus du bord antérieur du prothorax.
. A. 1" sous-famille FULGOROIDES.— Une protubérance
céphalique dont les côtés sont occupés par les faces latérales
du tétraèdre, en tout ou en partie.
I. Genre Fulgora , Linn. — Faces latérales occupant, à elles
seules, les côtés de la protubérance céphalique, laquelle est di-
rigée horizontalement en avant, renflée et vésiculeuse. Espèce
type : Laternaria des auteurs. — De la Guyane.
2 G. Phrictus. — Faces latérales , occupant à elles seules les
côtés de la protubérance céphalique , qui n'est aucunement
renflée ou vésiculeuse , mais brusquement élargie à son ex-
trémité. Type : Diadema , Linn. — Du Brésil,
5. G. EucopHORA — Faces latérales , occupant à elles seues
les cOtés de la protubérance céphalique, qui n'est aucunement
renflée, mais se rétrécit insensiblement de la base à l'extrémité.
Type : Recun>a , Lefebvre. — Du Brésil.
4. G. Pyrops. — Faces latérales n'occupant qu'en partie
les côtés de la protubérance céphalique , la partie basilaire
étant occupée Y*»^ les joues. Type : Candelaria, Linn, — Des
Indes orientales.
TRAVAUX INÉDITS. 90t
B. a« sous-famille LISTROIDES. — Protubérance cépha-
llque, ou nulle) ou n*ayant pas ses côlés occupés par les faces
latérales du tétraèdre.
5. G. Aph;ena, Guérin. — Faces latérales plus ou moina
refoulées en arrière par le rcbiousseinent delà partie frontale,
dont le développoment arrête même celui de la face verticale;
une protubérance céphalique dans quelques espèces seulement.
Type : Discolor, Guérin. — De Java.
6. G. Episcius. — Faces latérales comprimées par le front
et par le vertex dont le développement n'a subi aucun arrêt.
Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de
Tabdomeu operculiforme , pouvant couvrir les anneaux sui-
vans. Type : Guerini, Spinola. — Du Brésil. <
7. G. DiLOBDRA. — Faces latéralement comprimées par le
front et par le vertex , dont le développement n'a subi aucun
arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale
de l'abdomen ayant la forme ordinaire. Type : Corticina ^
Burmeister. - Du Brésil. w^i^ifsii^ml
8. G. Omalocephala.— Faces latéralement comprimées par
le front et le vertex , dont le développement n'a subi aucun
arrêt. Point de protubérance céphalique. Second article des
antennes sphérique. Division du front en trois facettes , nulle,
front presque horizontal. Type : Feslwa^ Fabr. — Des Indes
orientales. Jt> , a îoH'»<vn jrd .O . ;
9. G. Lystea , Fabr. — Faces latéralement comprimées par
le front et par le vertex, dont le développement n'a subi aucun
«rrét. Point de protubérance céphalique. Second article des
antennes sphérique. Division du front en trois facettes , bien
prononcée. Front presque vertical. Type : Lanala , Linn. —
De Caïenne.
10. G. Calyptoproctds. —Faces latéralement comprimées
parle front et parle vertex, dont le développement n'a subi
aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second arti-
cle des antennes en sphéroïde allongé. Cinquième plaque dor-
sale de l'abdomen operculiforme , pouvant recouvrir les an-
neaux suivans. Type : Ljstroïdes , Spinola. — Du Brésil.
11. G. P010CERA, de Laporte. — Faces latéralement com-
primées par le front et par le vertex | dont le développement
^99 TRAVAUX INÉDITS.
n'a subi aucun arrêt. Point de protubérance cëphalique. Se-
eoBcl article des antennes en sphéroïde allongé. Cinquième
plaque dorsale de l'abdomen de forme ordinaire. Type : Per-
spicillata, Fabr. — Du Brésil.
FuLGORiTES. — N'ayant jamais à la fois les quatre faces du
tétraèdre cépbalique apparentes , et la tête hors d'état de glis*
ser au dessus du prothorax.
C. 3" sous-famille DYCTIOPHOROTJDES. — tne protu-
bérance cépbalique.
12. G. Plegmatoptera. — Division de la face frontale en troi»
facettes , bien pFononcée. Pan discoïdal des ailes supérieures
étant parcouru dans tous les sens par une infinité de nervures
anastomostiques , veineuses ou ramifiées, et partagé en une in-
finité de cellules de différentes formes. Type : Prasina , Sfi-
noîa. — ï)e Caïenne.
i3. G. DiCHOPTERA. — Division de la face frontale en trois
facettes bien prononcée. Pan discoïdal des ailes supérieures
nettement divisé en deux parties , par une nervure transver-
sale en ligne brisée. Première partie ou avant disque , sans
nervures anastomostiques. Seconde partie ou arrière disque ,
partagée en cellules carrées ou rectangulaires. Type : Hyali"
nata , Fabr. — Indes orientales.
i4' G. Dyctiophora, Germar. — Division de la face frottr
taie en trois facettes , bien prononcée. Part discoïdal des ailes
supérieures n'ayant pas de nervure transversale qui la divise
nettement eri deux parties. Cellules carrées ou reciangulairie» ,
commençant confusément plus ou moins loin de l'origine. Type:
Proboscidea , Spinola. — Du Sénégal.
i5. G. MoNOPsis. — Division de la face en trois fadetten ,
nulle. Ailés supérieures ne se croisant pas, nettement bipar-
ties. Extrémité réticulée. Type : Tablda, Spinola. — 0e»
États-Ufli^.
i6. G. Elidiptera. — Division de la face , en trois facettes,
nulle. Ailes [supérieures se croisant à leur extrémité, n'étant
pas biparties , et [n'ayant'pas de réticulation apicafe. Type :
Callosa , Spinola . — Hu Brésil. " ' : ' "] '' ' \'
TRAVAUX INÉDITS. lOÎ
D. 4« sous-famille CIXIOIDES. —Point de protubérance
céphalique.
17. G. Phaenax, Germar. — Ailes supér-ieures réticulées , à
réticulatbn carrée ou rectangulaire. Type : Reticulala, Germa*.
— Du Brésil.
18. G. Cladodiptera. — Ailes supérieures non réticulées ,
n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales
et raméfiées. Joues fjusant avec le front un angle presque droit.
Tête ne pouvant pas glisser sur le prothorax. Antennes ne dé-
passant pas Tarête qui sépare les joues et le front. Front à peu
près aussi long que large» Type : MacrophthalmaySp\no\ai,
— Du Brésil. j
19. G. AcHiLius, Kirby. — Ailes supérieures non réticu*-
lées , n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudi*
nales et rami&ées. Joues faisant avec le front un angle presque
droit. Tête ne pouvant pas glisser sur le prolborax. Antennes
ne dépassant pas l'arête qui sépare les joues et le front. Front
beaucoup plus long que large. Type i Flammeus , Kirby. —
Nouvelle-Hollande.
20. G. Ugyops , Guérin. — Ailes supérieures non réticulées,
n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et
ramifiées. Joues faisant avec le front un angle presque droit.
Tète ne pouvant pas glisser sur le prolhorax. Antennes dépas-
sant l'arête qui sépare les joues et le front. Type : Percheronii,
Guérin. — Cochincbine.
%i, G. CixiDs , Latreille. — 'Ailes supérieures nop rétîcu-
Tees , n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudi-
nale et ramifiées. Joues faisant avec le froiit un angle presque
droit. Tête pouvant glisser sur le prolhorax. Des fades Jâlé-
rales. Ailes supérieiires ne se croisant pas à leur ext^éittilé.
Type : Sen^illeif Spinola. — Patrie inconnue.
is2, G. Plectoderes. — Ailes supérieuresnon réticulées,
n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales
et ramifiées. Joues faisant avec le front un angle presque droit,
ïéte pouvant glisser sur le prothorax. Poinlde faces latérales.
Ailes supérieures se croisant à leur extrémité. Type : Co^firJ^^
Fabr, — De Caïenne. r .«,j, id
004 TRAVAUX INÉDITS.
23. G. Delphax , Fabr. — Ailes supérienres non réticulées,
n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et
ramifiées. Joues faisant avec le front un angle obtus. Second
article des antennes plus long que le premier. Type : Limbata,
Fabr. — D'Allemagne et de Surdaigne.
34* Gr. Abjeopus. — Ailes supérieures non réticulées, n'ayant
sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et rami-
fiées. Joues faisant avec le front un angle obtus. Second ar-
ticle des antennes plus court que le premier. Pattes de la forme
ordinaire. Type : Crassicornis , Fabr. — Environs de Gènes.
25. G. AsiRACA, Latreille. — Ailes supérieures non réticu-
lées, n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitu-
dinales et ramifiées. Joues faisant avec le front un angle obtus.
Second article des antennes plus court que le premier. Pattes
antérieures dilatées et aplaties. Type : Clavicornis , Fabr. —
Italie et Sardaigne.
2' famille. Issites.
Angles postérieurs du prothorax étant plus élevés que les
écailles humérales.
E. I " sous-famille ISSOIDES. —Tibias postérieurs épineux.
26. G. Mycterodus. — Jambes antérieures de la forme ordi-
naire. «Tête protubérante. Type : Nasutus ^ Germar.— Gènes
et Sardaigne.
27 . G. Issus , Fabr. — Jambes antérieures de la forme or-
dinaire. Tête non protubérante. Point d'ocelles. Type : Pec-
tinipennis , Guérin. — Du Bengale.
28. G. Ommatidiotus. — Jambes antérieures de la forme
ordinaire. Tête non protubérante._^Des ocelles, ^Type : DiW-
milis^ Fallen. — Suède.
29. G. EuRYBRACHYS , Guériu. — Jambes antérieures apla-
ties et dilatées. Dos du prolborax plus large que long. Type :
Spinosa, Guérin. — Indes orientales.
30. G. Caliscelïs, Dclaporte. — Jambes antérieures apla-
ties et dilatées. Dos du protborax au moins aussi long que
large. Tipe : BonelUiy Latr. — Italie méndionale et Sardaigne.
I
TRAVAUX INÉDITS. io5
F. a« sous -famille. DERBOIDES. — Tibias postérieurs
mu tiques. ,
3i. G. Derbe, Fabr. — Antennes ne dépassant pas les
joues. Type : Pallida , Fabr. — Brésil.
32. G. Anotiâ , Kirby. — Antennes dépassant les joues ;
second article sans appendices. Type : Coccinea^ Guérin. —
— Port Praslin.
33. G. Otiocerus, Kirby.— Antennes dépassant les joues;
second article ayant un ou plusieurs appendices. Type : Stol"
lii ^ Kirby. — Piiiladelphie.
IssiTEs. — Angles postérieurs du prothorax étant moins
élevés que les écailles humera les.
i G. 5« sous-famille. FLATOIDES.
34. G. LoPHOPS. — Nervure subradiale^séparée du radius.
Facette médiane de la face frontale protubérante. Type : Ser-
villeL Spiuola. — Afrique. , j
35. G. Elasmocelis. — Nervure subradiale séparée du
radius. Facette médiane de la face frontale non protubérante.
Pattes aplaties et dilatées. Type : Cimicoides, Gerniar. — Cap
de Bonne-Espérance.
36. G. RiCANiA, Germar. — Nervure subradîale séparée
du radius. Facette médiane de la face frontale non protubérante.
Pattes de la forme ordinaire. Front distinctement séparé du
verlex. Type : Albizona^ Germar. — Cap de Bonne-Espérance.
3'^. G. Flata, Fabr. — Nervure subradiale séparée du ra-
dius. Facette médiane de la face frontale non protubérante.
Pattes de la forme ordinaire. Front confondu avec le verlex.
Antennes dépassant les joues. Type : Limbata, Fabr. — Afri*
que équinoxiale.
38. G. PoECiLOPTFRA, Germar. — Nervure subradiale sé-
parée du radius. Facette médiane de la face frontale non pro-
tubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front confondu avec
Je vertex. Antennes ne dépassant pas les joues. Type : Pha-
lœnoides, Fabr. — Brésil.
39. G. AcANALONiA. — Ncrvufe subradiale confondue avec
le radius, Type ; ServiUeiy Spinola, — Philadelphie.
aoé ANALYSES D*ODVRAGES NOUVEAUX.
Je ne dais pas oublier d'ajouter que ce beau travail est ac-
compagné de huit dessins très bien exécutés, qui formeront
autant de planches ; ces dessins représentent les parties grossies
sur lesquelles sont fondés les principaux caractères génériques,
çinsi qu'un certain nombre d'espèces nouvelles.
Paris, ce 9 juillet i83o. Ddponche;*.
II. ANALYSES D'OUVÏ^AGES NOUVEAUX.
Règne animal d'après M. de Blainville , disposé en série en
procédant de Thomme jusqu'à l'éponge, et divisé en trois
sous-règnes, publié par M. Laurent, docteur ès-sciences
naturelles, professeur suppléant à la Faculté des sciences de
P^ris. (A la librairie encyclopédique de Roret, rue Haute-
i^fudle, po 10 bis, à Paris. — prix: 3 fr.)
Cette publication, sous forme de tableau iconographique,
est destinée à faciliter la conception générale de la méthode
naturelle proposée depuis 1816 en zoologie, par M. de Blain-
yille, avec les modifications que les progrès de la science l'ont
déterminé à y introduire. Les figures représentent les espèces
types des principaux genres des grandes familles de chaque
filasse , et elles sont disposées de manière à indiquer les transi-
tions des groupes naturels dans l'ordre sériai de la dégrada-
tion des animaux depuis l'homme jusqu'à l'éponge. Dire que
kl forme générale paire, rayonnée ou irrégulière, a servi à
établir les trois soiis-régnes, c'est signaler l'importance du ca-
ractère fondamental auquel se rattachent naturellement tous
Us autres caractères différentiels dans l'ordre de leur subordi-
nation d'après lequel sont établis les types, les classes, les
ordres, etc., etc.
Ce tableau , dent les figures gravées sur acier sont en géné-
rai fort exactes, offre des avantages nombreux :
i" leï Boms de la classification et ceux des espèces ont été
placés très-convenablement^ pour en rendre la lecture facile
et r.ipide.
2* 11 réunit, dans un cadre étroit et commode^ tous les ob-
Jets d'études qu'il est indispensable de connaître pour se con-^
yaJAcre.dtQ ia réalité de l^s^HP aoiirivde.
j 3** Enfin , la modicité du prix, jointe à la commodité du fiW t
mat, en rendent racquisition possible et profitable aux n»lu-
l!jlli$tes, aux étudiais et aux amateure d histoire naturelle.
Mémoire pour servir à la Géognosie et à la Palaeontologie de
Dorpat et de ses environs , par le D' Rotorga. (in-8° avec
pi. lilh., Saint-Pétersbourg, i«' Mémoire, i835, 2« Mé-
moire, 1837.
La ville de Dorpat est située dans la vallée formée jpar 1^
|riyière d'Einbacb en Livouie. Les deux bords de cette rivière
|ont assez plats et s'élèvent petit à petit en fornjant, des deu^
<côlès, à une certaine distance, une ligne proéminente assez éle-
yée dans laquelle plusieurs dénudations permettent au géolo-r
ffjje de faire ses observations. :
Celle formation , ^ui dpit etrç rapportée au gr^s big^rfç^
jpr^seule une série de couche^ complétemei.il hprizontales qui,
jfiWiè^ Içurs i^arliies constituanlçs, peuyent çtre divisées ^^.
ieux grf^u^Ç!? bi^n franche*. Le premier de ces groupes, ,q^i
l'emporle sur le suivant par sou .déye|ppppment, ep forir^aAfc
Ij; sédiroept supérieup, présente du grè$ tpès-déyeloppé çt de
difi'érentes coul<5urs; le second groupe çft formé principal^ -
^enl de terre argileuse et marneuse.
Après avoir analysé ce terrain sous le rapport géçlogiqup ,
df)R^ bs cpmmencemens de ces dpux Mémoire^, Tauteur jwsse
à la description des restes contenus dans ces coucbes. Ces restes
^Ut en si grande quantité qu'on ne peuf presque pas faire la
moindre fouille sans en découvrir : aussi les voit-on paraître
partout dans les dénudations. Ce sont surtout Its couches du
grès supérieur qui en contiennent bcfiucoup. Ces restes pré-
içntent presque exclusivement dp os de différentes grandeur,
c^ui sont entièrement dépourvus de parties animales , étant
complètement pétrifiés ; c'est pourquoi ils sont fragiles au
dernier point et se brisent toujours en travers. Ces os ne se
trouvant ainsi pour la plupart qu'en petits fragmens, comme
on PC pouvait alors étudier jleur forme , l'auteur a dû analyser
lepr texture interpe ^ et eu les comparapt à celle des autre9
309
animaux vertébrés, il est parvenu au point de pouvoir ap**
précier à quelle classe appartenaient les restes qu'il avait
trouvés.
Les ossemens qu'il a ainsi déterminés appartiennent presque
exclusivement à la classe des reptiles , et notamment aux
genres TrionyXyCrocodilusy Momtor,Ichthfosaurus eilchtkyo^
sauroïdes (nov. gen.), d*ûù il présume (en s'appuyant epeore
sur d'autres raisons) que les couches de ce terrain ont été for-
mées par l'affluence des eaux douces dans la mer.
Les espèces suivantes , du genre Trionyx^ ont été déter-
minées par lui.
TV. spinosus[xiov , sp.). Cette espèce est caractérisée par des
tubercules en forme de cônes , striés à l'extérieur et s'élalant
en rayons au point de leur attache. Ces tubercules recouvrent
la surface de la carapace. Les restes de cette espèce, qui ont été
trouvés, sont les suivans : l'os coracoïdien , la partie inférieure
de l'humérus , la dernière côte étalée en forme d'écaillé.
Tr, sulcatus (nov. sp.). Les inégalités de la carapace pré-
sentent des stries continues et pliées en divers sens. Ces restes
sont les suivans : des fragmens de la partie centrale de la ca-
rapace, les parties libres de côtes entièrement conservées.
Tr, impressus ( nov. sp. ). Les fragmens de sa carapace
sont caractérisés par des empreintes nombreuses.
Crocodile. On en trouve des côtes , et surtout beaucoup de
dents, dans les différentes couches de grès.
Monitor (Cuv.), déterminé d'après une partie de la mâ-
choire inférieure avec ses dents.
F'aranus macrodon (nov. sp.), remarquable par ses dents
gigantesques.
Ichthfosauroides (nov. gen .) /déterminé d'après un reste
complet d'un os coracoïdien gigantesque.
Tous déterminés d'après les restes
de;leurs dents qui se trouvent en
srànd nombre.
Reconnus par les restes de leurs
f^aranus. Platyodon (n- s.)
V. Vncidens (n. s.)
V. Cometodon (n. s.)
Jchthyosorus platyodon
1. communis
I. tenuirostris i dents.
I. intermedius )
La clavicule d'un Saurien fossile du genre Lacerta de Cuv.
Outre ces restes , l'auteur a trouvé, dans les mêmes couches,
ANALYSES D ODVRAGES NOCVKArX ^O0
des exemplaires bien conservés de Liiignlu dans ses diffireus
âges, et dans les couches alluviales qui forment des cuUinrs
au-dessus du grès bigarré, il se trouve des restes de coraux
appartenant aux genres : Catenipora, Calamopora, Turbinolia^
Slromatopora, Astrœa^ Nullipora, Çxathophillum, de même
que des débris plus ou moins conservés d*Orthoceratiles et de
Pentacriniles , qui ne sont que des fragmens détachés du cal-
caire transitoire des environs de Reval,
Dans ses recherches sur les Amphibies, Fauteur a souvent
eu recours à l'admirable ouvrage de M. Georges Cuvier sur
les ossemens fossiles , et c'est surtout en examinant le genre
Trionyx qu'il a pu en apprécier l'éminence : car, à sa simple
inspection , non seulement il a pu déterminer les genres ^
mais il a été en état de reconnaître que quelques unes des
espèces étaient les mêmes que celles décrites dans l'ouvrage,
tandis que d'autres en di£Péraient totalement , ce dont il s'assura
encore davantage après avoir vu et examiné quelques uns de
ces restes dans le musée du Jardin-des-Plantes.
En étudiant la texture des os et des dents des Amphibies,
l'auteur a trouvé, comme un cas général, que toutes les dents
coniques des Amphibies sont formées d'une manière uniforme,
nommément elles se composent de lames formées de deux sub*
stances ( l'une osseuse et l'autre corticale) divergentes de l'axe
de la dent vers la circonférence, de manière qu'une coupe ho-
rizontale présente des rayons formés de ces deux substances. Ce
n'est qu'en connaissant celte structure qu'il est possible de
distinguer toujours les dents des Sauriens de tous les tubercules
dentiformes qui couvrent, par exemple, la carapace du Trio»
nyx spinosus; car ces derniers ne sont formés que d'une seule
substance émailleuse.
; Mémoire sur les restes organiques du grès cuivreux formant
la pente occidentale de l'Oural , par M. le D' Etienne Ku-
TORGA (in-S** pl.lilh., Saint-Pétersbourg, i838).
La formation de cette espèce de grès , auquel les Russes
donnent le nom de grès vert ou cuivreux, est surtont dé-
veloppée sur la partie occidentale du mont Oural , dans les
<i
^10 A^'ALYSE D*0UVRAG£5 NOUVEAUX.
gpuvernca\ens ^d'Orenboiirg , dc^ Pçrm cl cjç Vjatca. Ce gros a
une couleur veclp qui proyiefit çli^ çniYje carbonate qu'il cou-
tienl, et ce cuivre vert, ainsi que le cuivre natif, s*y trouvent
ft\ telle aboni^auçe que, de ienips ia\mémorial,ila été employé
ççmme une minet très-riche de ce métal. Ce grès, sur toute son
étendue, présente des couches horizontales de différentes con-
sistances qui ont une couleur verte plus ou moins prononcée;
ces couches sont souvent entremêlées de couches de terre glaise
qui a ordinairement aussi une couleur verle, quoiqu'elle se
présente pourtant quelquefois colorée en rouge ou en noir.
Dans ces couches de grès, ainsi que dans celles de terre glaise,
on trouve souvent de petites lamelles de charbon ou des restes
de plantes incomplètement carbonisées. Outre cela, il faut dire
que ce grès est lié à de grands dépots de charbon de terre
qu'on a découverts dans quelques endroits de ces gouvernc-
xnens. De tout cela, Tauteur fait une conclusion très-vraisem-
blable , c'est que ce grès forme l'un des membres , l'une des
parties constituantes de celte formation houillière, et que par
conséquent il doit être rapporjé à la formation secondaire. ^J
Ce grès contient un grand nombre de plantes fossiles qui ap-
partiennent pour la plupart à la classe des Cryptogames, ainsi
que beaucoup de restes d'animaux qui doivent être rapportés
à Tordre des Édentés. ^
L'auteur, dans sa manière de voir, complètement convaincu
que l'ordre des choses dans la nature est toujoujours resté le
même depuis que les êtres organisés ont peuplé la terre, et que
si quelques formes spéciale^ ont changé, les types principaux
sont pourtant toujours restés les mêmes, il conclut de là que
les animaux n'ont pas été, comme plusieurs le supposent, for-
més graduellement en commençant parles plus inférieurs; mais
qu'ils ont tous été créés à une seule époque, là où les différens
élémens se divisèrent en s'organisant.
Cette idée que les mammifères ont été formés après les
autres animaux, dans des temps plus récens, et que par con-
séquent ils ne doivent se trouver que dans les terrains d'allu-
vion et tout au plus dans les terrains tertiaires, est encore bien
plus fortement combatt^ue par la jprésence des restes de ces
ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. ^11
animaux mammii'c-res dans ce grès, ainsi que dans les schistse
de Stonesfield, où M. Bukcland a trouvé des mâchoires de Z>{«
delphis. Celte opinion est fondée sur l'hypothèse que tous les
êtres organisés de notre planète ont été formés graduellement,
en commençant par les plus inférieurs, dans de grands espaces de
temps; ainsi, d'abord furent formées les plantes, ensuite vin-
rent les animaux aquatiques , et enfin les animaux terrestres.
Si sous considérons la vie organique et inorganique de notre
planète sous un point de vue physiologique , qui est d'ailleurs
le seul véritable et rationnel, nous arriverons bientôt à l'entière
conviction que le développement, ou pour mieux dire la créa-
tion de nouveaux individus , aussi parfaits que les mammifères,
n'a pu avoir lieu qu'avant la division complète des élémens de
notre planète en divers organismes ou élémens individuels. î
Les habitans de la terre, de l'air et de l'eau ne commencèrent
à vivre, comme individus, qu'après une parfaite division et
un parfait développement de ces élémens. Comment auraient
pu se former ces mammifères terrestres après que la terre était
desséchée et couverte de végétaux et d'animaux inférieurs?
Même en admettant encore cette force créatrice alors, les seuls
animaux qui auraient pu se former auraient été ou des infusoires
ou des parasites , et il est aujourd'hui prouvé que même ces
animaux-là ne sont engendrés que par des animaux de la même
espèce.
Les restes organiques de ce grès, qui ont été décrits dans le
Mémoire de M. Kutorga, sont les suivans:
I. Deux nouveaux genres de l'ordre des Edentés, Brlihopus
priscus et Orthopus primaet^us (nov. genr.). On n'en a trouvé
que la partie inférieure de l'humérus ; cet os, dans le premier
genre, est caractérisé par deux trous condyloïdiens, circonstance
inconnue jusqu'à p.ésent. — 2. Syodon biarmicuniy déterminé
par une dent qui caractérise un animal de l'ordre des Pachy-
dermes, voisin du genre Cochon. — Le céphalothorax d'une
grande dimension d'un Limulus oculatus (nov. esp.).
Outre les animaux ci-dessus nommés, l'auteur a décrit et
figuré les restes des plantes suivantes:
I. Cinq espèces de Calamités, notamment : C arùoulatus j
i}^ iNALV>ES d'ouvrages NOUVEAUX.
C, cotumella, C» trigonus , C. cellulosus, C. irregularis, —
a. Deux espèces de Splienopteris , S, interrupte-pinnata, S,
cuneifolia» — 3. Packfpleris latinerva. — 4* Knorria imbri^
cata. — 5. Une spalhe florale appartenant à la famille des
Âroïdes, nommée par Tauteur Aroides crassi spatha.
Les Poissons de Scandinavie. Desssincs diaprés des individus
vivans, et lirhographiéspar Guill. de Wright avec un texte
de MM. B.-Fr. Fries et C.-V. EkstrÔm. ( 8 livr. in-4° de
i836 à 1889. Stockholm).
Cet ouvrage est composé de monographies de tous les pois-
sons de la Scandinavie ; le texte donne la description et la sy-
nonymie complète de ces poissons, des détails sur leurs mœurs ,
leurs métamorphoses, etc. Les planches, quoique lithographiécs,
sont meilleures que toutes celles qu'on 3^ encore exécutées jus-
qu'à présent , même en gravure; elles sont coloriées avec une
vérité et un fini extraordinaires , et elles doivent désormais
servir de modèle à toutes les publications qu'on pourrait faire
sur l'ichthjologie. Le texte est également très-soigné et ne con-
tient aucune compilation , étant le résultat des observations
propres des auteurs. A ces titres , nous ne pouvons trop recom-
mander cet important ouvrage.
Quoique la mort vienne d'enlever M. Fries à la science ,
l'ouvrage n'en sera pas moins continué par son savant collabo-
rateur.
Chaque livr. contient 6 planches coloriées et quelquefois une
planche de détails relatifs à la pêche. Le prix de chaque livrai-
son coloriée est de 4 rixdalles ( environ 8 ff . ) , et de moitié ,
avec figures noires. ( G. -M. )
Mémoire sur les métamorphoses des *yjw^«a//iM^/ par M. Fries.
( Mém. de l'Acad. des Sciences de Stockholm, pour 1837. )
Dans ce travail ,' M. Fries a montré que le Sj-ngnathus
lumhricif(>rmis , quand il sort de la poche du mâle , dans la-
quelle la femelle a pondu ses œufs, est pourvu d'une nageoire
qui règne à peu près tout le long du corps , dessus et dessous ;
tandis que l'adulte n'a qu'une très-petite dorsale. Ce fait eu-
I
ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX. llS
rieux de métamorphose est le premier de ce genre qu*oa ait
encore observe chez les Poissons.
On trouve dans le mém« volume les mémoires dont suivent
les titres :
1 " Sur le Salmo salmulus.
a* Sur le nouveau genre Pterjrcombiis.
Ces travaux sont également dus à M, Fries, dont la morta été
récemment annoncée. On sait que ce savant a rendu de grands
services à la science ; sa mort est une grande perle pour elle.
(G.-M.)
Résumé sur le fluide nourricier , ses réservoirs et son mou-
vement , dans tout le règne animal , par G. L. Duvernoy
(Brochure in-S» servant d'appendice au t. VI des Lceans
d'anatomie comparée de G. Cuvier. Paris, 1 889) . '.
Nous reviendrons sur cet important travail dans un prochain
numéro.
Traité pratique du migroscopb et de son emploi dans Tetude
des corps organisés , par le docteur L. Mandl ; suivi de re-*l
cherches sur l'organisation des animnux infusoires, par C,
G, Ehbenberg. Accompagné de i4pl« Paris, Baillière, iSSg.
M. Mandr, comprenant toute l'utilité de Temploi du mi-
croscope dans l'étude des sciences naturelles , a pensé qu'un
manuel pratique destiné a en faciliter l'usage serait très-utile
aux naturalistes. M. Mandl était plus que personne à même
de traiter ce sujet, car il s'est occupé avec beaucoup de succès
de ces sortes de travaux. Après avoir fait connaître les micro-
scopes , il étudie un grand nombre de substances , il fait coa- >
naître les manipulations et les précautions que nécessitent
leur examen , etc. Enfin il a complété son livre par un extrait
du grand ouvrage de M. Ehrenberg sur les Infusoires.
Description of a species of caligus. — Description d'une es-
pèce de Calige {Caligus Americanus). Par Pickering',
. ( Americ. journ. of sciences and Arts. , vol. 34 » "• !> )• ..
Le travail de M. Pichering est une anatomic coroplèlc^.flj?
il^ ' SOCIÉTÉS SAVANTES.
très-dëtaillée ; mais l'espèce qui lui a servi n'est pas nouvelle,
c'est le Caligus Mulleri des auteurs.
Introduction a une classification moderne des insectes , (ondée
sur leurs habitudes naturelles, avec des observations sur les
mœures et les transformations des différentes familles ; à la-
. quelle est ajouté un synopsis de tous les genres de l'Angle-
terre et des notices sur les genres étrangers les plus remarqua-
bles, paK Westwood. — Prix 3 f. 26 c, par cahier de 4 feuilles
environs, avec des figures sur bois dans le texte, et paraissant
chaque mois. Il y a déjà 12 cahiers de publiés. — Paris.
Baillière.
DEscaiPTiON d'un genre nouveau dans la tribu des Lucanides,
par M. Molsant (Extrait des Annales des sciences physi-
ques et naturelles d'agriculture et d'industrie , publiées par
: la Société royale d'agriculture de Lyon , t. II , %^ livrai-
son in-80 ).
Nous n'avons eu connaissance de ce mémoire que par son
titre ; dès qu'il nous sera parvenu nous en donnerons une ana-
lyse.
Diptères exotiques nouveaux ou peu connus , par Mac-
quart. In-8» avec fig., 1. 1", 2* partie. Paris. Roret , 1889.
Nous avons annoncé la première partie de cet important ou-
vrage dans notre n** de novembre i838. Voici la suite qui con-
tient l'histoire des Mydasiens, des Asiliques^ des Hybotides et
des VésicuUux. Cette 2« partie est terminée par un supplément
à la première, dans lequel M. Macquart décrit plusieurs espèces
qui lui sont parvenues depuis. Cette 2® partie est accompagnée
de 14 planches lithographiées.
III. SOCIÉTÉS SAVA]»T£S.
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du 8 juillet 1889. — M. Geoffroy Salnt-Hilaîre
lit une note intitulée : De la valeur et du sens précis d'expres-
sions de mon dernier article : Fonction» de h matière, Yoici
I
sociétIs savantes. 2i5
ce que M. Geoffroy Saint-Hilaire a inséré clans les comptes
rendus de Tlnstitut : « On en vint, après ma lecture, à donner
une plus grande extensîoii que moi , a ces mots : fondions de
lamatièrey et Ton m'en aurait fait iîn disgracieux compliment ;
c'est quand on crut saisir dans ma pensée une malignité et une
sorte de h.irdiesse irréligieiise. Ces sentimens mé seraient
prêtés!!! Mais vraiment Ton aurait' donc ouJDlié qu'il n'était
entré ni jeunesse ni étourderie en 1792, quand j'en vins S pé-
nétrer et à me porter secourable dans les prisons dé septembre ;
ni irréflexion, lorsqu'en i83o j'offris chez moi un asile à une
grande infortune , qu'une méprise de l'élan patriotique d'alors
avait compromise.
« C'est par laisser-aller, à la suite d'études incessantes et en
vertu de Convictions vives, que j'écrivis , il y a huit jours,
fonctions de la matière : car, d'ailleurs je le déclare,, ce ne fut
pas pour m'être élevé à une hauteur d'abstractions synthé-
tiques^ comme je sais que quelques uns l'ont fait, que j'avais
considéré la terre comme un globe isolé et rdulant à part daniJ
respace,qùe j'y voyais une individualité avec des allures franches
et spéciales et enfin que j'y remarquais un ensemble de personna-
lités avec des distinctions de vie propre. J'étais entièrement
renfermé dans le cercle de mes méditations ordinaires , et n'îi-
vais couru que sur les essentielles notions de ma doctrine :
Attraction de soi pour soi. Car, de cette doctrine, j*avaîs ri a-'
turellement déduit une force d'activité dans les choses de l'uni-
vers^ y voyant un continuel sujet à transformations dés corps
divers : et, dans ce sens, j'apercevais, des faits vitaux, un con-
cours d'actions et de fonctions vitales; mais là se bornaient
les analogies auxquelles j'avais pensé faire allusion. Seulement
peut-être serait-ce le cas d'ajouter que , même chez les ani-
maux, il n'est point de plus grandes modifications que chacune
lié rappelle de semblables relations phénonniéhiques.
« Viendrai-je à écrire, à la fin dé celte note , que j'avais
supplié l'Académie de délibérer sur le rappel, âàns nos Comptes
rendus y de mon Mémoire sur ïa fille ticorps d^e Prunay. La'
naîsssutcc de cette fille n'est p6int un miracle doht lit phy^iqiiè
doive craindre renregislrcmcnt ; ce pfrotfuit de dettJt filles née»
2l6 SOCIÉTÉS SAVAMES.
en octobre i838, et qui ont vécu un mois entier, deviendrait-
il un événement qui ne serait considéré que comme une ma-
nifestation d'impuissance dans ces jours glorieux à tous autres
égards d*immenses progrès de la pensée humaine? »
M. Audouin lit sous le titre de Remarques sur la cochenille
du nopal ^ les observations que M, Berthelot a faites sur Tac-
climatation de cet insecte,
M. Dut^ernoj- lit un Mémoire intitulé : Du mécanisme de la
respiration dans les poissons.. — Avant d'entrer dans les dé-
tails descriptifs, l'auteur donne l'histoire critique de la décou-
verte des muscles interbranchiaux et du diaphragme branchial.
Dans le chapitre deuxième il traite du diaphragme branchial
en général et de sa composition particulière dans l'Esturgeon.
Voici le résumé que M. Duvernoy donne de son important
Mémoire. « On peut conclure : i<» que l'existence de fibres
musculaires entre les lames branchiales des poissons , a
été indiquée trop vaguement par PValbaum (i), pour qu'on
puisse lui en rapporter la découverte. N'ayant pas précisé les
espèces où il les a vues , rien ne prouve qu'il n'a pas pris du
tissu élastique pour des fibres musculaires. Aussi aucun auteur,
avant M. Alessandrini ^ n'avait fait attention à l'indication de
Walbaum.
» 2* La première description précise des muscles interbran-
chiaux, date incontestablement de la publication des trois der-
niers volumes des Leçons d*Analomie comparée , qui est de
l8o5. Je les avais découverts dans les Raies et dans les Squales,
dès i8o4, époque où je m'occupais de la structure des bran-
chies des poissons, dont la description m'avait été confiée par
M. Cuvier,
» 3° Ce n'est que trente années plus tard, c'est-à-dire en
i835, que M. Alessandrini a lu à l'Académie de Bologne un
Mémoire sur les muscles interbrauchiaux des Môles ; Mémoire
qui n'a été rendu public qu'en i838. Ce fait particulier in-
dique d'ailleurs un arrangement ou un type spécial très-remar-
quable des muscles interbranchiaux, type que j'ai eu l'occasion
(4) Pétri Artedi Philosophia Ichyologica , etc. , emendata et aucta
a J.- J, Walbaum , p. 42 , 1789,
SOCIETES SAVANTES. AlJ
de vérifier récemineul cl qui élait inconnu avant la découvcrle
f]u*en a failc M. Alcssandrini.
» La publication de ces anatomiste coïncide avec celle de la
Dissertation de M. Lereùoullet^ dans laquelle sont consignées
les recherches propres à Tauteur, et celles que nous avons faites
ensemble ou séparément sur celle matière intéressante en 1837
et i858.
» 5° On lit dans cette Dissertation, que j'applle diaphragme
branchial la cloison , déjà connue, mais jusque là incomplète-*
menl étudiée, qui sépare et lie tou là la fois les séries et le»
paires de lames branchiales. On y exprime que celte cloison
est musculo-memùraneuse, el cette expression suffit pour mon-
trer que , dans ma pensée, elle joue un rôle actif daus le mé-
canisme de la respiration. On y décrit, comme exemple et
pour la première fois, les muscles interbranchiaux de TEstur-
geon. Celte description ne peut pas être réduite au fait simple
de l'existence de ces muscles, puisqu'elle comprend Tindica-
tion de leur position générale et relative, de leur [direction el
de leur terminaison tendineuse dans le bord libre du diaphragme
branchial, 'ainsi que l'explication de leur usage.
» 6*> La supposition qui détermine les muscles inlerbran-^
chiaux de V Esturgeon comme des muscles adducteurs, ainsi
que le pense M. Bazin, ou comme adducteurs et abducteurs ,
ainsi que l'exprime la dissertation de M. Lereboullet, était
fondée sur des observations imparfaites (la première) ou in-
complètes ( la deuxième). En effet, les tendons des muscles,
interbranchiaux n'allant point se terminer aux lames bran-
chiales , du moins dans leur partie diaphragmatique , ainsi
que le dit M. Bazin dans sa lettre à l'Académie, mais dans le
bord libre du diaphragme , ainsi que nous l'avons vu M. Le-
reboullet et moi, ne peuvent agir immédiatement sur la partie,
diaphragmatique de ces lames, pour la rapprocher et l'éloigner
à la fois de ses voisines.
» 7° Nous avons fait connaître le développement extraordi-
naire de l'appareil musculaire branchial dans V Esturgeon. Cet
appareil me paraît devoir compenser d'autres imperfections dans
le mécanisme extrinsèque de leur respiration, tels que le défiiut.;
2 1 B SOCIÉTÉS SAVANTES.
de membrane branchiostège et le peu de mobilité de leil^
opercule.
» 8** Cet appareil musculaire est également très développé
dans le Congre , probablement par une raison analogue ; lé*
obstacles qu'éprouve Teau de la respiration , pour sortir de la
cavité branchiale, à travers l'issue étroite qui lui est ouverte ait
dehors, et conséquemment la lenteur de son renouvellement.
Il fallait y suppléer par un appareil musculeux qui agitât les
lames branchiales dans l'intérieur de la poche qui Ici ren-
ferme.
i> Ici le diaphragme ii'a que le quart de là hauteur des plus
longues lanies, et la moitié seulement des plus courtes; de sorte
que la partie libre et flottante de ces lames est plus étendue.
Les petits muscles très-prononcés, qui sont dans l'épaisseur dti
diaphragmej forment deux se'ries parallèles, comparables pour
cette disposition , aux deux séries marginales que nous avons
décrites dans l'Esturgeon ; mais répondant, pour la position, à
Ja série basilaire des grands lùusclcs lombricaux du même
poisson.
» Je ne me suis pas prononcé dans ma dernière Note, sur
Jcs canaux hydrophores que M, Alessandrini a décrits dans les
Moles f et dont M. Baiin pense avoir découvert les orifices ex-
térieu^â, qu'il compare aux stigmates des inséctéâ. Avant tout
il aurait fallu injecter les vaisseaux lymphatiques de ces pois-
sons , à limitation de Fohmann, qui les a figurés dans le SaU'^
îHonéi V Anguille ^ et qui a vu le réseau qa'iU forment à là
superficie des lames branchiales , se cOmposer dé ramuscùlt^
moirfs déliés que le réseau des vaisseaux sanguins ; et leur bran-
che ptin cigale , répondant à l'extréfnité verticale de chaque
arc brahchîal , otl èellè qui correspond à l'extrémité inférieure
de ces mêmes arcs^ prendre un diamètre proportionnel consi—
déràbïè(i).
» Ce n'est qu'après cette injection qu'on pourra décider s'il
y a, dans tes poissons, des canaux hydrophores autres que leurs
(1) Das S anigader System der Wirhelthieren , etc. Ileidelberg und
Leipsih , 1827. Tabl. IX, fig. II , 5 et O^pour le Saumon, et fig. III i
5 et 8 pour V Anguille,
I
SOCIBTés SAYAMTÉir.
vaisseaux lymphatiques? Je ne le pensé pas; hiliiima propo-
sition n'est déduite jusqu'à présent , qUe du raisonnement , et
de ce qui est acquis à la science sur cette pSHÎe dé Tol-ganisa-
tion. Ce ne peut être encore une conviction, èuîte d*obséf-
vations directes, actuelles, infirmant celles dd ces déiiX àna-
tomisles. »
Séance du iS juillet, — M. Léon Dufour 'adresse un mé-
moire intitulé : Recherches sur quelques larves fuugivores ap-
partenant à des insectes Diptères.
Après avoir établi qUfe les larves furtgîVoreà des Diptères ,
quoique considérées comme apodes , sont Souvent pourvues de
mamelons ou bourrelets faisant, jusqu'à un certain point, l'office
de pieds , M. Léon Dufour s'allafche à reconnaître si la même
espèce de larve vit constamment dans la même espèce de champi-
gnon ; mais il est loin d'avoir obtenu un résultat positif, ce qui lui
semble indiquer que la composition organique ou chimique de
la substance de ces végétaux cryptôganies offre, dans un assez
grand nombre d'entre eux, une certaine identité. Il a vu sou-
vent une seule espèce d'agaric habitée et dévorée pai* dés larves
de familles très-différentes il a trouvé la même larve dans des
champignons d'espèces différentesjou bien il a vu l'espèce de larvé
varier dans le même champignon suivant la saison et l'âge dé
celui-ci. Les larves fungivores des Diptères ne sont pas sujettes
à des mues. Celles que TauteUr a étudiées sont souvent san^
tête distincte , de là les noms de céphalées et acéphaîéêi. Les
premières appartiennent aux tipulaires, les autres auX mus-
eides. Les larves céphalées ont huit paires de stygmsites laté-
raux et simples , un tube digestif droit , de la longueur de leiit
corps seulement; elles se filent un cocon de soie pour leuf
transformation en nymphes. Les larves acéphalées n'ont que
deux paires de stygmales ; lés «ns amériéut-s , Sôïi^ent mùltî-
fides ou composés , les autres postérieurs, un tube digestif re-
ployé , quatre ou cinq fois plus long que le corps ; elles se for-
ment de leur propre peau une coque ntte ùU unie pulpe qui
renferme la nymphe et qui se fend ou se dcsotfde à Sa partie
antérieure pour réclosion de l'insecte parfait. — ha trayait J*
aaO SOCIETES SAVANTES.
M. Léon Dufour est renvoyé à une commission composée de
MM. Dumérîl , Audouin et Milnes Edwards.
Séance du 11 juillet. — M. Nonat adresse des recherches
sur le mécanisme de la voix. Comme résultat de ses recherches,
M. Nonat est conduit à conclure que, de toutes les théories qui
ont été jusqu'à présent proposées pour expliquer le mécanisme
de la voix , la seule qui s'accorde avec les observations anato-
miques , comme avec les expériences faites sur les animaux
morts et sur les animaux vivans , est celle qui assimile le la-
rynx à un appeau.
Séance du "bo juillet, — 51. BelUngeri adresse une table de
la fécondité des mammifères, précédée d'une analyse détailllée.
La lable de M. Bellingeri a été faite d'après les ouvrages des
naturalistes et non sur des observations propres de l'auteur;
néanmoins, si les relevés qu'il a faits sont exacts, ce travail
sera très -utile et il- ouvrira la voie pour des recherches plus
directes.
M. Lartet adresse , d'Ornezan , près Auch , une lettre an-
nom^ant l'envoi qu'il vient de faire au Muséum d'une nouvelle
collection d'ossemens fossiles : cette collection se compose i*
d'un squelette écrasé d'un Rhinocéros; 2^ d'une demi-mu-
choire de carnassier voisin des Félidés et des Hyènes; 3° des os
de plusieurs oiseaux de l'ordre des Passereaux ; 4" ^^^ ^^ de
diverses Tortues terrestres et d'eau douce; S'* des vertèbres de
petits sauriens de la famille des Lézards ; 6° des vertèbres et
des côtés d'une grande Couleuvre ; 7*» des os de Batraciens
anoures , dont une espèce approchait des dimentions de la
grande Grenouille d'Amérique; 8° des vertèbres et des os longs
de plusieurs Batraciens de la famille des Salamandres; 9" en-
fin quelques fruits fossiles.
M. Bazin lit la suite de ses recherches sur la structure in-
time du poumon de l'homme et des animaux*
NOUVELLES.
A M. le Directeur de la Revue Zoologique,
Monsieur, souscripteur à V Iconographie des Coléoptères
d'Europe, publiée par MM, Méquignon-Marvis père et fils ,
NOTIVFLT.ES. i^,|
fallendais .'wec inipalience que les auteurs fussent arrivés à la
famille des Brachélytres , afin de pouvoir classer, d'après eux,
les espèces de cette famille , en général très-mal nommée
dans les collections de Paris, et sur laquelle il n'existe que
des travaux partiels ou incomplets ; mais quel a été mon dé-
sapointement en recevant la dernière livraison , qui se com-
pose des Gyriniens , d'y trouver joint un avis par lequel les
éditeurs préviennent les souscripteurs qu'ils prennent le parti
de laisser de côté , non seulement les Brachélytres^ mais les
seize familles qui viennent après, pour donner les Longicornes.
Et savez-vous les raisons qu'ils allèguent pour justifier une
marche aussi arbitraire, c'est parce que, disent-ils, depuis que
leur ouvrage est commencé , de savantes Monographies ont été
publiées sur presque toutes les familles placées entre les Hydro^
canthares et les Longicornes , et qu'ils ont pensé qu'ils man-
queraient leur but s'ils entraient en concurrence a^ec ces
publications. Mais que me font à moi toutes les Monographies
dont ils parlent? ils supposent donc que je les possède ou que
j'en ferai la dépense si je ne les possède pas ; mais c'est préci-
sément pour me dispenser de les acheter que j'ai souscrit à leur
Iconographie , dans la persuasion que ce serait un ouvrage
complet , méthodique , ce qui me tiendrait lieu de tous les tra-
vaux partiels du même genre. Leur supposition est donc pure-
ment gratuite. II est vrai qu'ils disent ensuite que les dix-sept
familles qu'ils laissent de côté ne sont qu'ajournées, et qu'ils y
reviendront plus tard. Mais pourquoi les ajourner ? Est-ce que
par hasard les auteurs qui ont succédé à M. Aube ne seraient pas
en mesure de les traiter pour le moment? c'est plus que probable;
mais alors qu'ils en conviennent franchement , et qu'ils ne
masquent pas leur impuissance sous des raisons aussi faibles
que celles qu'ils mettent dans la bouche de leurs éditeurs, à qui
ils fout dire entre autres choses ; que c'est après avoir consulté
les besoins de la science qu'ils se déterminent à donner la fa-^
mille des Longicornes. Mais qu'cntend-t-on par satisfaire aux
besoin, de la science, sinon de débrouiller ce qui n'est pas
clair et de fixer les opinions sur ce qui est douteux I Or, qu'y-a-
i-il de moins embrouillé et de plus facile «i déterminer, soit gêné-
aq^«J NOUVELLES,
riquement, soit spécifiquement , clans l'ordre des Coléoptères,
que les Longicornes , surtout après le beau travail de M. Ser-
ville sur celte famille. Je conviens qu'elle est plus séduisante
à l'œil que beaucoup d'autres; mais cette raison suffisait- elle
pour lui donner U préférence? Une Iconographie d'histoire natu-
relle n'a pas pour objet de récréer la vue comme un album, mais
bien d'aider aux descriptions, et souvent même de les rempla-
cer. Or, les Longicornes sont peut-être de tous les Coléoptères,
ceux qui ont le moins besoin de figures pour être reconnus et
distingués entre eux, à cause de leurs formes et de leurs cou-
leurs en général très-variées. Ainsi, si les auteurs ou les
éditeurs voulaient véritablement se rendre utiles à la science ,
c'est-à-dire à ceux qui s'en occupent sérieusement , il fallait
qu'ils abordassent franchement les diiSicultés que présentent
les familles qu'ils ont laissées décote, surtout celle des Braché-
lytres , qui a été la plus négligée jusqu'à présent par les ento-
ll^alogistes français, et ne pas laisser aux Allemands la gloire ,
si gloire il y a , de nous devancer sous ce rapport. Mais non ,
on aime en France les travaux faciles , et c^est ainsi que,
MM. les auteurs, d'accord avec les éditeurs, sacrifient à leur
commodité les véritables intérêts de la science et ceux des
souscripteurs.
Si ces observations vous paraissent fondées , veuillez bien ,
Monsieur , leur donner place dans votre Recueil , et agréer en
même temps l'assurance de mes sentimens les plus distingués ,
Paris, ce lo juillet i83g. Un souscripteur à V Iconographie
des Coléoptères d'Europe,
M. Laurent, savant anatomiste dont nous avons souvent cite
les travaux, en se livrant à des expériences d'ovologie, a décou-
vert qu'il se développait des végétaux dans les œufs des mol-
lusques. Il vient d'en observer dans les œufs du Limax agresils,
el il a reconnu que ces végétaux entravent plus ou moins le
développement des embryons et qu'ils peuvent finir par faire
périr le jeune animal. Suivant les observatioas de M. Laurent,
ces végétaux naissent le plus souvent de la paroi de la tunique
interne de l'œuf, d'où ils s'étendent, en se ramifiant, dans
NOUVELLES. 2^
l'albumen ou ils fornicul un réseau , lequel Cit lanlôt refoulé
et comprimé par un embryon vigoureux, ou l'enlace, le gène
dans ses mouvemens et finit par le tuer , en sorte qu'il y a
lulle entre un développement végétal et un développement
animal. On voit aussi naître des filamens végétaux du corps
d'un embryon mort ou d'un vitellus non développé. Après
avoir rempli l'albumen de leurs ramifications , ces végétaux
poussent de nouveaux filamens qui percent la tunique interne
et la coque et se prolongent en dehors de l'œuf placé dans
l'eau, sous formes de tigel les simples ou ramifiées terminées
eu massues, qui s'étendent jusqu'à la surface et un peu au-^
dessus de l'eau .
Sua LÀ FORMATION DE LA SOIE chez Ics Chenilles, par M. Strauss*
DCRCKHEIM.
Ce savant analomiste a communiqué une note au journal
Vlnsùtiu (i), pour faire connaître le résultat d'expériences
qu'il a faites dans le but de démontrer que le fil de la soie n'est
pas produit, chez la chenille, comme on le croyait jusqu'ici,
par une simple émission de la matière liquide de la soie , cali-
brée par l'orifice de la filière et solidifiée subitement à mesure
que Tanimal la produit au dehors ; mais que cette soie est toute
formée dans les vaisseaux qui la produisent et^ne fait que se
dévider par la filière. Le fil est produit dans la partie posté-
rieure grêle du vaisseau , et la partie renflée de ce dernier est
le réservoir du fil tout formé j lequel s*y trouve sous la forme
d'un écheveau, ou chaque fil est roulé sur lui-même, pour
n'occuper, chez la chenille du Bombyx-mori , qu'un espace
d'environ un^sixième de la longueur réelle de l'écheveau. Ce
fait ressort d'une expérience concluente dont M. Strauss donne
le détail.
M. J. Desjardins vient d'enrichir le Jardin des Plantes de deux
Tortues éléphantines {Testudo elephanlina Dam. et Bib. ) du
poids de 4oo et 5oo liv. Elles sont originaires des îlots de l'océan
Indien, et, depuis plus de ^o ans, elles étaient connues à l'île
Maurice par leur grosseur. La ménagerie n'avait jamais reçu
(i) V Institut , journal général des sociétés et travaux scientifique^
de la France et de l'étranger. 1" seclion, n» 294, 25 juillet 1839,
3i?.4 NOriVEf LtiS.
de reptiles aussi volumineux et même, parmi les belles carapa-
ces que le Muséum possède dans les galeries de zoologie
et d*analomie comparée , rien n*approclie de cette dimension.
Elles ont été données, ainsi que beaucoup d'autres objets, par
M. Julien Desjardins, secrétaire de la société d'Histoire Natu-
relle de l'île Mauricp. Ce cadeau, ainsi que les serpens achetés
il y a près d'un an et ceux que l*on reçoit journellement,
donnent une extension considérable à la portion de la ménage-
ie consacrée aux reptiles et qui est. comme tout le monde sait,
sous la direction de MM. Dum éril et Bibron, auteurs de l'his-
toire naturelle des Reptiles , faisant partie des Suites à Bufibn
publiées par M. Roret, libraire.
SouscRrpTiON pour élever un monument à la mémoire de Fran-
çois Péron.
Les habitans du déparlement de l'Allier , patrie de Përon
(mort à Cérilly , lieu de sa naissance), représentés par MM.
Dufour de Moulins et C. A. Lesuear , ami et compagnon de
Pérou dans son Voyage autour du monde , font un appel aux
amis de la science pour qu'ils contribuent par leurs sonscrip-
lions aux frais d'un modeste monument , dont le projet a été
drossé par M. Lesueur. Tous les snvans qui connaissent les
immenses services que Péron a rendus à l'histoire naturelle
par son intelligence supérieure , son activité et son courage ,
voudront se réunir aux compatriotes de ce célèbre naturaliste
et voyageur. Les souscriptions sont reçues à Paris , chez M. Le-
sueur , rue St.-Étienne-du-Mont , n" i6 ou au Bureau de la
Revue Zooiogique , rue de Seine-Saint-Gerraain , n® i3. Les
noms d(S souscripteurs, parmi lesquels nous nous honorerons
de voir figurer le nôtre, seront insérés dans ce recueil. (G. M.)
Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
466 M. MewKRs , doctewr en médecine , naturaliste, etc., à Berlin,
présenté par M. Iteich , professeur de zoologie à l'université de
Berlin, etc., etc.
467. M. François Liénard , membre de la Société d'histoire natu-
relle de l'île Maurice , etc. , pr<^sonté par M. Julien Desjardins.
468. M. Chenu, docteur médecin , chirurgien aide-ni;«jor au corps
4es sapeurs-pompiers de Paris , piésculé par M, QucnnMénoviUe.
AOUT 183y.
I. TRAVAUX INKDITS.
Cadre srficiFiQDP des oiseaux de la famille des Myiothères,
par R. P. Lesson. (Yoy. le n** précédent.)
I*' g. Tamnophilus , Vieill. — dolialus, radialus, Azarœ,
Olhello, Swainsonii, ruficeps, albopalliatus, nœvius , striatus,
schistaceus , aspersivenlcr, inaculalus, atropileus, ruficapillus,
rutilus , veslitus , Leachii , Suchii , cyanoccphalus , scaiaris ,
crislatus, severus^ meleager , atricapillus , lineatus|, guttalus,
rubicus, longicaudatus , viridis, varius, rufinus, fuligiuosus.
2. Formicwora, Sw. — cirrhala, maculala, nigricoliis, gri-
sea, lucluosa , Menetriesii , nigricaa^ ^ leucophrjs , albicoUis ,
virescens , strialolhorax , aflinis, pileata, ferruginea, rufmiar-
giiiala, loricala, squamata, minuta, slenura, melanogasler.Mj
3. Drjmophj-la , Sw. — variegata , leucopus , longipes ,
trifasciata , atra , bicolor, eiiinamomea , fasciata , lorquata ,
ferruginea, cœsia, rufalra , La fresnayana , alapi, coraja ,
pcctoralis, saxatilis. :^
4. Ma/uriOy Less. — myiothera. ,3
5. Notodela , Less. — Diana, cœrulescens,
6. Pilhys y Vieill. — leucops.
^. Ramphocœnus , Vieill. — melanurus, Trinitatis.
8. Mj-iothera, Illig. — aualis , formicivora , nigro-macu-
lata , rufifrons , cinnaniomea , tetema, perspicillata , iiueata,
fuscicapilla, tintinnabulus , nematara, Yarelli.
9. M/iagrus y hoié.^VuiG'Atas. rjot) , mVvAnvO .o€
10. Myrmothera , Vieill. — Bamhia V^antans , tinniébs ,
fuscipes, gultata, mentalis, campanella , cœrulescens , lon-
gipcs, melanoleuca, viltata, rufa , leucophrjs, atricapilla ,
tessellata, rhiuolopha , ardesiaca; ruficauda, strigilala, plum-
bea , variegala, maculata , indigolica, cinerea , rufa, cal-
carata.
11. MyiophagUy Less. — andromedea.
12. Brachypteryx , Ilorsf,— -moulaua, capiàlrata, sepiaria|
Xoni, IL Année iSS^. }5
^2Û TîlAVAtJX INÉDITS?
melanothorax, pyrrhogenys, leucophrys, bicolor,"epilepi(lotâ,
grammiceps , Horsfieldii.
1^1 3. Timaliaf Horsf. — pileata, gularîs, tlioracica, hypo-
leuca , hyperylhra , chatarsea , Horsfieldii , Malcolmi , Somer-
villei, maculala, poUocephala, iiigricollis , trichorrhos.
14. Dasj-cephala , Sw.??
15. Chamœza ^ \\^ors. — meruloïdes.
16. CorapicUf Less. — Bengalensis , thalassina.
17. MjophonuSy Ternm. — metallicus, Temiuinckii, Hors-
fieldii , glaucinus.
18. Conopophaga , Vieill. — naevia , ieucotis , nigrogenys ^
ardesiaca, nigrocincta.
19. Merulaxis ^ Less. ■ — ater, rutilus.
20. Actinodara y Gould. — Egertoni.
21 . Rhjnomya , Isid. Geoff. — lanceolata.
22. Pteroptochos^YJiiiWz, — rufus, Tarnii, alhicollis, ru-
becula , paradoxus.
23. P hilep itta , ïsid. Geoff. — sericea.
24. Eupetes , Temra. — macrocercus.
25. Ajax , Less. — eupetes.
26. Pitta , Cuvier. — cyanura" , angolensis , brachyura ^
cyanoplera , alricapilla , gigas , elegans , erythrogastra , ve-
nusta, irena , cyanuroides, Macklotii, granalifia , strepitans.
27» Mjiocincla , Sw. — colma.
28. Myioturdus ^^\é, — grallaria , marginatus , «cbio-
^eucus , macularius.
29. Cinclus , Bechst. — albicoUis , Pallasii , americanus ,
unicolor , asiaticus , mexicanus.
30. Cincliclia, Gould. — punctata»
^5 1 . Tinactor , Wied. ^caudacuta , fusons.
KoTE sur'des coquilles univalves à double bourrelet anormal ,
par M. Ch. PoRRO.
Lorsqu'on parle de ce genre d'anomalie, on n'a gériérale-
nient en vue que des coquilles dans lesquelles , après le com-
plément normal, on voit une nouvelle pièce d'enroulement
plus ou moins régulière, allongée, et achevée par un nouveau
TRAVAUX iKéDITS. 9.7.^
bourrelet, dans toutes les espèces qui en ont un dans leur
complément normal. Il n'est pas rare de trouver des individus
où cette formation se répèle jusqu'à la troisième fois. On ex-
plique assez heureusement cette anomalie par Thypothèse d'une
simple surexcitation vitale.
Il j a pourtant une autre espèce d'anomalie qui ressemble à
la précédente en ce que, à la coquille adulte se trouve adjointe
une nouvelle pièce terminée par un nouveau bourrelet ; mais
le coQcours d'autres circonstances qui s'accompagnent con-
stamment, et qu'on ne peut expliquer par la supposition an-
térieure, nous forcent à les séparer.
' Les caractères de la première espèce sont: « une normalité
assez générale du tissu, des couleurs et du dessin de la pièce
adjointe, et principalement sa forme assez régulière et élargie
progressivement », ce qui se trouve en rapport avec le déve-
loppement de toute la masse viscérale du Mollusque (i). On
sait que cerlaines espèces de Mollusques sont particulièrement:
affectées de cette anomalie, et que certaines espèces le sont
plus fréquemment dans un pays que dans tout autre. Ainsi
par exemple, les Hélix pisana, MUll., qui vivent dans la partie'
méridionale de l'île de Sardaigne, sont toujours plus dévelop*
pées que celles de Gènes, de Venise, de la Basse-Hongrie, de la
Servie, etc., et se trouvent aussi très-sujettes à l'anomalie
du double bourrelet , phénomène rare dans les individus des
autres pays susmentionnés. Si cela arrive par le concours de
circonstances excessivement favorables à l'existence spécifi-
que, on pourra établir, d'après^ un nombre suffisant d'obser-
vations, des centres précieux pour tracer des lignes de géo-
graphie malacologique.
« Le tissu de la pièce anormale de la seconde espèce est au
contraire irrégulier, mince, raboteux ; les couleurs sont alté-
rées , le dessin effacé, et le plus souvent nul ; cette pièce nou-
velle du tuyau, toujours plus allongée au bord latéral et plus
courte au bord columellaire, en se prolongeant se rétrécit de
manière à former un second péristome beaucoup plus petit que
(1) Voyez ce cas présenté dans une Ilelia pisana ^ pi. 1, fig, i, a
Vue antérieurement, b. Postérieurement,
228 TRAVAUX INÉDITS.
le périslome normal (i). >» Dans rime de mes Hclix mitralis,
Miill., on trouve entre les deux la différence d'un tiers de ca-
pacité.
Les individus afleclés de celle anomalie que je connais , sont
uwe Hélix ncmoralis^ existant dans la collection de MM. Villa,
àjMilan, figurée dans sa planche des Studii su tnliine varia-
zioni, etc., Mem. délia accad. E. délie scicnzedi Torino, série
2, t. II, i838, et deux H. muralis qui m*ont été apportées
de Gènes.
On peut chercher Texplication de ce genre d'anomalie dans
une loi analogue Ix la loi d'intermitlenee d'activité des orga-
nes excréteurs de la coquille, avec quelqu'aulre système vital
par lequel on tâche d'expliquer la formation normale et suc-
cessive des nombreux bourrelets dans plusieurs coquilles ma-
rines, telles que les Scalaria, Murex, Harpa , etc. Je crois,
sans crainte de me tromper , pouvoir assurer que le système
avec lequel se fait l'alternative vitale , c'est le système généra-
teur. Ne pourrail-on pas, en généralisant ce fait, résoudre le
doute exposé par M^ de Blainville, qui, dans l'art. 2, § I" de
son Manuel, etc., balance entre les organes de la génération
et ceux de la digestion ?
Mais, par cela même que le retour de l'action vitale à la
production de la coquille ne se fait pas sans peine , comme
dans les Scalaria, Murex ^ Harpa, le système excréteur ne
reprend pas tout-à-fait son activité, les organes générateurs
s'effacent complètement et régulièrement, et le résultat en est
un tissu dérangé qui , moulé sur la masse saillante des organes
générateurs, y reçoit plus d'étendue et acquiert sa figure
bossue.
NoDVELLE ESPÈCE d'Hélïce , publiée par M. Deshayes.
M. Deshayes nous a remis, le i5 août, pour être publiée
dans le Magasin de zoologie, la description et la figure d'une
magnifique Hélice, rapportée de Manille par M. De la Giron-
(1) Voyez la pi. 4 , fig. 2, d'après nature, d'une IJelia; muralis .
fig. 2. a. Supérieurement. &, Inférieurenient. c. Ouverture iioriuaie. d,
Ouverture anomale.
I
TRAVAUX INÉDITS. îi2()
Siière, et qui lui a été communiquée par M. Caill«>ud. En at-
tendant que la description do M. Deshayes paraisse dans le
Magasin de zoologie , nous allons donner la phrase caracté-
ristique de cette Hélice.
HcUx Cail/audii, Deshayes. — H, testa magna , globosa ,
suhconoidea, apicc obtusa hileo-fulva, ultiino anlraclu trans—
versim fusco-bizonato ; anfraclibus convexiusculis ullinio basi
iîonvexo, imperforato ; apertura magna , iiicumbenle , candi-
dissima, ovato-semiluiiari ; collumclla planulata dilatata , mar-
gine simplici, dilatalo reflexo. — Hab. Manille.
Cette coquille est au moins aussi grosse que les plus grands
individus de V Hélix pomatia , mais elle se riq^proche plus du
groupe des Uelix aspersa, hœmastoma et mclanolragus,
^G.-M.)
Note sur un Coléoptère Lamellicorne du genre Goliath ,
trouvé par M. Adolphe Delessert sur les montagnes de
Neelgheries ; par M. Guérin-Méneville.
Ce bel insecte appartient probablement au sous-genre éta-
bli par M. Hopc sous le nom de Rhomhorhina ( ColeopterisCs
manual, p. 120) ; mais il semble ne pas avoir complètement
les caractères que ce savant assigne à sou genre, puisque le
mâle a les jambes antérieures terminées par deux fortes dents ,
tandis que M. Hope assigne pour caractère essentiel à ses
li/iomùorkina : « Mas. Tibiœ anlicœ inermes , qualaor posticœ
dente minutissimo medio. »
Cette différence ne nous a pas paru suffisante pour motiver
la formation d'un autre genre , mais elle nous permet de dis-
tinguer notre espèce de toutes cciks que M. îlope range dans
«on genre Rhomhorhina , ce que nous n'aurions osé faire sans
cette circonstance , car M. Hope cite comme appartenant à son
genre, qui a les tibias antérieurs inei'mcs . plusieurs espèces in-
diennes , telles que les Golialhus Hadi^ickii , Roy lit et le Col*
héros àe Latreille , respicndens, Schœn.
Goliath de Delessert , Golinthus Dclesserlii , Guér.
Long, de 37 à 39 et large de 18 à 20 millimètres; d'un beau
vert glauque luisant à reflets olivâtres et rougeâlres; des-^
^% TRAVAnX iNÉblTS.^
sous et pattes d^un vert plus gai , pointes latérales da
ïuésothorax , d'un rougeâtre fauve. Tête aplatie , de forme
presque carrée , un peu élargie en avant , profondément sil-
lonnée en dessus , tronquée carrément au bord antérieur et
portant , au milieu de ce bord , une grande corne dirigée en
avant , comprimée latéralement à sa base , ensuite aplatie et
élargie transversalement , aussi longue que la tête , sinuée en
avant , un peu courbée en haut et formant un peu la cuiller,
Le yertex porte une petite corne plate , dirigée en avant et en
bas , aplatie. Les antennes sont courtes et noires. Le corselet
est presque aussi large que les élytres , étroit et de la largeur
de la tête en avant, s'élargissant en une ligne presque droite jus-
qu'au milieu de sa longueur, et à côtés parallèles ensuite : son bord
postérieur est coupé droit , avec une faible échancrure au mi-
lieu pour Tinsertion de Técusson, qui est grand et triangulaire.
Les élytres sont de forme ordinaire , un peu plus étroites et
arrondies en arrière , avec de très-faibles lignes de petits points
enfoncés. Les jambes antérieures sont terminées en dedans par
uue seule épine noire ; elles sont un peu dilatées au côté ex-
terne, qui est armé de deux fortes dents arrondies , noires. Les
jambes intermédiaires et postérieures ont , près du milieu du
bord externe, une petite épine aiguë, et leur bord interne est
fortement cilié. Tous les tarses sont noirs. Le dessous est fine-
ment ponctué ; le sternum est avancé sur Tinserlion des pattes
antérieures , et son extrémité est arrondie.
Ce magnifique insecte est dédié au zélé et intrépide voya-
geur qui Ta découvert. H n'en a trouvé, en juillet i838, que
quatre individus sur le plateau de Neelgheries , près d'Olaca-
mund et à Rotirghery. .hr^mîu
Note Monographique sur le genre d'insectes Hémiptères,
nommé Phjllomorpha , et description d'une nouvelle es-
•fl pècede ce genre, par M. Guérin-Méneville.
-' Cette division générique a été établie dans notre Magasin de
zoologie (Année i832, cl. IX, pi. 5i à 55) par M. de La-
porte, qui l'a formé avec quelques espèces confondues par La-
treille dans son sous - genre Syromastes. (Règne anim. ,
2» éd.; t. Y, p. 196. Note).
TRAVAUX INiniTSt 0.ii
M. de Spînola (Essai sur les Héna. de la section des Hétç-
roptères, 1837, p. 109) adopte ce genre et le compose de
deux espèces; P. paradoxus^ Fab. et hislrix, Lat. Mais il attri-
bue , à tort , cette dernière espèce à M. de Laporte, tandis quq,
c'est La^reille qui l*a dislioguéele premier, comme on le verr^:
plus bas. Actuellement ce genre se compose de quatre espèee^»
bien distinctes ainsi qu'il suit ; r
I. Bord postérieur du prolhorax ayant au milieu un proloo» •
gement fortement bifurqué qui couvre en partie Técusson.
I. Phyllomorpha laciniata , Guér., Dict. pitt.d'Hist. Nat.,
art. Syromaste , tom. 9, pi. 673, fig. 3. — Cimex laciniatus ^
Villers, Car. Lin. Ent, Âncta. , etc., t. i, pag. 493, pl« 3,'
fig. 20 (178g).— CorewA- laciniatus , Brûlé , Hist. Nat. des Ins.
(édit. Pillot) , t. IX, p. 365, pi. 27 , fig. 5. — Coreus His"'
irix , Latr. ; Nouv. Dict. d'Hist. Nat. , t. VIII, p. 55, pi. B.
2 1 , fig. 8 ( 1 8 1 7). — Coreus paradoxus , Duméril , Dict. Se-
Nat., t. X, p. 418 (1818). .
Longueur 9 mill. , d'un gris pale , tacbé de brun ou brun
un peu roussalre. Expansions foliacées de l'abdomen , toutes
arrondies à Vcxtrémté) les troisième , quatrième et cinqnièîne
ayant leur moitié antérieure occupée par du brqn , tête et
moitié antérieure du corcelet bruns , pattes brunâtres ; dessous
gris pâle, rayé de brun. — De France, Paris, Chinon ,
Pyrénées.
Nous avions restitué à cette espèce le nom que Villers lui j»,
donné , sans savoir que M. Brûlé avait déjà fait cette rectifi-
cation dans sou Histtoire naturelle des insectes, ouvri^,
que nous n'avions pas encore songé à parcourir quand nous,
avons rédigé cette note. Lalreille connaissait bien ce nom -
donné en 1789, puisque c'est lui seul qui parle de la figur^
que Villers a publiée de cet insecte. M. Duméril , dans Je
Dictionnaire des sciences naturelles, s'est obstiné a coufondre
celte espèce avec le Coreus paradoxus de Fabricius, quoiqu'il
sût que Latreille l'en avait distingué et quoiqu'il cite même le
nom d'Istrix, que ce dernier lui .ivait donné. Ces cbangenoens
de noms ^ ces confusions sçn^ vraiment déplorables et l'on
iWa ÏRAVAOX INÉDITS.
ne les comprend pas dans celte circonstance , car la moindre
bonne volonté pouvait les faire éviter.
M, Brûlé 'semble avoir confondu avec cette espèce, celle
d'Algérie que nous décrivons ci-dessous , car il dit , à la fin de
la description de son Coreus laciniatus , « On rencontre aussi
ce Corée dans le nord de l'Afrique. » Nous pensons que c'est
vraiment une espèce drslincle , surtout à cause de la forme des
expansions membraneuses de son abdomen.
2. Phyllouiorpha Algirica^ Guér. Dicti, pitt. d'Hist. nat.
art. Syromaste, pi. 675, fig. 4-
Long. 10 mill. D'un gris très-pâle ou jaunâtre taché de
rouge. Expansions foliacées de Tabdomen anguleuses , surtout
les troisième , quatrième et cinquième, qui sont coupées droit
en avant et terminées en pointe aiguë ; leur moitié antérieure
occupée par une couleur rouge lie de vin. Tête et bord anté-
rieur du corselet de la même couleur. Pattes rougeâlres. Des-
sous jaunâtre sans taches. — D'Alger.
II. Bord postérieur du prothorax coupé presque droit , n'of-
frant pas de prolongemens au milieu , et laissant l'écusson en-
tièrement à découvert.
3. Phyllomorpha paradoxa f Fab-, Guér. Dict. pitt. d'Hist.
nat., art. Syromaste, pi. 678, fig. 5. Sparmann , Voyage au
cap de Bonne-Espérance, t. 2 , p. 20f, pi. fig. 5. Trans.
philos, de Suède pour 1777, troisième quart, p. 234. — 1^""
méril {même citation qu'au n" 1 . ) Punaise a bordure découpée,
Stoll. pi. i4? fig* loi. — Long. 9 mill. — D'un gris brunâ-
tre. Expansions latérales du corselet prolongées en arrière •
celles de l'abdomen semblables à celles du P. histrix. Les
troisième et quatrième ayant une faible bande brune. Bord an-
térieur du corselet n'ayant qu'une très-petite bordure brune.
Dessous jaunâtre, bandes brunes des expansions latérales vi-
sibles , mais ne descendant pas au-delà du milieu de la hauteur
de l'abdomen. Pattes brunes avec les cuisses jaunâtres. — Du
cap de Bonne-Espérance, rapporté par M. Verreaux.
M. de Spinola, qui semble n'avoir pas vu cet insecte , a ce-
pendant très-bien senti la dilTéreace qui le distingue du P. laci-
niatus ^ par la seule inspection de la figure de Stoll. Il paraît
TRAVAUX INÉDITS. ^33
n'avoir' pas eu connaissance de rarlicle de Laircille , (noiiv.
Dict,), dans lequel ce savant a décrit le Cimex laciniaUisde Vil-
1ers sous le nom de Coreus histrix , et où il dit positivement
que celui de Sparmann forme une espèce différente.
4. Phyllomorpha Latreiltii, Guér., Dict. pitt. d'Hisl. nat.,
art. Syromaste, pi. 673, fig.5. — Corée '(s. -g. Sjromaste)
Phyllomorphe. Latr., Règne anim., nouv. édit., t. 3 , p. 438 ,
pi. 19 , fig. 3. — Long, près de 1 1 mill. — D'un gris jaunâ-
tre veiné de brun. Expansions latérales du corselet très-larges
en arrière, leurs lobes antérieurs avançant presque au-delà de
la léte. Lobes de l'abdomen lui donnant une forme carrée. Des-
sous et pattes plus pâles. — Du Sénégal.
Description d'un Papillon nouveau découvert par M. Adolphe'
Delessert, dans l*îlc de Pulo-Pinang; par M. Guérin-
Mbneville,
Le Lépidoptère extraordinaire que nous décrivons forme en-
core un de ces nombreux liens que la nature a placés entre les
groupes. En effet, il appartient au genre Papilio par tous ses
caractères extérieurs ; maison peut le confondre avec les Idea,
a cause de la coloration noire et blanche de ses ailes, et de leur
demi-transparence. On a d'autres exemples du passage de ce
genre Papilio aux genres voisins , comme M. Boisduval Ta
montré dans l'introduction de son Histoire naturelle des Lépi-
doptères (1), quand il dit que certains Pfl/>i//o de l'Afrique
et de l'Inde semblent tellement se confondre avec les Danais,
propres à ces contrées , qu'il faut une certaine habitude pour
les en distinguer, et que le Papilio iriopas de l'Amérique du sud
est presque un Héliconien.
Notre Papillon offre complètement les caraclères propres
à son genre; il a la tête grosse, avec les yeux saillans j les
palpes très-courts et ne dépassant pas les yeux , les auten nés
médiocrement allongées, renflées eu une massue arquée à leur
extrémité ; son corselet est épais , robuste ; l'abdomen est gros
et court, renflé au milieu ; les ailes sont grandes , à nervures
(1) Suites à Bufon , etc. , publiéo? r Koret , Hist. nat, des Lé'
pidoptères, t. I, p. 157 (1836).
41^4 TRAVAUX INÉDITS.
fortes ; les inférieures ont le bord abdominal replié en dessus,
évidé et laissant Tabdomen entièrement libre. Tous ces carac-
tère le distinguent suffisamment des Idea dont il a tout-à-fait le
facics. Comme c'est le Lépidoptère le plus remarquable que nous
connaissions et le plus curieux delà collection de M. Ad. De-
lessert , nous avons cru devoir donner à l'espèce le nom d«
cet intrépide voyageur, pour rappeler que la science lui doit
celte découverte intéressante.
Papillon de Delessert, Papilio Delessertii , Guér. — i
Enverg, 4 pouces (lo décim., 8 mill.). — Ce Papillon offre
tous les caractères du dernier groupe formé dans ce genre ,
par M. Boisduval , car il appartient à Tarcbipel indien ; il a le
Jacies des Pap. Panope et Dissimilis ^ et ne peut être placé que
près de ce dernier , ce qui le range à la fin du genre. Ses quatre
ailes sont d'un blanc légèrement nacré et demi-transparent ,
comme chez les Idea; les supérieures sont très-arquées à la
côte, avec le bord postérieur très-légèrement sinué. Leur côte
est noire avec six taches blanches inégales, allant de la base
jusqu'au-delà du milieu. La cellule discoïdale est également
noire , occupée par quatre bandes blanches transversales et
obliques ; les deux premières droites, les deux autres arquées :
il y a à la base une petite tache triangulaire blanche. Les ner-
vures qui parlent de cette cellule sont toutes plus ou moins
largewient bordées de noir , et l'extrémité de chacune de ces
nervures est occupée, au bord postérieur, par autant de grandes
taches noires. Entre chaque nervure, et près du bord , il y a
une tache noire arrondie ; enfin entre la première et la seconde
nervure , en partant du bord interne, et entre les quatrième et
cinquième , un peu au-delà du milieu du disque , il y a deux
grandes taches noires très-distinctes des autres , de forme un
peu carrée. Les ailes inférieures sont arrondies, sans appendices
ni queues , un peu dentées , blanches, à nervures assez large-
ment bordées de noir , avec le bord postérieur occupé par de
larges taches noires fondues entre elles. Il y a , comme aux
supérieures, un rang de taches noires occupant, près du bord,
les intervalles des nervures. L'angle anal est occupé par une
lunule noire, bordée en haut d'une faible teiûle jaune, précédée
235
d'une ligne transversale noirâtre. Le bord des quatre ailes est
finement liseré de blanc interrompu par le noir des taches
marginales. Le dessous est semblable au dessus ; mais \ei ist*
ehcs sont un peu moins larges, et la bordure antérieure jaune
des lunules anales est d'une teinte plus vive. La tête de ce
Papillon est noire, avec deux lignes blanches en avant et contre
les yeux , qui sont rougeâlres ; les antennes sont noires. Le
thorax est noir , taché de blanc dessus et dessous ; Tabdomcn
est noirâtre en dessus, blanc sur les côtés et en dessous, avec une
ligne noirâtre de chaque côté. Les six pattes sont brunes.
— Hab. l'île de Pulo-Pinang, à l'entrée du détroit de Malaca.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Flan d'un cours de Physiologie générale et comparée ,'fait à la
Faculté des sciences de Paris, pendant les années 1829,
i83o, i83i et i832,parM. De Blainvillb.
Ce Prodrome , rempli de vues neuves et phylosophiques, en
physiologie comparée , aussi bien qu'en phrénologie , n'avait
été imprimé en tableau qu'à un petit nombre d'exemplair ea»
Les rédacteurs des annales (T anatomie et de physiologie ont
eu l'heureuse idée de l'insérer dans leur recueil , et dans l'im-
possibilité où nous sommes d'en donner une analyse, puisque
ce travail est lui-même un résumé fort abrégé d'un ouvrage
considérable , et dont la publication n'a pas encore été termi-
née ; nous devons l'indiquer à nos lecteurs comme tout-à-fait
important à consulter. (G. M.)
Dictionnaire universel d'histoire naturelle, etc., par une
société de savans et dirigé par M. Charles D'Orbigny.
La 2* livraison vient de paraître et justifie toujours le bien
que nous avons dit de cet ouvrage, dans notre numéro de juin
pag. i85. Celte livraison contient la suite de l'article Accrois-
sement, par M. Richard, plusieurs articles de tératologie,
par M. Isidore Geoffroy Saiut-Hilaire, les articles Acétates et
Acides de M, Pelouse, etc. Elle renferme, comme la première ,
beaucoup de mots nouveaux ^ et les auteurs se sont toujours
i56 ANALYSE D*OUVRAGES NOUVEAUX.
attaches à donner Tétymologie de tous les mois employés dans
la science. Les doux planches qui accompagnent cette livraison
sont niagnificjues ; l'une repiésenle un Jaguar, dessiné par
M.Werner et gravé par Annedonche; l'autre donne les figures
de deux oiseaux de l'ordre des Échussiers. (G. -M.)
Études de micromammalogie. Revue des Muaaroîgnes , des
Rats et des Campagnols , suivie d'un index méthodique des
Mammifères d'Europe , par Edm. De Sélys-Longchamps ,
in-8** de i66 pages , avec 3 p!. h'ih. Paris, 1839. Roret,
Quoique la science n'ait pas besoin de nouveaux mots,
M. De Selys-Longchamps , à l'exemple de quelques entomolo-
gistes qui ont créé les Microlépidoptères, donne le nom de
Microuiammifères, auquel il n'attache du reste aucune impor-
tance, aux Mammifères Chéiroptères , Insectivores et Ron-
geurs, qui renferment les plus petites espèces de la classe. Tl
n'avait d'abord eu en vue que de faire connaître les espèces de
la Belgique; mais la comparaison qu'il a f;ùte de celles de ce
pays avec celles du reste de l'Europe , l'a mené plus loin qu'il
ne voulait. Il a entrepris un voyage en France , en Suisse, en
Allemagne et en Italie, pour voir les musées ou les collections
de quelques savans qui avaient publié des mémoires sur le
même sujet , et les matériaux qu'il a ainsi recueillis l'ont mis
à même de rectifier la synonymie des animaux dont il s'occupe,
de les mieux décrire, d'en Hiire connaître de nouveaux et de
donner même , comme appendice de son travail , un catalogue
complet des Mammifères |)ropres à l'Europe. L'ouvrage de
M, De Sélys est divisé eu trois chapitres. Le premier est oc-
cupé par une Reçue des Musareîgnes tC Europe, dans laquelle
l'auteur , après avoir exposé les caractères génériques et fait
connaître les moeurs de ce groupe, décrit avec soin toutes les
espèces, en discutant leur synonymie et en les rapportant à di-
vers sous-genres , créés par lui ou par d'autres mammalogistes.
Ce chapitre est terminé par un tableau des dimensions des es-
pèces européennes du genre Sorex, tableau Irès-cotnmode pour
la détermination.
Le second chapitre est intitulé : Rei'iie des Rats d'Europe }
ANALYSES d'oUVRAGES NOOVEAUX. ô3^
il est traité absolument dans le même plan que !c procèdent ; il
en est de même du troisième (jui a pour titre : Rci>ue (lia
Campagnols d'Europe. Ce dejnier chapitre est accompagné de
trois pbuichcs très- bien lithograpbiées, représentant les crânes
de toutes les e.-pùces de Campagnols d'Europe.
Un catalogue méthodique des Mammifères d'Europe ter-
mine Touvragode M. De Sélys : cVsl un travail consciencieux
dans lequel il a compris toutes les espèces qu'on trouve à Téiat
sauvage dans 1< s ditférentes parties de l'Europe, en y ajoutant,
dans un appendice , celles qui ont été importées des contrées
exotiques et réduites à l'état de domesticité. Il résulte de ce
travail que les Mammifères propres à l'Europesont au nombre
de 188, plus 8 exotiques en domesticité, ce qui fait un total
de 196. Sur ce nombre, 2 espèces appartiennent à l'ordre des
Primates ,3S aux Chéiroptères^ 16 aux Bcsticr^ 3 1 aux Fcrce^
56 aux Glires , 1 5 aux Pecora , 7 aux Belluœ , 1 o aux Pin-
nipedia et 1 9 aux Ccte.
On doit des éloges à M. De Sélys-Longchamps pour le tra-
vail consciencieux qu'il a doniié à la science ; son ouvrage sera
de la plus grande utilité pour l'étude des Mammifères de l'Eu-
rope; il devra servir de modèle pour d'autres publications des-
inées à faire connaître les produits naturels de cette contrée.
(G.-M.) .
Cheloniorum tabdla analytica, auctore Carolo L. Bona-
parte. — Rome, i836, in-8° de 9 pages.
Dans ce travail, le prince de Musignauo divise les Chélo-
niens en familles et sous-familles ainsi qu'il suit :
I. ÏESTUDiNiDiE. — Tesludinidœ y Ëmydœ ^ Chelydœ ,
Gray; Chersites , Elodites , Dum. ; Tylopoda, Sleganopoda
rostrata , Steganopoda mandibulata , Fitz. — Pedes ambula-
torii) longitudine pares. Thorax scutis corneis tectus. Labia
uulla.
1. Tesludinina. — Testudinidœ , Bell. ; Chersites , Dum. ;
Tjlopoda , Fhz. — Pedes digiligradi , clavati , digitis imli-
Slinctis. Os corncura. Gollum retraclile. Pelvis mobilis,
SI. Em/dina, '^ JEmydœ j Gray i ^ Elgdifçs cr/ptQdçr^à' ,
ÎX38 ANALÏSES d'ouvrages NOUVEAUX.
Dum. ; Steganopoda rostrata , part. Filz. — Pedes plantî-
gradi , digitis dislinctis, plerumque palmatis. Os corneura.
Collum retraclile. Pelvis mobilis.
3. Hydraspidina. — Chelydœ , part, Gray ; ElodUes pleu-
roderes ^ part, Dum.; Steganopoda rostrata^ part, Filz. —
Pedes planligradi , digitis distinctis , palmatis. Os corneum.
Collum versatile, Pelvis immobilis.
4. Chelina. — Chelidœ , part, Gray ; Eloditespleurode-
res , part. Dum. ; Steganopoda mandibulata , Filz. — Pedes
planligradi , digitis distinctis , palmatis. Os coriaceum. Col-
lum versatile. Pelvis immobilis.
II. TrionyciDvE. — Trionj-cidœ, Gray* Potamites ,T)iiïn.
Steganopoda labiata ; Fitz. — Pedes ambulatorii, longitudine,
pares. Thorax corio laevi indutus. Labia carnosa.
5. Trionycina, — Trionjcidœ , Gr. ; Potamites , Dum. ;
Steganopoda labiata, Fitz. —Pedes plantigradi, digitis di-
stinctis , palmatis. Os corneum. Collum versatile. Pelvis im-
mobilis.
III. CHELONID.E. — Chelonidœ, Gray; Thalassites, Dum.;
Oiacopoda. — Pedes natatorii , compressi , longitudine inœ-
quales, digitis indistiuctis. Labia nulla.
6. Chelonina. — - Chelonidœ , Bell. — Thorax scutis cor-
neis tectus.
7. Sphargidina. — Sphargidœ, Bell. — Thorax corio
verrucoso indutus.
Après avoir ainsi présenté sa distribution générale, Fauteur
donne un second tableau comprenant les genres et les sous-
genres et indiquant le nombre d'espèces contenu dans chacun
d'eux. G^est un travail disposé avec beaucoup de méthode et
qui ne peut qu*étre très-utile aux personnes qui s'occupent
d'Erpétologie. ( G. -M. )
Sadrorum tabula ANALYTicA, auctorcCh, L.Bonaparte. (Ëxr
trait des Nuovi Annali délie scienze naturali , in-8°. )
Cet utile travail n'étant pas susceptible d'analyse , nous le
donnons en entier.
Saurii.— Xacer/^, Wagler; Sauril squamati, Vfiegnïanni
â
— sunt Reptilia corpore squamoso : utplurimum tetrapoda ,
dentata ; mandibulae rami ad apicem per symphysin juncli ;
osse tjmpani mobile ; ossa faciei concreta , immobiiia , oculi
aperti ; pulmones duo , œquales vel subaequales.
Çonspectus famUiarum et subfamiiiarum.
I. GEKKONiDiE. — Ascalabotœ , Wiegm. ; Plafjglossœ ,
Wagl. — - Lingua brevU, crassa , papillosa , apice obtuso, vix
emargînata ; oculi grandes , palpebris brevissimis , haud con-
niventibus , posteriore obsolela , pupilla clliptica, verticalij
os pariétale duplex; corpus depressum.
1. Gekkonina, — Dentés raaxillarum lateri interne adnati ;
aures conspicuae , membrana profuri^ata'; squamae dorsi par—
Vulae, luberculis perraixtis ; digiti liberi , subaequales. Tarda^
"Nocturna.
II. Stellionid/e. — Humhagœ , Wiegm. ; Pachfglossà
plalycormœ , Wagl. — Lingua brevis; crassa, papillosa, apieé
obtuso, vix emarçinata , oculi paipetris conniventibus , clau-
siles, pupilla rotuda; os parietale^simplex; corpus depressunij-
dorsi culmine subpiano, plerumque non cristato.
2. yigamina. — Prosphjodonles , Wieg. ; Pleurodontes ,
Wagl. — Dentés adnati ( maxillarum lateri interno affixi.^ —
Novi orbis incolœ. * '
3. Slellionina, — Emphjodontes , Wiegm. ; AcrodolrithJt^
Wagî. — Dcnlcs innati ( maxillarum culmini connati). — An-
liqui orbis incol». ^
HT. louANiDiE. — Dendrobatœy Wiegm.; Pachyglossct
stenocormœ , Wagl. — Lingua brevis , crassa , papillosa, apice
obluso, vix emarginata ; oculi palpebris conniventibus, pu-i
pilla rotunda ; os pariétale simplex j corpus plus mii>as com»^
pressum, in dorsi culmine carinatum vel crislaturti. ^^^ fQ !
4- Iguanina, — Prosphyodontes , Wiegm. ; Pleurodfmté'!^
Wagl. — Dentés adnati , laniarii nulli. — Novi orbis incdae.
5. Draconmâ, — Emphyodontes , Wiegm.; Acrodonies ,
Wagl. — Dentés innati, laniarii distincti. — Anliqui orbi^
iucoix.
IV. CHAM^LEowTiDiE. — ChamceUontes y Wiegm.; Th^eo»
2^0 ANALYSE D*ODVRAGES NOUVEAUX.
glossœ acrodontcs , Wagl. — Lingua longua , carnosa , cylln-
dracea^ vibratilis, apice incrassalo, intégra, basi vaginala, pal-
pebrae circulares , foramine parvo , pupilla rotunda ; corpus
compressum.
6. Chamœlcontina. — Dentés cum maxillis concreti; aures
latentes ; os frontale simplex ; squamae graniformes ; cauda
prehendens ; pedes pentadaclyli , digilis in duos oppositos fa-
sciculos coaduuatis.
V. VARANiDiE,— i^o/ii/orc^ , Wiegm..; Thecoglossœ pieu-
rodantes , Wagl. — Lingua longissima , lœvis , angusta , vi-
bratib's , longissime bifurca , basi vaginala ; lamina supraor-
bitales cutaceae ossiculo superciliari accessorio ; corpus elon-
gatuni , depressiusculum«
7. Varanina. — Dentés adnati ; caput superne clypeolato-
squaniosuni, pyramidale ; os frontale duplex ; pori fémorales
nuUi ; digiti liberi insequales ; aures conspicuœ , membrana
tjrapani superficialis. * Cauda compressa. ^"^ Cauda teres.
VI. HELODEfiMATiDiE. — Trachfdei'mi , Wiegra. ; Theco-
glossœ pleurodontes , Wagl. — Lingua laminai supraor-
bitales cutaceae ; corpus elongatum ; cutis sulculis exarata ;
squamae tuberculiformes ossese.
8. Helodermatina, — Dentés adnati ; caput tuberculato-
squaraosum , depressum ; aures conspicuae ; membrana tym-
pani superficialis ; pori fémorales nuUi.
Vn. AMEiviDiE. — Ameivœ, Wiegm. ; Antarcho glossœ
acrodontes ^ Wagl. — Lingua elongala, emissilis, squamuloso-
papillosa, angusta, longissime bifurca ; aures couspicuœ; mem-
brana lympani superficialis ; oculi palpebrali ; laminae supra-
orbitales ex toto cutaceae ; caput pyramidale , regulariter scu-
tellatum.
9. Amemna. — Dentés adnati , posleriores corona denti-
culata.
10. Podinemina, — Dénies innati , corona simplici.
VIIL LACERTiDiE. — Lacertœ , Wiegm. ; Antarchoglossœ ,
pleurodontes, Wagl. — Lingua brevicula , squamuloso-pa-
pillosa, bicuspis; oculi palpebrali j lamintesuperorbitalcs sub^
«sse» ; squatnifî diiï'ormcs.
ANALYSE d'oIIVRAOFS XOUVEAIIX. ^^l
11. Lacertina. — Dentés iulnuli ; caput siiperne scutatum*
cutis flexilis J caudîuelongnta , teres , verticillala. '
IX. OpHioSADRiDiE. -^ Antarchoglossœ plew'odontes, AVafrl.;
Chamœsauri et Ptychopleuri , Wiegin. — Lingua hrcvis ,
squamuloso-papillosa, apice atlenuato obtuso plus minus ex-
cisa ; oculi non semper palpebrati ; aures conspicuae ; squama;
fascialim positœ , carinalae; dentés adnati ; cutis riglda ; pe-
des in pluribus duo , vel nulli.
12. Ophiosaurina. — Ptychopleuri , Wiegm. — ■ Squamae
subquadratae ; plicatura lateralis.
1 3. Chamœsaurina. — Chamœsauri , Wiegm. — Squamac
acutse , angustœ, in abdomine dorsoque aequales.
X. ANGuiDiE. — Scinciet Gymnophthalmiy Wiegm. ; Anl-^
archoglossœ pletirodontes , Wagl. — Lingua brevis , squa-
muloso-papillosa , apice attenuato obtuso plus minus excisa ;
oculi non semper palpebrati ; squamœ imbricatae , lœvigatae ;
dentés adnati; cutis rigida ; pedes in pluribus duo vel nulli.
14. Scincirta. — Scinci et Gymnophthaimi , part. Wiegm.
— Habitus lacertiuns ; pedes quatuor modice distantes , peu-
tadactyli ; aures conspicuae J tympani merabrana profundata.
i5. Anguina. — Scinci o^i Gymnophthaimi, part. Wiegm.
— Habitus serpentinus ; corpus cylindraceum , gracile; cauda
longissima ; artus vel quatuor brevissimi , remotissimi , vel
posleriorum rudimenta tanlum, vel nulla. ^ Palpebrae. ^"^ Pal-
pebrse nullae.
Recherches sur les ossemens fossiles de la Russie. II* lettre à
M. Agassiz , sur deux poissons fossiles , par G. Fischer de
Waldueim. (Moscou, i838, in-4'', fig.)
Dans la première partie de sa lettre, M. Fischer fait con-
naître un fragment de calcaire grossier schisteux sur lequel il
y a l'empreinte d'une portion du corps d'un poisson qu'il range
dans le genre Myliohates de M. Agassiz. Ce fragment vient de
Sibérie, il est figuré avec soin.
Dans la seconde partie, le savant russe décrit et repré-
sente la tête d'un poisson fossile trouvé dans une formation
qui paraît oolithique, dans l'île de Nègrepont en Grèce. Ce
16
a42 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.
genre, que M. Fischer propose de nommer Allocotus ^ semble
voisin des genres Cyclopome d'Ag.issiz et Lates de Cuvier.
A la suite de ces deux articles, M. Fischer donne une notice
étendue sur Touvrage de M. Agassiz, intitulé : Recherches sur
les poissons fossiles, afin de faire connaître cet important ou-
vrage à ses compatriotes. (G.- M.)
Species général et Iconographie des coquilles vivantes , com-
prenant le musée Masséna, la collection de Lamarck, celle du
Muséum d'histoire naturelle et les découvertes les plus ré-
centes des voyageurs, par M. M. L. C. Riener,
M. Kiener continue la publication de son Spécies général
Àes coquilles vivantes , arrivé aujourd'hui à la 43° livraison :
il vient de faire paraître 6 nouvelles planches de pleurotomes:
les figures ne laissent rien à désirer sous le rapport de la cor-
rection du dessin ; mais on pourrait reprocher au coloriage des
teintes trop uniformes et des tons trop vifs , qui embellissent
la nature quelquefois au point de la faire méconnaître.
M. Kiener est en arrière pour son texte , et nous n'en par-
lerons pas aujourd'hui , mais nous croyons devoir appeler son
attention sur la mauvaise voie dans laquelle il est entré , en
donnant à des coquilles nouvelles des noms spécifiques qu'il
attribue à M. Valenciennes, par cette seule raison que ce pro-
fesseur les leur a imposés dans la collection du Muséum.
En histoire naturelle , un objet n'a de nom acquis dans la
science que lorsqu'il a été classé , déterminé et décrit dans un
ouvrage quelconque. Jusque-là il est inédit, et il ne doit fi-
gurer dans un cabinet que dépourvu , au moins , de nom spé-
cifique. C'est donc par un véritable abus du pouvoir que lui
donne sa position, qu'un professeur, sans aucun travail pre'a-
lable , donne des noms aux objets non décrits qui font partie
d'une collection publique. Nous signalons cet abus , dans
l'espoir qu'une autorité supérieure y mettra un terme, et avec
le projet de revenir sur cette question si notre Muséum de-
vait donner ce nouvel exemple de désordre.
Mais revenons maintenant à l'ouvrage qui nous occupe;
nous ferons remarquer à M. Kiener que les noms ad optes par
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 24^'
lui, pour (les coquilles non décrites, lui appartiennent , et qu*il ,
ne saurait les attribuera un autre sans augmenter les difTiculté^;
que rencontre le conchyliologue dans ses travaux.
Les personnes, en petit nombre d'ailleurs , qui , en France,
s'occupent aujourd'hui de ce genre d'études, se rendront facile»,
ment compte des motifs qui ont déterminé M. Kiener, simple,
conservateur des galeries du Muséum, à accepter les noms,
spécifiques de IVJ, Valenciennes , professeur dans le même
établissement : ils venont là un acte de déférence de la part,
du subordonné envers le supérieurj, hiérarchiquement parlant; ,
mais il n'en sera pas de même pour les étrangers qui ne cou-,
qaissent pas ce genre de hiérarchie, et qui sont, il faut en
convenir, plus scrupuleux appréciateurs du droit de propriété»,
Ils croiront, dans leur candeur, que M. Valenciennes a dé-
crit telle ou telle coquille ; et , si , pour eux , il y a doute sur la
détermination , ils se mettront en quête dea ouvrages de ce
professeur pour compulser son travail : or , dans l'intérêt de
celui-ci , et à part même le droit de propriété , ne vaul-il pas
mieux leur épargner des recheiches longues et inutiles?
M. Kiener dira peut-être qu'une explication dans son ou-,
vrage préviendra à cet cgaid tout malentendu; mais cette ex-^
plication ne sera pas répétée à chaque page , et une note s'ou-
blie, si même elle n'échappe au lecteur. D'un autre côté, ces
fausses indications peuvent cire reproduites dans d'autres ou-
vrages , et , cela arrivant , qu'on juge dans quel embarras les
conchyliologues se trouveraient plus tard au milieu de noms
donnés par des auteurs introuvables. La science n'est-elle pas
assez embrouillée par ceux qui écrivent ? faut-il encore que le
désordre soit rendu inextricable par ceux qui ne publient,;
rien?
Nous roulons donc , dans l'intérêt de la science', comme
dans l'ititéiêt de M. Valenciennes lui-même, que M. Kiener
ait seul l'honneur et seul aussi la responsabilité des noms don-
nés aux coquilles décrites pour la première fois dans son Ico-
nographie : si l'honneur, à cet égard , est minime, on recon-:
naîtra du moins que la responsabilité est quelque chose. Or^
sur qui devra-t-elle peser, si^ comme je le crains, il se trouve
2/j4 avalyse d'ouvragf.s nouveaux.
des esprccs anciennement publiées , parmi celles que le pro-
fesseur du Muséum a crues nouvelles, ou si l'on remarque des
inadverlances comme celle-ci?
M. De Laraarck, dans son Histoire des animaux sans ver-
tèbres, a donné le nom à^Unedoy et en français celui ^ Ar-
bouse^ à un Cardium des mers de l'Inde , parce que cette co-
quille avait quelque rapport avec le fruit de V Arbousier,
On voit dans Tune des planches de M. Kiener , un pleuro-
tome à qui le nom latin Unedo a été imposé par le même mo-
tif; mais pourquoi avoir traduit ce mot par le nom français
de l'arbre avec lequel la coquille, comme on doit bien le pen-
ser, n'a aucune ressemblance? Pourquoi aussi avoir défiguré le
mot français en mettant Arboisier au lieu d'Arbousier,
Cette négligence est sans doute bien légère , mais nous
avons cru devoir la signaler pour justifier notre question. Qui
doit être responsable , de celui qui nomme sans décrire, ou de
Cl lui qui publie sans nommer? (S. P.)
Nota. IJ Iconographie des coquilles vwantes , forme actuel-
lement 4^ livraisons, comprenant déjà les monographies com-
plètes des genres Buccin^ Casque^ S trutkiolaire , Eburne y
Mitre , Cadran , Dauphinule , Scalaire , Pjramidelle , Tor-
nalclle ^ Pourpre , Tonne ^ Vis,, Marginelle ^ Thracie ^ Cassi^
daire^ Harpe et Volute. Ce dernier genre n'est pas toul-à-
fait terminé, car il manque une partie du texte. On a déjà
publié six planches de P leur o tomes , également sans texte,
muis il paraît que cette portion ne se fera pas long-temps
atlendre.
On souscrit à Paris chez l'auteur, au Jardin-du-Roi, et chez
Paillière , libraire. (G. -M.)
Sur l'animal de la Spirule, par M. De Blainville (^Ann.
d'analoniie et de physiologie , III , p. 82).
M. De Blainville y complète, par quelques nouveaux détails,
son travail sur la Spirule, inséré dans le 1^' volume des
mêmes Annales , et il y joint outre une vignette sur bois re-
présentant les détails de la coquille de la Spirule, une planche
gravée (pi. 5 du Recueil) relative à plusieurs particularités
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX . ^4^
inédites d'anatomie extérieure et intérieure de ce Mollusque.
Malacologia terrestre cjlut^iale délia propùicia Comasca , di
Carlo PoRRo, in-S»; Milan, i838.
C'est un catalogue descriptif fort utile , et semblable à ceux
que nous possédons en France pour plusieurs de nos départ e-
mens. M. Porro y donne toutes les espèces terrestres et fluvia-
tiles de la province de Côine qu'il a observées avec soin. L'au-
teur y donne, sous le nom de Drepanoslomaj un nouveau genre
du groupe des Hélices , assez peu éloigné de VH. planorhis^ < t
dont le type qui est une espèce récemment publiée par lui dans
le Magasin de zoologie, est ainsi caractérisé :
Dr. nautiliformis. — Testa brunneo-rubiginosa , cornea ,
irregulariter pilis ndspersa , substriata; perislomate roseo per
duas partes, inferiores , marginato, per altéra laterali , sim-
plici medioque protendente. Altitudo millim. 3 ; laliludo
mil. 4 ^/^î anfractibus 5 , pi. i , fig. 3.
Les autres espèces nouvelles sont :
Pupa Ferrari^ p. 67, pi. i, fig. 4-
Planorbis devians , Porro , p. 84 > pi. i , fig. 6*
Limnœus membranaceus , Porro , p. 90 , pi. 2 , fig. 7.
Il y a aussi la description et la figure de plusieurs des espè-
ces encore peu connues établies par Ziegler, Mergcle , Jan ,
Rossmassler, etc.
Exercices zootomiques , par P. S. Vanbeneden , membre
correspondant de l'Académie des sciences de Bruxelles ,
professeur de zoologie à l'Université de Lou vain, in-S* iSB^.
— Paris, chez Loss , libraire, rue Hautefeuille , n° 10.
Recueil in-8** avec planches , comprenant des mémoires ini-
portans de M. Vanbeneden sur l'anatomie des Mollusques.
Les sujets traités dans le premier fascicule , sont Icssuivans :
sur Vyérgonaute, le Limnœus glutinosus , le Pneumoderma
violaceum , le Pneum. mediterraneum , Vanb., et le nouveau
genre Homoderma, de M. Vanbeneden.
British entomology , etc. — Entomologie britannique, ou Il-
lustrations et descriptions des genres d'insectes de la Grande-
2^6 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX.
Bretagne €t de rirlande , etc., par John Curtis , membre
de diverses sociétés savantes, etc. (in-8, figures color., vol.
I à i5. Les 6 premières livraisons du i6 sont en vente. —
Londres , Curtis , Baillière. Paris, Baillière. )
Le magnifique ouvrage de M. Curtis se poursuit avecleméme
succès et la même régularité. Les planches sont toujours ad-
mirablement exécutées par Fauteur lui-même , qui joint à de
grandes connaissances enîoinologiques un talent supérieur
comme dessinateur et graveur. On conçoit qixe des figures gra-
vées par l'auteur sur ses propres dessins doivent être d'une
précision parfaite; aussi l'ouvrage de M. Curtis est-il un mo-
dèle d'exactitude. Le coloriage de ses planches est ce que
l'on a fait de mieux dans ce genre; ce sont de vrais dessins
d'une pureté et d'une transparence de tons dont rien n'ap-
proche.
II serait trop long d'indiquer ici le contenu de chaque vor
lume , nous nous bornerons à dire que beaucoup des espèces
que M. Curtis figure sont nouvelles pour la science ou n'ont
jamais été représentées. Chaque planche contient les détails
caractéristiques du genre , dessinés au traita conmie nous l'a-
vons fait nous-même dans l'Iconographie du Règne anio^al ;
cette partie du travail témoigne du talent de M. Cuflis , et
rend son ouvrage encore plus précieux. Enfin l'exécution ty-
pographique est parfaite , et le papier employé de la plu3
grande beauté.
Le livre de M. Curlis est encore intéressant pour les bota-
nistes , car il contient la figure des plantes d'Angleterre. Ce
sont des dessins charmans, plein de vérité et de grâce, que
beaucoup de dames ont copiés pour leur album. En somme,
le British entomology est un beau livre, indispensable aux en-
tomologistes et aux botanistes, il est riche de faits, parfait
d'exécution et d'un prix modéré relativement à sa beauté.
En effet, un volume composé de 4^ planches avec leur texte,
ne coûte, tout rendu à Paris, que 67 fr. (G. -M.)
Description des Insectes recueillis par le capitaine King, pen-
dant 6ôn voyage au détroit de Magellan (Coléoptères) , par
247
M. John Cdrtis, Esq., etc. (Trans. of Lin. soc. of Loud.,
vol. 18, a* part., p. 181, pi. i5).
Les descriptions des Hyraënoptcrcs de ce voyage , par
M. Halidaj , et des Diptères , par M. Walkcr, ont paru da*i»
le volume 17 du même ouvrage. M. Curtis , chargé des Co-
léoptères, vient de faire paniître son travail dans le tome 18.
. Cette publication offre la liste de toutes les espèces qui ont
elé trouvées par M. King , avec la description complète des
espèces et genres nouveaux, et la figure détaillée de ces der-
niers. Dans la portion du travail de M. Curtis, qui a déjà paru,
il arrive jusqu'aux Cleridœ^ ce qui montre qu'il j aura e^cora
une suite a ce mémoire important. , ,
Dans la famille des Carabidj: , le premier genre nouveau
est celui de Cascellus, Curt., placé dans les Harpalidœ ^ et
ayant des affinités avec les Scaritidœ; on pent aussi le rappro-
cher du genre Leiochiton de Curtis , et Barypus de Déjean.
Ce genre ne peut être séparé de celui que nous avons pro-
posé en i838, dans le Magasin de zoologie (voyage de la Fa-
vorite, cl. IX, pt. 225, fig. 2), sous le nom de CreobitiSy aussi
pensons-nous que notre nom doit rester comme étant anté-
rieur; mais, comme les deux espèces décrites et figurées par
M. Curtis, semblent différer essentiellement par la forme, on
pourra peut-être laisser le nom de Cascelius à celle qu'il a
dédiée à M. Graves. Si l'on adopte cet arrangement, le genre
Creobius aurait deux espèces présentant parfaitement les
mêmes caractères, même de forme extérieure, les C. Eydouxiiy
Guér., et A'i'n^»", Curtis.
Le second genre établi par M. Curtis, est le G. Cardiophthal-
mus , qui ne comprend qu'une seule espèce , le C. Clivinoides,
du Port-Famine. ■ r^v^yi*^ - Vi)5%Cm>;.>
Le genre Odontosct^s àt^;Cm\h , ne n6tis''iHttl)l« "pas dif-
férer des Cnemacanthus de Gray, surtout de la première di'
vision de ce genre, formée par nous dans le voyage de la Fa-
vorite {Mag. zool.^ i838, cl. ix, pi. 226) et à laquelle nous
avons proposé de donner le nom de Cnematnbus. L'espèce
type^décrite par M. Curtis sous le nom de Oiionlescelis éên~
•248 SOCIÉTÉS SAVANTES.
lyrio'ides^ nous semble n'être que le Cnemacanthus (Cnema^
lohus , Gucr. ) obscurus , de M, Brullé (Hist. nat. des Ins.,
édit. Pillot, t. IV bis, p. 378).
Le nouveau genre Cylloscelis est voisin des jicinopus et
CratacanthiiSj Déj.; mais il s'en distingue par son menton. Le
Cylloscelis ellipticus, Curtis, vient de Gorrile.
Le genre Melius^ Cnrt. , a pour type unique le Metius har~
palioides, Curtis ; Tauteur ne fait pas connaître les affinités de
ce genre, mais il est probable qu'il avoisineles Harpales.
Dans la famille des Cle ridœ , M. Curtis fait connaître un
nouveau genre sous le nom d^Exops-, c'e.st un insecte à forme
de Psoa, qu'il croit devoir rapprocher des Thanasimus pour la
forme, eiàcsCorynetes pour les antennes. Le type du genre est
VExops Be^ani , Curtis insecte que nous avons reçu du Chili
et du Pérou.
Outre ces genres nouveaux, M. Curtis a décrit beaucoup
d'espèces nouvelles appartenant aux genres Pristonychus, Ar^
gulor^ Omasœus ^ Plcrostichus ^ Antarctia^ Selenophorus ,
Harpalus ^ Colymbetes ^ Gyrinus ^ Orrpus, Pyrophorus ,
OEoluSy Ampedus, Çyphon^ Lampyris, Pholuris, Telephorus
et Dasytes.
Aussitôt quela suite de cet important travail aura paru, nous
la ferons connaître ànos lecteurs. (G.-M.)
III. SOCIETES SAVANTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du 5 août iSSg. — M. Geoffroy Saint-Hilaire pré-
sente un mémoire intitulé : Il n'est qu'une seule physique
dans l'univers , dont les mondes pèsent les uns sur les autres ,
communiquant par une immense diffusion moléculaire, sublime
atténuation de matière (gaz élastiques impondérés) , et sont
régis au moyen du principe {^attraction de soi pour soi).
- M. Le Minisire de r Instruction publique ir&nsmctVampViSi-
I
SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^9
lion de rordonnance Royale relative à la fondation d'un Prix
Ciwier,
Le fonds de ce prix est compose d'une somme de 7,000 fr.,
olTtTte par la Commission des souscripteurs pour la statue de
G. Cuvier,
On se rappelle qu'à Tépoquc où la science perdit ce grand
naturaliste, nous ouvrîmes une souscription d'un genre tout-à •
fait nouveau , pour contribuer à l'érection du monument qui de-
vait être fondé pour honorer la mémoire de notre prolecteur, de
celui qui nous guidait dans nos travaux ; nous fîmes un appel
à tous les naturalistes qui avaient publié des ouvrages, en les
engageant à nous adresser leurs ouvrages pour être vendus ,
afin que le produit de cette vente fût joint aux souscriptions re-
cueillies par la commission de l'Institut. Notre appel fut en-
tendu par les savans de tous les pays : plus de 255 ouvrages
nous parvinrent, ils furent vendus publiquement et produi-
sirent une somme de 1,472 fr., que nous avons versée,
après déduction des frais , entre les mains de M. Geoffroy
Saint-Hilaire , chargé par la Commission de l'Institut delà
recevoir de nous.
Nous voyons avec une grande satisfaction , surtout pour les
naturalistes qui nous sont venus en aide , que notre souscrip-
tion a été utile , puisque la statue de Cui^ier est érigée , et que
la souscription générale a produit assez pour permettre de fon-
der X^Prix Cuvier. Mais nous serions bien aises que la Commis-
sion de l'Institut publiât un procès-verbal de ses opérations ,
pour faire connaître ce qui appartient à chacun dans cette
souscription. Nous désirerions d'autant plus ce compte, qu'il
satisferait les étrangers qui ont envoyé des ouvrages impor-
tans; car ils n'ont reçu jusqu'ici que la quittance de la Com-
% mission qui s'était adjointe à nous pour régulariser la SûOr-
scription des auteurs.
Séance du 12 août, — M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose la
suite du mémoire qu'il a présenté à la séance précédente. Ce
2* article a pour titre : Que les faits de la greffe animale ou
végétale sont analogues dans leur essence avec ceux de la té-
ratologie , identiques dans leurs causes accidentelles , et qu'ils
25o SOCIÉTÉS SAVANTES.
sont également explicables par le principe de la loi univer-
selle {attraction de soi pour soi).
M. De Blairwille lit un rapport étendu sur le mémoire de
M. Bazin Sur la structure intime des poumons chez les ani'
maux vertébrés.
L'honorable rapporteur, après avoir démontré l'importance
d€ la fonction de la respiration, averlil que le travail de
M. Bçizirï n'e*t pas terminé, et que ce qui en a été soumis à son
jugement n'a trait qu'aux organes immédiats de la respiration
et à l'état normal ; mais qu'il comprend, comme cela devait
être , presque tout ce qui les constitue anatomiquemeot , sa-
voir : les canaux aérifères dans toutes leurs parties, les vais-
seaux sanguifères et les nerfs qui se répandent dans la masse
qui forme leur aglomeration , ainsi que les membranes qui la
limitent. Nous ne suivrons pas le rapporteur dans l'analyse
qu'il fait du travail de M. Bazin, ni dans les discussions qu'il
établit au sujet des faits et des théories qui y sont exposés 4
nous nous bornerons à présenter les conclusions de ce rapport.
« En résumé , les parties que M. le D' Bazin a communi-
quées à l'Académie , de son grand travail sur la structure in-
time du poumon de l'homme et des animaux vertébrés , peu-
vent faire présumer ce qu'il doit être lorsqu'il sera terraÎBé,
et, quoiqu'il ne contienne guère encore que des confirmations
démonstratives et des rectifications plus ou moins importantes
de ce qui avait été proposé depuis long-temps , il met hors de
doute une opinion encore contestée tout dernièrement , eu
même temps qu'il montre un anatomiste délicat, persévérant
et positif, En conséquence , nous proposons à l'Académie de
donner sou approbation au travail de M. le docteur Bazin, et
d'en ordonner l'impression dans le Recueil de ses mémoires
des sat^ans étrangers.
Séance du 19 août. — M. Lef^asseur adresse une étaffe
faite par des chenilles, qui lui a été envoyée par son frère, de
Telteh près Iglan , en Moravie.
Le fait signalé par M. Levasseur n'est pas nouveau et l'on
sait depuis long- temps que les diverses espèces du genre Ipor
nomeutey sorte de Lépidoptère de la famille des Tinéites, vi-
t
SOCIBTÉS SAVANTES, zSl
vent en associations innombrables sur diverses espèces d'ar-
bres , et qu'elles font un tissu léger , d'un beau blanc , sous
lequel elles s'établissent pour se métamorphoser. On sait aussi
que des naturalistes allemands leur ont fait construire des tis-
sus, des châles , etc. , eu les forçant à exécuter leur travail
dans certaines limites et qu'ils sont parvenus ainsi à obtenir
des voiles qui, jetés en l'air, ne peuvent retomber sur la per-
sonne qui se place au dessous, tant ils sont légers , étant re-
pousses continuellement par le faible courant d'air qui s'éta-
blit entre un corps vivant chaud et l'air environnant. Ces
-chenilles détruisent quelquefois les feuilles d'un grand nombre
d'arbres; souvent elles deviennent très-nuisibles à l'agriculture,
en dépouillant les ponimiers de toutes leurs feuilles et en les
enlaçant dans un tissu blanc qui retombe quelquefois jusqu*îi
terre, comme nous on avons signalé un exemple ratnarquable
dans notre article Pïrale du Dictionnaire pittoresque d'histoire
naturelle. .;.'-U i^ ri; - ^ •' '*'a
M. Arago dojine lecture d'une lettre «le M. le ministre de •
l'intéricnr ([ui autorise l'Académie à donner une communica-
tion publi(jue du procédé photographique de M. Daguerre.
M. Arago, dans une improvisation pleine de lucidité, fait
connaître les divers procédés, tous extraordinaires et l'on
peut dire miraculeux, par lesquels M. Daguerre parvient à
Fixer les images produites par la chambre obscure. Nous n'en-
trerons dans aucun détail à ce sujet; carie procédé a été ex-
posé, plus ou moins exactement, dans tous les journaux ; nous
dirons seulement que, relativenjent à la zoologie, nous dou-
tons que le Daguerréotype soit d'une application très -usuelle
et économique. Nous désirons vivement nous tromper d^as ce
doute.
M. Sechaud présente un mémoire intitulé : CoasidérxUions
pjvysiques , anatomiques et physiologiques sur Ui voix humaine
et son mécanisme pendant le chant. — Renvoyé à l'exameii
de MM. Gay-Lussac , Magendie , De Blainville et Savart.
- M. Léonard présente un mémoire intitulé : Recherches pféh-
tiques sur l* éducation dei Chiens et (es moyens de dé^^elopper
aSa SOCIÉTÉS SAVANTES.
leur intelligence. — Commissaires : MM. Magendie , Flou-
rens, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire.
M, Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite de ses disserla-
tions sur la philosophie de la nature.
Séance du iÇ> août.-- M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose un
manuscrit intitulé : Philosophie de la nature. Considérations
sur le caractère d'essence des êtres tératologiques , espèces cou-
formées contre Tordre naturel. 4« article.
M. Laurent écrit pour annoncer que les Spongilles très-
jeunes sont libres et exécutent des mouvemens de gyration au-
tour de leur axe et des mouvemens de translation. Il a con-
staté que ces divers monvemcns sont dus à des cils vibratoires.
M. Ch. De Perron adresse une nouvelle classificaiion du
Règne animal.
M. Empen adresse des observations sur le Tœniœ et sur les
moyens curatifs. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. Ma-
gendie, Serres et Double.
Société philomatique de Paris.
Séance du \Z juillet iSSq. — M. Bazin rappelle que dans
la séance du 6 juillet , au sujet de la découverte qu'il annon-
çait d'un ganglion ophthalmique chez les Poissons et particu-
lièrement sur l'Esturgeon, M. Valenciennes a dit que tout le
monde sait qu'il existe et qu'il se trouve figuré et décrit
dans l'Histoire des Poissons de Cuvier. M. Bazin annonce que
M. Valenciennes s''est trompé , en avançant ce fait; il n'atTirme
pas qu'aucun anatomiste n'ait parlé de ce ganglion , mais il est
certain que le livre cité par M. Valenciennes dit précisément
le contraire de ce qu'il lui fait dire. Ainsi, on trouve , p. 438
et 439 : « La troisième (paire) pénètre aussi dans l'intérieur
du globe, et donne les filets de la membrane choroïde; mais
il parait quelle ne forme point de ganglion ophthalmique ; du
moins rCa-t-on pu encore en découvrir? » M. Valenciennes a
encore avancé que la sensib-lité de la pupille des poissons était
très-grande, que cela avait été constaté sur un grand nombre
d'espèces , et il en a mentionné plusieurs. Or, p. i58 de l'ou-
vrage précité , on trouve les lignes suivantes ^ qui sont encore
N Oïl V ELLES. aSÏ
en opposillon avec rassertion de M, Valencieniics , à moins
loutt fois que la dccoiiveite de cette sensibilité de la pupille des
poissons ne soit une découverte récente : « D'après celte slruc-
tiu'e générale de l'œil des poissons, la sphéricité à peu près
complète de son cristallin, C immobUilc de sa pupille , la diffi-
culté de changer la longueur de son axe , on ne peut douter que
leur vision ne soit très-imparfaite. » Il n'est pas nécessaire
de dire que l'immobilité est , dans ce cas, le résultat de Tin-
sensibilité.
On voit par ces citations , que le succès obtenu par certaines
personnes dans une discussion , en écrasant leurs adversaires
d'une citation qu'ils doivent croire exacte et qu'ils ne peu-
vent vérifier de suite, n'est pas de longue durée. Il y a cepen-
dant quelques savans très-haut placés qui ne peuvent i^ésister à
l'attrait de cette petite satisfaction éphémère.
NOUVELLES. iq
A monsieur le Directeur de la Reloue zoologique»
Dans votre dernier numéro , un souscripteur à l'Iconogra-
phie des Coléoptères d'Europe reproche aux éditeurs de cet
ouvrage de publier les Longicornes avant les familles qui les
précèdent, et notamment avant les Brachélytres.
Tous les entomologistes savent qu'il est impossible de s'oc-
cuper en ce moment des Brachéiytres. MM. Gravenhorst et
Erichson font un travail considérable sur celte famille, la
plupart des collections leur ont été confiées depuis long-temps
« t sont encore entre leurs mains. Quand ces hommes spéciaux
auront publié leurs études, la matière sera tellement épuisée
qu'il faudra laisser s'écouler quelques années , avant de parler,
des Brachélytres , sous peine de n'avoir à reproduire que la
copie de leur ouvrage.
Sans doute, il est regrettable que l'Iconographie ne se con-
tinue pas d'une manière rigoureusement méthodique; mais si
l'on réfléchit que divers entomologistes concourront à ce tra-
vail, et s'occuperont chacun de familles distinctes , l'incon-
vénient de faire paraître l'une avant l'autre ne semblera plus
a54 NOUVELLES.
un obstacle. Ne vaut-il pas mieux faire profiler de suite les.
souscripteurs de recherchés que des auteurs sont en mesure de
publier?
Quant h la critique particulièrement faite sur le choix des
Longicomes , on peut répondre que cette famille , si intéres-
sante du reste par la variété des formes et des couleurs , est
loin d'avoir été aussi complètement décrite que l'auteur de la
lettre semble le croire. Beaucoup d'espèces sont encore inédi-
tes , et le travail de M. Serville n'est qu'un gênera , où l'on ne
fait souvent que citer les espèces décrites dans les genres qu'on
y établit.
îl est de toute nécessite de se livrer à un examen plus atten-
tif des divisions de cet auteur, de parler des nombreux genres
créés depuis par M. le comte Dejean , de recueillir et do coor-
donner toutes les recherches faites sur cette famille , et enfin
d'amener cette partie de l'Iconographie à la hauteur des
précédentes.
Il n'est pas inutile de remorquer ici que peu d'ouvrages sur
les Longicomes ont des planches, encore sont-elles si mauvai-
ses que les espèces s'y trouvent parfois méconnaissables.
Je crois donc qu'il n'y a pas plus de motifs pour laisser de
coté les Longicomes , que toute autre des seize familles indi-
quées dans la lettre , et dont la plupart ont été l'objet de tra-
vaux récens, soit spécifiques, soit génériques ou généraux.
Les Sternpxes (Buprestides) , ont été traités par MM. Solier,
Gory, de Laporle, Spinola, Chevrolat , etc*. ; les Elatérides
par MM. Eschscholtz, De Laporte, Guérin-Méneville , Ger-
mar, etc. ; les Malacodermes et Terediles par M. De Laporte ;
\es Necrophages {h.\s,\txd\ôiei) par M. Erichson ; les Lamelli-
cornes {scurahdiàes) par M. Hope ; les Mélitophiles par MM. Go-
r}' Percheron , Erichson , etc. , etc. ; les Mélasomes , par
M. Solier ( il est présumable que cet auteur s'occupera des six
autres familles d'Hétéromcres) et M. Guérin-Méneville ; les
Curculionites ^ par M. Schœnherr (grand ouvrage arrivé au 6*
volume). Quant aux Xylopliages, chacun sait que M. Che-
vrier, de Genève, en a fait une spécialité et va publier les es-
pèces européennes.
NOUVELLES. a55
En voyant combien il est facile de réfuter les objections de
l*auleur de la letlre , on est porté à se demander si ce sont vrai-
ment des motifs scientifiques qui les ont inspirées et qui les
ont fait publier.
Agréez, , etc., un souscripteur à VIco~
nographie des Coléoptères d'Europe,
Le navire V Hydrographe , commandé par M. le capitaine
Lucas va mettre à la voile pour exécuter le voyage didactique
autour du monde, dont les journaux ont entretenu souvent le
public. Ce bâtiment est une école flottante où les élèves appren-
dront la n{|vigation et Tart de lever les plans. Ils recueilleront
tous les renseigneraens qui peuvent intéresser le commerce;
ils étudieront les mœurs et usages de tous les peuples , et enfin
ils s'occuperont des sciences naturelles, etc.
M. le docteur G. M. Thomas, médecin en chef de Texpédi-
tion , s'est chargé de diriger les recherches qui ont trait aux
sciences naturelles; il a bien voulu s'adressera nous pour avoir
une instruction détaillée sur les spécialités dont il doit s'occu-
per ; il s'est pourvu des instrumens nécessaires aux récoltes
d'objets d'histoire naturelle ; il est plein de zèle pour la science,
fort instruit, et tout fait présumer que les observations qu'il
fera pendant cette circumnavigation seront d'un grand intérêt.
Pluie de coquilles. — Le Moniteur de Cheltenfiam an-
nonce qu'il est tombé une pluie de coquilles si considérable ,
qu'un boulanger de cette ville, qui allait à ShurJington , en fut
couvert littéralement , et qu'il en conserve quelques unes en sa
possession.
1^0119 engageons ceux de nos lecteurs qui pourraient nous
donner de plus amples renseigneinens sur ce sujet , à vouloir
bien nous les communiquer.
Nous avons annoncé ( décembre i838, p. 327] le départ de
MM. Mouatt et Gheude pour Madagascar. Nous avons le plai-
sir de fdire savoir à nos honorables confrères qui ont souscrit
pour celle expédition , que ces jeunes et intrépides voyageurs
sont acluellement rendus à leur destination. Eu effet, nous
avons reçu une lettre dalée de Port-Louis, du i4 mai i839,
û56 NOnVFLI.PS.
par laquelle ils nous annoncent qu'ils s'embarquent ce jour
même pour Madagascar ; leur santé est parfaite, ils sont pleins
d'espérance et de zèle, et tout fait présumer qu'ils réussiront et
qu'ils pourront reconnaître dignement et comme ils le dési-
rent, la confiance que plusieurs savans leur ont montrée en
leur avançant les fonds nécessaires pour leur voyage. Ils an-
noncent que, pour montrer leur bonne volonté, ils font un en-
voi des productions qu'ils ont recueillies avant leur départ pour
JMadagascar. Dès que nous aurons reçu cet envoi, nous en pré-
viendrons MM. les souscripteurs afin de faire l'ouverture delà
caisse en leur présence.
Congres scientifique italien a Pise. (Voir la Reçfue zool.y
mai i83g, p. i56.)
Ce congrès , dont la première idée est due au savant zoo-
logiste Charles - Lucien Bonaparte, va commencer ses
séances à Pise, et s'ouvrira le 28 septembre 1839. Les séances
auront lieu dans le palais de l'Université de Pise, oh. les étran-
gers et nationaux trouveront des commissaires chargés d'in-
scrire leurs nonjs et de leur fournir les renseignemens néces-
saires. Les mémoires et communications pourront avoir rap-
port aux sciences mathématiques pures et appliquées, aussi
bien qu'aux sciences naturelles.
Nous tiendrons nos confrères au courant des travaux zoolo-
giques qui se feront au congrès de Pise.
I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
169. M. J.-G. Chiiwren, esq. , etc. , conservateur du Brilish Mu-
séum , président de la Sociélé Entoinologique de Londres, etc., elc,
présenté par M. Guérin-Méneville .
470. M. G.-M. Thomas , médecin en chef de l'expédition didacti-
que autour du monde , commandée par le capitaine Lucas , etc., pré-
senté par M. Guérin-Méneville.
471. M. Dupont , naluralisle des princes , membre de la Société
Enlomologique de France , etc. , présenté par M. Beiche.
SEPTEMBRE 1839.
I. TRAVAUX INÉDITS.
Quelques nouvelles espèces d'oiseaux , 'par Fr. de La
Fresnaye.
Gonus Orthonyx , Temm. — Orlhonyx icleroccphalus ,
de La Fr., Orl. Olivaceus , pilfo, capilis et colli latcribus,
gula, collo antico peclorequc sulphuieo-flavis, abdomine re-
migumque primariarura marginibns cinereis ; caiicla apice ri-
gidâ et detritâ ; rostro brevi, compresse, uigro ; larsis, dlgilis
unguibusque robuslissimis, his paucissime arcuatis; digilo iii-
terno et intermcdio eorumque unguibus œqualibus. Habit, in
insulis les Marquises diclis. E luuseo noslro.
Celte nouvelle espèce est la seconde du genre ; elle sera
figurée et décrite incessamment avec détail dans le Magasin
de Zoologie, roflfilîfo'àlaYèi'ïti a-fui'b
Gen. Meliphaga. — Sub-gen. Ptitotls , Swains. ; Gould.
PtUotis auritus , de La Fr. — Plil. , capite , collo , dorsoque
suprcmo sericeo-alris , fasciculo pennarum nivearum , post—
oculari uti in conopbago aurito ; vitta pectorali nigredinem
cingente , alarumque tectricibus minoribus, flavo-aurantiis ,
cingulum aureura usque ad dorsum asctndenlem formantibus ;
alae caudaque nigroe , remigibus rectricibusque flavido-palles-
cente marginatis , flexuiâ viltaque oblonga alarum ad dorsum
albidis ; subtus sordide ciuerascens , ano laleribusque strigis
aliquot obscurioribus nolatis ; rostrum nigrum , pedibus ob-
scure fuscis. Habit, in nova Zelandia. E museo nostro. Il sera
également figuré dans le Magasin.
Gen. BucEROs. Sub-gen. Tockus , Less. (in. tr. d'Orn.)—
Tockus pœcilorfiynchus, de La Fr. Vel Ta chus has talus. Guv.
Tock à bec noir. Var. OEtatis? — Tock. rostro paucissime ar-
cualo/denliculalo, maxillâ basi parum elevatâ et carinalâ albâ,
narium rcgione, albedinisque marginibus nigris apice, denti-
culisque rubro carneis , mandibulâ nigrâ , quinis striis eleva-
tis albis nolatâ , apice denliculisque rubro-carneis. Habit, in
3enegambiâ. For.^an , Tocki haslati , Cuv. Tock à bec noir.
Tom. H. Année 1839. 17
a58 tRAVADX INÉDITS.
Var. OEtatis ; sed differt roslro paiicissime arcuato , ad ba-
sin carinato, iribusque coloribus disliiietis variegato , in illo ,
yalde arcuato, longiore , nigro, macula oblonga iaterali albâ
tantum notato. Si eadem species , sed inera varietas sexùs aut
œtatis, nondum cum hâc roslri forma et colore descriptus est.
£ museo nostro.
Familia SïLviDiE, Seclio Sfli^idœ paroideœ , sub-gen.
Sjlvietta de La Fr., Syl^>letta brachjura, de La Fr., ■ — Sylv.
supra totaVufescenti — pallide cinerascens, fronte superciliisque
pallide-rufescentibus, caudâ brevissiraâ, alis inflexis breviore ;
sublus tota rufesceus, meiito medioque abdomine albescenti-
bus; tarsi elongati, digitique rubescentes, unguibus brevibus
valde arcuatis. Habit, in Senegambiâ. E museo nostro.
Ce petit bec-fin du Sénégal a un plumage entièrement co-
loré comme celui du Figuier crombec de Levaillant, pi. i35,
de TAfrique australe , remarquable ainsi que lui par une queue
d'une brièveté extraordinaire et conforme également quant
aux pattes , mais ayant le bec plus allongé et plus arqué, d'où
son nom hollandais de Krome-bec, bec courbé. Levaillant
observe à son sujet que, malgré ce bec allongé et arqué comme
celui des Sucriers , cet oiseau ne se nourrit nullement du
suc des fleurs, mais vollige sans cesse dans le feuillage à la
recherche des insectes , sa seule nourriture comme les vrais fi-«
guiers: il indique seulement qu'il pourrait former un petit genre
de transition entre les figuiers et les sucriers, ou Soui-mangas:
C'est positivement ce petit genr« que nous avons cru pouvoir
formerjd'après l'avis de Levaillant , qui à coup sur n'était pas
un forgeur de genres , et parce que notre nouvelle espèce et
une seconde , toutes deux africaines comme le Crombec , nous
ont offert les mêmes caractères. Nous ajoutons donc aux Sfl-
çietta crombec et brachyura , la
Syhietta icteropygialis , de La Fr., — Sylv. supra tola
cinerea , subtus albescens , ano pallide flavescente. Habit, in
Africâ australi. Ad flumen rwière (T Orange dicluni.
Gen. Alauda. Alauda ferruginea , de La Fr. — Ad nos-
tram secundam sectionem ( Al. petites voilières et percheuses) ,
pertinet hœc pulchra species, Alaudsp calandrœ statura afîinis )
TRAVAUX INÉniTS. ï5^
Sed longior. Ab illâ a^que differt rcmigibus prîniarîis brevlbiis,
pritnâ spui ia , oiudâ longiore roslroque paiilo brovioie, sed
multo minus alto ; supra tota vivide ferruginea immaculata ,
loris et superciliis rufescente-albidis ; renngibus priniariis et
secundariis teclricibusque fuscis , his ti rtiariisque ut dorsuni
ferrugineis albido-rufescente margiiiatis ; caudâ nigrâ, pennis
duabus mediis ruBs^ lineâ média nigrâ ad scapum strigalis ^
subtus pallide-ochraceo, albescens, collo pectoreque strigis
nigris notatis. Pedessatis fortes , unguibus , poslico praeeipue,
brevioribus. — Habit, in A fricâ austral i. — E museo nostro.
Alauda albescens , de La Fr. — Prœcedentis ejusdem sec-»»'
lionis haec species ptilosi in fundo albescente insignis est. Su-
pra parum rufescenle cincrasccns , pennis totis in medio fuscis ;
loris superciliisque albidis ; tectricibus remigibusque cinerqo-
albido snarginatis; caudâ nigra, rectrice laterali albo lirabatâ ;.
siiblus albi», collo aulico, pectore et bypochondriis flammulis
nigro-iuscis notatis. Alaudae arvensi staturâ aiJIiuiS) sed di£Pert,
roslro huic alaudae cristatœ simili quamvis minore, remigibus
«ngucque postico multo brevioribus. — H.ibit. in Afriçâaqs-
traii , loco Blauw-Bety dicto. — E museo postro. .q 'ih^f
Aluuda gultata , de La Fr. — Praecedenti affmis staturâ,
formâque brevi aiarum et unguium hsec species. Rostrum huic.
alaudae cristatœ affine, sed minor et gracilior. Supra ferrugirtea^
pennis lotis tectiiribusque aiarum in medio nigris, macula
p;trvâ albâ aut rut'o-albescenle terminatis ; superciliis vitlâque.
sub-oculari albescentibus ; remigibus nigris, ferrugineo mar-
ginatis; caudâ nigrâ, rectrioe laterali albo-rufescente extus
inarginatâ duabnsque mediis ferrugineis in medio nigris. — •
ILibil. in AFricâ australi ad flumen Riçfière des Éléphans
dictum. — E museo nostro.
Nouvelle espèce de Mollusque du genre Dauphinule , par
M. Deshayes. «
Voici la phrase diagnostique de cette espèce curieuse, la
j)lus grande du genre, nous rempruntons à la desciiption que"
M. Deshajcs nous a adressée pour \e Magasin de Zoolo^ieé ^
2^0 tbavAdx inédits.
Delpliinula Lajonchairii , Deshayes. — Testa turbînàla ^
globosa , spira conoidea , acuminata, anfraclibus convexis ,
primis ad siiluram canaliculatis , transversim sulcatis, bian-
gulatis; ullimo anfractu maximo , tuberculis maximis , subla-
ciniatis, porrectis, bifariam coronato ; basi lafe, profundeque
Timbilicato, umbilicomarginalo: aperlura integerrima circulari
înlus argentea. — Habit. La Nouvelle-Zélande.
Une belle figure de celte espèce va être publiée dans un des
prochains numéros du Magasin de Zoologie, (Q.-M.)
Note sur les œufs et la larve du Sternocera chrj-sis ; par M.
Guérin-Méneville.
Les larves des Buprestides du beau sous-genre Sternocère
n'étant pas encore connues, nous avons pensé qu'il serait in-
téressant d'en donner une courte description , en attendant
que nous les ayons figurées et décrites plus en détail, dans la
Zoologie du voyage de M. Adolphe Delessert.
En déballant les insectes que ce savant voyageur a rappor-
tés de Pondichery , nous avons trouvé un petit cornet de pa-
pier , portant pour étiquette : OËufs de ce Bupreste et piqué
sous un Sternocera chrysis , dans une boîte pleine^ d'individus
(de cette belle espèce. Ce cornet était percé en plusieurs en-
droits: en l'ouvrant, nous avons vu que ces Irousavaient
été pratiqués par les jeunes larves , écloses des œufs qu'il con-
tenait. Nous avons encore trouvé une ou deux larves mortes
dans le cornet , et nous en avons trouvé plusieurs autres qui
avaient été se cacher dans divers coins de la boite.
Les œufs sont longs de 9 millimètres et larges de 6 , ils for-
ment un ovale parfait ; plusieurs, et c'est le grand nombre ,
sont blancs , d'autres sont d'un beau jaune d'or et quelques
uns d'un jaune rougeâtre foncé. Les jeunes larves sont longues
de II millimètres, jaunâtres, couvertes de long poils jaunes ;
leur télé est trois fois plus large que le corps, Iranvcrsale ,
aplatie , d'un jaune pide et couverte de granuirs brunes des-
sus et dessous. Les mandibules sont fortes , noires , larges ,
tronquées cnrrément et dentées.
TRAVAUX INEDITS.
26t
Insectes nodyeaux découverts au Mexique, et décrits par
M. Perbosc , chirurgien de la marine royale.
Mon'cher confrère et ami ,
Après avoir examiné le peu d'animaux articulés que j'ai pu
recueillir, pendant la campagne que je viens de faire sur les cô-
tes du Mexique, vous avez reconnu avec moi quelques espèces
nouvelles et intéressantes pour la science, et vous avez bien
voulu m'encouragcr à les publier en m'oflfrant généreusement
le secours de votre bibliothèque et de vos collections. Quoique
mon séjour à Paris ne soit que de peu de jours , j'ai profité des
facilités que vous m'offriez, et je me rends à vos désirs en vous
adressant les descriptions suivantes.
Je regrette que la nature de ma campagne, sur le brick /c
Zèbre, ne m'ait pas permis de descendre asssz souvent à terres
C'est qui m'a mis dans l'impossibilité de rapporter de ce pays ,
si riche et si intéressant sous le point de vue zoologique , au-
tant d'objets que je Taurai désiré.
Lithobius mexicanus , Perbosc. — Il est long de 26 milli*
mètres, depuis la tête jusqu'à l'anus, et large de 3 mill. 2/3 au
milieu. Il est un peu plus large, relativement à sa longueur, que
plusieurs Lithobius forficalus que j'ai étudiés dans la collec-
tion de M. Guérin-Meneville, mais il leur ressemble beaucoup
par tousses caractères, à l'exception d'un seul qui me semble
de quelque valeur : c'est que , paraissant adulte comme ceux
auxquels je le compare , il a les yeux composés seulement de
onze grains ou petits yeux lisses, assez espacés entre eux , tan-
dis que dans le Lilh. forficalus de France j'en trouve un nom-
bre bien plus considérable , de 21 à 40- J*ai pris cette espèce à
la Vera-Cruz.
Calosoma splendidum , Déj., Spec. col., t. 5, p. 558. —
C. viride , nitidissimum ; elylris crenato-striatis, punctisque
minutis impressis triplici série; ore, tibiis tarsisque nigris»
(Déj.)
Je ne mentionnejcette belle espèce que parce que M. Déjeau
n'a fait sa^ description que sur un sujet mutifé et feiQelle| ai;<»'
1^
ftBa TRAVAUX INÉDITS,
quel les antennes manquaient , et que son indiriclu est indiqué
comme provenant de Saint-Domingue, tandis que les miens
viennent de Campéche. La femelle que je possède a bien onze
lignes 1/2 de longueur, comme celle de M. Déjean , mais le
mâle est bien plus petit , sa longueur n'étant que de neuf li-
gnes i/a. Les antennes des deux sexes ont les quatre premiers
articles glabres et d'un noir un peu bleuâtre , tandis que les
autres sont noirs et couverts d'un court duvet jaunâtre. Chez
mes dt ux individus, le rebord externe des ély très est d'un beau
rouge cuivreux , comme dans le Calosoma scrulator , ce que
M. Déjean ne dit pas dans sa description. Serait-ce une espèce
^nouvelle? je n'oserai l'affirmer, car ce caractère de coloration
du bord des éljtres ne me paraît pas suffisant pour motiver l'é-
tablissement d'une espèce, quoique les individus dont il s'agit
aient été trouvés da»s un lieu assez éloigné de celui auquel je
ies compare.
, Gjmnétis 'piridi'eyûnea, Perb, — Longue de 24 niillimè-
4res et large de i^. Cette espèce est d'un beau bleu tournant
au vert , glabre , lisse et luisante dessus et dessous. Sa télé est
en forrfte d*^ carré long , fortement tebordée , avec une carène
longitudinale très-saillante située au milieu , formant au tiers
antérieur une petite corne dirigée en bas et en face d'une pe-
tite pointe relevée en forme de corne située au milieu du bord
antérieur. Les antennes et les palpes sont noirs. Les parties de
}a bouche sont garnies de quelques poils fauves. Le corselet est
un peu rebordé sur les côtés , très-finement ponctué ; il a de
chaque côté, au milieu de sa longueur et près des bords, un
gros point enfoncé formant une impression bien distincte. Les
élytres sont très-lisses , elles ont chacune deux faibles impres-
sions longitudinales en arrière , et leur bord postérieur est as-
sez distinctement ponctué. Les côtés de l'abdomen débordeni
un peu et sont garnis d'un fin duvet blanc soyeux. Le dessous
est très-luisant , avec quelques petits points enfoncés. Le ster^
lyim est assez avancé entre les pattes intermédiaires , aplati ,
arrondi en avant avec une petite ligne enfoncée au milieu. Le
bord inférieur des cuisses et des pattes est garni de poils fauves.
I^es tarses sont d'ua bleu tournant moins au vert que le reste
TRAVAUX INÉDITS. 263
du corps. Cette belle espè(^e est trùs-voisîne des G. mexicana
et Barthelcmyi de la monographie de MM. Gorjet Percheron ;
mais elle en diffère par plusienrs caractères faciles à saisir. Je
l*ai trouvée dans les bois quiavoisinentla ville de Campèche.
Eleodes rugosa , Pcrb. — Le mâle de cet insecte est long
de 25 millimètres et lar«je de 9, et la femelle longue de 23 et
large de 10. Tout le corps est noir mat, d'une forme ellîpti-
î|"ue, où rétréci aux deux extrémités, et ressemblant assez bien
pour la taille et la forme à notre Blaps mvrtisaga. La tête est
aplatie, plus étroite que le corselet, ponctuée. Les antennes
sont un peu plus longues que la tête et le corselet , avec les
quatre derniers articles un peu plus forts que les prccédens ,
plus globuleux. Le corselet est plus large que long , tronqué
en avant et en arrière , un peu convexe , à bords latéraux ar-
rondis et un peu rebordés, couvert de points enfoncés très-
serrés, et ayant au milieu une très-faible impression longitu-
dinale. L*écusson est très-petit, transversal. Les élytres sont
de la largeur du corselet à leur base , elles s'élargissent insen-
siblement jusqu'au milieu, pour se rétrécir ensuite et se termi-
ner en pointe dans la femelle, ou par une queue de deux milli-
mètres de long dans le mille ; elles sont arrondies sur les côtés,
ertnbrassent les âancs , et sont entièrement couvertes de tuber-
cules élevés et irréguliers , dont les plus forts sont rangés en
lignes longitudinales, ce qui produit quelques faibles appa-
rences de stries. Le dessous du corps est un peu plus luisant
que le dessus, avec des points enfoncés. Les pattes sont assez
longues, ponctuées et un peu rugueuses. J'ai trouvé celte es-
pèce à la Véra»Cruz.
jillica {jEdionj-chis) lœta, Perb. — Cette jolie espèce est
longue de 6 millinoètres et large de 3. Sa tête est noire avec
le chaperon et une tache carrée au milieu du front, d'un rèugc
de briqué. Les antennes sont noirâtres avec la base dés 2* et 3°
articles fauves. Le corselet est d'un joli rouge de brique; il
est large et transversal , lisse, luisant et rebordé sur les côtés. '
Les élytres sont d'un vert foncé, à reflets irisés rosés :'
elles sont bordées de blanc, et ofiPrent chacune, près de la
suture , nue large bandé loiïgUudinàlë d'un blanc d*ivdiré ,
Îi64 TRAVAUX iNÉDiïS.
atteignant anx deux tiers de leur longueur , ci une grande
tache de la même couleur près de leur exlrémilë postérieure;
tout le dessous de Tinsccle et ses cuisses postérieures sont d'un
rouge brun assez foncé j les jambes postérieures et les quatre
pattes antérieures sont noires; tous les tarses sont d'un brun un
peu rougeatre. J'ai pris celte espèce sur des plantes près de la
Vera-Gruz.
Crjptocephalus Gucriiii , Perb. — Il est long de 3 milli-
mètres et large de 2. Sa tête est rouge avec les yeux noirs.
Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corse-
let, noires avec les trois premiers articles fauves; le sixième
et les suivans sont un peu plus épais que les précédens et un
peu aplatis. Le corselet est rouge dessus et dessous , très-
convexe , lisse, rebordé sur les eôlés , avec deux gros points
noirs rapprochés entre eux et placés triinsversalement sur sou
disque. Les éljlres sont d'un bleu verdâtre très-luisant , avec
une large bande transversale rouge. Elles ont des stries de
points enfoncés. Le dessous et les pattes sont d'un noir ver-
dâtre , à l'exception de la base des cuisses antérieures qui est
fauve. On voit quelques gros points enfoncés sur les côtés du
thorax et de l'abdomen. Celte jolie espèce a été trouvée par
, moi aux environs de la Vera-Cruz ; je la dédie à M. Guérin-
Méneville , comme un témoignage de reconnaissance et d'a-
mitié.
Descriptions sommaires de quelques Coléoptères nouveaux ,
provenant de Manille et destinés à être publiés dans le
Voyage autour du monde de la corvette la Bonite; par
MM. EyDoux'et Souleyet.
Brachinus Gironierii , Eydoux et Souleyet. — Long de
16 millimètres, large de 6. — ïèle fauve avec une tache
noire arrondie sur le vertex. Corselet noir ayant une tache
fauve de chaque côté au milieu. Elytres à côtes , avec un petit
point fauve à l'épaule , et une tache de la même couleur,
ransverse et un peu dentelée , au milieu. Antennes , pattes et
milieu de la poitrine d'un jaune fauve.
TBAVAUX INEDITS. SdS
Cet insecte varie. Nous avons un individu qui n'a de
taches fauves ni au corselet ni aux éljlrcs.
On ne peut comparer cetle espèce qu'aux Brachinus verti^
calis et ambiguus de M. Dejean , (Species des Col. t. i ,
p. 5o2 et 3o4.)
Cetonia Guerini , Eyd. et SouU — Longue de 17 millimè-
Ires , large de g. — Tout son corps est d'un vert soyeux peu
luisant. La têle est ponctuée , tachée de blanc , avec un cha-
peron très-faiblement échancré en avant. Le corselet est de
forme carrée, rétréci en avant à partir du milieu, bordé de
blanc de chaque côté, avec deux points blancs au milieu. Les
cljlres offrent de grandes taches blanches transverses , à par-
tir de leur sommet , les taches du bord sont plus nombreuses
et plus linéaires , celles qui avoisinent la suture sont de forme
plus carrée ou ronde. L'extrémité postérieure des élytres est
tronquée carrément , on n'aperçoit qu'une très-faible pointe
à la suture. La plaque anale est presque entièrement blanche.
Le dessous est vert luisant et taché de blanc. Les pattes
sont d'un vert plus foncé et bordées en dessous de cils jau-
nâtres.
Cette espèce est très-voisine de la Cetonia tacilurna décrite
par M. Guérin-Méneville dans le Voyage de la Coquille
(ZooL t. 2, p. 9î , pi. 3 , fig. 12).
Stenocerus tessellatus , Eyd. et SouL — Long de i4 milli-
mètres, large de 6. — • Cylindrique , d'un brun soyeux terne.
Rostre avancé , ayant une petite ligne élevée au milieu. Tête
tachée de noir. Corselet taché de noir, à fond gris avec plusieurs
petites marques plus blanchâtres , figurant au mib'euune sorte
de croix , il. a une carène élevée et transversale près du bord
postérieur et une tache blanchâtre au milieu, derrière cette
carène. Elytres plus larges que le corselet , parallèles , con-
vexes , même au milieu; couvertes, comme le reste du corps,
d'un duvet très-serré d'un brun jaunâtre , ayant quatre ou
cinq côtes élevées et aplaties , noires et interrompues par des
taches blanchâtres allongées et de forme carrée. Dessous gris-
jaunâtre taché de noir. Pattes annelées de noir et de jaunâtre.
Cetle espèce est .très-voisine du Slenocerus GarnotU de
4^6 TRAVAUX méDITS.
M. Guénn-Ménévilîe ( f^ojr. de la Coquille et icon. du Régne
Animal. )
Ëpisomus laleralis , Eyd. et Sôul. — Long, de lo à i5
ftiillhiKHres, large de 5 à 7. — Ovale, noir, couvert d'écaillés
blanches très-serrées, et ayant une large bande brune de cha-
(jue côté, partant de la tête, derrière les yeux, se continuant sur
les'côlcs du corselet et des élytres et se fondant avant leur
extrémité.
Psomeles irroralus. Eyd. et Soûl. — Long, de 7 millimè-
tres et large de 3. — Corps noir, rugueux et velu , couvert
d'un grand nombre de petites écailles vertes très-brillantes.
Pattes et antennes longues, assez grêles.
Lagostomus clrculus , Eyd. et Soûl. — Long, de 8 à 10
millimètres , large de 3 ou 4. — Nbir , finement rugueux.
Tête et corselet presque entièrement couvert d*écailles d'un
beau vert métallique et brillant. Elytres faiblement striées,
ayant plusieurs bandes transverses, et, près de leur 'extrémité,
un cercle, formés par des écailtes vertes et brillantes. Dessous
et pattes couverts de ces mêmes écailles vertes.
Pachjrhinchus Chevrolatii. Eyd. et Soûl. — Long, de 12
millimètres, large de 6. — Noir, globuleux. Tête, ayant une
bande longitudinale et une tâcbe derrière les yeux d'un beau
vert luisant. Corselet bordé de vert avec une bande transver-
sale de cette couleur au millîeu. Elytres ayant chacune les
bords, fa suture et une bande transversale presque au milieu ,
d'un beau vert luisant.
Calandra ochreata. Eyd. et Soûl. — Longue de 20 millimè-
tres et large de 7. — Allongée, ovalaire ; corselet et élytres d'un
beau jaune d'ocre un peu doré en dessus, d'un jaune plus pâle
dessous ; rostre antennes et pattes noirs, un peu saupoudrés de
jaunâtre. Corselet ayant une large bande noire et longitudinale
au milieu , et deux autres bandes noires de chaque côté en
dessous. Elytres ayant une tâche noire à l'épaule et plusieurs
autres tûchcs noires ou brunes au milieu et même en arrière
dans quelques individus. Côtés du métathorax tâchés de noir
en dessous.
Ceïté espèce varie beaucoup; chez certains individus les
ANALYSES D'oUVRAGES NOUVEAUX. 267
tâches noires du dessus des élytres et du corselet sont très-
grandes et dominent sur le jaune ; dans d'autres , ces mêmes
tâches noires sont presque entièrement effacées et c'est le jaùnè*
qui domine.
Chrysomela (Plagiodera, Chevr. inédit) œrea ^ Eyd. et
Soûl. — Longue de 6 m'ill. Large de 5. — Arrondie , aplatie cW
dessous , convexe en dessus ; tête, corselet et élytres d*un vérf
bronzé à reflets de cuivre rouge , lisses et luisants. Une petite
bosse sur chaque élytre , près de l'angle hùméral. Dessdus' et
pattes fauves.
Coccinella ( Epilachnaj Chevr. inéd. ) diffinis, Eyd. et Souîi
— LonguedeS mill. Large de 6 ï/2. — Fauve, tomenteuse,cor-»
selet ayant deux points noirs près du bord postérieur, Elylres
ayant chacune six gros points noirs , un à l'angle humerai , nn
autre près de la suture , derrière l'écusson , deux vers le milieu
l'un au bord et l'autre près de la suture , et deux autres eu
arrière , également près du bord externe et de la suture. '
Cette espèce diffère de la Coccinella chrysomellina, avec la-
quelle elle a beaucoup d'affinités , parce que celle-ci a , près de
l'écussôn et au milieu , un seul gros point noir. Peut-être ne
la considérerons-nous que comme une simple variété. Nous dé-
ciderons cette question quand nous publierons ces insectes
avec figures , dans notre Voyage de la Bonite.
II. ANALYSES D'OBVIUpES NOUVEAUX.
Zoologie du voyage de circûmnavigâTtôn dé la corvette fran-
çaise la Fat^orite , pendant les années i83o , l83i et l832
un vol. in-8 avec figures coloriées.
(ï" article. )
Avant d'entrer dans l'examen détaillé de la publication que
nous annonçons , nous croyons devoir consigner d'abord quel-
ques observations , que nous suggère la lecture du rapport
fait à l'Académie des sciences par la commission que cette so-
ciété avait chargée d'examiner les objets d'histoire naturelle
recueillis à bord de la Favorite, » lio/yiJiiJ
a68 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX.
Ce rapport sert , en quelque sorte, de préface à la zoologie
du voyage , el c'était une heureuse idée de placer ainsi en tête
du travail , un document résumant les riches résultats de trois
années d'exploration.
On reconnaîtra encore avec nous que , pour apprécier ces
résultats, il était impossible de trouver de meilleurs juges que
les membres de la commission choisis par l'Académie , et ces
illustres membres , en désignant M. De Blainville pour élre
l'organe de leur opinion , semblent avoir voulu donner encore
plus de garantie et de solennité à leur rapport, dont la con-
clusion devait plus tard décider du sort de la publication pro-
jetée.
Celle-ci répond-elle aux promesses implicitement contenues
dans le travail de la commission? nous penchons pour la né-
gative.
En effet , d'après le rapport du savant académicien , presque
tous les genres de reptiles devaient recevoir de notables ac—
Croissemens des objets recueillis à bord de la Faisante, et >
parmi les Amphibiens , plusieurs Grenouilles et plusieurs Rai-
nettes semblaient nouvelles : or, il ne se trouve dans la pu-
blication que six reptiles, dont cinq sont cités comme ayant
été déjà décrits par Cuvier, Wiegman , Cocteau et Boié.
Deux poissons nouveaux sont seulement figurés dans ce
voyage.
Le rapport cite, aussi dans la classe des vers, plusieurs espè-
ces inédites fort intéressantes , et cependant on ne trouve dans
la publication faite aucune mention de ces animaux.
Si nous passons à la classe des Mollusques /c'est dans cette
classe surtout , dit M. De Blainville , que M. Eydoux a rap-
porté un bon nombre d'espèces nouvelles en coquilles marines,
appartenant aux genres Pourpre, Turbo , Turritelle , Nucule^
Tércbratule^ Came ^ etc. Or, il n'est nullement question de
ces genres dans la Zoologie du Voyage.
L'illustre professeur, en faisant connaître que ce voyage a
enrichi le Muséum d'une grande quantité de coquilles avec
l'animal, et de Mollusques nus conserve's dans l'alcool , laisse
entrevoir que ces riches matériaux conduiront à d'inléressans
ANALYSE d'ouvrages N^OUVÊAttjf. â6§
travaux'anatomiques , mais nous ne voyons aucun Irayail de ce
genre dans l'ouvrage qui vient de paraître.
Enfin , il n'y est fait aucune mention des animaux rayonnes,
bien que le rapport présenté à TAcadémie cite plusieurs espèces
nouvelles et fort remarquables parmi celles qui ont été recueil-
lies à bord de la Fat^orite.
Que conclure maintenant des rapprochemens qui précèdent,
et de la différence qu'on remarque entre les promesses da
prospectus académique , et le résultat final livré à l'impression ?
Il ne peut exister Tombre d'un doute sur Texactilude d'un
rapport soumis à l'Institut par M. De Blaînville.
D'un autre côté, M. Eydoux, et ses laborieux collabora-
teurs étaient trop intéressés à bien faire , et trop engagés par
le rapport même de l'Académie, pour s'être exposés bénévo-
lement au reproche d'avoir fait un travail incomplet.
On trouvera , nous le croyons, l'explication de cette espèce
d'énigme dans la mention de quelques faits qui se rattachent
à la publication dont il s'agit , faits dont nous garantissons
d'ailleurs la complète exactitude, et que voici :
La partie entomologique du Voyage de la Faiforite est trai-
tée avec ce talent consciencieux qui dislingue particulièrement
M. Guérin-Méneville; cependant, ce que tout le mo'nde ne sait
pas, c'est que les travaux qu'il nous a donnés dans cet ouvrage^
ont été faits, non d'après des insectes trouvés dans les relâches de
la corvette (i), mais sur des espèces empruntées aux collections
particulières de Paris , et choisies parmi celles qu'on suppo-
sait appartenir au pays où ce bâtiment a touché, petite super-
cherie h laquelle nous avons involontairement contribué , et à
laquelle on n'a eu recours quje parce qu'on n'a pu retrouver
au Muséum les matériaux rapportés par la Favorite, La col-
lection de Coléoptères s'est égarée dans les vastes magasins de
cet établissement.
C'est aussi le sort qu'a subi la belle collection de Lépido-
ptères formée par M. Eydoux , en sorte que pour cette partie
de l'entomologie , il eût fallu encore recourir aux collections
(1) Le fait ressort des tenues même de la publication.
particulières, si M. le baron Feisthamel n'avait généreuse-
ment offert à l'édileur du Voyage , la collection double qui
lui avait été donnée par le commandant du bâtiment.
De ces deux circonstances n'est-on pas en droit de conclure
que si la zoologie de la Fai^orite ne répond pas aux espérances
conçues par les amis des sciences, d'après le rapport de
M. De Blainville , la faute ne saurait en être attribuée aux
personnes qui ont travaillé à cette publication? ne sera-t-on
pas naturellement porté à penser que les Reptiles, les Poissons
les Fers, les Mollusques , Us Rayonnes^ etc., mentionnés
par le savant rapporteur, se sont égares , avec les collections
entomologiques , dans les labyrinthes du Jardin-du-Roi.
S'il en est ainsi , comme nous le croyons, on n'aura de repro-
che à faire, ni à la commission académique , ni aux auteurs de
Touvrage qui nous occupe; la contradiction que nous avons
signalée entre le rapport de l'une , et le travail de ceux-ci se
trouvera expliquée.
Mais ne serait-on pas tenté quelque peu de demander à
MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel , Duméiilet
De Blainville, professeurs et administrateurs du Muséum , ce
que sont devenues toutes les belles choses annoncées par
MM. Geoffroy-Sain t-Hilaire, Cordier, De Mirbel , Duméril
çt De Blainville, membres de l'Académie des sciences?
(S. p.)
Note relative à la classification des espèces qui composent le
^enre Polfdesmus , et suivie d'une caractéristique de dix
espèces nouvelles , ainsi que de quelques remarques sur la
distribution géographique des espèces en général ; par M,
BRiiNDT. (Extrait du Bulletin Scientifique publié par
l'Acad. Imp. des sciences de St-Petersbourg , t. v, n** 20.
Noie lue à la séance du 22 février i83g. )
Dans celte note intéressante , M. Brandt passe en revue
foules les espèces connues du genre Polydesme ; il discute
leur valeur et en fait conuiiître dix espèces encore inédiles.
Nous ne nous étendrons pas sur ce travail consciencieux , car
il vient d'être cité dans soq entier par M. Gervals, dans An
ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, ajjL
mémoire présenté le 3o septembre à l'Académie des sciences,
cl dont on trouve un extrait à la p. 279 du présent numéro.
(G.-M.)
liOcnsTARDM quaedam gênera aptera novo examini submissa.
Auct. G. Fischer de Waldheim, ( Bulletin de Moscou J
,^1839, pi. 3.)
«
Le savant zoologiste russe ,| après avoir fait l'historique des
travaux qui ont été publiés sur ces Locustes aptères , en prér
sente les caractères généraux , et donne un tableau des genres
qui ont été établis par d'autres entomologistes ou par iui-méine*
Voici ce tableau :
^1. Thorax tridivisus. j Saga , Char p,'^^^ ^^^^^
a. Laevis — Corpore lineari. j Tettigopsisj Fiscb.
b. Tuberculatus , poslice spi- ,
'' nosus , corpore crasso. . . Ephippiger^h^f^:^^^^^,^ ^.
II. Thorax bidivisus.
a. Metathorace margine spi-
noso. f ;...,*
a. Abdomine conico-lœvi. . Onconotus ^r\ii^,
p. Abdomine crasso, obco-
nico, spinoso j^e/roé/e^, Fisch.
b. Metathorace brevi , laevi ,
piano, subquadrato. . Olfiithoscelis ^'^\^{^\^.
c. Metathorace raagno , ca-
ri nato , rotundato , ele-
valo,clypeiformi. . . . Peltastes , Fisch.
III. Thorace indivisus , subtu- f Bradyporus , Qhav^t»
berculatus l CalLy menus , Slev.
A la suite de ce tableau viennent les caractères détaillés de
chacun de ces genres , suivis de l'indication des espèces avec
Icnr synonymie :
Le genre Saga a deux espèces, les Saga serrata^ Charp.j
Fab. ( Gr. glganteus, Villers) , et Saga villata ^ Fisch.
Le genre Epkippiger, outre l'i?. vitis , Serv. [Loc. Ephip*
piger f Fab.), offre encore les JE. onos j Charp. , Pallas^
ij^ ÀiSfALYSES d'ouvragés NOUVÉATJJt.
£, cinctns\j Camelus , Antilope et Aranea de Fischer et une
espèce nouvelle que ce savant décrit en détail et figure à la
pi. 3 , fig. 1,2. — Cette espèce vient des monts Altaï. ,
Le genre Onconotus est formé avec le ^ra6///:)orMj LaX"
mannij de Chap., Fab., Pallas.
Le genre Helrodes a pour types les Locusla pupa et spi-
nosula , Fab.
Le genre Olynthoscelis comprend les O. apterus, Fisch. ,
Fab,, denticauda, senicauda ^ et aututnnalis ^ Charp. , j
Le genre Pellastes est formé avec trois espèces nouvelles *
décrites assez brièvement par M. Fischer ; ce sont les P, veno-
sus, figuré pi. 3, fig. 3, 4» P' specularis et hastatus. Ce
nom de Peltasles ne pourra pas rester à ce genre , car il a été
employé par Illiger et Latreille pour un genre d'Hjanénoplè-
res ichneumonides (Règne animal de Cuv., 2^ édit. t. 5,
p. 288 ).
Enfin le genre Brad/porus comprend deux espèces ; les
Br. dasypus, Charp., et reslrictus ^ Fisch.
Ce travail est ,fait, comme tous ceux qu*on doit à M. Fi-
scher, avec soin et talent ; il devra être consulté et étudié par
les personnes qui s'occuperont de l'étude des Locustaires,
(G.-M.)
Remarque sur quelques modifications dans l'arrangement de ,
l'ordre des Acalèphes discophores ou ombellifères, par 1
M. Brandt.
L'auteur ajoute à ceux qu'il a décrits ou admis dans son
prodrome des Zoophites recueillis par Mcrlens , les genres sui-
vansà répartir dans les trois ordres {Mono s tomes, Polystomes
et Astomes), dont se compose la classe des Médusaires :
L MoNOSTOMEs ocÉANiDES : gcarcs Octochila (Campanella,
Blainv.? pour le Charybdea hitentacidata , Quoy et G., Astro-
labe); Rathkia {Oceania Blumenbachii , Rathké); Saccophora
^Médusa saccata ou marsupialis , Tilesius); Heterobrachia
{Orylhia unicolor^ Quoy^çt G. Astrol. ).
SOCIÉTÉS SAVANTES. 'ilJfS
II. MoNOSTOMES ;equor IDÉES : Stomolrachium , u^ginop"
sis, Epidactyla [Médusa mucilaginosa Chamisso),
III. MoNOSTOMES MÉDusiDES : Trigonodaclyla [Orythia
lutea , Quoy et G.; Gymnocraspedon ; ( Mélilée à longs bras ,
Less. ) ; Syncorypha {Médusa hyacinthina , Faber. )
IV. PoLYSTOMES géryonides : PodioTiophora {Melicerta
perla , Péron et Lcsueur) ; Proboscidactyla.
V. PoLYSTOMES RHizosTOMES : Cladostoma [Médusa fulgi-
da, Reynaud).
VI. AsTOMES BÉRÉNiciDES : Histwdactyla ( mcd. glohosa ,
Faber). . (G.-M.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES. '
Académie royale des sciences de Paris. 'à^«>f^'^*^^
Séance du 2 septembre 1839. — M. Geoffroy Sl-Hilaù'e
présente un résumé des cinq mémoires insérés dans les comptes
rendus, p. 194 , 228, 2G8 , 290 et 3o5. Ce travail , qu'il est
impossible d'anal^'ser, puisqu'il est lui-même une rapide ana-
lyse, a pour titre : Loi universelle ,ou conclusion des aperçus
des cinq mémoires sur les phénomènes , dits du monde des
détails ; phénomènes ainsi nommés p:ir Napoléon , et qui sont
explicables par le principe de Y attraction de soi pour soi»'^' '
M. Poiscuille écrit ponr annoncer que les vaisseaux câpif-
laires de la circulation du sang augmentent de volume quand
on abaisse la température des milieux dans lesquels ils sont
placés. Après avoir rapporté quelques expériences faites
pour arriver à ces résultats, M. Poîseuillc conclut que les points
de la surface tégumenlaire habituellement découverts, comme
la face, le col , les mains, etc., et par conséquent soumis à une
température moyenne , moindre que celle du corps, ont leurs
vaisseaux capillaires d'un volume plus considérable que ceux
des autres portions de la peau.
MM. De Saumery près Blois, et Delahaye, bibliothécaire
d'Amiens , adressent de nouvelles obsçryalions sur Ici tissus
fabriqués par des Chenilles , , .„.,.. ,.,j ...iu ..->.* . .. ,■ .v..
18
^y4 SOCIÉTÉS SAVANTES-;
M. Fallût envoie des observations sur la synonymie du
Letlirus céphalotes y Fabr. et de V Aglossa farinalis^ Latr.
j^j.>.M. Oc Paraifej- adresse une note dans laquelle il a réuni
divers renseignemens puisés dans les ouvrages chinois et Ja-
ponais , el dans ceux de quelques auteurs européens , relati-
vement à la Salamandre gigantesque et à d'autres espèces ap-
partenant à la famille des Batraciens.
Séance du 9 septembre. — M. Flourens lit un rapport fa-
vorable sur un travail de M. Bellingeri relatif à la técondité
des animaux vertébrés. iNous avons déjà parlé de ce mémoire
dans un de nos précédens numéros.
M. Dui^aly professeur de philosophie à Grasse, adresse di-
vers fragmens d'une brèche osseuse , provenant d'une mon-
tagne voisine de cette ville, dite la Marbrière. Celle brèche
se trouve à a lieues du bord de la mer, et à 5oo mètres environ
de son niveau, dans les calcaires marbres qui constituent l'é-
tage supérieur de la craie de ces contrées.
M. Vallot adresse une notice sur deux espèces de larves mi--
neuses et sur les Lépidoptères qui résultent de leur métamor*-
pbpse. Ce travail est renvoyé à une commission composée de
MM. Duméril, Audouin et Milnes Edwards.
M. De C Aahépin écrit qu'il est devenu possesseur d'un fos-
iSiUe gigantesque trouvé dans la Louisiane et dont M. A. Rivîa^
avait annoncé la découverte à l'Académie des sciences ; il aver-
tit ce corps savant qu'il va faire venir à Patis le fossile et qu'il
«i^iyiteses membres à l'examiner, s'ils le trouvent convenaHe
dans l'intérêt de la science. En attendant l'exam* n de l'Aca-
démie, nous empruntons le passage suivant à la brochure que
M. Rivière a publiée sur cet énorme fossile (i), afin d'en don -
. ner une idée à nos lecteurs et de détruire les opinions bizar-
res imprimées dans des journaux américains et anjilais.
p.j,j ti Le fossile en question est une piirlie de la tête d'un célacé.
Ia mâchoire inférieure manque ; les os principaux qui com-
posent celle portion de tête , sont les maxillaires , les inler>-
inaxillaires , la carène , le vomer, les os du nez , le frontal , les
(1) Note sur un énorme fosssile trouvé dans k Louisiane, par M, A,
^mè,re,broch.in-8, chez CariUanGcBury. Paris,
SSOCIÉTÉS SAVANTEf* 275
parîc'tnnx cl Toccipilal. Ces os sonl géiuTalcmcnt dans un (lat
de coiisurvalion assez parCaile. La distance depuis les bords
postérieurs des cond^'les occipitaux jusqu'à l'extrémité des'
intermaxillaires est de 5 mètres 4^ centimètres environ ; la
distance entre les bords externes des condyles articulaires, est
de 2 mètres environ. J'ai cru reconnaître que ce fossile appar-
tenait au genre Rorqual, division des ce lacés dont la têle s'é-
loigne moins que celle des baleines propres , des formes des
dauphins J'ai cru reconnaître aussi , qu'il se rapproche le plus
du Rorqual de la Méditerranée, qui est représenté parla fig. 5,
planche XXVI , de la première partie du tome V de la troi-
sième édition des Recherches sur les ossemens fossiles , par
Cuvier. Cependant je pense qu'il existe assez de différence
errire la tète du Rorqual de la Méditerranée et le fossile dont
nous parlons , pour caractériser chez ce dernier une espèce à
part et inédite jusqu'à présent. L'occipilal , par exemple, est
beaucoup moins dépiimé dans le Rorqual de la Méditerranée
que dans l'autre, el il paraît y avoir des différences notables
daiis les os du nez el dans la largeur de la télé entre les or-
bites.
Maintenant il se présente une autre question , je Veux par-
ler du gisement de b» tête. Suivant ce qu'on m'avait écrit d'4?
mérique , et d'après les renseignemens que j'ai pu recueillir à;
Londres, elle a été trouvée dans un terrain argilo-sableux et
coquiliifère de la Louisiane , à onze mètres de profondeur, et
«à environ trente milles anglais du Mississipi , au dessus de la
Nonvelle-Oiléans.
Séance du i6 septembre. — M. DonnéMi un long mémoire
sur le lait , la cocole et les nourrices.
Séance du l'i septembre. — M. Serres lit un mémoire ayant
pour litre Respiration primitive de l'embryon. Détermination
des fissures cervicales de l'embryon de l'homme et des ver-
tèbres.
Dans un précédent mémoire dont nous avons rendu compte,
voir la siéance du 17 juin, M. Serres, en parlant de l'appareil
de \.\ respiration branchiale du jrune embryon de l'homme,
rappela que cette fonction avait été attribuée à de petites fen-
Û-JÔ SOCIÉTÉS SAVANTES.
tes OU fissures , situées sur les parties latérales de la tôle et du
cou ; et il ajouta que ces fissures lui paraissaient étrangères à
la respiration primitive , à laquelle la nature avait pourvu par
des organes particuliers qui précèdent ces fentes, et qui sub-*
sistent même après leur effacement. Le mémoire dont nous
rendons compte aujourd'hui est simplement destiné à démon-
trer ce que l'honorable académicien avait entrevu relative-
ment aux fissures branchiales. Il établit en effet que ces fissu-
res ne sont distinctes chez l'embryon humain que du quin-
zième au vingt-cinquième jour après la conception ; qu'elles
résultent d'une part de l'intervalle qui existe entre les côtes
supérieures, intervalle non rempli par les muscles intercostaux
dans les premiers jours de la formation des vertébrés ; de l'au-
tre de ce que le maxillaire inférieur forme un tubercule au
dessous duquel existe aussi dans les premiers temps une fissure
plus ou moins profonde. Ces fentes, dont le nombre n'a pas été
déterminé , sont , d'après M. Serres , le résultat d'un dévelop-
pement incomplet et n'ont aucun usage spécial. En résumé y
les tubercules digités de la moitié supérieure du corps des
jeunes embryons des mammifères et de l'homme, sont les ru-
dimens des maxillaires et des côtes. Les fentes ou les fissures-
qui les séparent correspondent à l'état primitif des espaces in-
tercostaux et inter-maxillaires, d'où il suit que les embryons-
des vertébrés, pourvus à la fois de maxillaires et de côtes,
sont doués de deux ordres de tubercules et de fissures ; tan-
dis que ceux privés de côtes comme les batraciens , mais pos-
sédant des maxillaires , ont bien les tubercules et les fissures
quî correspondent aux mâchoires , mais ils sont dépourvus des
fissures costales, parce qu'elles manquent des tubercules do ni
les côtes doivent provenir. Aussi les fissures ne deviennent-
elles visibles et ne se forment- elles chez les embryons , qu'a-
près l'apparition des tubercules maxillaires et costaux.
Ces points arrêtés, M. Serres cherchera à établir dans un
autre mémoire, que les fentes ou les fissures cervicales sont
complètement étrangères à In respiration primitive de l'em-
bryon.
Ainsi , ce mémoire et celui que son auteur se propose de
SOCIETES SAVANTES. 5^7
publier, semblent avoir un même but, c'est de prouver que
l'embryon des vertébrés n*a pas et ne peut pas avoir d'autres
organes respirailoires que ceux qu'il a indiqués dans un premier
mémoire (voir le compte rendu de juin i83o) , et que les fen-
tes qui existent sur les parties latérales du corps ne servent
pas à la respiration branchiale comme on l'avait cru à cet égard^^*
Qu'il nous soit permis d'ajouter ici que déjà on avait formelle-!
ment rejeté l'existence des branchies et publié en i832. (Voir'
le passage suivant du tableau de la circulation du sang chez les
vertébrés, par G. J. Martin Saint-Ange.) «iLe fœtus de l'homme
» et celui des mammifères ont, dans le principe, un cœur simple,
>» qui peut êlre comparé à celui des poissons, quoique d'une ma-
» nière toujours imparfaite. La ressemblance qui existe entre
» le cœur des embryons et celui des poissons , est cependant
M loin de reproduire le même mode de circulation ; jamais la
» tolalilé du sang , chez les mammifères , ne peut passer par
» des branchies quand bien même on voudrait admettre leur
» existence, » '
Séance du 3o septembre. — M. Laurent lit un mémoire
intitulé Recherches sur le développement normal et anormal
des animaux. ' ^ -^'iu-^i^ '
Ce travail doit renfermer deux ordres de faits ; les uns ont
trait à l'ovologie , les autres à l'embryologie. Les principaux
faifs ovologiques sont : i» l'existence d'un très-grand nom-
bre de vitellus dans l'intérieur d'œufs d'Aplysies , ce qui est
l'état normal et dans ceux du genre Limax et surtout du Zf-
max agresds oh le nombre est anormal ; i^ la division des vi-
tellus en lobes plus ou moins nombreux ; 3° l'existence de
deux vésicules du germe dans quelques œufs ovariens. Ce
troisième fait est le plus rare des trois.
L'auteur a recherché quelle pouvait être l'influence de
l'accumulation d'un très-grand nombre de vitellus féconds et
transformés en embryons vivans dans un même œuf, sur la
production des niontruosités doubles; il a étudié ensuite si les
vitellus bi, tri, quadri etc., lobés sont également susceptibles)de
produire des inonslres doubles, triples, etc. Ces observations ne
lui ayant fourni que des faits négatifs dans les deux cas , il a
tft SOCIÉTÉS SAVANTES.
pensé qu'il^ fallait remonter plus haut dans l'observation , et
mettant à profit les découvertes des Ovologistes modernes , il
a étudié avec persévérance les œufs ovariens, c'est-à-dire pris
dans l'ovaire chez plusieurs mollusques gastéropodes pulmonés
et branchies , mais principalement sur le Limax agrestis.
Il a pu constater ainsi l'existence de deux vésicules du
germe dans quelques œufs ovariens'; l'existence de ces deux
vésicules du germe accolées l'une à l'autre , lui a paru devoir
être considérée comme la condition organique de l'œuf ova-
rien , qui est destiné à fournir un monstre double , lorsque
les deux vésicules ont subi l'imprégnation spermatique. En
faisant coincider la rareté des œufs ovariens à deux vésiçule§
du germe avec la rareté des monstres doubles chez ie Limaoç
agrestis, et en rapprochant cette coïncidence des deux faits
négatifs , c'est-à-dire le défaut d'influence des vitcllus multi-
ples ou des œufsmultilobés, sur la production des monstruosités
doubles , il a ainsi augmenté le nombre des probabilités en fa-
veur de l'opinion à laquelle il a été ainsi conduit par le raison-
nement et par l'observation.
Jusqu'ici les monstruosités doubles dont il s'occupe , sont
celles apparentes à l'extérieur et résultant de l'union et do \\
i'usion 4e deux ou trois individus, en un seul plus ou moins
a^Qrn)9l. L'auteur a aborlé ensuite l'élude plus difficile des
monstruosités cachées dites par inclusion d'un individu dans
un autre. Énumérant alors les diverses hypothèses proposées
au sujet de leur étiologie , il n'en a admis que deux qui sont
vérifiables dans l'étude de l'œuf ovarien , savoir : i» l'inclu-
sion originelle d'un oi^ule dans un autre et leur fécondation,
simultanée \ 2° la formation d!un ovale a deux germes, La
deuxième hypothèse ne peut expliquer que les monstres dou-
bles. La première subsiste donc seule comme plus rapprochée
de la vérité.
Après avoir indiqué le sens rigoureux qu'il faut attacher aux
mots ovule ei fécondation pour éviter toute équivoque, M. Lau-
rent dit que l'inclusion originelle peut recevoir trois inter-
prétations dont la seule, qui lui paraît la plus rationnelle,
serait l'inclubioa d*un petit œuf ovarien complet dans un autre
SOCléTÉâ SAVANTBSJ 2 7^
œuf ovarien également complet. Mais , attendu que Tobserva-
tion directe des œufs prii dans Tovaire, ne lui a montré jus^rf
<jii*iri, aucun cas d'inclusion d'un œuf ovarien dans un autre,
il est conduit à douter de rexislence de la monstruosité par in--»
elusion en général et surtout dans les mollusques quM a ob— >
serves. j
L'auteur termine en disant que, pour élargir les bases ^& *
l*ovologie comparée , il faudra rapprocher l'étude anatomiqud*
des œufs complexes ou simples de celle des germes et des'
fragmens d'un animal susceptibles de former de nouveaux in-
dividus. Tel est , en peu de mots , la substance de ce mémoire
dans lequel sont rassemblés de nombreux faits connus et coK'
latéraux qu'il était convenable de rapporter. '
M. Laurent promet de lire prochainement les principaux
résultats de ses recherches en embryologie. ^
M. Gerfais présente un mémoire sur un nouveau genre de
Myriapodes recueilli à Paris, avec des additions à un précédent
mémoire sur les animaux de cette classe.
Le nouveau genre que l'auteur propose et qu'il a rccucllî h.
Paris, où il vit près de la surface de la terre humide des jardins,
est voisin des Géophiles , mais l'espèce qu'il y rapporte est
Irès-pelite, à peu près de la taille du Polyxène, et plus étroite*,
les anneaux de son corps présentent au bord postérieur, ei^
dessous , un double petit appendice spiniforme. M. Gervais
appelle cet animal Scolopendrf.lla NoTAcyvNxnA; ses caractères
génériques sont d'avoir 10 paires depattes, 1 5 à 20 article^
aux antennes, gelon l'âge ; celles-ci monilifonnes : un stem-
mate à la base postérieure de chaque antenne et une paire
d'appendices antenniformes au dermier segment du corps«
M. Gervais donne la figure de cette espèce et celle de plu-
sieurs autres animaux Myriapodes qu'il décrit d'une manière
complète. Nous citerons les Geophilus maxiltaris^ G, fVal-
ckenaeris y lulus luci/ugus , I, Decaisneus y quatre des espè-
ces qu'il a découvertes aux environs de notre capitale ; puis il
passe iiux Poljdesmus y et il leur consacre le chapitre que nous
reproduifoi^s en entier, parce qu'il nous donne , outre lespb-
280 SOCIÉTÉS SAVANTES.
servalions dues à l'auteur, l'analyse de ce que MM. Lucas et
Brandt viennent de publier sur les espèces congénères.
Dans mon mémoire des Annales des sciences naturelles y
dit M. Gervais, j'ai ajouté à ce que j'avais publié sur les espè-
ces de ce genre dans les Annales de la société entomologiquCy
l. V, et j'aurai encore ici à compléter ce travail par la des-
cription et la figure des deux espèces que j'y ai établies sans les
décrire ainsi que par l'addition de celles que MM. Lucas et
Brandt viennent de faire connaître.
Pol'uL Diadcma, Gerv. Ann. des se. nat., t. VII, spec. 6.
— Espèce de la section des Polyd. proprement dits, qu'il
faut ajouter à celles qu'on a jusqu'ici indiquées en Europe, et
qui sont au nombre de trois ; i° P. complanatus, 2" P. pal--
lipes auquel il faut rapporter comme synonyme , ainsi que je
m'en suis assuré, !e P. stigmatosus^ tjP^ ^^ genre strongylo"
soma de M. Brandt; S® P. tkrax , Brandt. Le P. diadcma
vient de Gibraltar, d'où l'a rapporté M. le Docteur Ram-
bur , auquel j'en dois la communication.
D'après l'individu desséché que j'en ai étudié, sa couleur est
d'un rouge cannelle foncé sur tout le corps , qui paraît fine-
ment granuleux , principalement quand on l'examine à la
loupe. Les saillies latérales des anneaux sont très-remontées,
presque sur le dos, aliformes et comme à demi relevées. Celles
du segment «post-céphalique sont réunies en avant , et elles
viennent pour ainsi dire coiffer la tête comme d'une couronne
ou diadème incomplet en arrière. — Long. 11 1/2 lignes
(o,o25).
Les espèces nouvelles de la même section indiquées par les
auteurs précités sont les suivantes :
P. Mexicanus , Lucas , Suites à Buffon , publ. par Du-
mesnil, Myriapodes, p. 622. — Mexique.
P. bllineatus, Lucas, ibid. — Mexique.
P. Mauritiif Brandt , Bull. Acad. des se. Pétersbourg, t. V,
spec. i3, 1839. — Porto-Rico.
P. Rosasceus, Brandt, toc, cit., spec. 11. — Brésil.
P. Klugii, Brandt, loc. cit., sp. 22. — Mexique.
P. Erichsonii, Brandt, ibid, sp. 26. — Mexique.
SOCIÉTÉS SAVANTES. 28I
P. erjthropygos , Brandt, ibid. sp. 25. — Amer. Boréale.
P, piceus, Brandt , ibid. sp. 19. — Manille.
P. Mejeniif Brandt, ibid. sp. 21. — Manille.
P. thraXf Brandt, ibid. sp. i4» — Romélic.
M. Eydoux et moi avons donné dans la Zoologie du Voyage
de la favorite la figure des Polyd. Mergaritiferus et Blain,"
villei.
Dans le genre Fo/i/ana , Gray , que nous avons conservé
comme simple section du genre Polydesmus , sous le nom de
P. glomeridiformis y M. Brandt ajoute deux espèces.
P \dilatatus y Brandt, loc. cit., sp. 17. — Brésil. -^
P. Olfersii? Brandt , ibid. sp. 7. — Brésil.
Nos Polydesmes iuloïdes ou le genre strongylosoma, Brandt,
comprennent la seconde des espèces que nous avons à décrire.
P. cfllndraceus, Gerv. Ann. des se. nat. loc. cit., sp, 16.
Animal rapporté de Barbarie (Maroc) : il est long d*un
pouce, de couleur gris d'acier, lavé de jaunâtre atténué à son
extrémité postérieure, et surlout remarquable par l'absence de
carène sur les parties latérales des anneaux dont son corps
se compose : il offre avec cela le nombre de ces anneaux , et le
nombre des pattes caractéristiques des Polydesmes, ainsi que
l'absence d'yeux comme cbez ces Myriapodes. — Longueur
10 lignes.
Une autre espèce du même sous-genre est le Polid. Ger-
ffaisti, Lucas, loc. cit., p. 626. — Nouvelle-Hollande.
Notez que dans mon Prodrome des Annales, il faut séparer
comme espèces incomplètement connues, celles que compren-
nent les numéros 17 à 34 {species figuris interdum cognitœ),
et ne pas les rapporter, comme on pourrait le croire, aux Po-
lydesmes iuloïdes. »
M. Gervais donne ensuite quelques détails sur les Craspé-
dosomes, ainsi que sur le genre qu'il a établi sous le nom de
Platjulus, et dont il désirerait qu'on pût comparer les organes
de la manducation avec ceux des Siphonozantia de M. Brandt,
ce qu'il n'a pu faire, ne possédant aucun des animaux que ce
naturaliste a indiqués dans ce nouveau groupe dont il fait uo
ordre. i'»'^
Wm NOUVELLES.
NOUVELLES.
A monsieur le Directeur de la Reçue Zoologique»
Monsieur, — Je viens de lire dans votre dernier numéro,
une réponse à mes ob.servalions sur la resolution prise par les
continuateurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe d'a-
bandonner l'oidre méthodique dans ce qui reste à publier de
cet ouvrage. Cette réponse ne faisant que répéter, en leur
donnant plus de développement , les raisons exposées dans
ravertissemenl de l'éditeur, raisons dont je crois avoir dé-
montré toute la futilité dans ma première lettre , je me dis-
penserais de vous en écrire aujourd'hui une seconde sur le
même sujet, si l'auteur de la réponse, qui prend comme moi la
qualité de souscripteur, ne s'était avisé de vouloir jeter du
louche sur mes intentions, en s'exprimant ainsi dans son der-
nier paragraphe.
« En voyant , dit-il , combien il est facile de réfuter les ob-
» jections de l'auteur de la lettre , on est porté à se demander
>» si ce sont vraiment des motifs scientifiques qui les ont inspi-
» rées et qui les ont fait publier. »
En effet, cela paraît vouloir dire, en d'autres termes, que
l'intérêt personnel a seul dicté mes observations , et que je
n'aurais pas songé à les faire , si je n'étais jaloux de la gloire
et du profit qui attendent indubitablement MM. les continua-^
teurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe. Je ne di-
rai pas à celui qui me prête des inlentions aussi peu honorables,
qu'il me juge sans doute d'après lui : cela serait peut-être
injuste et très-peu poli dans tous les cas ; mais alors je lui de-
manderai sur quel fondement il s'est fait de moi une idée aussi
désavantageuse. Je lui demanderai encore s'il pense que ce
soient des motifs purement scientifiques qui aient déterminé les
auteurs dont il prend si généreusement la défense, à se charger
de la continuation de l'ouvrage dont il s'agit. Ne peut-on pas
supposer, sans leur faire injure, que , fatigués de travailler sur
l'entomologie uniquement pour la gloire , ils ont saisi avec
eropressemeut l'occasion d'y joindre quelque^ chose de plus
I
NOUVELLES. oSS
solide, en prenant cette détermination ? Certes , je suis loin
de vouloir leur on faire un reproche, car pourquoi ne clitr-
cheraient-ils pas, comme tant d'autres , à rendre leurs travaux
aussi utiles à leur bourse qu'à la science? mais ce que je leur
reproche , c'est d'avoir accepté la tâche qui leur est imposée sans;
élre préparés à la remplir ; d'où est résultée pour eux la nécest-
sité d'abandonner le plan suivi scrupuleusement par leurs pré-?
décesseurs dans ce qui a paru de ['Iconographie des Coléop'
tères. En vain, pour justifier cet abandon , objectent-ils, par
l'intermédiaire de leur défenseur, que toutes les familles
qu'ils laissent de côté ont été l'objet de travaux partiels , et
que celle des Longicorne par latjuelle ils commencent, est la
seule qui n'ait pas été traitée complètement. Cela peut être
dans ce moment ; mais qui leur répond que pendant qu'ils s'en
occuperont , quelque entomologiste anglais ou allemand , ne
Ifi publiera pas également D'ailleurs, n'est-ce pas une singu-
lière manière de prouver la nécessité où ils sont de commencep
par cette famille , et par conséquent de s'écarter de l'ordre mé-
thodique , que do dire que toutes celles qui la précèdent d'a-
près cet ordre , ont été traitées par d'autres auteurs? Quçi
pourrait-on dire de mieux , si l'on avait à démontrer l'inuti-»
lililé de V Iconographie des Coléoptères d'Europe, puisque
de Taveu de leur défenseur, elle forme évidemment double
emploi avec toutes les monographies énumérées par lui avec
tant d'érudition dans sa réponse à mes observations? Voilà,
il faut en convenir, une manière bien adroite de défendre les
intérêts de l'éditeur ! mais heureusement pour M. Méquignon ,
tous les souscripteurs à son Iconographie ne pensent pas comme
celui auquel je réponds : ceux que je représente sont persua-
dés , au contraire , que ce sont les travaux partiels auxquels
on les renvoie pour classer leur collection , qui forment double
emploi avec l'ouvrage auquel ils ont souscrit, puisqu'il doit leur
tenir lieu de toutes les monographies passées, présentes et
futures sur les Coléoptères; mais il faut pour cela qu'il con-
tinue d'être traité méthodiquement , et qu'on n'y intervertisse
j pas Tordre des familles pour se donner la faculté de choisir les
plus faciles à traiter, avec l'arrière pensée de laisser de côté ,
û84 Nonvtu.ES.
indéfiniment peut-être, cclies fjui, comme les Brachélylres l
présentent le plus de difficultés. Puisque je viens de nommer
cette r.'imille, il me semble que des auteurs véritablement
amis de la science auraient dû , dans l'intérêt de Touvrage
qu'ils ont entrepris de continuer, se faire un devoir d'aborder
celte famille toute difficile qu'elle est , et ne pas laisser le
soin de la débrouiller à des entomologistes allemands. La lais-
ser de côté c'est avouer son défaut de courage ou son impuis-
sance. J'avais donc raison de dire dans ma première lettre,
qu'on aime en France à faire des travaux faciles sur l'entomo-
logie , ce qui n'est pas un moyen de la faire avancer.
J'espère qu'après avoir lu cette seconde lettre , MM. les
continuateurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe se-
ront convaincus que la première n'avait rien d'hostile contre
eux personnellement , et avait seulement pour objet de leur
faire sentir qu'il vaut mieux garder le silence , que de donner
de mauvaises raisons , quand on s'est mis comme eux dans la
nécessité de prouver que deux et deux font cinq. Du reste,
qu'ils soient bien persuadés , quoiqu'en pense leur défenseur,
qne je n'envie ni la gloire ni le profit qu'ils peuvent se pro-
mettre de leur nouvelle entreprise , et que je souhaite , au
contraire , qu'elle ait tout le succès possible dans leur intérêt
propre, comme dans'celui de l'éditeur.
^ Agréez , etc., un souscripteur à Y Iconographie des Coléoptè^
res d'Europe.
Paris, le 20 septembre iSSg.
Voyage de la Recherche. — M. Isidore GeofFroy-Saint-
Hilaire a bien voulu nous communiquer une lettre de M. Mar-
lins , naturaliste bien connu par ses travaux de géographie
botanique , et surtout par son excellente traduction des
œuvres de Gœthe , et attaché à l'expédition de la Recherche
comme zoologiste. Dans celte lettre, il donne des détails inlé-
ressans sur les observations zoologiques qu'il a faites à Magda-
lena-Bay, par "^9° 33' de latitude nord. Après quelques lignes
étrangères à la science , M. Martins s'exprime ainsi :
^ un Notre séjour aux Ferœ , quoique court , m'a permis de
NOUVELLES; 285
recueillir la ;najeure partie des plantes qui y croissent, et de
mesurer la tête de 18 individus, hommes et femmes, au
moyen du céphalomèlre de noire confrère M. Anlelme. J'ai
pensé qu'il serait inlcressaut d'avoir le type d'une race isolée
du monde et qui prétend êlre d'origine phénicienne. A Ham-
merfest , j'ai continué le métne travail sur les Lapons^ et
plusieurs individus ont été mesurés par moi et peints admira-
blement par M. Biard , ce qui , je l'espère , jettera quelque
jour sur l'origine de cette race singulière. A mon retour je
compte continuer ce genre de recherches partout où l'occasion
s'en présentera. Notre relâche la plus seplentrionale a été de
douze jours à Magdalena-Bay, par lat. : 79® 35' nord, et long. :
8° 49' est. Je n'y ai pas trouvé une seule plante que je n'eusse
cueillie l'année dernière à Bellsound, par 77® 89' 9 mais plu-
sieurs d'entre elles ne s'y trouvaient pas , ce qui permet de
fixer leur limite latitudinale. Il en est de même des oiseaux.
'Voici, sauf rectification de quelques faux noms, (ce qui vous
sera facile à faire quand vous aurez les individus) , ceux que
nous avons vus à Magdalena-Bay; tous, sauf le Loom et l'Oie
bernache, ont été tués, et j'en ai préparé quelques uns : Laru»
glaucus , L. eburneus , L. tridactylus , Procellaria glacialis ,
Les tris parasitica, Uria grylle ^ U. troile , U. Brunnichii j
Emberiza m'ç'alis ,*y4nas mollis sima ^ Tringamaritima, Alca
arctica , Sterna arctica , Anscr torquatus , Loom ou Cat-ma-
rin. A Bellsound nt)us avons vu tous ces oiseaux , le Loom
excepté, et de plus , Lagopus alpinus^ Anas spectabilis , et
u4lca aile. J'ai continué, comme vous pouvez le penser, me»
recherches sur la température de toutes ces espèces , et comme
un grand nombre a été pris vivant , et souvent avant l'âge
adulte , j'espère qu'on pourra conclure quelque chose de ces
chiffres. LesFerœne nous ont pas paru justifier leur renommée
ornilhologique. Le nombre des espèces n'est "pas très-considé-
rable dans les deux îles que nous avons visitées, mais j'ai été
fort diverli de la manière dont les habitons prennent les jeunes
Macareux , Alca arctica? aile ? dans leurs nids. Je reviendrai
par la Laponie, la Suède, le Danemarck et l'AllemHgne, si je
le puis sans prolonger démesurément ce voyage. Je doute que
^86 NOUVELLES.
nous ayons des animaux vivans ii envoyer h M. vofre père.
On a tué des Renards à pelage gris, gris-blanc, et gris-souris
au Spilzberg, mais ils n'ont pas voulu se laisser prendre aux
pièges qu'on leur tendait. Nous avons vu aussi des Dauphins
tout blancs, et le Muséum recevra quelques têtes de ces céta-
cés trouvés sous la neige; car là elle ne fond pas même au
bord de la mer; elle tombait avec abondance la veille de notre
départ. Une de ces têtes de Dauphins a été retirée par moi ,
à la sueur de mon front , de la glace ; c'est celle qui n'a point
de dents. Je la destine à l'école de médecine. C'est pour le
musée de la mértte école que j'ai ramassé une articulation
scapulo - humérale de morse affectée d'un énorme Spina
ventvsa, etc., etc.
Monument a la mi^moire de Peron.
Dans notre numéro de juillet , nous avons annoncé que les
habilans du département de l'Allier avaient ouvert une sou-
scription, pour faire les fonds nécessaires à l'érection d'un mo-
nument qui doit-élre placé dans une des places publiques de
Moulins. MM. Dufour , de Moulins, et Lesueur, nous adres-
sent une première li^te de souscripteurs , dans laquelle nous
remarquons que les compatriotes de Pérou se sont fait inscrire
avec un empressement qui les honore. Cette première liste
porte aussi les noms de plusieurs savans de la capitale , et elle
ne peut manquer de se grossir rapidement. En attendant que
d'autres personnes soient venues se faire inscrire , nous allons
d.piw.çr, les noms des auiis des sciences qui se sont déjà pré-
sentés, en^conservanl à cette liste l'ordre dans lequel elle s'est
formée.
MM. BoYER aîné, de Moulins. MM. Ripond.
Bergeon, notaire. Guillaumin.
Dufour. Lorut.
ii^aim'i iPiliCGUÈRes , sécrét. de Badoche.
la mairie de Cusset, Dah.
Chaucheprat, sec. gén. Allard (Auguste.)
Qu,, de la marine» Allabd (Eugène. )
MM. La'Sociétëd'Agr. dudép. MM.
de l'Allier.
Chauchard frères, nég.
à Bordeaux.
Farges, de Rochcfort.
Méchin, préfet.
Nao, de Beaureg.ïrd.
MÉPLAiN , avocat. M**
Durand de la Presle. MM.
Bergson , médecin.
Fray de Fournier.
Meilheurat , notaire.
Renaut.
Vernin.
MoRTREDiL, commis de
' Tenregist.
FcruRNiER (Descorais.)
BôUGARELfils, notaire.
Dacratgne.
M*" veuve Calmar.
MM. JuTiÈR , neveu.
BODIN.
veuve Tessier.
GuESTON de St-Hilaire.
DupoYET , avoué.
Chabot père.
Jdtier , président.
Le Ministre de l'inté-
rieur.
Le conseil gén. du dé-
part, de TA Hier.
Donjan (André.)
DoNJAN père.
AUSSONNE,
Viot. , capitaine.
Michel , juge.
Buchet.
MM.
M«
MM.
Desmerciere, * -••
Giat. ^ «M
LoM et. î ï J Jio^ •M
Girard, notaire.
CouLON, avoué.
Fournier , de Chante-
Alouette.
Valleton.
Débordes (Louis.) . ; ,
BuJON , maire d'Yzeure.
Anonyme.
AndrauD. '
Violle, curé. "^"*"
Perrkuil (Adolphcl)"''
Bl4IN , confiseur. '
Yalleton , proc. da>Oî.
Collas des Echèroflèy.''
Papon (Laméigtié) ' '^
Keraudren, inspét.^en.
de hUaiié àè fà marine.
DuvERNois , profess, à la
Sot bonne. *
De Freycin^ , liiemhre
de r Institut.
Desnoyers , bibli. du
Jardin-des-Plantes.
Marc , médecin du roi.
Desjaudins (Julien) , de
l'Ile Maurice.
Pariset , docteur.
De RoissY.
Valanciennes.
Montbasin.
Ranssonet.
Geoffroy StLT^afrK
Rambodrg (Vères.
DB3KOZIER8 , avoués *
hwuioait
288 NOUVELLES.
Me Farges, de Rochefort. M*' Augr.vnd.
M. MoLLiEN. MM. Lesueur.
M" MoLLlEN. GuÉRIN-MÉNEVILLE.
La somme produite par cette première souscription se
monte déjà à 1964 f.
S'adresser, pour se faire inscrire, à Paris, chez M. Lesueur,
rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont , n° 16; et, à Moulins ,
ctez M. Dufour, fondateur de l'École de Dessin.
M. Chevrolat a reçu de M. Aug. Salle une collection de
5200 coléoptères des environs de la Nouvelle-Orléans , qui
"vient d'être divisée en 24 actions. Chaque lot contient 226 in-
dividus au prix de 3o fr. le 100 ( plus 3 fr. 4o c. par action
pour frais de transport d'Amérique à Paris). Celte collection
contient, entre autres pièces intéressantes, un nouveau genre
de carabiques {Ega Salléi) , un Remuas , un Slomis viridis,
n. sp. , le Dicœlus violaceus , le Callichroma virens et la Plec-
trodera scalaris , belle et rare espèce de Lamiaire. H y a sur-
tout un bon nombre de petites espèces collées sur des cartes et
presque toutes nouvelles.
S'adresser franco à M. Chevrolat, rue Fontaine-Saint-
Georges , n. a5.
Nouveaux membres admis dans la Société Cdvierienne*
472. M. Fortuné Eydoux , docteur-médecin , cliinugien de la ma-
rine royale, etc., à Toulon.
473. M. RoBiNEAu - Desvoidy , membre de diverses socié lés sa
vantes, etc. à Saint-Sauveur.
^ Présentés par M. Guérin-Méneville,
OCTOBRlî 1839.
I. TBAVAUX INEDITS.
Description d'une nouvelle espèce de Syrnmm ; par R.
P. Lesson.
Le Chat-hoant emaille, Syrnium ocellatum , Lesson.' —
Piostro nigro, incurvatoj disco periophlhalmico, albo el nîgro
variegalo ; auricularum macula nigerrima. Sincipile , occipite
et colli parte superiori badio , biguttis niveis , nigro cinctis ,
variegato. Dorso , alis caudaque] rnfis , albo nigro lineo-
latis , sicut in Phalœnis. Jugulo niveo ; thorace , abdomine et
tectricibus infeBÎoribus albis , lineis bninneis slrialis : pedibus
plumis albis nigro-lineatis vestilis. Dlgilibus pilis teclis'; un-
guibiis brunels. Long. : i8 poil. — Hab. Pondicherry. — Ex
Mus. Doctoris Follet.
Ce beau et curieux Accipitre nocturne a beaucoup des carac-
tères de la Chouette des Pagodes , figurée par M. Temminck j
pi. 23o , mais s'en distingue suffisamment. Sa longueur totale
est de 18 pouces. La queue , égale à son extrémité , dépasse
les ailes de 2 pouces. Celles-ci ont leur première rémige la
plus courte, la seconde plus longue , la troisième plus longue
encore , mais moins longue que la quatrième , qui est la plus
longue de toutes. Le bec fort et robusle , recourbé dès la base,
ayant deux narines rondes , ouvertes , percées sur le rebord
de Taréte et dirigées en avant. Les tarses , épais et robustes ,
sont revêtus de petites plumes jusqu'aux doigts. Ceux-ci sont
recouverts de petites plumes , puis de poils jusqu'à la dernière
phalange , que protége«t, en dessus, deux écailles. Les ongles
sont forts , recourbés , excessivement acérés. Celui du doigt
du milieu est renflé en dedans. Le disque auriculaire e«t fort
incomplet. Les plumes en soie qui se dirigent en avant du bec
sont décomposées, blanches, et terminées par des fils simples
et noirs. Ces di^ques sont recouverts de petites plumes gris-
blanc rayé de noir, ce qui fait paraître cette partie variée de
noir et de gris-blanc. Derrière l'œil , se dessine sur le disque
une tache roux- vif, el sur le rebord de la conque, en arrière
Tom. II. Année 1889. 19
ago TRAVAUX INÉDITS.
des oreilles , règne une plaque oblongue d'un noir velouté in-
tense. Une large plaque triangulaire d*un blanc sans taches ,
couvre le devant du cou, et forme un large croissant qui s'é-
tend même sur les côtés du cou. Les plumes de la ligne
mQjenne de la tête entre les deux disques , puis celles de l'oc-
ciput et du cou sont d'un roux vif , émaillé , semé de goutte-
lettes ovalaires , neigeuses , ayant pour bordure un cercle noir
intense. Chaque plume , en effet , rousse dans le tiers terminal,
a deux yeux blancs au sommet , séparés et encadrés dans une
bordure d'un noir intense, La teinte générale du dos , du crou-
pion , des pennes alaires et caudales est un roux blond , relevé
par des vergelures blanches, zigzaguéesde brun , à la manière
des ailes de certaines Phalènes. Des traits sinueux et plus lar-
ges relèvent le tout. Les pennes alaires sont biunc s , relevées
sur leur bord externe de ces maculatures zigzaguées , blan-
ches ei brun-bistré. Mais au dedans de la troisième penne ,
se fait remarquer une large tache marron vif. Les pennes cau-
dales sont en dessus vermiculées de gris perle , de brun et de
bandelettes brun-bistré à leur sommet , qui est gris-blanc,
mais à leur base interne et vers leur milieu, elles sont ocreuses,
terrées de brun , et en dessous , elles sont dans les deux tiers
de leur étendue jaune-pâle avec quelques tarses brunâtres. A
partir du thorax jusqu'aux couvertures inférieures règne une
teinte roussâtre , quand le duvet parait et une coloration
blanche, régulièrement rayée de brun. Chaque plume, en
effet, a son corps blanc , avec 5 ou 6 rayures trahi>vcrsales ,
brunes , régulières. Les flancs , les plumes d( s jambes , sont
rayées de la même manière, et \eè petites plumes qui recou-
vrent la base des doigts, présentent cette même disposition de
coloration. Le bec est noir ainsi que lé nu des phalanges et
les ongles. — Cet oiseau vit dans la presqu'île de l'Jnde ,
sur le territoire de Pondicherry, d'oii l'a rapporté le docteur
Follet.
Sur quelques nouvelles espèces d'oiseaux, par M. DE La "^
Fresjnaye. ''
Le prince Ch. L. Bonaparte a publié à Florence , dans le
lidisième fascicule des JSoui^elies Annales des sciences naiu-
<^» ^^1 'nanà H moi
TRAVAUX INEDITS. SQI
relies y aiunéc i838, une notice 'sur une espèce d'oiseau du
Mexique , qu'il regardait alors comme inconnue , et dont les
caractères de forme lui parurent assez importans pour en con-
stituer un genre nouveau , sous le nom i^Agrilorhinus, Il le
range dans la famille des Certhidées et dans la sous-famille
des Sitlinées y tout en lui reconnaissant de grands rapports
avec les Sj'lwicolinées de la famille des Turdmées ^ ce qni éta-
blit un nouveau point de contact entre ces deux familles, selon
ce savant.
Les caractères qu'il lui assigne sont ceux-ci : Rostrum basi
validbm ^ apice tenue, vaido compressuni ; maxilla culmine
recto , ad apicem slatin» adunca , tomiis sabexpansis , integris,
denliculis tribus vix conspicuis anle uncura elongatissimum ,
acutissimum; mandibula mnlto brevior fil angustior, navicu-
laris, recurva , canaliculata, suhulata, tomiis inflcxo-coarcta-,
lis; vibrissœc ad oris angulum circa treti; narcs a densis capisui^
plumulis subtetae. Pedes breviusculi in moreni S^lvicolarum
scuteUato-calligati ; digiti breviores sed parutn robusliores ,
externus interno Y.aldt' longior , medio paruui brevior. Alaîv
longiusculae , secundariis elongatis, primariis subaequalibus ,
tertîa omnium longissinia , prima sextara subaequante. Cauda.
breviuscula , subemarginata , reclricibus duodecim moliibus. ,
Il décrit ensuite l'espèce sous l'-noui à^ Agrilorhinus sitlu:-;.^
ceus y Bonap. — A. Fusco-plumbeus , peclore , abdomiuc ,
crisse /j^tectricibnsque'alarum inferioribus castaneis. — Habitat
in Mexico.
Ce genre , formé par Ch. Bonaparte en i838 , est \ç même
que celui que nous publiâmes la même année, mais dès les
premiers mois, dans notre Synopsis atrium, etc. , D'Orbiguy .
et de La Fresnaje , sous le nom de Serrirostre , Serriroslrunu
C'est donc avec toute justice qufr^nous réclamojLi$ Tadoptin^ -[
de notre nom générique comme anlérieurà l'autre qui n'a été pu-
blié que depuis, bien moins pour noire satisfaction person; elle ^
que pour éviter à nos lecteurs l'embarras du choix , et pour
nous conformer à l'usage actuel d'adopter les noms générique^ ^^
et spécifiques les plus anciens. ;,
Dans la persuasion que le notre était réellenienl le premier ,i
29^ TRAVAUX INÉOÎTS.
publié , nous nous sommes crus en droit , il y a quelque temps,
de le changer en celui d'Uiiciroslre , Uncirostrum , comme
exprimant mieux le caractère qui lui est particulier , et nous
avons publié {Rivuezool., i83g, n® 4 > p^g* 'oo) sous le nom
d^ Uncirostrum Brelayi , La Fr. , l'espèce mexicaine nommée
par Cb. L. Bonaparte J grilorhinas sittaceus. Ici , nous recon-
naissons pleinement ranlériorité du nom spécifique de Bona-
parte, et l'adoptons, invitant nos lecteurs a vouloir bien en
faire autant et substituera notre nom (V Uncirostrum Brelayi^
La Fr. , celui d^Uncirostrum , La Fr. , Sittaceum , Bonap.
Nous formâmes ce genre sur deux espèces rapportées de
Bolivie par M. Aie. D'Orbigny , et nous les nommâmes con-
jointement avec lui, Sen\ carbonarium et sillo'ides. Ces deux
oiseaux réunis à VUncir. sittaceum, forment donc aujour-
d'hui trois espèces appartenant à ce genre intéressant particu-
lier aux deux Amériques.
Bonaparte n'ayant sûrement eu en vue que la forme retrous-
sée du dessous du bec et la coloration du plumage analogue à
celui des Sittbles , a^placé son genre nouveau près d'elles,
plus heureux que lui probablement nous avons été a même
d'observer la langue de ces oiseaux, qui, ainsi que leurs pattes
et leurs autres parties extérieures, est enlièrcment conforme
a celle des Guitguits [Cœreba') , c'est-à-dire bifide et soyeuse
à ses deux extrémités.
M. D'Orbigny nous a appris de plus que ces oiseaux se cram-
ponnent comme les Guitguits aux extrémités des ramuscuîes
et des fleurs pour s'y nourrir de leur pollen et des petits in-
sectes que leurs corolles renferment. 11 n'est donc pas douteux
qu'ils ne doivent figurer près d'eux et ce ne sont même à nos
yeux que des Guilguils à bec crochu que nous avons désignés
dans le Synopsis , comme Cœrebidœ uncirostres , laissant aux
autres, anciennement connus, le nom de Cœrebidœ curçfi-
rostres.
jimpclis lamellipennis , de La Fr. — Amp. atropurpurea ,
pennis nilidissimîs , quasi lamellatîs , spaluliformibus transver-
sim acutc ïtrialis; alis caudaque pure albis; tcclitibus lertia-
riis aliquot elongalis , ligidis, te( lifoMuibus , rostro pedibus
TRAVAUX INÉDITS. 293
que nigris. — Habit, in America meridionali. — Celte espèce,
qnc nous croyons inédite , est tout-à-fait voisine de VAmpelis
puvpurca , Licht. , par la nuance noire-pourprée et le luisant
de SCS plumes , mais elle en diffère par la forme même de
celles-ci , par celle de ses pennes tertiaires, par sa queue entiè-
rement blanche et sa taille plus forle. Elle sera figurée inces-
samment dans le Magasin de Zoologie. Un oiseau semblable
acheté par M. Laugier , à Londres, à la vente de M. BuUock,
était étiquette Amf>elis leucura, Tem. , nous eussions adopté
ce nom avec empressement si il eût été publié; mais il paraît
que Temminck Tavait simplement nommé sans publication.
MeUilhreptus olivaceus , de La Fr. — Mel. supra fusco-
olivaceus, pileo dilutiore; superciliis, gula , coUo antico ,
pectoreque vivide flavis ; rostro valde elongato et arcuato y
quarlam parlem circnli efficiente maxilla ad basîm parum di-
latata posteaque subito valde compressa , usque ad médium
tontum infrà concava, dein tereti cylindriforrai , et tenuissimâ
apice filiformi ; mandibulâ illâ multo breviore et altiore ejus—
que longitudinis mediam partem tantum attingente, retrorsuni
que curvalâ et concava; pedibus fortissimis; tarsis, digitis, hal-
luce que prœcipuc elongatis, unguibus totis fortibus , postieo
validissimo. — Habit, in insulas Sandwich dictis. — Si nous
n'avions consulté que la forme tout anomale du bec de cet
oiseau , nous aurions cru devoir en faire nn genre nouveau ,
mais , en comparant ses pattes , ses ailes , sa queue et même la
grande courbure de sa mandibule supérieure avec ces mêmes
parties chez l'Héorolaire vestiaire du même pays, nous avons
trouvé tant d'analogie dans leurs formes respectives qu'il nous
a semblé qu'il ne pouvait être considéré que comme une nou-
velle espèce de ce genre , a bec différemment conformé à la
vérité (i), du reste , quel est le genre même le plus naturel
où Ton ne voie cet organe subir les plus grandes modifications
(1) Si l'on pensait cependant que la forme toute particulière du bec
de cet oiseau fût suffisante pour motiver l'établissement d'un nouveau
genre, nous proposerions de lui donner le nom iV Heterorhynchus ^ e^
alors il s'appelerait Heterorhynchus olivaceus , d^ La Fr.
^94 TRAVAUX INÉDITS.
chez les difFérenles espèces? L'intérieur du bec, Irès-ëlroit et
resserré par la compression de ses côtés , et la forme robuste
des doigts et des ongles, jointe à la longueur du pouce et à la
force de son ongle, ne permettent pas de douter que cet oiseau
ne soit un Melliphage insectivore, pourvu d'une langue en
pinceau comme l'Héorolaire vestiaire, et destiné à s'accrocher
fortement aux ramuscules et aux fleurs dans le calice desquelles
il doit introduire toute la partie cylindrique et amincie de sa
mandibule supérieure, jusqu'à la pointe de l'inférieure, d'où
sort une langue rétractile et en pinceau.
Cet oiseau extraordinaire sera figuré dans une des pro-
chaines livraisons du Magasin de Zoologie.
DiçsCRiPTioN deq^uelques espèces nouvelles d'OisEAUx-MoucHES,
par M. Jules Bourcier.
i i5^ race de la classification de R.-P. Lesson. Les Lucifers.
Oiseau-Mouche de Costa, Ornismj-a Costœ. — Bec allongé ,
mince , non recourbé ; dessus du corps à légers reflets ,
vert brillant ; poitrine blanche ; fl;mcs et abdomen garnis de
quelques plumes aussi d'un verl brillant ; ailes plus longues que
Isl queue , falciformes, de couleur noirâtre ; queue cordiforme
triangulaire: les deux premières rectrices très-étroites, arron-
dies et recourbées intérieurement vers l'extrémité ; couvertu-»
res de la queue larges et longues, d'un vert métallique; calotte,
joues et devant du cou recouverts de plumes écailleuses d'un
reflet bleu d'acier bruni. Longueur totale : 34 lignes ; bec 8,
queue 1 1 , ailes dépassant la queue de 4 lignes environ. —
Patrie : la Californie. — (Coll. J. B.)
.^ai 17® race i hes Emeraudes.
' Oiseau-Mouche d'ALLARD , 0. AUardi. — Bec droit et
très-court; tête, dos et couvertures de la queue vert mé-
tallique ; parties inférieures de couleur rousseâtre glacée
de vert doré ; croupion roux-clair ; gorge et devant du cou
garnis de plumes écailleuses vert-éraeraude ; aux commis-
sures, une ligne de plumes roussâtres; queue en éventail,
à plumes très-larges au nombre de dix, et d'un violet doré
pâle en^dessus, plus vif en dessous; ailes brunes, falciformes.
ÏRAVAtX INléDlTS. 29$
Longueur totale: 36 lignes; queue i6, ailes 22. — Patrie :
Santa-Fc-de-Bogota. — (Coll. J. B.)
I.a femelle diffère du mâle en ce qu'elle est privée de
la parure émeraude de la gorge du maie. Cette partie est
rousse , couleur que Ton retrouve sur toute la surface infé-
rieure du corps, .chaque plume ayant à son extrémité un
léger vert-doré. Les premières rectrices, d'un blanc sale à leur
extrémité, complètent la différence. 'î
2i« race : Les Queues étroites. >
OrsEAU-MoucHE JoURDAN , 0. Jourdanii, — Bec court et
mince ; tête , dos et couvertures de la queue, ventre et flancs
d'un vert foncé brillant ; gorge d'un violet chatoyant de pour-
pre, se prolongeant sur les côtés du cou ; cou et poitrine d'un
blanc mat; ailes noires, courtes; queue composée de huit
plumes à baguettes très-résistantes, relevées de bas en haut,
de couleur brune. La base intérieure des barbules des quatre
plumes du milieu étant d'une belle couleur rousse; les deux
plumes extérieures de la queue se terminant en pointe très-
aiguë et de moitié plus courte que les précédentes. Longueur
totale : 3o lignes ; bec 5 , ailes i5 , queue 9. Patrie : la Tri-
nité. — (Coll. J. B.)
Le jeune diffère de l'adulte par sa gorge roux-clair, semée de
petites taches vertes etj sur lés joues, de quelques plumes de la
couleur métallique que nous avons remarquée chez l'adulte.
— (Coll. J. B.)
Description de quelques Coléoptères des côtes du détroit de
Magellan, par M. Guérin-Ménbville. ^
Les Coléoptères qui font le sujet de cet article proviennent
du Port-Famine ( détroit de Magellan) , et plusieurs nous ont
été cédés par une personne qui nous a garanti l'exactitude de
leur habitat. M. Reiche , qui en avait acheté quelques
uns avant nous , chez le même marchand , a bien voulu nous
les communiquer pour en faire profiter la science. Ces in-
sectes, provenant d'une partie de l'Amérique très-peu fré-
quentée par les naturaHstes , sont nouveaux , à l'exception
de quelques espèces que nous avons trouvées décrites par
296 TRAVAUX INÉDITS.
M. Curtis , dans V Entomologie] du Voyage \autour da Monde
du capitaine King, {Tr, Lin. Soc.\V. 18, p. 181. )
1, Cicindela melaleuca, Dej., spec, t. V, p. 238. — Cette
espèce a été trouvée ?iussi en Patagonie par M. d'OrLigny; elle
est mentionnée dans l'Entomologie de son voyage, dont les
sept premières feuilles sont rédigées par M. Brullé.
A Toccasion de cet ouvrage , nous ferons remarquer que
M. Brullé donne a deux espèces nouvelles, les noms de C. qua-
dripunctata et intricata. Ces noms ont été donnés avant lui a
deux autres Cicindèles et publiés , Tun par Fabricius et Tautre
par M. Dejean ( Spec. Col. , t. Y , p. 235). Yoici les noms que
nous proposons de substituer à ceux de M. Brullé.
Cicindela Brullei , Guér. Syn. C. quadripunctata , Brullé ,
Voj. de D'Orbigny, Zool. , t. VI , p. 5, pi. i , fig. 5. —
Hab. la Bolivie (Sanla-Cruz).
Cicindela d^ Or bignyi, Guér. Syn. C, intricata , "^TwWé,
loc. cit., p. 7, pi. I, fig. 8. — Hab. la Patagonie.
2. Galerita magellanica. — Longue de 16 et large de 5 mill.
— D'un noir terne. Tête rugueuse, ayant au milieu une petite
élévation longitudinale et lisse. Antennes brunes avec les qua-
tre premiers arlicles noirs. Corselet étroit, presque parallèle ,
plus étroit en avant, un peu échancré de chaque côté en ar-
rière, avec les angles postérieurs très-arrondis ; il] a un sillon
longitudinal au milieu , et sa surface est couverte de rugosités
disposées transversalement et qui le font paraître comme ridé.
Éîylres allongées, un peu élargies en arrière, munies de fortes
stries élevées entre lesquelles il y en a deux autres plus petites.
Celte espèce se distingue facilement de la Galerita unicolor,
et de quelques autres, parce qu'elle est plus petite et que son
corselet est presque ridé en travers ; elle est bien plus rap-
prochée de la GaL gracilis de M. Brullé (voy. de d'Orb.,
Zool. , t. VI , p. 12) j mais celle-ci est plus petite, plus courte ,
sa tête est marquée de points plus gros que ceux du corselet, et
l'espace qui sépare les deux petites lignes placées entre les côtes
des élytres de ces mêmes côtes , est orné d'une série de petits
tubercules. — De la collection de M. Reiche.
TRAVAUX INÉDITS. 307
3. Metius splendidiis. — Long, de 1 1 et large de 4 millim. —
D'un beau vert très-biillant à reflets métalliques, couleur de
cuivre rouge poli, mêlés de reflets dorés, suivant ^inclinaison de
la lumière. Parties de la bouche, antennes et pattes d'un fauve
ferrugineux assez pale. Eljlres brusquement rélrécics à leur
extrémité et ayant en arrière une petite saillie bien marquée
et sub-caudiforme ; stries des élylres très-bien marquées, à
fond lisse. Dessous du corps d'un vert plus foncé que le des-
sus, avec l'extrémité de l'abdomen tournant au brun fauve.
Ce joli insecte conslilueune seconde espèce du genre Metius
de Curtis(Voy. de Ring, Tr. Lin. Soc. ofLond. Voi.XVIir,
2* part. , pag. 189, pi. i5 , fig. 16, 17, 18), que nous
croyons voisin des Discolus : seulement il diffère un peu de la
description de M. Curtis par ses antennes qui sont beaucoup
plus longues que la télé et le corselet. Il diffère de son Metius
harpaioïdes , parce que celui-ci est cœruleo-piceus ^ que ses
éljlres sont obsoletè-striatis , etc.
4- Cascelius Grauesii , Ciirlis (Voy. ducap. King, Trans.
Lin. Soc, vol. XVIII, 2« part, p. i83, pi. i5 , fig. B .)
Voyez pour les affinités de ce genre, le n» 8 de la présente Revue,
i838, p. 247.
5. Scariles magellanicus . — Long de 24 et large de 7 milli-
mètres. — Noir peu luisant, étroit et allongé, en tout sembla-
ble au S. anthracinus de Dejean, mais ayant les cly très très-
manifestement striées avec le fond des stries lisse. Le S. an-
thracinus , qui se trouve à Buénos-Ayres, eu diffère parce
qu'il est plus luisant , comme verni ; les élytres n'ont que de
très-faibles traces de stries comme effacées , et elles portent
chacune deux gros points enfoncés assez près de la suture. Tua
au quart antérieur, l'autre au quart postérieur, ce qui ne se
voit nullement dans notre espèce.
6. Carabus Reichei. — Long de 20 et large de 8 millimètres.
— Entièrement d'une couleur bronzée rougeatre assez obscure
en dessus, avec le dessous noir à reflets bronzés. La tête est al-
longée, fortement rugueuse, avec les yeux jaunes. Les palpes
sont fauves avec le dernier article noir. Les^antennes ont leurs
quatre premiers articles fauves, glabres et les autres noirs et^to*
59S TRAVAUX mÉtolTS.
inentcux. Le corselet est plus long que large, rétréci en arrière,
rebordé et peu sinué sur les côtes, ovec un petit sillon au milieu
et deux fossettes assez larges, une en avant et l'autre en arrière^
sur le sillon médian. Sa surface est fortement ponctuée au mi-
lieu tuberculeuse et comme chagrinée sur les côtés. Les re-
bords sont noirs. L'écusson estnoiiâtre, lisse. Les élytres sont
beaucoup plus larges que le corselet , ovalaires, égalemenr ré-
trécies en avant et en arrière, deux fois plus longues que lar-
ges, rebordées, à bordure noire; leur suture est élevée, lisse,
(l'un bronzé couleur de cuivre rouge. Elles ont chacune trois li-
gi e> Tongitudinales élevées, lisses et noirâtres, produites par
3èux séries de gros points élevés très-longs, formant des côtes
interrompues. Entre chacune de ces lignes il y a trois faibles
côtes à intervalles rugueux et ponctués. L'espace compris entre
la ligne élevée externe et le bord, latéral est simplement garni
de petits points et de faibles tubercules. Le bord inférieur, em-
brassant les côtés de Tabdomen, est lisse et noir avec quelques
reflets rouges. Le dessous du prothorax est d'un bronzé plus
obscur que le dessus, avec quelques reflets verdâtres. Le des-
sous du thorax et de Tabdomen est noir a faibles reflets
bronzés. L'abdomen est très-bombé et saillant en dessous. Les
pattes sont fauves avec les tarses noirs. — Coll. de M. Reiche, à
qui nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce intéres-
sante.
Nous avons long-temps hésité pour savoir si nous rapporterions
cet insecte au Carabus suturalis de Fabricius, car il a avec ce-
lui-ci les plus grandes affinités et ne peut en être distingué ri-
goureusement que par sa tête rugueuse et par sa colora-
tion. Cependant , comme Fabricius a décrit son insecte fort
en détail dans son Systema Entomologiœ , pag. 238, qu'il le
dit vert^ à tête Usse^ qu'il doit avoir les bords du corselet dorés ^
que la suture doit être dorée et le dessous du thorax vert; ce
doit être un insecte bien différent du nôtre et qui doit beau-
coup plus ressembler au Carabus chilensis d'Eschscholtz. Du
reste, M. Chevrolat a vu le type de la description de Fabricius
dans la collection de Banks , et il nous a assuré que c'est un
Carabe aussi brillant et d'un vert aussi vif que le Carabus aU"
I
TRAVAUX INEDITS. 299
ronitens» Dans tous les cas, noire Carabus Peichet sérail une
variété bien tranclice du C. suturalis de Fabricius. C'est IVxa-
men d'un grand nombre d'individus qui pourra fixer l*opinidh
des entomologistes sur celte question.
7. Coprobius bicolor. — Long de 17 et large de lo millimèt.
— Un peu allongé , à côtés assez parallèles ; tête el corselet
d'une bulle couleur rouge cuivrée à reflets verls , élytres d'un
bleu foncé indigo avec de faibles stries lisses. La tête est Irans-
versale , arrondie en avant avec six dents arrondies, donl les
deux du milieu sont plus avancées et mieux séparées des au-
tres. Les jambes antérieures ont trois fortes dents à l'extrémité
externe, à partir du milieu de leur longueur. Le dessous est
d'un beau cuivreux rouge à reflets verls , avec l'abdomen
d'un noir bleu , lisse et luisant. Les côtés du métalhorax et le
pygidium sont couverts de gros points enfoncés. Les' pattes sont
d'un noir bleu du côté qui regarde le corps et d'un vert mé-
tallique à reflets rouges en dessous.— Coll. de M. Reicbc.
Ce bel insecte se trouve aussi en Patagonie et jusqu'à Bue-
nos-Ayres, nous l'avons vu dans la collection rapportée de ces
pays par M. d'Orbigny et dans celle de M, Chevrolat.
8. Acanthocerus nitens, — Long de 6 el large de 4 millimè-
tres. — D'un noir bronzé très-luisant à reflets rouges. Tôle
transversale, ponctuée, avec lecbaperon avancé en angle ob-
tus. Corselet deux fois plus large que long, fortement siûué en
avant , très-lisse et luisant. Èlytres lisses en dessus, ayant de
fortes stries en arrière et sur les côtés. Dessous et paltes d'un
noir brunâtre , jambes assez longues, aplalies^et larges, ciliées
sur les côtés, ayant au milieu de leur surface externe une forte
carène longitudinale — Collection de M. Reiche. ^
Genre Homonyx (de ôfxoç, semblable, égal , et ovuÇ, ongle).
— Ce genre est voisin des Rutèles à cause de ses mandibules
saillantes et des crochets de ses tarses ; mais l'absence de saillie
slernale l'en éloigne el nous décide à le placer près des Leu-
cothyrées, dont il diff'ère cependant beaucoup. Voici en abrégé
les caractères que nous lui assignons :
Antennes de dix articles, les trois derniers formant une mas-
sue en lamelles. Labre saillant , échancré au milieu ; mandi-
30O TRAVAUX INÉDITS.
bules saillantes bldentées en dedans, ayant deux lobes arrondis
au côté externe. Mâchoires cornées, fortes, armées de sixdents
aiguës , avec une palpe terminée par un article ovoïde, un peu
excavé au côté externe. Lèvre inférieure plus longue que
large, réirécie en avant, avec le bord antérieur échancré au mi-
lieu. Sternum mutiquo. Crochets de tous les tarses simples et
-égaux.
9. Homonyx cupreus. — Long de 21 et large de 10 mill. —
Entièrement d'un brun bronzé à reflets de cuivre rouge. Têle
poncluée, surtout en avant; corselet plus large que long , lisse,
luisant. Élytres subparalièles,d'un quart plus longues que lar-
ges, assez fortement striées, avec le fond des stries garni de
points enfoncés. Côtés du métalhorax garnis de poils blanchâ-
tres assez lonpjs.
10. Brachystcrnus vicinus. — Long de ig et large de lomilL
— Cet insecte vient former une troisième espèce dans ce
genre ; mais clic est tellement voisine de celle que nous avons
publiée sous le nom dcjBr. y^/i^i/ cj ( Voy. de la Fcworite^
Mag. ZooL, i858 , cl. ix, pi. 23,5 à 228, p. 61), qu'il est
nécessaire d'en faire une description comparative.
Br. fuhipes. Br. vicinus.
Corps d'un vert pré , très- Corps d'un vert jaunâtre ,
luisant. peu luisant.
Tête aussi large que longue. Tète un peu plus large que
longue.
Un très-fort sillon longitu- Un très faible sillon longi-
dinal au milieu du corselet. tudinal au milieu du corselet.
Ecusson triangulaire, à côtés Ecusson arrondi, à côtés
presque droits. fortement courbés.
Elytres assez fortement élar- Elytres un peu rétrécies en
gies en arrière ; leur surface arrière ; leur surface couverte
très-lisse , avec des lignes de d'une fine ponctuation , avec
points enfoncés, forn)ant des des points enfoncés plus forts ,
stries bien marquées. — Hab. produisant des stries peu mar-
ie Pérou. quées , et confondues entre
elles. — Hab. le détroit de
Magellan.
TRAVAtX mÉDîTS. 3oi
Ces deux insectes offrent du reste la \Aiie ^fP.'ndc ressem-
blance*, cependant , le B. vicinus se dislingue »a*abord par une
couleur plus jaunâtre, par un aspect un pe»u plus allongé et ,
surtout , parce que ses élylres et son cor? elet sont couverts de
longs poils blancs assez rapprochés. L,es poils blanchâtre» du
dessous sont aussi beaucoup plus serres. Les patles et les an-
tennes sont semblables dans les tleux espèces. Ce sont deux
mâles.
Genre SéricoÏde, Scricoîdes. — Ce genre appartient à la-
première subdivision de la famille des Mélolonlhides de Liv-
treille ( Règne animal, t. IV, p. 558) ; il va dans le groupe*
des genres qui n'ont que 9 articles aux antennes, et se rappro-
che des Sériques et des Diphucéphales. Cependant il ne peut»
entrer dans aucun de ces genres; car il a la massue des antennes
composée de cinq longs feuillets et tous les crochets de ses-
tarses sont grêles , égaux et simples. On ne peut non plus le
placer dans les genres Aclopus , Symmela et Athlia de
M. Erichson {^Arch. de TViegm,^ t. II, p. 25(i), car dans ce«-
trois genres, nous ne comptons que trois feuillets à la- massue
antennaire. Voici en abrégé les caractères de notre genre : ,
Corps allongé. Corselet transversal , court. Télé aplatie;.
Chaperon arrondi , rebordé. Labre corné, saillant, épais,,
profondément échancré au milieu. Mandibules cachées sous<
les mâchoires. Mâchoires cornées, terminé«s par cinq, fortcsJ
dents. Palpes maxillaires filiformes , le dernier article Q);Uai—
drique , tronqué. Lèvre inférieure avœsi longue q,tte: laP^>
élargie au nnlieu , le lobe intermé^nira un- jieu éctancré^ uu,
sommet. Palpes labiaux filiformes*. Ai^aennïî^s de 9 articles, Tes.
cinq derniers formant une grande massije> à lamelles presque
aussi longues que les quatre pre miers articles réunis. Tarses
très-allonges, grêles , terminés par deux longs crochets sim-
ples et minces.
Tous ces caractères sa rapprochent beaucoup de ceux d'un-
nouveau genre que nous nous proposons d'établir , avec le
Mclolonfha lœla de Fabricius.
I I. Scricoules Rcichei. — langue de i5 et large de 6 i/a
jnillimèlres , allongée, à côtés presque paçîallèles , d'un brun
5o2 TRAVAUX INEDITS.
luisant à reflets un peu rosés et submétalliques. Tcte et corse-
let ponctués. Corselet en trapèze transversal , à angles aigus ,
plus large en arrière ; écusson grand , plus long que large ,
ponctué. Elytres plus de moitié plus longues que larges, très-
peu élargies en arrière, ponctuées, avec de faibles traces de côtes
longitudinales. Palpes , antennes et pattes d'un brun foncé ;
Tarses très-gréles, beaucoup plus longs que les jambes. Jam-
bes antérieure terminées par trois dents arrondies.
Le Melolantha glacialis^ Fab. Oliv. , est extrêmement voi-
sin de notre espèce et appartient très- probablement à ce geiue ;
il se pourrait que le M. striata des mêmes auteurs vint se pla-
cer dans ce groupe. Tous deux ont été trouvés à la Terre-de-Feu.
Nous avons une autre espèce qui va parfaitement dans ce
genre et qui provient du Chili : c'est notre Sericoïdes castanea.
Elle |st longue de g et large de 5 millimètres, d'un brun
fiiiarrèn^ un peu fauve; son corselet est beaucoup moins
transversal que dans l'espèce précédente. La tête , le corselet
et les élylres sont ponctués, ces dernières ont des côtes peu
élevées, mais mieux marquées.
Genre Listronyx. — (De ylarpav , râteau et ovy^ , ongle. ) —
Ce genre vient encore se placer dans la division qui renferme
les Serica de Mac-Leay; il est très-voisin du précédent pour la
forme; mais il se dislingue de tous les Mélolonthides connus
par les crochets de ses tarses qui sont dentés en scie et par le
quatrième article de ses antennes portant à sa base un long
rameau dirigé en arrière. Voici ses principaux caractères :
Chaperon saillant. Labre grand, échanché au milieu. Anten-
nes de neuf articles, dont|les cinq derniers en feuillets grêles
et beaucoup plus longs que les quatre premiers réunis. Patte?
assez grandes à tarses très-allongés, grêles, terminés par deux
crochets égaux, courbés et dentés en scie en dessous.
12. Listronyx nigriceps, — Long de 12 et demi et large de
5 millim. — Allongé, d'un jaune pale luisant. Tête noire, avec
le chaperon seulement brunâtre. Corselet transversal. Eljtres
striées avec des points enfonces dans chaque strie. — Cette es-
pèce a les plus grands rapports avec le Melolonlha iestacea ,
Fab, Oliv,, qui vient de la Torre-de-Feu,
TRAVAUX INÉDITS. 3o3
i3. Dorcus femoralis. — Long de i8 et large de 7 milli-
mètres, d'un noir terne, entièrement couvert de gros poiiils
enfoncés, avec les côtés du corselet et des élytres d'une couleur
jaune brunâtre , produite par un très-fin duvet, remplissant
les points enfoncés. Pattes noires , avec les cuisses d'un rouge
fauve vif. ^
Ce genre Dorcus a été établi par Mac-Leay ( Horœ EntO'-
mologicœ , édit. Lequicn , p. 1 1 et 24 )• H avait été déjà dis-
tingué par les entomologistes allemands, mais non caractérisé.
A cette occasion Mac-Leay cite un passage de Latreille , qu'il
serait à désirer que les entomologistes collecteurs sussent par
cœur, et qu'on ne saurait trop reproduire. Voici ce passage :
A l'article Ocydrome du nouveau Dictionnaire d'histoire na-
turelle, t. XXIII, p. 129, Latreille dit : « Je remarque que
plusieurs naturalistes s'empressent , comme par anticipation
titulaire, de donner des noms à quelques coupes qui leur pa-
raissent devoir former de nouveaux genres , sans se donner la
peine d'en établir les caractères. Ce ne sont que de simples
indications et qui n'imposent aucune loi.
i4« Cylydrorhinus tessellalus» — Long de 16 et large
de 6 1/2 millimètres, corps épais, ovalaire , brun , couvert
d'un duvet couché , très-serré, de couleur cuivreuse, qui lui
donne un aspect soyeux. Rostre caréné au milieu , j>yant des
raies blanches, produites par un fin duvet. Verlex blanchâtre.
Corselet transverse, à bords arrondis et un peu relevés , aplati
et un peu inégal en dessus , avec les côtés en dessous et une
bande parallèle aux bords , en dessus , d'un blanc s.oyeux ,
produit par des poils. Ecussou petit , blanc. Ëlytres ovales ,
pointues en arrière , ayant chacune quatre ou cinq côtes puu
élevées, couvertes du duvet jaunâtre cuivreux dont toutrinsictc
est revêtu. Suture et bord externe d'un blanc assez vif; dés
taches presque carrées, d'un noir verdâtre entre les côtes éle-
vées. Côtés des élylres noir-vtrdâties , avec quelques taches
et le bord externe blancs. Dessous brun foncé, avec des taches
blanchâtres prodint( s par du duvet. Pattes Drunts , couvertes
de duvet jaunâtre cuivreux j tranche externe des cuisses et de§
jambes blanches.
3o4 TRAVAUX INÉDltà.
Ce genre a ëtc établi par nous ( Voyage autour du monde
delà Coquille^ Zool.^i, II, part. 2, i'*^div., pag. 119), sur
un insecle que nous pensions provenir de la Nouvelle-Hollande,
mais qui vient réellement des îles Malouines , comme nous
nous en sommes assuré depuis, et comme Tanalogie pouvait le
faire penser, car il a les plus grands rapports avec celui-ci.
Près de notre genre Cylfdrorhtnus, vient se placer celui que
M. Schœnherr a établi sous le nom de Lislroderes, Celui-ci se
distingue par sa trompe plus effilée , par ses antennes , dont
les 4*> 5^î 6® et 7* articles sont brusquement beaucoup plus
courts que les deux précédons , globuleux, à peine aussi longs
que larges , tandis que chez les Çflydrorhinus, ces mêmes ar-
ticles sont encore obconiques et plus longs que larges , quoique
diminuant graduellement de longueur. Notre acquisition a en-
richi ce genre de trois espèces des plus intéressantes.
i5. histroderes juli>ipcs, — Long de 17 et large de 7 milli-
ïnètres. Noir , un peu luisant. Tète et corselet très-finement
ponctués. Rostre épais, arrondi, sans côtes ni sillonsj un très-
petit point enfoncé au milieu du front , entre les yeux. Corse-
let plus large que long , arrondi de chaque côté , tronqué droit
en avant et en arrière. Elytres plus longues que le corselet à la
base, ovalaires, élargies au milieu, ayant chacune neuf stries ,
formées de gros points enfoncés. Pattes d'un rouge fauve vif,
avec les genoux, l'extrémité des jambes et les tarses, noirs; des
poils noirs^ assez longs et serrés sous les jambes. Coll. de
M. Reiche.
16. Listroderes vittaius . — Long de 10 et large de4 1/2 mil-
limètres. INoir, assez luisant. Rostre assez allongé , ponctué ,
garni de duvet blanchâtre. Corcelet plus large que long , for-
tement élargi au milieu, ayant même , un peu en arrière, une
saillie assez forte ; brusquement échancré derrière cntte saillie,
couvert de points enfoncés et ayant de chaque côté une large
bande blanche, produite par des poils raides, courts et cou-
ches. Elytres un peu plus larges que le corselet, ayant chacune
•quatre côtes assez saillantes, en y comprenant la suture , entre
lesquelles on voIl*^deux lignes de points enfonces. L'intervalle
•entre la suture et la première côte et celui qui est limité par
TBAVADX INÉniTS. 3o5
Ja4^, ou le bord externe , garnis de duvet blanc et produisant
ainsi deux larges rubans blancs qui se confondent à rexlrémilé
des clytres , laquelle est assez pointue. Côtés des élytres of-
frant trois rangs de forts points enfoncés. Dessous et pattes
noirs , "^ponctués , garnis de poils blancs assez clairsemés. — •
Coll. de M. Reiche.
17. Listroderes griseus. — Long de 1 1 et large de Smillimè-
très. Noir, avec le dessus du corps couvert d'un fin duvet gris-
jaunâtre très-serré. Rostre assez épais, ayant au milieu une forte
carène élevée, qui se termine à un gros point enfoncé placé en-
tre les yeux , et de chaque côté une autre carène élevée , se
rapprochant de la médiane , en haut , mais ne la touchant pas.
Corcelet presque aussi large que les éiylres, plus large que
long , rétréci en avant , assez brusquement élargi ensuite, ar-
rondi sur les côtés et de nouveau rétréci en arrière. Son disque
est inégal et présente plusieurs fosettes mal limitées; mais il
n'a pas de sillon au milieu. Ëcusson petit, couvert de duvet gris
cendré. Elytres allongées , presque parallèles jusqu'aux deux
tiers de leur longueur, rétrécies ensuite et arrondies au bout»
Le duvet qui les couvre est d'un gris jaunâtre cuivreux. Elles
ont des stries produites par de forts points enfoncés , remplis
de dnvet J l'intervalle entre chaque point enfoncé est occupé
par du duvet cendré , ce qui produit dans l'aspect général de
Tinsecle , de petites lignes de points gris-blanchâlres. Elles ont
en arrière quelques faibles bosses , à l'endroit oii elles se pen-
chent. Les pattes sont noires , les jambes et les tarses sont gar-
nis de duvet jaunâtre.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Listroderes costi-*
roslris de Schœnherr, mais elle s'en distingue par les trois
côtés de son bec qui vont en convergeant , tandis qu'elles
sont parallèles chez le cosùrostris , par son corselet plus^large
et par sa taille beaucoup plus grande. 1
Note sur les Stélides, par M. Maximilien Spinola. '
Les Slélis sont des Apiaires qui ressemblent beaucoup aux
Anlhidies. Elles en diffèrent par l'absence des soies sous le
ventre. Ce caractère très-apparent a fait croire que ces insectes
ao
3o6 TnAVAUX INÉDITS.
dépourvus d'un moyen de transporter le pollen dont ils ont
besoin pour nourrir leur progéniture , étaient nécessaire-
ment des Parasites. J'avais depuis long-temps des doutes
sur la solidité de cette conjecture, car il me semblait que
les faits démontrés prouvaient seulement que les Stélis ne
pouvaient pas charrier le pollen de la même manière que
les Anthidles } mais il ne s'ensuivait pas, à mon avis, qu'ils
n'eussent aucun autre moyen d'effectuer ce transport. Mes
soupçons ont été confirmés tout récemment , par l'examen
d'un individu femelle de la Stelis aterima. Il a été recueilli
dans les environs de Genève , par iVI. Chevrier , qui me l'a
envoyé avec beaucoup d'autres Hyménoptères de la même lo-
calité. Cet individu m'a offert les extrémités des deux tarses
intermédiaires et du postérieur de gauche, grossies, allongées
et présentant un aspect singulièrement anormal. Ma mauvaise
vue me fit d'abord soupt^onner l'existence de quelque mon-
struosité accidentelle. Mais ayant eu recours à de bons auxi-
liaires, j'ai reconnu aisément que l'anormalilé apparente était
due à l'adhérence d'un corps étranger à l'extrémité de chaque
tarse. Ces corps sont des petites squamules triangulaires, noi-
râtres , à rebords pâles et traslucides. Ils sont fixés , par l'an-
gle de la base , entre les deux crochets du cinquième article
des tarses et la pelote charnue et veloutée qui existe au des-
sous de ces crochets. De chacun des deux angles extérieurs ,
on voit partir un petit filet blanchâtre qui supporte une pièce
plus grande que la squamule, d'une subtance visiblement moins
solide , d'une belle couleur jaune, en lamelle oblongue et no-
tablement granuleuse. JS'osant rien décider à moi seul, j'ai
soumis l'examen de ce curieux individu à M. Gêné qui s'est
arrêté deux jours à Cents, en se rendant de Turin au congrès
scientifique de Pise, à M. Sassi, professeur de botanique à
l'université de Gênes, et successivement à M. d'Ontbres ,
ministre protestant , botaniste et herborisaleur très-instruit.
Ces trois messieurs ont été d'accord avec moi sur la nature
végétale de ces corps étmngers, ils ont également reconnu
une anthère pollinifère, probablement un peu aplatie et dé-
formée, dans la pièce lamelliforme, jaune, tendre et granu»
1
TRAVAUX INÉDITS. So'J
Icuse. M. Sassi a cru même pouvoir afTirmcr que celle pièce
avait apparlcnue à une plante de la famille des Orchidées et
peut-être à une espèce d'Orchis. Le fait que j'avais présumé
m'a paru dès-lors assez bien conslaté et j'ai songé de suite aux
conséquences qu'on pouvait en tirer. Elles seraient bien insi-
gnifiantes si l'expérience eut confirmé les présomptions oppo-
sées, et si on eût trouvé réellement des Stélis parasites dans
les nids des Anlhidies. Il aurait fallu alors attribuer l'accident
dont je parle à un hasard tout-à-fait inconcevable , el il aurait
fallu renoncer à en donner une explication quelconque. Mais
dans le cas contraire, qui est le seul dont j'aie connaissance ,
il me semble qu'il faudrait penser que les Stélis peuvent ne
pas ùre des Parasites , que les anthères enlières qu'elles char-
rient peuvent servir à la sustentation de leurs larves , qu'elles
emportent toute l'anthère parce qu'elles n'auraient en aucun
moyen de transporter le pollen , quand même elles auraient
pu le détacher préalablement , et enfin , que loin d'être oisives
dans leurs retraites, elles y ont d'autant plus à faire, que le
pollen charrié est plus loin d'avoir reçu la dernière main.
Torassa, près Gènes, le Q octobre looû. , \ i ,•
NoDVEAU Brachine du Sénégal , décrit par M. MAHCîrJJsL
Brachlnus Sen^illei. — Teslaceus ^ elytris subcostatis , nigris,
margine laterali postice denliculati, macula disci rolundata ,
altéra humerali apicalique margine coherenti , testaceis. —
Long. : 17. Larg. : 8 mill.
Je dédie cette belle espèce à mon respectable ami M. Au-
dinet-Serville , comme un faible hommage de respect et, de
gratitude. Elle sera figurée et décrite avec détail dans le Ma^^
gasin de Zoologie.
Nouveau Carabe d'Espagne , décrit par M. H. Gory.
Ce curieux et bel insecte a été trouvé très-communément
par le voyageur d'Eyrolle, en mai et juin , le long des ruis-
seaux qui descendent de la rivière de Peinache , en Galicie.
M. Gory nous en envoie la description et la figure pour le
Magasin de Zoologie : en alleadant qu'elles paraissent, nous
3o8
donnons, pour lui faire prendre date, la phrase diagnostique
suivante qui précède sa dexriplion.
Carabus galicianus ^ Gorj. — C. oblongo-ovatus; supra
nigro violaceo-obscurus , elytris sub-depressis , costis tribus
elevalis , interstitiis punctis minutissimis elevatis cum linea
longitudinal! ; corpore subtiis nigro- violaceo, femoribus rufis.
—Long. : 10 lig. Larg. : 3 lig. 1/2.
Description d'une seconde espèce du genre Ega^ de M. Dela-
porte, carabique de la cohorte des Subulipalpes , de La-
treille , par M. Ghevrolat.
Ega Sallei , Ghevrolat. — Rubidus , antennis tricoloribus
(basi rubidis, média parte flavis apicequenigris). Elytris brun-
neis , nitidis , antice semisulcatis , gibbosis , dein transversini
late unisulcatis, singulis cum notuia âlba ullrà médium.
Il paraît se rapprocher beaucoup de VEga formicaria que
M. Buquet a reçu de Gaïenne ; noire espèce a été trouvée le
1*' octobre, par M. Auguste Salle, aux environs de la Nouvelle-
Orléans, sur les bords d'un fossé plein d'eau. Ils courent très-
vite sur la boue. Get insecte sera figuré et décrit plus en détail
dans le Magasin de zoologie.
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
rîYNOPSIS VERTESHATORUM SYSTEMATIS , a Carolo L. BoNAPARTE,
Muxiniani principe, S. L. S , etc., etc. Societati Linnœange
exhibiti die sepliina nov. 1837.
Cet important travail, que nous recevons à l'instant , forme
îme petite brochure in-8° de 3o pages. Nous avons publié la
)remière partie , relative aux Mammifères , dans cetle
'îeffue en i838, époque oii le prince adressa son manuscrit
ncore inédit à l'Académie des sciences. Nous trouvons dans
.1 publication qui nous est adressée une modification qu'il est
nportant de signaler; c'est que Tauteur, adoptant les idées de
l. Jourdan de Ljon, divise sa première siriedcsMinDinifères ,
• elle des Flacenlalia^ en deux sectioTis, les Educabilia compre-
,tant les Primates ^ Ferœ j Pitiiup:nlia , Ccie , Bclluœ et Pc-
ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 3o^
^ora , cl les Ineducabilia comprenant les BriUa, Cliciroptera^
Bestiœ et Glircs.
La distribution des trois antres classes de vertèbres n'ayant
pas*élé publiée dans celte Bei^iic , nous allons en donner une
idée à nos lecteurs , en présentant seulement les tableaux d'in-
troduction de chacune d'elles.
CLASSÏS IL — AVES, — Animaliavertebmla sanguine ca-
lido, circulatione duplici , ovipara, volalilia ; pulmones bini
indivisi , cribrosi, costis adhaîrentes ; cor biloculare, biauri-
tum ; roslrum corneum , dentibus destilutum ; corpus plumo»
sum ; sternum fere in omnibus carinatum ; os furculae ; alae
pedesque duo
SuBGLASsis 1. — Tncessores. — Digilus poslicus eodem
piano ac aiiteriores inserlus, lotus solo insistens , constriclor.
Monogamœ fera omnes : pullorum inertium altrices,
1. Psitlaci. — Digiti bini anlici , binique postici ; roslrum
aduncum , cerigerum ad basim.
2. AccipUres. — Digili Ires antici , unus posticus; roslrum
aduncum, cerigerum ad basim; nares patulœ ; ungues re-
traclilrs.
3. Passeres. — Digiti , vel très anlici unusqae poslicus ,'
vel bini antici binique postici ; roslrum nec aduncum nec ce-
rigerum.
4- Columbœ. — Digiti 1res anlici , unus poslicus ; roslrum
fornicalum ceromate molli tuniescenli ad basim.
SuBCLASsis H. — Grallatores. — Digitus poslicus altius
tarso inserlus qu^m anlici, parum vel nihil solo insislens ,
minime conslrictor, aut nullus. Polj'gamœ plerœ : pullorum
vifacium ediicatrices.
5. Gallinœ. — Tarsi lereles , validi, breviculi : libiœ lo-
tœ plumosœ : roslrum brève , fornicalum.
6. Slrutliiones. — Tarsi lereles , validi, longi : tibise se-
minudae; roslrum médiocre, crassiculum : sternum haud cari-
natum ! alae impennes !
7- Grallœ, — Tarsi lereles , tenues, elongali ; tibiœ fera
semper seminudaej rostrum ut plurimum dougatum.
5lO ANALYSE b'oUVRAGES NOUVEAUX.
8. Anseres. — Tarsi compressi , brèves ; tibi» fere semper
seniinudse ; pedes palniali.
CLASSIS III.— AMPHTBIA. — Animalia vertebrata, san-
guine frigido, circulalione duplici , imperfecta , ovipara* aut
•Dvovivipara ; pulmones bini vel unus , liberi; cor bilocularc
vel uniloculare , biauritum ; dentés fere in omnibus ; corpus
vel calaphraclum , vel sqiiamosum , vel nudum.
SuBCLASSis I. — MoNOPNOA. — Respiratio ope pulmonum
lanlum ; metamorphosis nulla : corpus plus minus vestitum ;
condylus occipitalis simplex : pénis : copulatio insista : ova
'fernstacea . aut coriacea.
Seclio. I. — Rhizodonta. — Dentés infixi ( maxillarum
sîve alveolis sive sulco commun! injuncti ) ; labia libéra nulla ;
lingua adnata ; os tympanicum cum cranio concretum ; coslae
dislinclae ; artus quatuor; pénis simplex ; anus longitudinalis.
î. Ornitkosauri. — Pedes telradactyli ; antici digilo quarto
enormiter elongato ( rcembranam alarem expansam ad susti-
nendam idoneo. ) — . Fossiles, ^rei.
2. Emydosauri. — Pedes digitati, antici pentadactyli, pos-
lici tetradaclyli , palmati vel scmipalmati. — Fluviatiles.
3. Enaliosauri. — Pedes brèves pinniformes (permullis
ossiculis conflati nt in Celé. ) — Fossiles. — Marini.
Sectio 2. — Testudinata. — Corpus clausura in tbeca bi-
yalvi , supra a costis concretis constituta , infra a sterno ; os
lympani^cum cranio connatum ; dentés uulli ; lingua adnata ;
oennis simplex ; artus quatuor.
4- Chelonii. — Corpus reversum ? testeum.
Sectio 3. — Reptili A. —Corpus squamosum ; costse dis-
'tinctae , truncum fere tolum compleclentes ; os tympani libe-
rum ; cranium suturatum ; dentés in maxillis non inserti ;
lingua libéra; labia adpressa , margine libéra; pénis duplex ;
anus transversus.
5. Saurii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulge rami ad
apicem per symphysim juncti; os tympani mobile ; ossa fa-
ciei concreta, immobilia ; oculi patentes; artus quatuor,
quandoque abortivi; sternum brève; claviculae; pulmones
duo. — Terrestres.
ANALYSE d'ouvrages NOTJVEAOS:. Zlï
6. Ophidii. — Rictus cîilalabilis ; mandibulae ramî ad api-
ccin liga mentis coiuiexi ; os lyitipaiii sallein mobile : ociili pa-
tentes; pedes, claviculae, sternum, pelvis, tertia palpebra ,
tympanum , nulli ; pulmo aller abortivus vel nuUus , lingua
angustissiraa, bipartita, vibralilis, basi vaginata ; corpus prœ-
longum , teres.
7. Saurophidii. — Rictus haud dilatabib's ; mandibulœ rami
ad apicem par sympbysira juncti ; os tympani cum cranio
connatum, oblique pronum ; oculi parvi , sub cute latentes;
tympanum nullum ; corpus squamarura rudimentis annula-
tim cavatum ; artus plerumque vel duo vel nulli ; pulrao uni—
eus altero abortivo ; lingua lanceolata , depressa , bifida , non
vaginata.
SuBCLASsis II. — DiPNOA. — Rcspifatio ope pulmonum sî-
mulque branchiarum in prima saltera viiae periodo ; raetamor-
phosis in pluribus ; corpus , vix paucissimis exceptis , nudura ;
condylus occipilalis duplex; pénis nulUis; copulatio vel ex
contactu tantum , vel nulla ; ova membranacea.
Sectio 4* — Batrachia. — Costae imperfectae ; lingua
carnosa /adnata.
8. Batrachophidii. — Metamorpbosî vix obnoxia; bran-
di iœ e va nidae ; os tympani cum cranio connatum; corpus apo-
dum , ecaudatum ; anus terminalis , rotundus.
g. Ranœ. — Metamorphosi obnoxia; brancbiae (in'larvîs
tantum , operculat») deciduae ; pedes quatuor.
10. Ichthyodi, — Metamorphosi non obnoxia; brancbiae
persistentes ; anus longitudinalis ; pedes quatuor vel duo.
CLASSIS IV.— PISCES. — Animalia vertebratalsine pul-
mouibus , brancbiisrespirantia, sanguine frigido , rnbro , f»vi-
para vel ovovivipara, natantia ; cor uniloculare , uniauritum ;
dentés fere in omnibus ; corpus vel squamosum , vel tuberciy-
losum , vel nudum ; collum nullum ; pinnae loco artuum.
Sdbclassis I. — Elasmobranchii. — Brancbige fixrc, haud
operculatœ , lamellares , radiis verlicalibus paucis rarisque su-
perextensam membranam mucoso-vascularem minute plicatam
sustincnlibus ; oranium non suturatum. — Copula gaudent.
Sectio. 1 , — Flagiostomi. — S(e!eUuii carlilagineum gra-
3l2t ANA1.YSE d'oDVRAGES NOUVEAUX.
nulosum ; ossa maxillaria et intermaxillaria connata ; carlîla-
gines labiales in pluribus ; dentés maxillis non infixi , sed cule
tantum adjuncli , cum eaque nutenles ; os transversum, latum ;
corpus aut tiiberculatum aut niidum.
1. Selacha. — Branchiœ penilus fixae; fissuris utrinque 5-7.
2. Holocephala. — Branchise in marginum parte tantum
fixae; foraminibus quinque interioribus in fundo fissurce utrin-
que unicœ ; operculo tantum abortivo , sub cute lalenti ; maxil-
3a cum cranio connata.
SuBCLAssis II. — LopHOBRANCHii. — Braxicbiae liber» , oper-
culatœ, palmiformes , radio verticali uno palmato in singulis
arcubus ; operculum unicum magnum , membrana indique
obseralum, parvo tantum juxta nucbam foramine relicto ;
cranium sutura tum.
Sectio 2. — Syngnathi. — Sceletum fibroso-osseum ;
maxillae perfeclœ , liberae.
3. Osleodermi. — Corpus loricatum , angulosum.
SuBCLASsis III. — PoMATOBRANCHii. — Branchiae liberae,
operculatœ , pectiniformes , radiis scilicet verlicalibus numc-
rosis in forraam peclinis compositis , horizontalique lamellu-
larum duplici série infra supraque pectinulatis ; cranium sutu-
ratum.
Seclio 3. — Plectognathi. — Sceletum fibroso-cartilagi-
neum; maxillae impeifectae , non liberae ; opercula , sub cule
latentia , fissura brancbialis utrinque parva.
4. SclerodermL — Dentés distincti.
5. Gjmnodontes. — Rostrum corneum intrinsece laraino-
sum, loco dentiura.
Seclio 4* — MiCROGNATHi. — Sceletum cartilagineum gra-
nulosum, processibus transversis osseis; vomer cum cartila-
ginibus fronlalibus protraclum , maxilla parva , rudimentaria.
6. Sturiones. — Os labiis carnosis exiguum , retractile.
Sectio 5. — Teleostomi. — Sceletum fibroso-osseum ;
maxillae perfeclœ, liberœ; corpus plerumque squamosum.
7. Ganoidei. — Squamae cortice vitreo, stratis infra lamel-
laribus , integris , vel denticulalis , subpositis.
[
ÇOCIÉTÉS SAVANTES. 3l3
8. Ctcnoidci, — Squamae asperœ , margîne poslico ciliato
slratis laintllaribus denliculalis subpositis.
g. Cycloidei. — Squamae laeves , stralis lamellaribiis inte-
gcrrimis , subpositis.
SuBCLASSis IV. — Mabsipobranchii. — Branchiœ fixse, haud
operculatœ, bursiformcs, radiis vix ullis superextensa mem-
brana mucoso-vasculari contectis : craniiim non suturatum.
Sectio 6. — CîCLosTOMi. — Sceletum membranaceo-carti-
laginenm; maxill» connatae ; dentés nutantes; corpus nudum.
10, Helminthoidei. — Os annulare , carnoso labio suctorio.
Ces tableaux sont suivis chacun d'un index des familles et
sous-familles offrant l'arrangement de ces groupes , mais ne
donnant pas leurs caractères distinctifs. Comme on peut le voir
par les tableaux que nous reproduisons , la classification du
prince Bonaparte groupe les quatre classes des vertébrés d'une
manière très-naturelle, c'est un travail qui fait honneur à son
auteur, en témoignant de ses profondes connaissances zoolo-
giques, et qui sera très-utile à la science. (G. -M.)
Essai sur les Carahlques du département de la Somme , par
M. J. Garnïer. — In-8° , Abbeville , imprim. de Boullan-
ger. — i856 ( 84 pag- )
Entomologie du département de la Somme, par M. J. Gar-
nïer. — Abbeville , Boulanger , édit. du Mémorial, rue
des Teinturiers ,53. — i858, in-8" ( i3 pag.)
Nous ne connaissons ces deux ouvrages que par leurs titres;
dès qu'ils nous seront parvenus, nous en donnerons une
analyse,
III. SOCIÉTÉS SAVAXTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séanccdu 7 octobre iSSg. — M. Lesueur présente plusieurs
dessins représentant des vessies auxiliaires qu'il a découvertes
chez plusieurs Emydes. Voici la note jointe à ces dessins.
« Les deux vessies que représentent les dessins que je mets
sous les yeux derAcadémie, sont toul-à-fait distinctes de la
vessie urinairc. Je les ai observées sur douze espèces vivant dans
;S!4 SOCIÉTÉS SAVANTE3Î
(les fleuves et les rivières de l'Amérique du Nord, et appartenant
au genre Emyde.
» Je désigne ces vessies sous le nom de lombaires, à cause de
leur position vers la région des lombes.
» Ces vessies sont au nombre de deux , et situées une de
jihaquc côté du rectum ; elles communiquent avec le cloaque
chacune par un large canal , et peuvent se remplir d'air ou
il'eau, quand on introduit Tun ou l'autre par l'anus.
» Perrault avait bien aperçu ces vessies chez de petites tor-
tues d'eau, et en a dit un mot dans une simple note , insérée
4a n s les Mémoires de V Académie Royale des Sciences (de-
puis 1666 à 1669, t. m , 3« partie ).
» €es vessies manquent dans la Tortue gopher ( T. Poly^
^henms ) qui est une tortue essentiellement terrestre , et dans
.les Trionyx , dont les habitudes sont tout-à-fait opposées et
^ui vivent au fond des eaux.
^, îf J'ai cru devoir rassembler tous les faits et réunir toutes
mes observations sur cette singulière organisation, et les consi-
gner dans un travail particulier, auquel seront joints les divers
dessins que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui ; ils con-
stateront l'existence de ces vessies , et viendront à l'appui
de l'observation de Perrault. Ce travail sera joint à celui que je
me propose -de publier sur les Tortues d'Amérique, dont je
joins ici les premières épreuves. »
Séance du i4 octobre, — Rien sur la Zoologie.
Séance du 21 octobre. — M. Guy on , médecin en chef de
l'armée d'Afrique, adresse des observations sur l'albinisme
partiel , maladie qui attaque les indigènes et les étrangers en
Algérie ; il envoie un dessin représentant un Arabe couvert
de taches blanches, d'un coté seulement.
M. De Quatre fages , professeur de Zoologie à la Faculté
des Sciences de Toulouse, lit un travail intitulé : Mémoire sur
un Pigeon monstrueux du genre Déradelphe ( Isid. Geoff.
Saint - Hiiaire ). Déradelphe sjnanencéphale , Nob. — Le
monstre décrit par M. De Quatrefages résulte de l'accole-
ment, par les parties antérieures, de deux pigeons femelles.
Xes corps sont bien distincts , mais les cous, séparés dans toute
SOCIÉTÉS SAVANTES. 3l5
leur étendue (Déradelphe) , aboutissent à une tête unique qui
manque d*encéphale. Les quatre membres sont bien conformés
et placés assez symétriquement des deux côtés des colonnes
vertébrales.
M. De Qualrefages a décrit avec le plus grand soin les
dispositions anatomiques résultant de celte fusion de deux
germes. Voici les principales : L'œsophage est simple , il ofiFre
en arrière et en avant deux fentes qui ne sont autre chose que
les glottes antérieure et postérieure , arrêtées dans leur déve-
loppement. Il aboutit à un estomac unique, mais bilobé, auquel
succède un intestin simple d'abord , mais qui se bifurque un
peu au dessous des canaux hépatiques. Les foies, les reins ^
les ovaires, sont en nombre double et bien distincts. Le pan-
créas est simple. Les systèmes respiratoire et circulatoire sont
doubles et placés l'un antérieurement, l'autre postérieurement,
d'où il résulte que les organes centraux (cœur, trachée-artère)
reçoivent des aboutissans (vaisseaux pulmonaires, bronches) qui
appartiennent par moitié à chacun des aboutissans. Les cloisons
antérieure et postérieure de leur poitrine présentent la même dis-
positions. On trouve au centre deux sternums réguliers , aux-
quels aboutissent les os ordinaires, mais provenant, par moitié
pour chaque sternum, de chacun des deux pigeons accidentelle-
ment réunis. Des figures détaillées, dessinées par l'auteur, accom-
pagnent et rendent plus saisissables ces détails anatomiques.
M. De Quatrefages a fait remarquer avec quelle facilité les
lois découvertes par les tératologistes de nos jours , expli-
quaient les phénomènes présentés par ce cas , un des plus
compliqués que puisse ofifrir la tératologie. Il a montré que
dans les monstres doubles, comme chez les individus simples,
l'aneucéphalie se présentait accompagnée d'autres arrêts de dé-
veloppement : que ceux— ci étaient plus particulièrement à
l'extrémité des organes ou des systèmes d'organes , tandis que
les monstruosités contraires se montraient au centre seulement.
Il a signalé de nombreuses applications de la loi de balance-
ment des organes. Enfin , il a essayé de déterminer à quelle
époque de l'incubalion avait eu lieu la rencontre et la fusion
des germes* Guidé par les arrêts de développement que pré-
5l6 SOCIÉTÉS SAVANTES.
seiilait le sujet de robservation , il a pu assigner d'une ma-
nière approximative la période comprise entre la 26'' et 28®
heure, comme celle qui a dû voir s'accomplir le phénomène.
Séance du 28 octobre. — M. Duméril lit plusieurs rapports
sur diverses lettres que M. Vallot a adressées à l'académie au
sujet de la synonymie des insectes ou de l'observation de leurs
mœurs. L'houorahle rapporteur, tout en rendant justice au la-
lent consciencieux de M. Vallot, montre que ce naturaliste a
donné comme nouvelles et inconnues des observations consi-
gnées dans la science. Il pense que M. Vallot ne possède pas
les ouvrages modernes dans lesquels on trouve les faits qu'il a
donnés de bonne foi comme nouveaux.
Le même académicien lit ensuite un rapport sur le travail
de M. Gervais, intitulé Mémoire sur un nouçfeau genre de mj^
riapodes recueilli à Paris , ai^ec des additions à un précédent
mémoire sur les animaux de cette classe. Comme nous avons
donné une analyse étendue do ce travail dans le numéro pré-
cédent (pag. 279), nous nous bornerons à faire connaître les
conclusions suivantes du rapport de M. Duméril.
a Dans le travail particulier dont nous rendons compte,
M. Gervais continue sa monographie en faisant connaître plu-
sieurs espèces nouvelles qu'il a découvertes depuis, et en par-
ticulier une très-petite espèce _, si remarquable par ses formes
et sa structure, qu'il a cru devoir en former un genre qu'il
nomme Scolopendrelle , parce que c'est une Scolopendre en
miniature qui n'a que dix paires de pattes, et comme chacun
des anneaux porte en dessus deux petites espèces de crochets
recourbés, l'auteur l'a désignée sous le nom spécifique de no-
tacanihe. Il faudrait entrer dans la description comparée de
ce genre avec ceux de la même famille, pour faire bien valoir
les raisons qui ont porté M, Gervais ù la distinction qu'il pro-
pose et qui nous paraissent très - plausibles si l'animal est
adulte. D'ailleurs M. Gervais est un observateur zélé, patient
et très-exact. Tout ce qu'il a publié jusqu'ici dans ses recher-
ches d'histoire naturelle sur des matières très- variées , lui a
mérité l'estime et la confiance des naturalistes. Nous croyons
devoir prier l'académie de l'encourager dans ses travaux en
NOUVELLES. 3l7
l'engageant à les poursuivre ; car les monographies sont deve-
nues mainlenaut une des plus heureuses directions de l'histoire
naturelle et même une nécessité pour la science, h
NOUVELLES.
A M. le Directeur de la Revue Zoologique.
Monsieur , — Le numéro de la Revue Zoologique de sep-
tembre dernier contient un article au sujet du Species général,
des Coquilles vii>antes que je publie, veuillez bien ^ je vous
prie, insérer dans un prochain numéro, ma réponse aux ob-
servations contenues dans cet article.
D'abord, pour procéder avec ordre, l'auteur de ces obser-
vations, tout en louant la correction du dessin de mes plan-
ches , trouve que les tons du coloriage sont trop vifs , et qu'ils
embellissent quelquefois la nature, au point de la faire mé-
connaître. Je répondrai , à ce sujet, qu'ayant à ma disposition
les deux plus belles collections de Paris , celles du Muséum et
du prince Masséna , je puis choisir pour mes planches les in-
dividus les plus frais et les plus brillans, et qu'il doit arriver
nécessairement que la coloration n'en paraît pas tou».-à-fait
exacte aux amateurs qui ne possèdent , en général , que des
individus moins frais , ou même quelquefois usés et polis par
les marchands.
Mais le reproche que l'auteur de l'article considère comme
le plus grave, et qui me semble encore peu fondé; c'est d'a-
dopter pour les espèces nouvelles de la collection du Muséum,
des noms donnés par M. Valenciennes. Ces noms, dit l'auteur
de l'article , ne peuvent être reçus par les conchjliologues ,
puisqu'on ne les trouve encore publiés dans aucun ouvrage.
Mais quand une coquille est bien décrite, quelle importance
peul-ou attacher à ce qu'elle soit appelée d'une façon plutôt
que d'une autre? Est-ce parce que Lainarck a nommé telle co-
quille , Cérite cuiller , telle autre , Porcelaine rat, telle autre
encore, Turbinelle articluuid ou Pyrule trompelte, que sa
célèbre collection a tant de prix, ou bien, parce que les co-
quilles qu'il lui a plu de désigner ainsi , sont parfaitement
classées parmi les genres où il les a fait entrer? Je ne tiens pas
3 1 8 NOUVELLES.
le moins du monde à donner moi-même des noms aux espèces
nouelles que je publie, et si MM. les amateurs qui en pos-
sèdent quelques unes dans leurs collections , leur ont assigné
des noms, et qu'ils veuillent bien me les communiquer, je
m'empresserai de les adopter et de les publier dans mon
ouvrage.
Pour en revenir à M. Valenciennes , l'auteur de l'article
trouve qu'il y a abus de pouvoir à ce qu'un professeur de
conchyliologie au Muséum, donne des noms aux coquilles non
encore décrites qui font partie de la collection du Jardin-des-
Planles. Eh ! tout au contraire, il entre dans les devoirs de ce
professeur de nommer et de classer les collections qui lui
sont confiées ! Est-ce là un exemple de désordre , comme le
dit Tauteurde l'article, quand c'est une obligation imposée à
chacun des .professeurs pour les objets relatifs aux sciences
dont ils s'occupent diversement. Loin que ces noms ne* soient
pas reçus en conchyliologie, il est permis de supposer que,
servant à désigner les objets d'un collection nationale qui de-
vient chaque jour plus riche , et qui , par conséquent , est
destinée à servir de type à toutes les autres , ils seront géné^
ralement adoptés : néanmoins , comme le travail de M. Va-
lenciennes ne peut être terminé de long-temps , ne me per-
meltra-t-on pas d'en profiter d'avance , et d'en faire profiter
les amateurs, jusqu'à mon antagoniste lui-même, à qui j'é-
pargnerai ainsi la peine de chercher pour une espèce nouvelle
nn nom auquel on doit , d'ailleurs , attacher assez peu d'im-
portance.
Le troisième grief qu'on me reproche, celui qui me touche
le plus , et dont j'accepte seul toute la responsabilité , c'est
d'avoir publié comme nouvelles , en adoptant les noms de
M. Valenciennes , des espèces connues et déjà décrites. Si l'on
se donne la peine de lire mon texte, on verra avec quelle
scrupuleuse exactitude , et à )a suite de combien de vérifica-
tions, je publie une espèce comme nouvelle, parce que je la
crois véritablement telle , et je ne cesse de revenir dans tout
le cours de mon ouvrage , sur cette malheureuse manie de
donner des noms nouveaux. Les erreurs de ce genre sont , au
NOUVELtES. 3 19
reste, difficiles à éviter, parce qu'il y a quelquefois dans leà
individus d'une même espèce des différences si nol.nbles qu'il
est impossible de suivre leurs analogies, si l'on n'a sous les
yeux un grand nombre d'intermédiaires qui ramènent gra-
duellement îïu type. Ce fait m'est constamment prouvé par la
quantité de coquilles que le classement de mes espèces m'oblige
d'examiner.
Enfin, si, malgré tous mes soins, j'ai pu me tromper, que
l'auleur de l'article veuille bien ne pas se contenter d'uny'e le
crains , ainsi qu'il l'exprime ; mais qu'il me présente un fait
bien articulé et bien positif, et jo lui saurai gré de m'avori^
fourni l'occasion de relever des erreurs que je tiens conscien-
cieusement à réduire au plus petit nombre possible.
Quant à l'inadvertance du mot latin Unedo , traduit par le
mot français Arboisier , au lieu à* Arbousier , il est fâcheux
pour moi que la quantité de coquilles que je fais quelquefois
représenter sur mes planches, ne me laisse pas la possibilité
de faire paraître à la fois le tixte et les figures; mais le temps
qu'exige celte partie de mon travail, m'empêcherait de tenir
la promesse que j'ai faite à mes souscripteurs, de donner régu-
lièrement une livraison tous les mois. Si mon texte des Pleuro-
tomes eût paru en même temps que les planches , on y aurait
vu corrigée la faute d'impression qui s'est glissée dans le nom
de la figure du Pleurotome Arbousier, — J'ai l'honneur , etc.
L. KlENER.
Avis. Les zoologistes apprendrons sans doute avec plaisir ,
que M. Follet , médecin de la marine à Rochefort , désire se
défaire d'une riche collection zoologique. Cette collection ,
composée d'objets de la plus belle conservation, serait surtout
précieuse pour une ville qui voudrait fonder un petit musée ;
elle est formée d'Oiseaux , de Poissons , Crustacés , Coquilles
et Insectes , provenant des Indes orientales , de Madagascar,
du cap de Bonne-Espérance , des Se^cht lies , do Jav;i , Su-
matra , etc, comme aussi d'objets de la mér du Sud , de la
Nouvelle-Zélande et de l'Amérique méridionale; elle ren-
feime plus de 3oo espèces d'oiseaux, parmi lesquels on peut
citer V Argus i VEpimaques muitifit ^ le Paradis magnifique ^
320 NOUVELLES.
et 10 à 12 espèces nouvelles, 200 poissons ayant leur couleurs
naturelles, comaie s'ils sorlaienl de l'eau. Ces poissons , des
mers de l'Inde, sont remarquables parleur parfaite conserva-
tion et le choix des individus, et lu plupart n'ont été décrits que
récemment; il en est de même de 70 espèces de Crustacés ad-
mirablement bien conservés et de belle taille, parmi lesquels
on compte les genres Carpilie , Thalamite , Ranine^ Elise ,
Scjrllare, Pagure^ Birgue, Palémon, etc.; enfin, aSo espèces
ou environ de Testacés et 5oo Insectes.
La collection se composera d'un individu de chaque espèce
ou de deux individus, au choix de l'acquéreur.
S'adresser,, par lettres affranchies, à M. /'^oZ/e^ , médecin de
la marine à llochefort ( Charente-Inférieure }.
M. Fischer de Waldheim , le plus célèbre naturaliste de
la Russie , vient de nous adresser son grand ouvrage, inti-
tulé : Orychthographie du gouvernement de Moscou, publiée
aux frais de la Société Impériale des naturalistes de Moscou
et accompagnée de 62 planches et du portrait de l'auteur.
C'est un travail plein de recherches statistiques , géologiques
et palœontologiques , formant un beau volume in-folio. Le
même savant a adressé aussi son Entomographie de la Russie,
et diverses Notices fort intéressantes. Nous remercions M. Fi-
scher de Waldheim pour le don précieux qu'il vient de nous
faire, et nous donnerons incessamment une analyse de ces im-
portans travaux.
I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
474. M. GouLD, membre de diverses société savantes , à Boston.
175. M. Blaive , professeur du petit séiiiinaire , à Tonis.
476. M. Jules Bou&cier, propriétaire à Lyon.
Trésenlés par M. Guénn-MéncvUln.
NOVEMBRE 4 839.
I. TRAVAUX INÉDITS.
Nouvelle espèce européenne du genre Larus^ par M. le iMar-
quis De Brème.
Cet oiseau , Larus Geneï nob. , doit prendre place auprès
du Larus Ridibundus ^ dont il se dislingue cependant par sa
taille beaucoup plus forte , ainsi que par plusieurs caraclères
bien tranchés dont voici les plus remarquables :
Dos et scapulaires d'un bleu cendré très-clair \ dessous des
ailes , bas du cou et toutes les parties inférieures d*un trè--
beau rose nuancé ; baguettes de la même couleur, plus foncées ;
tarses et bec comparativement plus longs et plus forts, d*un
rouge de carmin très- intense. Cette espèce remarquable a été
reconnue comme entièrement nouvelle par les savans ormilho-
logistes rassemblés dernièrement au Congrès de Pise , auxquels
je Tai communiquée. Je me fais un plaisir et un devoir de la
dédier à mon ami M. J. Gêné, en lui cédant le droit de dé-
crire avec détail ce nouveau vertébré, et d'en enrichir la Faune
de Sardaigne , à laquelle le savant professeur de Turin travaille
avec ardeur.
Note sur le genre Cygne , par R. P. Lesson.
Cygne , Cygnus ^ Brisson , Meyer, Vieill., Swains. — An-
sety Bonnalerre , Encj^cl. — Anas y L. Lalh, — Swans,
Anglorum.
Caraclères : Bec élargi , convexe , déprimé , large , arrondi,
à base élargie et élevée , terminé, à la mandibule supérieure,
par un crochet recourbé ; narines percées au milieu du bec ;
joues nues ; tarses courts; pouce sans pinnulc ; cou très-long ;
queue arrondie.
Oùseri'alions : Oiseaux majestueux , pleins de grâces sur les
étangs qu'ils fréquentent, ayant les mœurs des Oies et des
Canards.
1° G. A BEC rouge, C, olor, — Mâle adulte: — Cygnus
Tom, n. Année iSSg. ' 21
322 TRAVAUX INÉDITS.
mansuetus , Willagb. el Ray. — Anas olor^ L. Gm. ; Eln.,
91 3. — Anser cygnus, Encycl. 1 , ii-j. — Cygnus gibbus ,
Brechsl. — Anas olor, Lath., esp. 2. Rostro riibro , basi tu~
herculo carnoso nigro ; corpore albo. — Temm., man., 1 1 , 83o.
Plumage blanc de neige ; bec rouge bordé de noir, surmonté
d'un tubercule charnu. Pieds rouges. Trachée-artère parfai-
tement droite. — Jeunes : constamment à plumage gris-en-
fumé. — Femelle : plus petite , à cou plus mince, à tuber-
cule plus petit.
Mers de l'intérieur de l'Europe orientale, Temm. ? — Nord
de l'Europe , rivages de la Suède méridionale , Nilson. — Mer
Blanche et mer Glaciale ?? mer Noire , Nordman.
2° G. A BEC NOIR, C. ferus , Ray, Syn., p. i36 , Edwards,
pi. i5o. --^ Anser cygnus^ Encycl. i, 107. — Ilooper des
Anglais. -^ Anas cygnus ^ L. Lath., esp. 1. Rostro subcy-
lindrico , atro ; cerajlaç'a; corpore albo, — Cygnus férus y
Vf illugb. — Cygnus melanorhyncus , Meyer. — Cygnus
musicus , Bechst., Temm., Man. 11 , 829 : Ch. Bonap. ; Nut-
tal , t. 2 , p. 366.
Bec demi-cylindrique, noir, jaune à la base et sur les côtés
à partir des narines. Corps blanc. Pieds noirs. 20 rectrices à la
queue. Trachée-artère formant un repli. — Jeunes à plumage
gris. — Femelle plus petite.
Nord des deux conlinens , cercle polaire , Islande, Japon.
3® G. INVARIABLE , C. immutabilis, — Polar-Swan des
Anglais. — Yarrell., Zool. illust.
Plumage blancs ; pieds gris. — Jeunes, à tout âge avec le
plumage blanc pur.
Baltique .• de passage sur les côles de l'Angleterre, depuis
Edimbourg jusqu'à l'embouchure de la Tamise.
4** C. DE Bewick, C. Bewickii y — Yarrel, Trans. soc.
Linn. XVI, p. 445. i83o. — Bull. Ferussac, t. XXïI ,
p. 127. — Blackwall , zool. Journ., 18, p. 189. — Wingate,
Trans. north, p. i ; Bull. XXVI , p. 297, — Selby, illust.
of ornith., t. VI , pi. 96. Richardson , Fauna , p. 465 ; Al-
busj rostro nigro pone nares aurantiaco j rectricibus l8,/?e-
dibusnigris. INuttal, t. 2 , p. 37a.
TRAVAUX INÉDITS. Sa^.
Bec demi-cylindrique, orangé à la base. Corps blanc ,
18 rectrices à la queue. Pieds noirs.
Nord des deux continens. Cercle polaire, peut-être du
Spitzberg.
5» C. TROMPETTE, C. bucctnator, Ricbardson, Ann. bor. 11^
464? albus } rostro tnto nigro el tuberculato } rçctrieibus a4 ;
pedibus nigris. Nutlal , t. 2 , p. 370.
Bec plus fort , plus déprimé que chez TOlor, et en partie
noir, plumage blanc, trachée formant un coude sur le sternum.
Des parties boréales de ^Amérique du nord. Terre neuve.
Jusque par 61°
6<» C. ANAToÏDE, c. anatoides. — Vigors , Proc. 1, i5.
Cygnus albus remigibus primariis ad apicem nigris ; rostro
pedibusque rubris , illo lato, subdepresso , tubeiculo nudo, — •
Coscoroba^ Molina , Chili , 2i3. — Anas coscoroba , Lath.,
esp. 7 ; rostro exlremo dilatato, rotundato ; corpore albo, Rostro
pedib usque rubris ; oculi nigrù
Plumage blanc , sommet des rémiges primaires noir. Bec et
pieds rouges. Le bec déprimé , sans tuberculesr
Extrémité méridionale de l'Amérique , dans les golfes et les
canaux qui morcellent les terres de cette région.
7** C. A cou NOIR , C» nigricollis. — Anas Melanocory-^
phea , Molina , Chili , 21 3. — Anser nigricollis et melanoco'»
rypkus y Encycl. i , 108. — Cygnus nigricollis ^ Vieill. —
Anas melanocephala , Gui. — Anas nigricollis , Lath.
esp. 3. Rostro rubro ; corpore albo; capïte colloque nigris
Bougainville, Voy, 1770. — Pernetty, ^0/. i , 26.
Corps blanc-luisant, la tête et la moitié supérieure du cou
comprise d'un noir intense. Bec demi-cylindrique, rouge de
sang dans sa moitié antérieure ; noirâtre dans le reste.
Détroit de Magellan , îles Malouines et Plata , Patagonie et
Terre de Feu.
8*» C. NOIR , C. atratus, —Vieillot , gai., pi. 286. —
Anas atrata , Lath, esp. 4. Tola atra , margine alarum albo ;
rostro rubescenti. — Anas plutonia , Schaw, mise, t. 3,
pi. 108. -— Anser No^œ-HoUandice, Encycl. t. 188. Phil-
lipp, 'voy, ch. IX.— Labillardière, Voyage à la recherche de La
da4 TRAVAUX inédite;
Pcroiise, planche en noir. — Lesson, Ornith., pi. 48 , fig. 1.
Plumage entièrement noir, les six premières rémiges ex-
ceptées qui sont blanches. Bec et peau nue de la base , rouge
carminé , avec une barre transversale blanche. Trachée-artère
droite comme dans le Oygnus olor»
La terre de Diémen , les bords du détroit de Bass.
Nota. Pour rendre ce travail plus complet, nous ajouterons
aux citations de M. Lesson , celle du travail que M. De Blain-
ville a inséré dans les comptes rendus de l'Académie des scien-
ces, séance du 10 décembre i838, note analysée dans la Rei>ue
Zoologique ^ décembre i838, p. 807. (^wdini Si\i Cygnus ana-
toides , la synonymie qu'en donne M. Lesson , est en partie
semblable à celle que MM. Gervais et Eydoux ont publiée
dans la Zoologie de la Fai'orite , et dans notre Magasin de
Zoologie, Année i836, cl. Il, pi. 62a 76, pag. 36. (G.-M.)
Nouvelle espèce de Mollusque du genre Turbo de Linné ,
par M. KiENER.
La magnifique espèce décrite par M. Kiener va être figurée
dans le Magasin de Zoologie. En attendant que la planche
soit coloriée , nous allons donner la phrase latine précédant la
description que M. Kiener nous a adressée.
Turbo Jourdani^ Kiener. — Testa ventricoso-conicâ , sub-
tui binatâ , imperforalâ , lœvigatâ , epidermi brunneo-fulvâ ;
spirâ conicoacutâ; anfractibus convexis rotuudatis , transver-
sim tenue sulcalis irregularibus , longitudinaliler obliquis
strialis ; sutura subcanaliculalâ separalis ; ultimo anfraclu ven-
Iricoso , basi convexo ; aperlurâ rotundatâ obliqua, magna,
i ilus argenteâ. — Hab. la Nouvelle-Hollande. — De la collec-
tion de M. Jourdan.
Nouvelle espèce de Pleurotoma décrite par M. E. Doumet ,
capitaine d'état-major , chevalier de la Légion-d'Hon-
neur , etc.
M. Doûraet nous adresse cette uouvelle espèce pour être
figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que le
dessin de son Pleurotome soit gravé, nous donnerons la dia-
gnose qui précède sa description.
TRAVAUX INÉDITS. SsS
Pleurotoma Deshayesii. — Testa elongato-lurrilâ , fusco
flavcscente , flaminulis longiludinalibus et albescenlibus spar-
sim nndulatâ; anfraclibus convexis , ad suturas vix depressis;
exilibus sulcis , zonâque bicarinalâ et supernè complanatâ
cinclis ; apertura oblongâ , albida ; labro subdentic.ulato , pro-
fundè fisso ; caudâ longiusculâ , gracili , ad basim flexuosâ.— -
Hab. ? sans doute les mers de la Chine , ayant été trouvé
parmi diverses coquilles provenant de cette localité.
Notes sur quelques Coléoptères recueillis en Galice , par le
voyageur Deyrole , et description de trois espèces nouvelles,
par M. H. Gory.
M. Deyrole, qui a entrepris un voyage en Portugal , aux
frais d'une société d'actionnaires!, dont je fais partie , vient de
nous faire un second envoi ; cet envoi se compose en grande
partie d'espèces prises en Galice où il se trouve encore : je vais
mentionner les plus intéressantes et décrire les nouvelles.
W® I : Carabe nouveau. Je lui ai assigné le nom de Carabus
errans. — N" 2 : Carabus melancholicus. Il l'a trouvé dans U
Sierra de Caniza , à deux lieues des frontières de Portugal. —
N" 3 : Carabus lineatus de Dejean. Grande et magnifique espèce
qu'il a prise dans la Sierra de Tranquera , au sommet de la
montagne. — N* 4 ^ Carabe nouveau , je l'ai nommé Carabus
galicianus. Il l'a pris en abondance le long des ruisseaux qui
descendent de la Sierra de Perraehe , sous les pierres , en mai
et juin. — N«> 5 : Carabus nouveau. Je l'ai dédié à M. Dey-
role qui l'a pris en juin , dans la Sierra de Perraehe , au soleil ,
dans le voisinage des eaux stagnantes. — N" 6 : Carabus cel"
tibcricus. Il l'a pris en juin dans la Sierra de Perraehe. —
N<* 20 : Chlœnius dwes. Il a pris celte espèce en grand nom-
bre en Galice , sur les montagnes élevées. — N° 21 : Patrobus
rufîpennis , pris également en grand nombre au pied de la
Sierra de Perraehe, le long des ruisseaux. — N" 4^ : Cjmin-
dis miliaris. Il a pris cette espèce en très-petit nombre sous les
pierres et les mousses dans les endroits humides. — N® 47 •
Cymindls alternans de Rambur , fort jolie espèce , prise dans
les raêiues endroits que la précédente. — N° -jS : Sphenopiera,
226 TRAVAUX INÉDITS.
nouvelle que j*ai nonïmée Sphenoptera celtiberioa. Elle a été
prise en Portugal sur les chardons. — N° 79 : Anthaxiamorio,
Elle a été prise dans la vallée de Lunada. — N° 80 : Anthaxia
saliceti. Jolie espèce assez rare , prise également dans la vallée
de Lunada. — N° loi : Emus hirtus. Pris dans la Sierra de
Perrache. — N*» 1 33 : une très-belle variété pourpre de Geo-
trupes vernalis. Prise en grand nombre sur une colline de la
Sierra de Perrache seulement. — N° i35 : Geotrupes ^lahra-
tus. Pris en Galice. — N® i52 : Chasmatopterus hirtus. Pris
dans les prairies , en Galice. — N" i83 : Mastigus nouveau ,
que j'ai nommé Protongalus. Il a été pris en grand nombre
dans les broussailles, en Galice. — Voilà à peu près quelles
sont les espèces les plus remarquables prises par ce voyageur ,
leur nombre est très-borné, ce qui fait regretter qu'il ne se livre
pas avec plus de soin à la recherche d'espèces qui doivent être
inconnues dans un pays qui a été jusqu'à présent si peu exploré.
Carabus Errans , Gory. (Galice, — du cabinet de M. Gory.)
-^Oblongo-ovatus , supra nigro-cyaneus vel brunneus ; ely-^
tris oi^atis valde crenato-striatis , punctisque impressis vel
ohlongiselewatistrlplici série. — Long. : glig. larg. : Slig. 1/2.
Cet insecte est voisin du C. catenulatus , mais il s'en distingue
facilement par sa forme moins ovale et les stries [des ély très
beaucoup plus faibles. Il varie pour la couleur, tantôt d'un
noir bleu, tantôt d'un brun foncé. Tête couverte de petites
rides irrégulières et peu inarquées avec deux légers enfonce-
mens entre les antennes. 'Dernier article des palpes fortement
sécuriforme. Palpes , mandibules] et les quatre premiers arti-
cles des antennes noirs, les suivans brunâtres et un peu pubes-
cens. Yeux noirs et assez saillans. Corselet plus large que la
tête , aussi long que large , couvert de petites rides irrégulières
qui le font paraître rugueux , avec une ligne dans son milieu
très-peu sentie ; il est peu échnncré antérieurement, les bords
latéraux sont assez relevés , surtout vers les angles postérieurs,
qui sont prolongés en arrière et forment un angle assez ar-
rondi. Ecusson en demi-cercle avec une ligne au milieu et un
fort point enfoncé de chaque côté. Elytres plus larges que le
corselet, ovalaires , moins convexes que dans le C. catenulatusj
m
TRAVAUX INEDITS. Ss^
couvertes de très-faibles stries sur lesquelles il \y a une ran-
gée de points enfoncés qui les font paraître comme crénelées.
Elles ont, en outre, trois lignes de points enfoncés sur les qua-
trième , huitième et douzième intervalles. Dessous du corps et
pattes d'un noir assez brillant.
Cette espèce a été prise par le voyageur Deyrole dans la
Sierra deCaniza en Galice, à deux lieues des frontières de Por-
tugal ; elle doit être placée après le C» calemilatus,
Carabus Deyrolei , Gory. ( Galice. — Du cab. de M. Gory.)
— Oblongo-oi>atus y nigro-ayaneus , elytris punctato-slrialis,
slriis sublilissimè punctatis punctisque oblongis triplici série.
Long. : 6 lign.; larg. : 3 lign. 1/2.
Cette espèce ressemble à la première vue , au C. arpensis ^
mais , en l'examinant « on reconnaît quelle doit former une
espèce bien distincte. Le corselet est plus long que celui du
C. arpensis , et ses angles postérieurs sont plus prolongés ; les
stries des élytres sont beaucoup plus petites et visibles à la
loupe seulement. Tète un peu allongée < couverte de petites
rides irrégulières et peu marquées , avec deux enfoncemeus
longitudinaux entre les yeux. Dernier article des palpes sécu—
riforme dans les deux sexes. Antennes plus longues que la
moitié du corps. Mandibules, palpes et les quatre premiers
articles des antennes noirs, les suivans pubescens. Yeux gla-
bres, arrondis et saillans. Corselet plus large que la tête, plus
long que large , assez fortement ponctué , surtout près des
bords latéraux, avec une ligne longitudinale assez sentie sur
son milieu , et de chaque côté de la base, près de l'angle pos-
térieur, une impression droite et rugueuse ; il est peu échan-
cré antérieurement , ses bords latéraux sont relevés, surtout
vers les angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière. £cus-
son triangulaire, couvert de rides longitudinales assez mar-
quées. Elytres plus larges que le corselet en ovale allongé ,
striées , très-finement ponctuées ; les quatrième , huitième
et douzième stries sont interrompues par des points enfoncés j
les bords latéraux sont élevés et contre eux l'on voit quel-
ques raogées de points relevés , irrégulièrement disposés ,
328 TRAVAUX INÉDITS.
parmi lesquels il y en a de plus gros. Dessous du corps et
pattes noirs , ces dernières avec quelques points.
Cette espèce a été prise par le voyageur Dey rôle , auquel
je me fais un plaisir de la dédier ; il l'a trouvée assez commu-
nément en juin dans la Sierra de Perracbe, dans le voisinage
des eaux stagnantes. Elle doit être placée immédiatement
après C. an'ensls.
Mastigus prolongatus , Gory. ( Galice. — Du cabinet de
M. Gory.) — Oblongo-ovatus , nigro-pubescens , punclatus;
clflris acuminatis. — Long. : 2 lign. 3/4* Larg. : i lig.
Noir un peu pubescent. Tête large, aplatie, creuse entre
les yeux; ceux-ci arrondis. Antennes avec le premier article
noir , les autres d'un ferrugineux obscur et pubescent. Corse-
let gibbeux arrondi antérieurement, coupé droit à la base, les
angles postérieurs carrés ; il est très-finement rugueux et a
lin petit trait élevé en avant sur son milieu. Elytres en ovale
allongé , pointues et prolongées à leur extrémité. Elles sont
très-finement ponctuées et couvertes d'une petite pubescence
cendrée. Patte d'un ferrugineux très-foncé, très-pubescentes.
Cette espèce a été trouvée par le voyageur Deyrole en Galice
dans les broussailles , il l'a prise une seule fois assez abon-
damment. Elle doit être placée après le M. palpalis.
Note sur un Brenthide de Madagascar, par M. Gory.
M. Cbevrolat, dans un petit travail sur les Brentbides de Ma-
dngascar, publié dans cette Reflue année 1839, n^ô, en a fait
connaître vingt et une espèces ; venant d'en découvrir une
taouvelle dans ma collection , je m'empresse de la publier afin
de compléter autant que possible ce travail.
Arrlienodes bipunctatus^Gory. Long. : 'j lig. Larg. : 1 lig.
Noir , mandibules du mâle très-longues , arquées à l'ex-
trémité , trompe dans la femelle , arrondie et bifurquée à l'ex-
trémité. Tête assez grosse et lisse, avec un enfoncement sur le
milieu dans les deux sexes, après l'insertion des antennes. Yeux
assez saillans, arrondis et glabres. Antennes insérées au dessus
des yeux, de onze articles, le premier le plus long, les deuxième,
troisième, [^quatrième et cinquiëtnc presque égaux; les suivons
TRAVAUX INÉDITS. 5^9
un peu plus longs. Corselet d'une forme oblongue conique, lisse
ovec un bourrelet à son bord postérieur. Elylres .nllongées paral-
lèles, striées et ponctuées , carrées et tombant brusquement à
l'extrémité, avec un petit point rouge sur chacune, placé vers
les deux tiers de leur longueur. Faites robustes, cuisses ren-
flées avec une dent à la partie interne des antérieures. Tarses
presque égaux , garnis en dessous d»'une pubescence soyeuse et
jaune. Ai • <M r><^^} • * -
Celte espèce doit être placée après Yj4. vulsellatus de Schœa-*
herr.
Note synonymique sur les Cerambjcins décrits par M. Germar ,
dans son Insectorum species not^œ aut minus cognilœ de-
scriplionlbus iiluslratœ , Halce, 1824*
M. le docteur Germar , professeur de minéralogie à Halle ,
connu des entomologistes par un grand nombre de travaux
importans très-estimés , a bien voulu nous adresser la note
suivante, pour rapporter aux genres de M. Serville, publiés
dans les Annales de la Société entomologi(|ue de France , tous
les Longicornes qu'il a décrits dans son ouvrage, publié anté~
rieurement, à Halle, en 1824» Ce petit travail pouvant être
d'une grande utilité aux entomologistes, nous croyons leur
faire plaisir en l'insérant ici.
Les Cérambycins décrits par moi dans les Insectorum spe-
cies noi^œ appartiennent aux genres suivans de M» Serville :
N® 61 5. Prionus acanthopus , Ctenoscelis acauthopus , Serv»
6i6» Prionus gagatinus^ Mallodon» 617. Prionus megacepha-
lusj Mallodon» 618. Prionus Pallasii, Pyrodes speciosus, Oliv,
var» minor. 619. Lamia scrupulosa y Dryoclenes caliginosus ,
Serv» 620. Lamia frinodosa^ Oreodera. 621. Lamia elliptica^
Acanlhoderes. 622. Lamia dorsalis, jEdilis signalus , Serv.
623. Lamia seniculus , Anisopus (nom générique déjà usurpé
par M. Meigen ). Lamia umbrosa^ Leiopus. 624. Lamia con-
spcrsa, Leiopus, 626. Lamia hicuspis ^ Acanthoderes.627.
Lamia jaspidea , Acantboderes. 628. Lamia scopifera ,
Anisocerus scopifer, Serv. 629. Lamia tuberosa, Leiopus»
63o. Lamia albisparsa , Oncideres. 63 1. Lamia mutilata,^
530 TRAVADX INÉDITS.
Pogonocerus. 632. Lamia fistalator , Monohammus , An
rusticator, Fabr. ? 633. Lamia scinda, Lc'iopus. 63^, Lamia
manuelata , Sieirastoma. 635. Lamia sannio ^ Pogonocerus.
636. Lamia ludicra , Pogonocerus. 637. Lamia ulcerosa^
Oncideres, 638. Lamia vomicosa, Oncideres* Lamia saga ^
Daim., la même. 639. Lamia implui^iata, Oncideres. 64o.
Lamia cana , Callia. 642. Lamia intonsa , Desmiphora.
643. Lamia axillaris , Callia. M. Dalmann Ta décrit sous le
même nom. 646. Saperda leucospila , Colobolhea Cassandra ,
Serv. , Daim. 647* Saperda musi^a , Coiobothea. 648. 'S'a-
perda pœcila, Coiobothea. 649. Saperda lanijîca, Spalhoptra.
65o. Saperda m«îcomf>, Spathoplera. 65i. Saperda penni-
cornis, Hippopsis. 652. Saperda cirrata, Spathoptera» .5'«/>.
dasfcera, Klug. 654» Saperda capreola, Phœbe. 656. Sa-
perda cam , Phœbe. 658. Saperda punctigera , voisine du
genre Apomecyna. 659. CaUichroma ventrale, Orthostoma.
660. Callichroma rufii^entre, Orthostoma, et peut-être Orthost.
abdominale, Sltv., Schœnher. 661. Callichroma hœmorrhoi^
dale, Orthostoma. 66a. Callichroma aurigena, Chrysoprasis.
663. Callichroma aterrimum, Listroptera. 664. Callichroma
collarcy Rhopalophora sanguinicollis, Serv, Callidium bicolor,
Fabr. 665. Cerambjx sellaius , Anoplisus. 666. Cerambyx
vinculatus, Cerambyx zonatus, Sahlb. Mallosoma elegaus, Serv.
667. Cerambjx Melsheimeri, Anoplistes. 668. Cerambyx ly-
ciformis, Pteroplatis Dej.? 67 1* Lissonotus gagatinus , Ilha-
chidion, mais différent du R. nigrita. 672. Stenocorus g-punc-
iatuSf CoccodercsDej.?673. S tenocorus pavidus , Malacopierus
pavidus^ Serv. 674. Stenocorus plicicollis, Elaphidion. 676.
Stenocorus steosus , Criodon. 676 Stenocorus continus, Crio-
don. 677. Stenocorus lippus , ïrichophorus, mais bien diffé-
rent du flavo-signatus , Serv, 678. Stenocorus megacephalus,
Malacopierus. 679. Stenocorus aper, Malacopierus. 681. Ste-
nocorus Andreœ , Ibidion. 681. Stenocorus laesicollis, Ibidion,
687. Callidium sanguinicôlle. Par le corselet presque globu-
leux et ses pattes postérieures allongées, il s'accorde au genre
Clytus ; mais les élytres hérissées de longs poils ne se rétrécis-
sent pas et ne sont pas tronquées au bout, et elles recouvrent
TRAVAUX INÉDITS. 33 f
Tabdomen partout. Le CalUdium ignicolle^ Say, semble peu
ou non différent. 688. CalUdium minialum. Il a aussi le cor-
selet presque parfaitement globuleux, mais les pattes posté-
rieures ne sont pas allongées Les clytres hérissées de longs
poils s'élargissent un peu vers le bout. Callid. suturale et dis-
coideum , Say, seront des espèces voisines, et on les peut réu-
nir dans un genre particulier. 689. CalUdium hisignatam^
Eriphus. 690. Clflas setiger, Stenocorus conspieuus Perty.
Slenygra tricolor, Serv. 691. Cl/tus aspericolUs , Clylus
erythrocephalus, Fabr.
Quelques amateurs regretteront, peut-être, que M. Germar
n'ait pas aussi rapporté ses espèces aux genres indiqués par
M. Dejean, dans le catalogue de sa collection ; mais les entomo-
logistes travailleurs savent que cela est impossible et inutile ;
impossible , parce qu'il faudrait apporter sa collection à Paris et
la comparer avec celle de M. Dejean; et inutile , parce que ses
genres n'ont aucune valeur scientifique , puisqu'ils ne sont pas
caractérisés et qu'ils ne son* établis que sur de légères diffé-
rences de faciès jugées au premier abord, comme l'a fort bien
dit M. Burmeister, dans son rapport sur les travaux entomolo-
giques en i836 (Arcb. de Weigraann. Trad. dans la Revue
entom. , par Silbermann , liv, 5, p. 5)» Du reste, nous par-
tageons à cet égard son opinion quand il dit que « tant que les
caractères de ces nouveaux genres ne seront pas publiés, ces
noms ne peuvent appartenir à la science , si l'on ne veut faire
dégénérer l'entomologie en une simple tradition» » (G. -M.)
Deux nouveaux genre d'Hémiptères géocorises , par M. Dé
Spinola.
M. de Spioola nous adresse , pour être publiées dans le
Magasin de Zoologie ^ les descriptions très-détai liées et les
figures de deux genres des plus curieux, appartenant à sa tribu
des Aradites. Le premier de ces genres , qu'il nomme Phrico-
dus , est formé avec un insecte du cap de Bonne-Espérance ,
distinct de toutes les Punaises connues p^r ses antennes de
quatre articles , dont le premier est très-court , le second
renflé en poire , plus grand , le troisième faisant à lui seul les
332 TRAVAUX INÉdItS.
deux tiers de la longueur de Tantenne , très-mince à sa base ,
renflé en massue àrcxtrémité,et portant au bout le quatrième
article qui est extrêmement petit et grêle , et offre l'apparence
d'une petite soie.
La seule espèce de ce genre ( Phricodus histrix , Spin. ) est
longue de trois lignes , d'un gris clair ponctué de noirâtre. Sa
tête et les côtés de son corselet sont armés de fortes épines, etc.
Le second genre , nommé Chelochirus, offre un corps allongé
et assez étroit, et est surtout remarquable par ses cuisses an-
térieures extrêment renflées et armées, ainsi que les jambes ,
de fortes épines au côté interne. L'espèce unique et type est le
Chelockirus atrox , Spinola , long de 7 lignes , noir en dessus
et brun en dessous , avec trois taches blanchâtres sur la partie
membraneuse des éljtres. — Hab. Java. — En suivant ma
méthode, dit M. de Spinola, notre Géocorise , se place sans
difficulté dans la famille des Aradites, dont elle a le faciès et
dont on ne saurait Téloigner sang la placer à côté d'autres in-
sectes qui contrasteraient visiblement avec elle. Mais M. de
Laporte aurait été obligé de la réunir avec les Phymatides,
s'il eut voulu être conséquent à l'importance qu'il a donnée
au caractère pris de la conformation des pattes antérieures.
M. Burmeister aurait pu également songer a la placer dans ses
Coréodes , s'il eut persisté a refuser à ses Membranacés quatre
articles au rostre, trois aux tarses , deux pelottes aux crochets
tarsiens et deux ocelles au vertex. Trop jaloux du temps qui
m'échappe, je ne m'exposerai pas a le perdre en cherchant à
deviner ce que mon Chclocheirus serait devenu sous le sabre
tranchant de M. Blanchard^ et sous la main de ceux qui re-
poussent, comme lui, la plupart des nouvelles divisions gé-
nériques. Il n'appartient qu'à eux de voir clair dans le laby-
rinthe inextricable de leur pêle-mêle sans fin. Je pense que
notre insecte s'y trouverait partout également bien et égale-
ment mal. Au fait, ces synthèses, présomptueuses, parce
qu'elles sont prématurées , incomplètes , parce qu'elles n'en-
visagent qu'une minime partie de ce qui a été conscien-»
cieusement analysé, sujettes à erreur, parce qu'elles se con-
fient à des principes arbitraires , qui n'ont pas eu de dé-
TRAVArX INÉDITS. 333
monsiration et qui n*en auront peul-elre jamais , sont tout
ce qu'on peut oser de pire en entomologie ; elles feraient ré-
trograder la science , si elles eu avaient le pouvoir.
DiAGNOSE des trois espèces européennes d'jEschna , du sous-
genre Anax , par M.Edm. De Sélts>Longcuamps.
Le ^envQ Anax de Leach diffère principalement des Eschnes,
en ce que le bord anal des secondes ailes est arrondi dans les
deux sexes, au lieu d'être anguleux dans le mâle. Les appen-
dices sont aussi plus massifs. Une seule espèce européenne de
celte section , 1'^. formosa, est décrite. Voici la diaguose des
deux autres, dont les caractères détaillés se trouvent dans une
Description des Libellules d'Europe , que je vais publier et
qui est déjà sous presse.
1. jEsckna ^Anax) formosa ^ Vanderlinden { Azurea ^ T.
de Chap. ) — Thorax vert, sans taches. Abdomen bleu azuré,
verdâtre à la base, avec une strie noire dorsale anguleuse. Les
deux appendices anals supérieurs presque spatuliformes, ciliés
en dedans avec une ligne médiane élevée, leur pointe tron-
quée, l'intérieur égalant en longueur la moitié du dernier
segment de l'abdomen , carré long tronqué. Parastigma très-
allongé. — Habite une grande partie de l'Europe , depuis l'I-
talie jusqu'en Angleterre. — Vole en juin.
2. j^schna [Anox) Parthenope, De Sélys. — Mâle. —
Thorax tacheté. La base et une partie de l'abdomen bleu
azuré avec une strie dorsale anguleuse noire. Appendices
anals supérieurs à peu près comme chez la Formosa. L'in-
térieur très-court en forme de bourrelet arrondi à peine visi-
ble en dessus. Parastigma médiocrement allongé. — Je l'ai
prise sur les rives du lac Averne , près de Naples , le lo mai.
3. Mschna ( Anax ) meditcrranea , De Sclys. — Mâle. —
Abdomen avec une strie noire dorsale anguleuse , la base bleuâ-
tre. Appendices anals supérieurs glabres, poinlus à leur ex-
trémité, qui est précédée d'une sorte de tubercule élevé; l'infé-
rieur triangulaire, pointu, égalant en longueur la moitié du
dernier segment ; pariistigma très-allongé.
Je dois à M. Barlhélemj, direclcur du Musée de Marseille,
334 TRAVAUX INÉDITS.
Tunique individu que je possède de cette espèce remarquable.
Il m'a dit qu'elle était très-commune à certaines époques sur
les côtes de Provence , et semblait venir de la mer , apportée
par les vents du sud.
Je me borne aujourd'hui à signaler les mâles des trois es-
pèces. La femelle de la Parthenope se distingue de la Formosa
à sa taille. Celle de la Meditcrranea iT^'est inconnue.
Nouvelles observations sur les Stélides , par M. Maximilien
De Spinola.
Voici ce que nous écrit M, De Spinola , le 6 novembre, au
sujet de ces insectes : « Depuis la publication de ma note
( Reflue Zool. , i SSg , p. 3o5 ) , ma manière de voir a reçu
une flatteuse confirmation par l'autorité de M. Oken , qui
ayant étudié l'individu sujet de nos observations, a reconnu
spontanément , dans les corps attachés a ses pattes intermé-
diaires et postérieures , les corps poUinifères d'une plante de
la famille des Orchidées. M. Passcrini a fait, de son côté, une
découverte qui porte une nouvelle atteinte au système de
M. de Sainl-Fargeau. Il a prouvé que la larve de la grande
ScoUa hortorum vit aux dépens des larve de VOrj-ctes nasi^
cornis. La Scolie est donc parasite , quoiqu'elle soit armée de
ces épines tarsiennes qui sont si propres à fouir, et le Tri^
poxjlon est fouisseur , quoique ses tarses soient inermes. Que
conclure de tout ceci? C'est qu'il faut en revenir aux premières
vues de Latreille sur les Hyménoptères , et considérer sa mé-
thode comme un cadre auquel on peut adapter de nouveaux
compartimens dans l'intérieur , mais dont il faut conserver
toute la boiserie. »
II. ANALYSES D'OBVRAGES NOUVEAUX.
Recherches sur les ossemens fossiles , etc. , par Georges
Clvier. Quatrième édition , revue et complétée au moyen
de notes additionelles et d'un supplément laissés par l'au-
teur; approuvée et adoptée par le conseil royal de l'In-
struction publique, (lo volumes in-8°, avec un Atlas in-4''
formant deux forts volumes. Paris. Edm. d'Ocagne.)
Cette nouvelle édition du plus bel ouvrage de Cuvier , est
I
ANALYSES d'oDVRAGES NOUVEAUX. 3^5
actuellement terminée : c'est un livre que toutes les bibliothè-
ques doivent posséder; car c'est dans ce livre que se trouvent
consignés jusqu'à présent les faits connus sur l'ancienne popu-
lation animiile de notre globe. L'édition in-S" est bien plus
facile à consulter que celles qui l'ont précédée; car c'est la
seule qui possède une explication des planches. Dans les édi-
tions antérieures, le texte contient le renvoi aux figures à me-
sure qu'il est question des parties qu'elles représentent , en
sorte que , si l'on est pressé de savoir ce que représente telle
figure de telle ou telle planche, il faut lire souvent tout l'ar-
ticle sur les fémurs par exemple, ou tout celui qui traite de
l'Eléphant , du Cheval , etc., pour arriver à l'endroit cherché.
Au moyen de l'excellente explication des planches donnée dans
l'édition de M. d'Ocagne , cet inconvénient n'existe plus : on
voit de suite ce que représentent toutes les figures , l'on est
immédiatement au courant , et l'on peut éviter des pertes de
temps fort désagréables et des recherches pénibles.
Outre cette explication des planches , qui rend l'ouvrage
très-commode , le texte a été corrigé avec un soin extrême ,
les épreuves ayant été revues par plusieurs personnes avec la
plus grande minutie ; en résumé , c'est l'ouvrage le plus utile
et le plus intéressant que l'on puisse étudier; il est surtout in-
dispensable aux personnes qui s'occupent de géologie , d'ana-
tomie comparée et de zoologie. (G. -M.)
OsTÉOGRAPHiE OU description iconographique comparée du sque-
lette et du système dentaire des cinq classes d'animaux ver-
tébrés récens et fossiles, pour servir de base à la zoologie et
à la géologie , par M. H. -M. Ddcrotay de Blainville. Ou-
vrage accompagné de planches liihographiées sous sa direc-
tion, par M. J.-C. Werner. ( Paris , Arthus-Bertrand ,
libraire. )
Les deux premiers fascicules de cette importante et utile
entreprise ont paru ; ils traitent des singes de l'ancien
monde et de ceux du nouveau. Les planches in-folio qui les
accompagnent sont de l'exécution la meilleure et repre'senlent
des objets pour la plupart encore inédits. C'est une entreprise
336 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX.
qu'on ne saurait trop encourager et qui fera connaître aux
zoologistes et aux géologues , ce que les coUecti~ns ostéolo-
giques et paléontologiques du muséum de Paris , et même de
ceux avec lesquels il est en rapport , renferment de plus pré-
cieux :'elle en rend pour ainsi dire l'acquisition possible à toutes
les personnes chargées de l'enseignement de l'histoire naturelle
ou occupées de son étude.
La troisième livraison , traitant des Lémuriens ( genre Le-
mur de Linn.) et la quatrième faisant connaître \es Primat es
en général sous le rapport de leur classification , de leur an-
cienneté à la surface de la terre et de leur distinction géogra-
phique actuelle, vont paraître; nous en. rendrons compte en
même temps, et nous parlerons du plan de M. de Blainville
pour arriver à l'histoire de chaque ordre de la série des verté-
brés , et des faits nouveaux qu'il ajoute à ceux que l'on pos-
sédait déjà sur les Primates.
Nous devons toutefois à l'obligeance des éditeurs de pouvoir
donner les détails suivans sur quelques points de Vosléogra"
pfe/d de I'Aye-Aye, détails qui feront partie du prochain fasci-
cule. M Les os du carpe de l'Aye-aye ou Cheiromys ( qu'on n'a
pas encore décrits) sont au nombre de neuf, comme dans la
presque généralité des Primates ; quatre à la première rangée ,
dont le semi-lunaire est même plus développe que dans les
Indris (i), la seconde, également de quatre, et en outre , entre
le scaphoïde et le trapézdïde, est un os intermédiaire considé-
rable. Pendant que je m'occupais de rostéographiedel'Aye-aye,
ayant fait chercher dans nos collections tout ce que nous pos-
sédons du squelette de cet animal, M. Lauriliard, garde des
galeries d'Anatomie , m'a remis, parfaitement étiquetés , les
quatre os principaux du tarse, c'est-à-dire l'astragale, le cal-
(1) M. de Blainville décrit et représente avec soin les âges adulte
et jeune du squelette et du système dentaire de Tlndii, qu'on ne con-
naissait pas encore.
Une autre observation intéressante de M. De Blainville est l'exi-
stence de deux mamelles inguinales dans VAije-Aye, au lieu d'être
pectorales. Gliez le Galago , le Tarsier et le Maki nain , il signale, au
contraire, trois paires de mamelles, comme chez certains Carnassiers.
ANALYSES d'oDVBAGE.^ NOUVEAUX. 337
canéum^ lescaphoïde et le ciiboïdo , que je ne connnissais pas
et que M. Cuvicr avait , dès long-temps sans doute , fait cxlriure
de la peau bourrée de la eoUeclionde zoologie, comme j'avais
d*abord fait nioi-raêrae pour la tête, les os de Tavanl-bras et
le carpe. Dès-lors j'ai pu confirmer ce qui n'était pour moi
qu'une présomption ; savoir: que le calcanéum et le scaphoïde
sont presque aussi longs que dans le Tarsier et les Galagos.
Ils ont, du reste, à peu près la même forme , ils sont plus ro-
bustes, ce qui les fait paraître encore proportionellement
plus courts, comme on pourra s'en assurer en comparant la
figure du tarse duGalago (planche des parties caractéristiques
des membres) avec les os du tarse de l'Aye-aye dans la plan-
che exclusivement consacrée à l'ostéographie de ce dernier. »
En disant que les belles planches qui accompagnent cet ou-
Trage sont dues au crayon de M. Werner , c'est, d'un seul
mot , en faire l'éloge.
Mil bih èti^ ittf/ii
Leçons sur l'histoire naturelle des corps organisés, professées
au collège de France, par M. G. L. Duvernoy. — Paris ,
1839, in-8<' de 106 pages.
Cette brochure ne contient que les quatre premières leçons
du savant professeur ; il s'est déterminé a imprimer ces leçons
dans le but de faire connaître l'état actuel de la science, sa pro-
fession de foi sur ses doctrines , et le plan qu'il a adopté pour
son enseignement. Il se pourrait, dit M. Duvernoy dans son
avertissement , que ce fascicule fut suivi de plusieurs autres,
comprenant des sujets nombreux et variés que j'aurai traités,
et qui m'auront donne l'occasion d'exposer des vues nouvelles,
ou des faits nouveaux ou peu connus , que la science aurait
intérêt a répandre de plus en plus et à consigner dans ses an-
nales.
La première leçon de M. Duvernoy comprend le programme
du cours , et la partie analomique de l'esquisse des derniers
et principaux progrès de la science des corps organisés La
deuxième leçon est intitulée : Physiologie proprement dite y ou
biographie, La troisième a pour tiue : Suite de Vesquisse his*
torique^ partie systémalique. Enfin, la quatrième est inliudéet
338
fin de V esquisse historique, suite de C histoire systématique des
êtres existans, espèces détruites.
Il sérail difficile d'analyser des leçons aussi substantielles ;
contentons nous de dire que M. Duvernoy était peut-être
le seul Baturaliste en état, par ses connaissances positives, de
présenter les progrès de la science sous un point de vue aussi
élevé et d'une manière aussi claire , aussi phylosophique et
«ussi savante. Nous croyons que le plus grand éloge qu'on
puisse donner à M. Duvernoy, c'est de dire qu'il s'est montré,
en tous points, digne de succéder au grand homme dout il fut
le collaborateur et Tann.
Dans un post-scriptiim placé à la suite des notes (jui accom-
pagnent ces quatre leçons, M. Duvernoy montre que sls pre-
miers travaux scientifiques datent de 35 à ^o ans , et qu'ils
«ont restés, en partie, inconnus aux jeunes et heureuses nota-r
bilités de la science, soit à cause de leur date, soit parce qu'ils
n'ont pas été précisés, pour une partie du moins de ceux qui
concernent sa coopération aux leçons d'anatomie comparée.
INous trouvons que M. Duvernoy est ici par trop indulgent
pour ces jeunes et heureuses notabilités^ et si ses travaux n'ont
pas été connus d'elles, c'est plus tôt parce qu'elles n'ont pas
su les étudier, ou que tout leur temps a été employé a brocher
des mémoires dont la quantité supplée a la qualité, afin d'ar-
river vite, sauf à voir leurs découvertes consignées dans des
ouvrages anciens , qu'elles ne connaissaient pas ou qu'elles
feignaiept de ne pas connaître. (G. -M.)
The zooLOGy. — Zoologie du voyage du Bengle sous le com-
mandement de M. Fitzroy , pendant les années 1 833 à 1 836.
In-4°> %• ) i'^ à 3^ part. , Oiseaux, par/o/iAGouLD. Lon-
don, 1859. N" 1 ÏK 5.
Ces cahiers comprennent les pages i [à 56 du texte et les
pi. I à 3o. Les figures sont très-bien lithographiécs et parfai-
tement coloriées. L'auteur donne des observations intéres-
santes sur les espèces qui ont été tronvées pendant ce voyage;
il discute leur synonymie, fait connaître ce qu'il sait de leurs
jûoeurs, décrit avec détail les espèces nouvelles et en donue de
SOCIÉTÉS SAVANTES. SSg
bonnes figures. Nous reviendrons sur cet important ouvrage
quand il nous sera parvenu. (G, -M.)
Tableau de l'aile supérieure des Hyménoptères ,"par M. De
Romand , membre de la Société entomologique de Fran-
ce, etc. Paris , 1839.
Le travail de M. De Romand est une application de la mé^
thode de Jurîue , perfectionnée , à tous les genres établis dans
Tordre des Hyménoptères. Il se compose :
1® D'une introduction en forme de lettre , dans laquelle
Tauteur, après avoir exposé les motifs qui l'ont déterminé à
Tentroprendre, en démontre l'utilité pour arriver plus facile-
ment à la connaissance des genres.
,2<* D'un tableau dans lequel sont figurés 28 types d'ailes
supérieures, avec une couleur différente pour chacune des par-
ties qui constituent leur charpente. Ainsi sont coloriés, savoir :
le bord apical , en rouge ; le bord costal , en noir ; le bord
postérieur , en vert ; les nerifures courantes , en bleu , et les
nerç>ures récurrentes , en jaune. Avec ce tableau , on peut ,
d'après la seule inspection desdites ailes, rapporter facilement
tous les Hyménoptères connus, non seulement à leurs familles,
mnis à leurs tribus , et même à leurs genres , dans certaines
familles , telles que celles des Fouisseurs , des Diploptères et
des Mellifères.
3° D'un second tableau divisé en 14 colonnes , dans lequel
sont mis en regard de la nomenclature de l'auteur, tous les
termes employés par ses prédécesseurs pour désigner les ner-
vures et autres parties dont se composent les ailes supérieures
des Hyménoptères.
4® Enfin d'une table alphabétique de ces mêmes parties,
Celles qu'elles ont été nommées par les auteurs , ramenées à un
système unique.
Ce travail , qui n'est que le prodrome d'un plus grand
ouvrage que l'auteur publiera lorsqu'il y aura mis la dernière
main , nous a paru très-ingénieusement rédigé et très-propre ,
non seulement, à faciliter l'étude des Hyménoptères , en fai-
sant reposer leur classification sur des bases certaines et visi^
S4o SOCIÉTÉS SAVANTES.
bles pour tout le monde; mais encore à faire disparaître les
nombreuses erreurs qui existent dans cette classification, faute
d'avoir eu égard d'abord à la conformation des ailes. Il est
donc à regretter que M. De Romand se soit borné à le faire
lilhographier en un petit nombre d'exemplaires pour ses
amis , et n'ait pas cherché, en mène temps, à le répandre da-
vantage parmi les entomologistes, en le faisant insérer clans un
recueil scientifique; mais il paraît qu'il en a été empêché par
le format grand in -4° de ses tableaux.
Quoi qu'il en soit , nous pensons que les entomologistes
nous sauront gré de leur avoir signalé le travail consciencieux
de notre honorable confrère. ( Duponchel.)
Nota, Nous ajouterons à cette note , que M. De Romand,
tout en destinant son travail a ses nombreux amis , en a fait
tirer assez d'exemplaires pour être à même d'en déposer chez
M. Ballière, libraire, rue de l'École-de- Médecine, n° i3 bis,
a qni on pourra s'adresser. ( G. -M. )
m. SOCIÉTÉS SAVAIMTES.
ACADÉMŒ ROYALE DES SCIENCES DE PaMS.
Séance du f\ novembre iSSg. — M. Joli^ professeur d'his-
toire naturelle au collège de Montpellier, annonce que les
Artemia salina ne contribuent que secondairement , et
pour ainsi dire en rien, A la coloration en rouge des eaux des
marais salans. Il pense que celte coloration est due à des ani-
malcules infusoires , que les Hœmalococcus sa/inus ne sont
que des infusoires morts et devenus globuleux, et que les Pro-
tococcus salinus sont les globules qui s'échappent de leur corps
après leur mort.
A cette occasion M. Audouin annonce qu'il a observé à
Montpellier, dans des ruisseaux salans dont les eaux étaient
incolores, des Artemia satina CQ\orées en rouge. Il dit que le
canal intestinal seul de ces crustacés offrait cette couleur.
Séance du 1 1 noç^emùre. — M. Duméril lit un Mémoire
sur la classification et la structure des Ophiosomes ou Céciloides,
famille de reptiles qui participent des Ophidiens et des Batra-
SOUÉTÉa SAVAiNTtS. 34 1
cicns , relalivement à la forme et à l'organisation. Dans ce
travail , qui fait partie de l'histoire naturelle des reptiles que
le savant professeur publie avec M. Bibron , ces ualuralistes
prouvent que les CéciUes et les genres qui en sont voisins,
ont une organisation semblable à celle des Batraciens et qu'ils
diffèrent absolument des Tortues, des Lézards et des Serpens.
Ces considérations les ont déterminés à établir, parmi les
Batraciens, etsouslenomdePeVo/wè/cj, un premier sous-ordre,
qui réunit tous les genres privés de pattes. Ces genres sont au
nombre de quatre et composent une famille qu'ils appellent
Ophiosomes ou Céciloïdes ^ di^n que ces dénominations puis^
sent rappeler leur res^emblaoce avec les serpens , en même
temps que le genre principal le plus nombreux en espèces,
celui qui a été distingué le premier sous le nom de Cccilie.
M. Milne Edwards lit un mémoire intitulé : Observations
sur les Ascidies composées des cotes de la Manche. L'auteur
reconnaît que les beaux^ travaux de Savigoy ont laissé bien
peu à faire pour compléter l'histoire de Ascidies composées ;
mais que cependant ces travaux , ayant été faits sur des indi-
vidus conservés dans Taccool, n'ont pu faire connaître com-^
pléteraent les raouvemens des fluides dans les vaisseaux. Dans
ce travail, M. Edwards s'occupe de cette partie physiologique.
Il a étudié aussi la génération de ces animaux, et enfin il fait
connaître plusieurs espèces nouvelles découvertes sur les côtes
de la Manche.
Séance du iS noifembre. — M. Tarpin lit un mémoire pour
prouver que la coloration en rouge des marais salans n'est due ,
en définitive, qu'à un grand nombre de Protococcus kermesinus,
végétaux globulaires très-petits , et que les Artemia satina
qui offrent cette couleur , ont leur intestin rempli de ces petits
végétaux dont elles se nourrissent.
M. Flourens présente un travail qu'il a publié dans le Jour-
nal des savans de iSSg, et intitulé : Résumé analytique des
observations de M. Frédéric Cui^ier sur V instinct et l'intelli^
gencc des animaux.
Séance du 26 novembre. — M. de Blaini>ille Ht un long
mémoire, dans lequel il présente, d'uuq manière très-complètQ
^i^ SOCIÉTÉS SAVANTES.
et três-étendue , l'histoire des progrès faits dans l'étude des
Cécilies depuis Linnée. lise plaint de ce que M. Duméril a fait
sa part trop petite en disant qu'il a rapproché les Cécilies des
Batraciens d'après Oppel , tandis que c'est , au contraire ,
d'après ses observations anatomiques qu'Oppel a annoncé ce
fait.
M. Dumêril répond que les observations historiques de
M. de Blainville sont exactes et se trouvent imprimées dans
l'ouvrage qu'il publie avec M. Bibron ; il annonce être parfai-
tement d'accord avec son adversaire sur l'ensemble et les dé-
tails , mais il n'a pas indiqué précisément si Oppel avait
annoncé les affinités des Cécilies avec les Batraciens d'après
M. de Blainville, ou si celui-ci l'avait fait d'après Oppel.
M. Milnes Edwards annonce que M. de Nordmann a
observé, chez les polypes du genre Campànùlairé , qu'à une
certaine époque de leur vie, la portion terminale et contractile
de chaque individu se détache de sa tige , devient libre, conti-
nue à vivre , nage et ressemble à uiie petite méduse. M. de
Nordmann ne sait ce que deviennent ces portions ainsi isolées et
vivantes , mais la tige continue à vivre ; il pense cependant
que c'est peut-être un mode nouveau de propagation de
l'espèce.
Note sur la tribu des Chrjsididœ,
M. Klug, le 10 janvier, dans la séance de l'académie royale
des Sciences de Berlin, a donné un aperçu de sa disposition
systématique des genres dans la tribu des Chrysididœ,
Dans ce travail, M. Klug a fait connaître trois genres nou-
veaux qui sont les Anthracias , les Leptoglnssa et les Pyro-
chloris. Nous signalons ce travail aux entomologistes qui s'oc-
cupent des Hyménoptères , comme digne de la réputation de
son savant auteur.
Congres scientifique de France, 7* Session , séant au Mans.
Le Congrès scientifique a ouvert et cîos sa session annuelle
du 20 au 22 septembre , dans la la ville du Mans. Cette fête
SOCIÉTÉS SAVANTM 343
scientifique a eu riinpurtniice et l'éclat qae déjà elle a obteiiuf^
à Caen , à Metz , à Clermont,
L'utilité et le but do ces congrès ne sont pas assez connus
ou mal appréciés ; les avantages que chacun peut en tirer sont
même dédaignés par ceux qui siègent , ou prétendent au sa-
vant aréopage du palais Mazarin. Cependant nous pouvons
dire, comme témoin oculaire, qu'il s'y débat plus de questions
▼itales en histoire naturelle , zoologie , géologie , arts et
sciences archéologiques, pendant la session de dix jours, que
dans un mois sous le sacré portique de la Minerve aux cinq
têtes de rinslilut.
Accablée par l'omnipotence centrale, décidément la province
veut s'insurger, elle veut créer un Institut libre et sans cote-
ries liées, si c'est possible. A l'instar des étals- généraux du
l'ancienne monarchie , cet institut ira s'assembler tatjtôt à
Orléans, tantôt à Angers, Châlons, Bordeaux, Nantes, etc.,
dé sorte que la science va mettre sur ses enseignes : Ubi bene ,
abi libenler , ubi patria. Cet Institut aurait un siège fixe de
trois ans seulement, parce qu'on a observé , en fait de sociétés
savantes, comme de campement militaire, que de très-longues
garnisons produisent de mauvaises habitudes, et finisspnt par
créer beaucoup de ces bâtards , nés de la faveur et du népo-
tisme. Le but principal de l'Institut excentrique , serait de
fournir aux savans modestes et ignorés de la province , et s'i-
gnorant eux-mêmes, l'occasion et les moyens d€ sortir de Jeuc
obscurité eti puWiatit leurs travaux é o5?b iitiiio*^ .Iii9in
Ainsi voila un astre qui, encore à l'état de nébuleuse , s'a-
vance en décrivant une immense ellipse, et qui pourra peut-
être éclipser le soleil parisien.
Mais voyons ce qu'on a fait au congrès scientifique du M ns,
en nous bornant ici aux sciences zoologiques , anatomiques etj
physiologiques :
Le Congrès a adopté l'idée de créer, pour la France, un
ouvrage général de zoologie, de botanique et de géologie, par
le moyen de musées départementaux et de recherches entre-
prises sur les lieux , par des hommes de la localité ; et tous ces
344 SOCIÉTÉS SAVANTES.
travaux seraient coordonnés, en dix ans , par une commission
centrale à Paris.
La question de l'émigration périodique des oiseaux a été
traitée par nous, et a été éclairée par des notes importantes,
réunies par des naturalistes du pays. Ainsi , M. Hunaut de
la Pelleterie, médecin à Angers, a expliqué d'une manière sa-
tisfaisante , la prétendue hibernation de quelques individus de
VHirundo riparia, par cet accident que quelques individus,
trop faibles pour émigrer, ont été surpris sous Teau, s'élant
blottis en nombre dans des trous de la berge des rivières; mais
les individus retirés étaient toujours dans un état complet d'as-
phyxie.
Une notice sur une pluie ou chute à^Acridium a été lue par
un membre de la section.
L'entomologie , eu général peu cultivée en province , s'est
montrée ou trop modeste ou trop insouciante.
La géologie, la palaeontologie et la minéralogie ont eu de
belles séances à remplir.
La question de la spontanéité des créations successives et
non progressives des espèces végétales ou animales, aux difle-
rens âges de la terre , a été traitée et résolue dans le sens de
l'affirmative par MM. Bourjot Saint-Hilaire elLegall, natura-
liste et magistrat à Rennes. Toutes les questions de géologie
locale ont été traitées avec une parfaite connaissance des lieux,
par MM. Tieger , Blavier et Dumas , ingénieurs du départe-
nienl. C'est un des avantages des congrès , de faire profiter
les étrangers des connaissances locales en géologie , archéolo-
gie, etc.
La collection des Fossiles de la Sarlhe , réunie dans ce
musée , offrait aux palaeontologistes une belle suite à étudier.
L'agriculture, la médecine pratique, ont rempli largement
leur tâche , en discutant toutes les questions portées au pro-
gramme pour ces deux sections.
Le système de Gall et celui de I^avater, considérés comme
un corollaire l'un de l'autre , ont été présentés par MM. Bour-
jot et Le Pelletier du Mans , dans la section de médecine et de
physiologie, dans le sens moral de l' influence du moral sur le
NOUVELLES. 5/^5
p!iy>lque, et de Tlieureusc iuUuencede l'éducation et des ha-
l.iludes sur le développement du crâne et de la face. Beaucoup
(recclésiasliques , nécessairement occupés d'éducation publi-
que, ont écouté, accepté et confirmé cette manière de voir.
Les sciences historiques et archéologiques ont jeté un vif
éclat. C'est surtout p.irmi les membres d'un clergé instruit et
aimable, que se sont trouvés des hommes profondément versés
duns tout ce que la Sarthe renferme de monuraens propres à
fixer les époques architectoniques, depuis l'époque gallo-
romaine jusqu'à nos jours.
Les rapports entre tous les assistans de toute profession, de
toute robe, ont été de bon aloi. Des relations agréables se
lient ainsi. Dans les séances générales , les dames elles-mêmes
ne manquaient pas, malgré Téntieute qui grondait , et ce , sans
affecter de prétentions ridicules.
L'année prochaine, en septembre, le congrès scientifique
de France tiendra ses assises à fiesançon; cette fête conduira à
celle de l'inauguration de la statue de Gutleinberg à Strasbourg.
C'est donc un rendez-vous bon à prendre à l'avance ; on
peut s'y ménager des succès flatteurs , soit en préparant les
questions mises au programme, ou en adressant aux secrétaires
des questions importantes, que l'on serait habile à traiter et
dont la publication du compte rendu peut et doit amener la
facile diffusion. (Le Docteur B. St. -H.)
Congrès scientifique de Pise.
Celte grande et belle réunion vient de terminer ses séances.
Celles qui ont été consacrées à la zoologie , présidées par le
Prince C. L. Bonaparte, ont été riches en travaux originaux;
chaque naturaliste Italien a voulu apporter son contingent, et
l'histoire des insectes a rempli de belles séances, surtout grâce
à la présence d'un entomologiste français, qui représentait seul
notre pays pour cette science. Nous sommes heureux, par es-
prit national seulement , on le sentira bien , de signaler, d'a-
près ce que nous en avons appris par les amis de M. Audouin^
l'exelleut eiTet produit |>ar la présence de ce naturaliste au
34^ NOUVELLES,
congrès de Pise. On nous a assuré que plusieurs séances ont
été entièrement remplies par ses communication sur le Parasi-
tisme, l'histoire des Insectes nuisibles à l'agriculture et l'ana-
tomie des animaux articulés, particulièrement sur leurs organes
générateurs internes. On assure aussi que notre compatriote a
obtenu le plus beau succès dans des discussions qui se sont
élevées entre lui et MM. Bassi , Gêné , Passerini , etc., sur le
parasitisme , et que les naturalistes italiens , quoiqu'ils aient
fait preuve de grandes connaissances, ont été obligés de recon-
naître la supériorité du professeur français. On dit même que ,
pour mieux se faire comprendre , il a dîi présenter à ses audi-
teurs les élémens de l'Entomologie , et qu'il leur a fait une
sorte de cours destiné à les préparer aux observations élevées
qu'il voulait développer devant eux.
Nous nous contenterons , pour le moment , d'annoncer ces
faits , qui seront probablement confirmés par les procès-ver-
baux du congrès. Dès que ceux-ci nous seront parvenus, nous
en extrairons la partie zoologîque pour la porter à la connais-
sance de nos confrères. — Paris, 12 novembre iSSg.
(G. M.)
NOUVELLES.
Nouvelles observations sur Tadoption des noms de collection
comme noms scientifiques.
M. Kiener a jugé convenable de répondre aux réflexions
que nous avait suggérées sur cette question, la publication de
son Spécies général des Coquilles vivantes : nous nous félici-
tons d'avoir ainsi une occasion aussi prompte de revenir sur ce
sujet , auquel nous attachons une grande importance ; mais ,
avant d'aller plus loin , nous croyons devoir repousser , à l'a-
vance , tout reproche d'être mû par une intention peu bien-
veillante vis-à-vis de M. Kiener , dont nous estimons beau-
coup, au contraire , le talent modeste et les excellentes qua-
Ktës : nous avons eu aussi occasion d'apprécier souvent sa
parfaite obligeance, et nous saisissons avec plaisir cette cir-
constance pour lui en témoigner notre gratitude.
Mais les sentimens personnels que nous professons à l'égard
I
NODVELtES. 347
de l'auteur an Species , ne doivent pas nous empêcher de
traiter une question que nous considérons comme sérieuse , et
dofnt la solution sera, nous l'espérons , conforme à nos voèir*^
et utile à la publication même de M, Kiener.
Faisons d'abord remarquer que cette question se divise en
deux parties bien distinctes. ^
L'une concerne le droit qu'aurait M. Valencionnes , comm-^
professeur, de nommer les coquilles inédites de la collecl^on
du Muséum , sans aucun travail préalable. >
La seconde est relative à l'adoption de ces noms par M. Rie-
ner, qui les présente dans son ouvrage , comme appartenar>t
scientifiquement à ce professeur, '
En ce qui concerne la première question , ce que nous con-
testons comme un droit à M. Valenciennes , M. Kiener le lui
impose comme un devoir , en disant qu'il entre dans les obli-
gations de ce professeur de nommer et de cl;»sser les collections
qui lui sont confiées.
Ici, il faut bien s'entendre sur la valeur des mots ;
Les collections du Jardin-du-Roi ne sont pas formées , à
grands frais, seulement pour l'amusement des oisifs , ni même
pour être un dépôt de riches matériaux destinés uniquement aux
professeurs qui! travaillent, ou qui ont le projet de travailler.
Ces""collectîons doivent être ouvertes aux hommes de Sa-
voir, nationaux ou étrangers, qui étudient sérieusement les
diverses branches de l'histoire naturelle : ceux-ci doivent y
trouver les grandes familles classées dans le meilleur ordre
méthodique connu , avec des déterminations exactes et surfout
stientijiques.
Nous insistons sur ce dernier mot parce qu'il rend toute
notre pensée.
Cela posé , nous disons : oui î il est vrai qu'un des premiers
devoirs d'un professeur du Muséum, est de classer, lui-même,
et de nommer les collections qui lui sont confiées ; mais il faut
que ce classement soit méthodique , raisonné , établi sur deà
travaux choisis avec discernement*
Les déterminations scientifiques doivent appartenir à la
Science faite , et non à une science à faire.
348 NOUVELLES.
Si l'on n'admettait pas ce principe dans toute sa rigueur , il
n'y aurait pas de raison pour que l'on ne forgeât pas aussi bien
des noms de genre que des noms d'espèce; et, de consé-
quence en conséquence, on verrait bientôt , avec ce système ,
naître sur les cartons des collections publiques, des méthodes
conchyliologiques aussi imaginaires que l'honneur de les avoir
créées.
M. Rienera-t-il bien rendu l'expression de son opinion, en
disant que les noms nouveaux, jetés çh et là dans les tiroirs
du Muséum, seraient reçus en conchyliologie, et généralement
adoptés , parce qu'ils servaient à désigner les objets d'une col-
lection nationale , destinée , par sa richesse , à dei^enir le type
de toutes les autres ?
A ce titre-là , chaque coquille nouvelle aura huit ou dix
noms , généralement adoptés , car la prétention du Muséum
de Paris sera revendiquée, peut-être à plus juste titre, par
les collections, tout aussi nationales, de Berlin , de Leyde, de
Vienne, de Saint-Pétersbourg , ctc
D'un autre côté, les noms de M. Valenciennes , aujourd'hui
professeur, seront-ils admis par son successeur? Nous en doutons
beaucoup.
Ne sait-on pas aussi que les coquilles se détachent très -fa-
cilement des carions sur lesquels elles ont été fixées par une
matière très-altérable aux influences de l'air ; et alors ne peut-
il pas arriver que l'on se trompera dans la réintégration des
espèces, pour la détermination desquelles on n'aura plus aucun
moyen de reconnaissance ?
Enfin , est- il nécessaire de rappeler qu'un nom de collec-
tion est si bien sans valeur, qu'il disparaît aussitôt qu'il prend
à quelqu'un la fantaisie de décrire l'espèce à laquelle il a été
passagèrement imposé ?
Soyons de bonne foi! sont-ce des noms scientifiques ceux
dont Texactitude dépend d'un changement de professeur,
d'une publication isolée , ou des effets de l'influence atmosphé-
rique sur la gomme arabique.
Comme dernière preuve de l'utilité de ces déterminations
éphémères , M. Kiener offre de nous épargner à nous-mêmes
NOUVELLES. S/fg
• la peine de chercher des noms pour nos espèces nouvelles, en
nous faisant profiler de ceux de M. Valenciennes , quMl
considère comme devant être généralement adoptés : nous
reconnaissons encore ici l'obligeance ordinaire' de notre anta-
goniste, et nous Ten remercions, mais nous demanderons
la permission de n(3 pas profiter , celte fois , de ses offres de
service : nous préférons suivre , à cet égnrd , Toxemple qu'il
nous adonné, en n'introduisant dnns la callection du prince
Masséna , qu'il nous a quelquefois permis de consulter, aucun
de ces noms illégitimes et sans consistance.
Pour nous résumer, en ce qui concerne la première des
deux questions que nous nous sommes proposé de traiter, nous
prétendons :
|0 Que le professeur du Jardin-du-Roi outrepasse ses attri-
butions en imposant aux coquilles inédites des collections
confiées à sa surveillance , des noms qui n'ont aucune valeur
scientifique.
2° Que cet abus ne peut, sans aucune espèce de compensa-
lion, qu'ajouter à la confusion qui règne déjà dans cette bran-
che de l'histoire naturelle , en induisant en erreur ceux qui
s'occupent de cette étude.
Au surplus , nous en appelions , à cet égard , à l'opinion
de noslecleurs,en leur promettant de revenir sur cette ques-
tion jusqu'à ce qu'un adversaire, plus convaincu que M. Kie-
ner , nous ait démontré que nos observations sont mal fondées.
Il nous reste à examiner le second point de la discussion ,
franchement ouverte maintenant, c'est-à-dire ce qui est relatif
à l'admission, dans un ouvrage sérieux, des noms de M. Ya-
lenciennes comme noms scientifiques.
Ici, M. Kiencr ne nous paraît pas avoir complètement saisi
le sens de nos premières observations.
En effet, son but principal semble avoir été, dans sa ré-
ponse , de démontrer le peu d'importance qu'on doit metireà
nommer le premier une espèce nouvelle : nous sommes , sur
ce point, tout-à-fait de son avis, et si M. Valenciennes pen-
sait de même , la discussion serait bientôt terminée. Nous
irons plus loin j nous ferons bon marché de la .«science de ceux,
35o NOUVELLES.
a commeocer par nous ^niêmes , qui se bornent à décrire des .
coquilles nouvelles : ce ne sont pas des travaux de ce genre
qui ont fait la réputation de M. de Lamarck : nous passons
l^onc condamnation sur la prétendue importance que nous
l^urious mise à la découverte d'un nom pour une espèce non
encore décrite : mais ce n'est pas là qu'est la question.
Nous avons dit que l'auteur du Species, en adoptant dans
SQP ouvrage, pour une espèce qu'il décrivait le premier , un
nom de collection , fût-ce celle de Paris ou de Berlin , devait
regarder ce nom comme devenant sa propriété, et consacrer
soîo droit par le mot nabis -, dont il se sert ordinairement, et
qui rsf sanctionné par l'usage. Nous avons dit qu'en ne ae con-
formant point à cette règle généralement adoptée en conchy-
liologie, M. Riener devait nécessairement embarrasser beau-
coup les étrangers , et les conchyliologues qui écriront après
lui.
Notre antagoniste nous rappelle ai^ec quelle scrupuleuse
exactitude , à la suite de combien de vérifications , il procède
à la détermination des espèces , et personne n'est plus disposé
que nous à lui rendre celle justice. Eh bien î c'est à son habi-
tude pratique de ce travail aride, c'est à son propre jugement
que nous en appellerons , en lui disant :
M Si , dans vos recherches , a coté d'un nom de collection ,
» vous trouviez celui de M. Sowerby , par exemple, vous
» compulseriez aussitôt les nombreux ouvrages et les Rié-
» moires de ce .savant, pour connaître l'espèce indiquée, sans
» arriver cependant à d'autre résultat qu'à une incertitude
» toujours désespérante pour celui qui travaille.
» Pourquoi consenlez-vous donc à rendre ce mauvais service
.» à ceux qui consulteront votre Species ?
» Votre ouvrage n'est pas f;fit uniquement pour Paris et
» pour sa banlieue: il est répandu cbez les étrangers , etceux-
» ci , croyez-nous , vous sauront un bien mauvais gré pour le
» temps que vous leur aurez fait perdre en recherches inutiles.
» Vos indications d'auteur deviendront ensuite la cause
» d'erreurs involontaires qui s?, reproduiront dans d'auJres ou-
» vrages j et , pour peu cjue (juelques personnes suivent voire
NOUVELLES. 35 1
» exemple , il ne restera plus à vos successeurs qu'à brûler
» leurs livres.
» JMous ne craignonsjpas de le dire ; à partir du jour où les
» conchyliologues suivront la voie que vous semblez vouloir
» adopter , il n'y aura plus que désordre et confusion : à dater
» .de ce jour , il n'y aura plus de science possible.
» (S. Petit. ) »
Nota. En signant quelques uns de nos articles des initiales
S. P. , notre intention n'a été ni de décliner personnellement,
ni de laisser peser sur qui que ce soit la responsabilité de nos
observations critiques. Nous avons cru devoir aujourd'hui
mettre notre nom au bas de l'arliclc qui précède, pour préve»
nir désormais tout malentendu, mais sans néanmoins prendre
l'engagement de renoncer à l'emploi des initiales, que nous re-
gardons comme un moyen moins prétentieux et plus conve—
nable pour des articles de ce genre. ( S. Petit, )
Voyage scientifique à Madagascar, exécuté par MM, Mouatt
et Gheude.
Gîs deux zélés et intrépides voyageurs sont arrivés à Sainte*
Marie de Madagascar, le 20 mai, porteurs de recommandations
de M. J. Ronlaunay , négociant associé à la reine, ils
nous écrivent que leur qualité de belges (nous ne savons trop
pourquoi) leur donne toutes les facilités désirables pour
pénétrer dans le pays. Ils vont partir pour Emirnc, autrement
dilTauanarivo , sans s'occuper d'exploration , leur intérêt étant
de quitter promptement la côte. Arrivés à cette capitale, di-
sent*ib, nous suivrons les confins des montagnes Rouges, par
la partie est, jusqu'au iS" degré de latitude, c'est-à-dire jus-
qu'à la hauteur du fond de la baie d'Antorgil; nous gravirons
la montagne pour nous rendre dans la partie nord-est de l'île,
partie non explorée mais bien connue pour sa salubrité, et ou
nous pourrons nous procurer les productions marines sans dan-
ger. Ce plan de voyage nous semble d'autant plus convenable,
que c'est le seul point d'où nous puissions nous rendre à
Mozambique.
Won» comptons j poursuivent-ils, rester à Madagascar jus»*
«■■>
^'p--
NOUVELLES.
qn'au mois de mai 1840, ce qui fera la durée d'une année.
Nous croyons qu'il serait impossible de pouvoir choisir une
route plus favorable ; car nous serons à même de réunir à la
sécurité, les objets tant des côtes que de l'intérieur et des deux
*'*^penchans des montagnes. Nous espérons obtenir l'approbation
des personnes qui ont bien voulu nous honorer de leur con-
fiance ens'inléressaut dans notre expédition (1). Veuillez les as-
surer que nous agirons toujours dans des vues favorables à
leurs intérêts, en visitant des parties inconnues et en faisant
tout pour leur procurer des objets inlércssnns à l'aide desquels
iîils pourront reculer les bornes de la science. (G. M.)
M
'■■ (d) Les souscripteurs par mon entremise sont : MM. de Lafresnaye,
éelSpinola, de Bomand , de Lamotte ^ Chevrolat ti Jtieiche , Maille
et Julien Desjardins. (.G. M.)
M. DE Romand, membre de la Société entomologique de
France et de la Société Cuvierienne, rue de l'Ouest, 2.4 , à Pa-
, ris, qui s'occupe d'une iconographie générique des hyménop-
tères, prie MM. les professeurs et amateurs qui se sont livrés
. à l'élude des hyménoptères , de lui envoyer directement et sans
affranchir, une copie des descriptions génériques qu'ils ont fai-
tes , et qu'ils auraient insérées dans des recueils qui ne sont
pas uniquement destinés à l'entomologie. En publiant ces des-
. criplions, M. de Romand ne manquera pas d'indiquer l'auteur,
et ainsi il pourra réunir en un corps, tout ce qui est épars sur
.cette partie de l'entomologie dans des ouvrages qui ne sont
pas à la portée de tout le monde.
Ce i3 noi'embre iSSq.
Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne.
177. M. le Baron Benard Dubus de GrussrGNiE, membre de In cham-
bre dç8 représontans, à Bruxelles, présenté par^l, GuérinMcneviUe,
DÉCEMBRE 1839.
I. TRAVAUX INEDITS.
Note sur un nouvel os découvert dans la têle des Perroquets,-
par M. L.-F. -Emmanuel Rousseau, D. M. P.
Eu examinant avec attention le squelette de la létc des
Perroquets, j'ai trouvé un nouvel os, placé entre la partie in-
férieure et externe du bord du canal auditif, et la partie in-
terne et médiane du bord postérieur de Tos carré. Sa forme
est triangulaire ; il est légèrement boursoufïlé. Cet os présente
deux facettes articulaires ; l*une en rapport avec Tos carré,
l'autre logée dans une espèce d'excavation , située à la partie
inférieure de l'entre'e du canal auditif externe, a son bord le
plus interne et le plus immédiat au bord auditif; il est percé
d'un trou donnant passage à des vaisseaux et à un filet nerveux.
Cet os , d'après sa situation , me paraîtrait être un vestige du
cadre du tympan , c'est pourquoi je crois devoir le désigner
sous le nom de Inter-carré-tjrmpano-auditif,
Je n'ai rien trouvé dans les auteurs qui m'indiquât que
cet os leur ait été connu.
Le genre Perroquet ( Pslttacus^ L. ) est le seul chez lequel
se rencontre cet appareil osseux ; encore est-il plus ou moins
développé dans diverses espèces de ce genre , tel que chez le
j4ra et le Kakatoès.
On le trouve très-apparent chez le Perroquet vert [Psitta"
eus amazonicus ). J'ai cru devoir le faire dessiner , afin
qu'on puisse se former une idée exacte de sa position , de
sa figure et de sa grandeur. Cependant j'observerai que , chez
le Perroquet gris ( Psittacus erythacus), cet os est tr«>nsformé
en une espèce de cordon ligamenteux , dans lequel se remar-
que un point d'ossification. Relativement à sa position articu-
laire, elle diffère essenliellement de celle que l'on observe
dans V^ra et dans le Perroquet amazone.
Chez les Perruches , cet appareil est beaucoup moins jippa-
ronl : il est même difficile à trouver pour les personnes qui ne
sonl point habilutes à de minutieuseà recherches.
Toni. If. Annie 1889. 23
554 TRAVAUX INEDITS,
Explication des Figures (PI. 2).
Fig. 3. Tête de Psitlacus amazoniens de grandeur natu-
relle et vue du côté gauche. — A. Canal auditif externe.
— B. Os carré. — C. Os particulier , ou Inter-carré-tym-
pano-auditif, — Fig. 4* ^^ inler-carré-tj^mpano-audilif
( côté gauche ) vu par sa face interne, et de grandeur natu-
relle. — Fig. 5. Le même os ( côlc droit) vu par sa face
externe.
Nouvelles espèces d'Oiseaux-Mouches de Santa-Fé de Bo-
gota , par M. BoissoNNEAU.
' I. Ôrnismya Temmlnckii , Boiss. — Mâle. — Long, totale:
18 centimètres; du bec, 52 mill. ; de la queue, 6 centim.
5 mill. — Bec médiocrement fort , droit ; plumage entière-
ment vert émeraudc pur; ailes grandes, arquées, noires à
reflets d*un beau bleu luisant , avec les tectrices vertes; queue
Fourchue , large ^ d'un vert plus sombre, atteignant l'extré-
mité des ailes.
Femelle. — Un peu plus petite, avec le dessous d'un jaune
marron assex vif, — Cet oiseau est voisin de VO . glgantea,
2. 0. ensifera^ Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 20 cent.
5 mill. J du bec , 10 cent. ; de lu queue , 5 cent. — Bec gi-
gantesque, cylindrique, un peu arqué et relevé; plumage
vert éraeraude à reflets un peu cuivrés; gorge noirâtre ; ailes
grandes, noirâtres à reflets verts et violets sombres, attei-
gnant aux deux tiers de la longueur de la queue ; queue four-
chue, d'un vert sombre ; pattes jaunes.
Le jeune mâle diffère parce que le dessous de son corps est
blanc taché de vert. La femelle ressemble au jeune mâle,
mais son bec est d'un quart plus court.
Cet Oiseau-Mouche est le plus extraordinaire qu'on ait ja-
mais vu ; son grand bec , aussi long que le corps , le dislingue
suffisaniment. Cependant, l'ensemble de ses formes le rappro-
che de rO. M. Corinne et peut être de l'O* M. avocelte.
4- 0. microrhfncha, Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 10 cent.;
du bec , 7 niill. ; de la queue, 4 cent. — Bec exirêmcment
petit et mince , droit, cjlindiique j plumage, en dessus, d'un
TRAVAUX INBDlTg. 355
beau violet Irès-luisant , dessous vert ; sous la gorge un grand
plastron allongé, composé de pUunes écailleuses vertes, à rç*
flets dorés très-vifs ; couvertures inférieures de la queue
rousses, tachées de vert; ailes et queue noires à reflets vio-
lets; petites tectrices alaires vertes; queue fourchue, dépas-*
sant beaucoup l'extrémité des ailes.
Le jeune mâle est vert en dessus avec quelques plumes
violettes sur le dos ; le dessous est blanc taché de vert. Il y a
une grande tache blanche au bout de la queue. La femelle a
le dos ent ërement vert, avec les couvertures supérieures de la
queue rousses tachées de vert, et le dessous du corps légère-
ment teinté de roux,
Cet oiseau , par Textréme brièveté de son bec , est aussi
curieux et aussi extraordinaire que le précédent. On peut
le placer près de VO.^^Abeiîlei y publié par MM. Lesson et
Delattre, dans ce Recueil, pag. 16.
^. 0. Paulinœ , Boiss. — Mâle. — Long, totale : 9 cent.;
du bec, 1 1 niill. ; de la queue , 3 cent. — Plumage entière-
ment vert émeraude à reflets dorés; gorge ornée d'un platron
triangulaire allongé d'un vert émeraude tr^^s-brillant; ailes
allongées , atteignant l'extrémité de la queue , brunes à fai-
bles reflets violets; queue arrondie, tronquée , d'un cuivreux
rouge très- brillant dessus et dessous.
La femelle, diffère parce que sa gorge et sa poitrine sont
d'un roux un peu marron, et que le reste du dessous est faible-
ment teinté de roussâlre et taché de vert ; il y a une petite
tache blanche au bout de la queue.
Cette jolie espèce est encore voisine de VO, jibeilleif par
la petitesse de son bec et par ses formes générales.
5. 0. heleropogon i Boiss.' — Mâle. — Long. tôt. : i3 cent.
5 niill. ; du bec, i3 mill.j de la queue, 6 cent. — Dessus
d'un vert émeraude à reflets un peu cuivreux , avec les cou-
vertures supérieures de la queue d'un cuivreux rouge; des-
sous d'un brun marron pâle, mêlé de vert ; gorge ornée d'un
platron Irès-allonjjé de plumes écailleuses , dont les inférieures
sont allongées et terminées en pointe ; cette barbe , d'un
beau vert émeraude à reflets d'or dans sa moitié supérieure, et
f»56 TRAVAUX inédIts.
d'un rouge grenat vif couleur de feu dans le reste de son éten-
due ; couvertures inférieures de la queue d\in jaune marron
un peu taché de vert; ailes atteignant les deux tiers de la
longueur de la queue , brunes noirâtres à reflets violets très-
faibles , ayant les petites tectrices vertes ; queue fourchue ,
large , d*un vert sombre à reflets cuivreux.
La femelle diffère parce que le dessous est d'un brun mar-
ron taché de vert, avec le ventre blanchâtre et les tectrices
inférieures de la queue d'uu jaune roussâtre. Celte espèce est
voisine de VO. Rhami. ( f^0)\ p. i3 de ce Recueil» )
Ces cinq espèces seront figurées et décrites plus en détail
dans le Magasin de Zoologie pour 1840.
Nouvelles espèces de Mollusques, provenant des côtes de la
Californie, du Mexique, du Kamtschalka et de la Nouvelle-
Zélande, décrites par M. Deshayes.
M. Deshayes^ ayant reçu un assez grand nombre de coquil-
les qu'il doit au zèle désintéressé de M. Chiron , commandant
en second de la frégate la Vénus, nous a engagé à les faire
dessiner de suite et à les publier dans le magasin de Zoo -
logie. En attendant que ces descriptions paraissent , nous
donnons les phrases caractéristiques des 29 espèces qui entrent
dans ce travail, afin d'assurer l'antériorité à M. Deshayes.
MM. les officiers de marine, qui ont le désir d'être utiles à
l'histoire naturelle, reconnaîtront qu'en mettant les riches ma-
tériaux qu'ils rapportent, entre les mains de naturalistes vrai-
ment travailleurs , ils en font profiter de suite la science , ce
qui n'a jamais lieu lorsqu'ils les donnent, sans discernement
et en totalité, à des établissemens publics.
Le premier Mollusque décrit est un genre nouveau, voisin des
Erycines. En le dédiant à M. Chiron, voici comme s'exprime
M. Deshayes.
Parmi les nombreuses coquilles recueillies avec tant de soin
par M. le capitaine Chiron, con»mandant en second la frvgate
la Vénus, il s'est trouvé un genre entièrement nouveau, et nous
nous sommes iait un devoir de lui consac! er le nom de la j)er-
sonneà qui la science en est redevable. Pendant toute !a cani-
TRAVAUX INEDITS. 55^
pagne de la frégate la Vénus, M. Chiron a consacré le
temps dont il a pu disposer à reclierclier les objets d'hisloirc
nalurelle qui pouvaient être utiles aux progrès de cette science.
De retour dans sa pafrie, après des récoltes très-considérables,
qu'il n'a pu se procurer qu'à force de soins et de dépenses,
M. Chiron ,loin de chercher à tirer un parti lucratif de ses belles
collections, s'empressa de les distribuer entre celles des person-
nes qu'il a jugées capables de les rendre utiles aux progrès des
diverses branches de l'histoire naturelle. Il nous laissa puiser
ce qui manquait à notre collection , ce qui nous a permis de
faire connaître, dans le magasin de Zoologie, un grand nombre
d'espèces entièrement nouvelles, parmi lesquelles celle-ci doit
occuper la première place, à cause de l'intérêt scientifique qui,
s'y attache.
La coquille rapportée par M. Chiron est la seule espèce que
l'on puisse citer dans ce nouveau genre. Il est à présumer que
d'autres se trouveront, lorsque l'attention aura été appelée sur
ce genre curieux et intéressant. M. Chiron ajant été secondé
dans ses recherches par son ami M. Lapérouse , héritier d'un
nom illustre , nous avons voulu consacrer le nom des deux
amis à cette coquille en lui imposant la dénomination suivante zi
Chironia Laperousii. — Testa ovato transversa, subaequila-».!
terali, inflato turgida, laevigata ; alba sub-epidermidc viridi lu-4f
lescente, umbonibus minimis, acutis, oppositis. !>
Pholas Janellii. — Ph. Testa magna ovato-claviformi, clausa,'
oblique in medio bipartita, substriangulata, superne radiatiin
cleganler coslato-squamosa , antice coslulis divaricatis ornata, i
poslice epidermide foliaceo induta ; scuto maximo quinquc-
partilo; valvis inferne conjnnctis scuto lanceolato. — Sur les
côtes de la Californie, dans des marnes calcaires tendres , où™
elle se creuse des trous profonds.
Pholas concamerala, — Testa ovato-conoidea subplanata
antice turgidula radiatimsemi-costala, costis tenuibus, régula--
riter squamosis, extremitate clausa , postica appendicibus cor—*'
neis terminata ; scuto tripartito, continuo intus excavato , val-
vulis intus a'bis , cardine calloso , marginibus acutis. — Cali-
fornie, dans les marnes calcaires des rivages, " ' '■•'^
358 TRAVAUX INEDITS.
Arca trapezia. — Testa ovato oblonga, oblique trapezia,
inequilalerali , anffce cordiformi , longitudinaliter radiatim
costala , costis granulosis poslerioribus dcpressis simplicibus-
que ; 1 cardine obliquissimo, brevi, multidentalo , marginibus
dentalis area ligamenti oblique striata, — Semblas, au Mexi-
. que<
Cftherea œquilatera. Testa ovato-siibtrigona , Iransvcrsa
œquilaterali, turgida, cordiformi biliinulata, lœvignta, sqnalide
^ucescente, inlus alba , roséo bfmaculata , cardine quadriden-
tato, dénie lalerali aculo, marginibus inlegris. — Semblns, au
Mexique.
Saxicava pholadls. — Testa ovato-angusl.i Iransversa inœ-
quilaterali, aliquando subcylindracea , irregulariter Iransver-
sim strialo rugosa , alba subepidermide fncescente, valvis hian-
tibus, marginibus simplicibus, cardine edentulo, subbiplicolo.
— Karatschatka.
Syn Mja ùjssifera, Fabr. Faun. Groen. page4o8, n" ^oç).
-^Mftjlus Pholadis , Linné. Manlissa , p. 548. — Saxica^^a
Pholadisy Laraarck. Animaux S. Yerteb.T. IV, p. 162, a** 3.
Saxicat^a Legumen. — Testa elongata , cylindraccà , pos-
tice attenuala, inoequilatera , anlice obtusa ; albo-grisea, laevi,
latere antico brevissimo , postico sub-roslralo ; unibonibus
minimis, opposilis , cardine unidentalo , allero obsolète uni-
denlato. — Californie , dans des marnes calcaires , où elle se
creuse des Irous profonds.
Pelricola Cordieri. — Testa ovato-lransversa , inacquilale-
rali, inflalo-cylindracea , transversim eleganter lainellosa,
lamellis postice latis, porrectis , in m(dio atlenuatis, anlice
evanesccnlibiis; cardine lalo, bidentato, marginibus inlegris
acutis. — Californie , dans les marnes calcaires , où elle se
creuse des trous profonds.
Pelricola arcuata. — Testa ovato oblonga, inœquilaterali,
arcuata, anlice subtruncata, postice attenuata , inflato-sub-
cjlindracea, cardine angusto, bidentato, alfero unidentato. —
Californie, dans les marnes calcaires.
Petricola cjlindracea. — Testa ovato-transversa, inaequi-
laterali, globoso -cylindracea , aliquaado abrupte truncata.
TRAVAUX INÉDITS. SSq
rufo-grisea, transversim irregniariler siriata, intus alba, car-
dine liidenlalo, allero unidmlato, dentibns obliqnî». — Cali-
fornie, dans les marnes calraircs.
Venerupis gigantea. — TesJa ovalo-oblonga, inœquilalera,
subcordifornii transversim striato-rugosa , poslite biante et
siibiruncata. cardine croso, nynipbis magnis porrectis, margi-
nibus integris. — Californie.
Venerupis Peliti. — Tesfa ovato-globosa , cordifornji
albo-grisea, longitudinaliter tenue costata ; slria coslis inler
posila, cardine incrassato ; dente médiane bifido, marginibus
subcrenaiîs. - — Cabfornie.
Terehratula Zclandica. — Testa ovalo-oblonga, rubra ,
turgida, inaequivalvi, longitudinaliler striata , striis numerosis
dicbolomis, margine inferiore sinuoso, sinu lato, parum prè'^
fundo ; valva dorsali ni;ijore, umbone magno recurvo laie per-
forato terminata. — Nouvelle-Zélande.
Terehratula lenlicularis. — Testa orbiculari, inaequivalvi,
Icntiformi, rubra, laevigata, inferne snbsinuosa, umbonae valvae
iuferioris recurvo , fornmine minimo ptrforato, biteraliter pla-
nulato. — Détroit de Fauveau, à la Nouvelle-Zélande.
Anomia macrochisma. — Testa irreguinriler ovata , in-
aequivalvi, albo-viridula, irregulariler plicata ; valva supe-
Wore convexa, inferiore plana, supernelatepcrforata, foramine
inlegro, marginibus acutis plicatis , valvis intus submargarila-
ceis, superiore macula magna saturate viridi ornata. — Kam-
tscbatka.
Cypricardia Duperreyi. — Testa ovalo-oblonga, cordato-
turgida , inœquilaterali , in medio obtusi lalerata , albo-slra-
minea, longitudinaliler striata, striis undulatis , tenuissime
granulosis; umbonibus obtusis terminalibus, anlice incumben-
tibus, lalere antico biante, inferiore arcuato, cardine bidenlato,
dente posticali maximo. — Californie.
Modioîa cuUellus. — Testa ovato-oblonga, angusta, inœquî-
laterali , poslice oblique truncata, sub-angulala , lalere anlico
brevissimo, postico longitudinaliler strialo , margine superiori
recto , inferiori arcuato, valvis fusco-vîridibus, intus margari-
taceis umbonibus minimis, marginibus integris. — Kamtschalkâ,
36o TRAVAUX INÉDITS.
Cardium Laperousii. — Testa ovato-transversa subaeqiiila-
tera, turgidula , transversim irregulariler striata , marginibus
inlegris, postice hiantibus, cardine edentulo, unibonibus oppo-
sitis, ligamento prœlongo solido. — Mers de Californie.
Cardium Californie nse. — Testa ovato-transversa, lurgidula
antice rotundata, postice subangulata, longiludinabter multi-
costata ; fuscescente , costis convexis subrugosis, valvis inlus
albis, marginibus crenato-dentatisj cardine uni-dentato altère
bi-dentato , dente laterali postice , vix perspicuo. — Côtes de
Californie.
Siphonaria scutellum. — Testa ovato-depressa , scutiformi ,
castanea, radiatim-costata^ costis inaequalibus distantibus, apice
acuto, excentiico, postico, pagina inferiore concava, lateraliler
oblique depressa, subcanaliculata, impressione musculari latere
dextro bipartita. — Ile Chatam.
Purpura albo-niarginata. — Testa ovata , apice acuminata?
albo-grisea, nigro multipunctata, transversim sulcata et striata,
apertura ovata, intus atro-violacescenlc, albo-marginata; colu-
roella fusca , angusta recta basi acuta. —Nouvelle-Zélande»
Purpura emarginata, — Testa ovata, apice acuta, transver-
sim costata , irregulariter squamoso-nodosa , albo-grisea vel
fulva, apertura ovato-angusla, utrinque atlenuata, labro acuto,
in raedio inflexo et emarginato; columella arcuata, compressa,
acuta. — Nouvelle-Zélande.
Purpura Freycinetii. — Testa ovato-oblonga subfusiformi
^n medio ventricosa , spira brevi acuta , anfractibus primis su-
perne carinatis , ultimo transversim obsolète sulcato , rubes-
cente, apertura alba, ovata, columella in roedio arcuata, cjlin-
dracea , basi compressa acuta. — Kamtschatka.
Murex macropterus. — M. Testa elongato-fusiformi, rufa
obsolète transversim striolata ; spira elongato-acuta j in ultimo
anfractu varicibus explanatîs maximis, lamelliformibus quadri"
lobatis , in pagina inferiori eleganter squamoso lamellosis ;
apertura ovata , canali longo , clauso terminata. — Hab. ?
Hélix Dupetithouarsi. — Testa orbiculato-subdiscoidea, lœ-
vigata, substriatave, saturate castanea , superne zona pallidiore
ornata , zona pallida , linea nigrescente in medio bipartita ,
traValx inédits. 36i
splraconoïdeaobtusn, anfractibusnumerosisanguslis,convexius-
culis, ultiino cylindraceo basi unibilicato, apertura ovato semi-
lunari; intus alba , marginc simplici reflexo. — Monlerey,
côte de Californie.
Velutina Mullcri. — Testa subcirculari hœmisphaerica, neritoe-
formi , fusca , transverse-lineala ; aperlura ampb'ssima , circu-
lari, alba; columclla angiista, acula, arcuataj spira brevissima 9
oblusa, laterali submarginali. — Kamlschalka.
Turbo digitatus, — T* Tesla conica, trochiformi, basi pla-
imlata, inlusmargaritacea , sublus concentrice-striata et Ion -
giludinaliter exilissime lamellosa ; anfractibus planiuscubs su-
perne radiatim costellatis , basi lubercub's prœlongis obtusis
radiantibus circumdatis ; aperlura ovata ; labro repando prœ-
longo ; callo unibilicali costula alba biparlito. — Acapulco.
Natica Reclusiana. — Testa ovato-conoidea, turgida, laevi-
gala, substrialave, grîseo-plumbea , basi albescente , ad sutu-
rain zona fusca circumdata, umbilico magno, callo maxime
semiclauso, callo sulco inaequaliter biparlito, columella su-
perne callosissima , supernealba, inferne macula fusca notata»
aperlura ovato-semilunari, superne canaliculata , intus albo-fu-
cescente. — Mers de Californie.
Natica janthostoma. — Testa globulosa, rufa, albidozonata,
apice nigrescente lœvigata , anfractibus convexis, ultirao ma-
ximo^ umbilico clauso, callo semicirculari, apertura ovatasemi-
lunari, intus violacea, admargines alba,opercuiocalcareo, albo,
simplici clausa. — Kamtschatka.
Natica sanguinolenta. — Testa ovato-globosa depressa ,
plumbea, ad suturam zona atro>rufescente circumdata, lœvi-
gata; spira brevissima , apice acuta , anfractibus convexiusculis,
primis nigrescentibus , apertura ovato-semilunari, intus atro-
violacea , margine rubcscente, callo raagoo, repando, rubro.
— Hab.?
Notice mgivggraphique sur les Mbries et description de deux
espèces nouvelles de ce genre d'Hyménoptères, par M. F.-E.
Gdérin-Méneville.
Ce genre a été distingué pour la première fois par Illiger,
362 TRAVAUX INEDITS.
SOUS le nom de Merla, dans le tome VI de son Magasin fur
inscklenkunde ( Braunschweig , 1807) , où il en fait menlion,
sans caractères génériques, dans un mémoire intitulé : Reloue
des genres des Hjmcnoptères ^ etc. En même temps Jurine
le publiait, sous celui de Tachas^ dans son ouvrage intitulé :
Nouvelle méthode de classer les hyménoptères (1807). La-
. treille, ayant eu probablement connaissance de l'ouvrage d'Il-
liger avant l'apparition de celui de Jurine , a adopté le nom de
Meria^ dans son gênera (i8og), tandis que Spinola , qui ne
connaissait peut-être pas encore le travail d'IUiger, adoptait,
dans le tom. II de ses Ins. Liguriae (en 1808), le nom de Ta-
chus assigné par Jurine, Comme on le voit, il n'y a pas plus
de raisons pour adopter plutôt l'un de ces noms, et, comme les
ouvrages de Latreille ont été plus répandus que ceux de Spi-
nola, c'est le premier qu'on a suivi , et le nom de Meria est
définitivement resté au genre qui nous occupe.
A l'époque de sa formation , ce genre ne se composait que
d'une seule espèce, la Tiphia tripunctata^ décrite par Rossi
dans la première édition de sa Fauna etrusca (1790), adoptée
sous ce nom par Panzer, et par Spinola, dans le i" fascicule de
ses Insectorum Liguriœ (1) (1806); mais dans l'intervalle de
ces deux époques (eu i8o4)» Fabricius formait un genre Be-
ihylus, dans son Systema piezatorum , et il y faisait entrer la
même espèce, qu'il n'avait pas reconnue dans Rossi, sous le
nom de Belhj-lus Latreillii. Ces deux noms de Tripunctata et
Lalreillii ont donc été donnés indifféremment à l'espèce type
du genre Mcrie; mais l'on voit , au moyen des dates que nous
avons mentionnées , que le nom de tripunctatus est le plus an-
cien et qu'il doit être adopté, et c'est ce qu'a judicieusement
fait Vander Linden, dans ses observations sur les hyménoptères
fouisseurs. \b^^41 <0i
L'origine du genre Mérie bien établie, il nous reste à fixer
ses caractères et la place qu'il doit occuper dans la série zoolo-
gique; c'est ce que nous ferons dans la Monographie que nous
préparons et dont cette notice est extraite. Cette tache devient
facile au moyen des caractères que nous avons présentés dans
(Xyins. ligur.^ 1. 1, fasc, 1, p. 81, Tiphia tripunctata , Rossi.
TRAVAUX INÉDITS. 363
la partie zoologique du Vojage autour du monde du cnpitaiiie
Dupnrey ( t. ïl , part. Il" , !'• div., pog. 212 ) , pour sépa-
rer nettement entre elles les Irihus qui eoniposent les fauiilles
des Hélérogynes et des Fouisseurs. Dans ce travail , nous
avons dû modifier un peu l'ordre établi par Lalreille, dans la
dernière édition du Règne animal; quelques uns des genres
qu'il plaçait dans sa tribu des Scoliètes, tels que les Tengyres
et les Myzines, ont dû passer dans la famille des Hélérogy-
nes ; il en a éié de même du genre Thynne, qu'il associait aux
Sapygiles.
I, Meria tripunctata, Rossi , Panzer, Spinola. — Bethylus
Latreillii , Fab. — Tachus siaphylinus , Jurine. — Meria La-
treilUif Klug. (i), M, nitidula, Klug. (2), M, mille filii,
Lep. de St.-Farg. et Serv. (3). .^''^cint^llA — .l^im tM o « v
Nous avons sous les yeux neuf individus de celle espèce i
formant presque autant de variétés, et avec lesquels on pourrait
faire autant d'espèces. C'est après un mûr examen, que nous
nous sommes décidé à n'en former qu'une seule, et, si nous
lui avons réuni la M, nilidula de Klug ou mille folii St.-Farg.,
ce n'est pas pour nous épargner de la peine , comme le font
actuellement certains grands et petits réformateurs de genres
et d'espèces; mais c'est après avoir étudié à fond les carac-
tères que l'on a assignés à cette espèce , pour nous assurer de
son identité avec le type.
Dans la Monographie à laquelle nous empruntons cette note,
nous avons décrit en détail chaque variété. Nous devons à la
complaisance de MM. de Spinola et Serville, la communication
des individus types des descriptions qu'ils ont données dans
l'Encyclopédie et dans les Insectorum Liguriœ. Voici le ré-
sumé de nos descriptions sous forme de tableau artificiel ; nous
appliquerons à chaque variété un peu constante, un nom pris
dans ceux que les auteurs ont déjà employés.
1. Prolhorax entièrement rouge, avec l'extrémité anté-
rieure seulement noirâtre; taches blanches des côtés de l'abdo-
men proportionnellement plus grandes, anguleuses, et au
(1) Beitrage sur naturkande , par Weber et Mohr, 2* vol., p. 199,
n" 1 (1810;. (2) md._ (3) Encyd, Méth., t. X , p. 394.
364 TRAVAUX INÉDITS.
nombre de trois de chaque côlé. — f^ar. Latreillii^ Fab. Tachus
staphj-linus , Jurine. Long, de 6 3/4 à ii mill. — Espagne,
coll. Serv. Gènes, coll. Spinola.
2. Prolhorax rouge avec le bord antérieur et le milieu
noirs; taches blanches des côtés de Tabdomen plus petites,
plus arrondies, au nombre de trois. — F'ar, tripunctata^ Panz ;
Egypte, pi. i5, fig. 20. — Long, de 9 à lo mill. — Mar-
seille , Lyon , coll. Serville.
3. Prothorax presque entièrement noir, n'offrant qu'une
faible bordure postérieure rougeatre plus ou moins visible ;
taches blanches des côtés de l'abdomen plus petites que chez
les précédentes , le plus souvent au nombre de deux (1) arron-
dies— Far. nitidala, Klug. M. millefolii ^ Serv. — Long, de
7381/2 mill. — Allemagne, coll. Serville, Sicile, coll. Spi-
nola.
La Meria rufiventris de Klug. Beitr. zur naturkunde , vol.
II, p. 200, n^ 3, doit former une quatrième variété.
II. Meria dimidlata, Spinola (Tachus), lus. Ligur., t. Il,
fasc. 2, p. 3i , n° 59.
Cette espèce est très- voisine de la précédente, et pourrait
bien n'être constituée qne par des variétés chez lesquelles l'ab-
domen serait presque entièrement noir. Nous avons sous les
yeux les deux individus de la collection de M. de Spinola, et
trois échantillons, qui ont été pris à Marseille et envoyés à
M. Serville par M. Solier. Les deux types de M. de Spinola ,
les deux seuls qu'il possède, sont des femelles à 12 articles aux
antennes. Comme M. de Spinola est le seul auteur qui ait dé-
crit le mâle de cet insecte , nous avions espéré étudier ce sexe
d'après sa collection ; mais il paraît qu'il l'a perdu. Deux autres
individus, qu'il avait donnés à M. de Romand et que cet en-
tomologiste nous a communiqués , sont aussi des femelles.
On peut diviser cette espèce en trois variétés principales ,
ainsi qu'il suit :
(4) Dans la M. milUfolii de la collection de M. Serville , qui a
servi à la description donnée dans l'Encyclopédie, on voit deux taches
seulement au côlé gauche de Tabdomen, et trois au côté droit-, mais
la troisième est très-petite.
TRAVAUX INÉDITS. 365
1. Prolhorax d'un fauve un peu brunâtre avec le bord an-
térieur plus obscur; premier segment abdominal ayant sa moi-
tié postérieure d'un fauve pâle un peu obscur; trois taches
blanches, petites et arrondies, [de chaque côté de|rabdomen.—
Var. dimidiala , Spinoia — Long, de 8 1/2 à q mill. — Gènes,
2. Prolhorax n*njnnt que le bord postérieur d'un jaune
roussâtre plus ou moins obscur; premier segment abdominal
faiblement bordé de roussâtre très-obscur en arrière; deux
pctiles taches blanches de chaque côté de l'abdomen. -—'Var.
Seri^iUei y Nob. Long, de 7 1/2 à 8 mill. — Marseille.
3. Prothorax faiblement bordé, en arrière, de jaunâtre obs-
cur peu visible ; abdomen entièrement noir, sans taches blan-
ches sur les côtés. — F'ar, Solierii^ Nob. — Long. : 6 milL
-.Marseille. ^*'^ ^*"''
IIL Meria Klugii. Westwood, Proceedings zool. soc. 14
avril i835, p. S^. — Mer. tota nigra , nilida; alis nigris , di-
midio apicali purpurasctnte ; coUari oblongo quadrato; sculo
mesothoracico lineis quatuor brevibus longitudinalibus im-
presso; metalhorace scabroso ; abdomine nitidissimo, elongato;
alis cellulissubmarginalibus complelis tantum duabus (sccunda
triangulari minutissima in Meriis veris pedunculala, in hac
specie obliterata) aculeo longissimo. (Westw). — Long. : 21
mil!. — Cap de Bonne-Espérance et Sierra Leone, coll. Hope.
IV. Meria rufifrons. — Larra rufifrons , Fab. En. , syst. 2 ,
222, 7. — Meria Spinolœ. Weslw, loc. cit. — Mer. nigra ,
nitida; capite rufo ; ore antennisque nigris; abdomine «trin-
que maculis tribus parvis albis; alis fuscis, dimidio apicali ob-
scuriore iridesceute; tarsis piceis; alarum nervis ut in Meriis
veris(Westw.).— JiOng. : 17 mill. — Cap de Bonne-Espérance,
coll. Spinoia. — Sierra Leone , coll. Westwood.
V. Meria abdominalis . — Mer. nigra , lucida; abdomine, basi
exceplo, ruhro, secundo tertioque segmenio nigro-marginalis,
macula flava efficientibus; alis apice semi-iufuscalis. Lor)g. :
i3 nnll. — Cap de Bonne-Espérance, coll. du Muséum.
VL Meria thoracica. — Mer. rubra ; c.ipile nuteni.is , basi
«'xceplo, meaothorace et mctatliorace nigris; prothorace fuscia
brunnca in nicdio intenupta; alis hyalinis; quatuor primis
366 ANALYSE D'onVRAGES NOUVEAUX.
segmenlis abdorniualibus fi;>vo inaculalis. Long. : 9 mill. 1/2.
— Arabie , coll. du Muséum.
Nota. La Meriadichroa de Perly, Deleclus Anim. Art., etc»,
p. 139, pi. 27, f. i3, n'appartient pas à ce genre; c'est peut-
être une Plesia,
II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.
Manuel d'Ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux
qui se trouvent en Europe ; précédé d'une analyse du sy-
stème général d'ornithologie , et suivi d'une table analy-
tique des espèces et d'une table corrélative des matières
contenues dans les quatre parties de cet ouvrage , par
J.-C. Temminck, in-80, 4° partie, à Paris, chez H. Cousin,
rue Jacob , 25.
Cet ouvrage, bien connu des naturalistes , se trouve au-
jourd'hui complété par la 4*^ pa»'tie que nous annonçons ;
l'auteur, après avoir continué , pag. 309 à 582 , la révision
des espèces comprises dans la 2» partie ( depuis les Pigeons
jusqu'aux dernierà Palmipèdes), donne un appendice à la
3* partie de son travail, et c'est par cet appendice que nous
commencerons , puisqu'il a trait à des oiseaux placés dans la
série avant ceux que nous venons de signaler. M. Temminck
ajoute en eft'et , comme espèces européennes nouvellement
constatées :
Aux Rapaces : J^uhar auricularis , Daud. ; P^, Kolbii ,
Daud. ; Falco concolor y Temm, ; F. furcatus , Linn. ;
F. Eleonorœ , Gêné ; F. paliidus, Sykes ( Circus cinereus ,
Ch. Bonap, ).
Omnivores : Garrulus melanocephalus ^ Gêné.
Insectivores : Lanius cucidlatus , Temm. (pi. enl.*479,
f . 1 ) ; Turdus varias^ Horsf. ( T, aureus , Hollandre,
T. Withei, Gould); Ixos oùscurus ; Syl^ia olii^etorum ^
Slrickland ; S, lanceolala^ Temm. ; Régulas modestus, Gould ;
MoUicilla Van'eUU^ Ch. Bonap. ; Anthus obscuriu ( Alauda
obscurci , Gm. ).
Granivores : Alauda isabellina, Temm. ; Emberiza slrio-
lafa, l\upp. ; Fringilla islandtca^ Fabr.
367
Antsodâctyles ; Sitta sericea, Teniin.
Alcyons : Merops Savignii^ Vieill. •>
Chklidons : Hirundo Boissonneauti, Temm. '
Voyez, pour les espèces signalées pour la première fois dans/
la 3« partie de Touvrage, l'analyse du Bulletin zoolo^ique,
section i, p. 62. ^
Passons maintenant aux espèces ajoutées dans les autret")-
ordres, et qui font Tobjet principal de cette 4° partie.
M. Temminck ajoute :
Pigeons : Columba migrât or la, Linn.
Gallinacés : Meleagris gaUopai>o ( d'après le renseigne-
ment, au moins douteux, de M. Cantraine); Phasi'anus pictuSfï
Linn. ; Telrao Islandorum, Fabr. ; T. hemidactj-lus, Temm* î<~
Perdix borealis ( Tetraocofolcos , Ginel. ). xjib ovilirf
Gralles ; Charadrius spînosus, Linn. ; Ch. pjrrrhothorar,
Teinm. ; Vanellus Keptuscka {Tringa Kept. , Lepechin);
Grus leucogeranus j Pall.^ G, virgOy Pall. ; /^rdea egretloî"
des, Temm. ; A. russata, Tamm. (^enlum. 912); A. Verany-y
Roux ; A, lentiginnsa. Monlag. ; Ibis religiosa , Cuv. ; Nume^
nius tenuirostris, Vieil!.; Tringa pectoralis, Ch.Bonap.; Tr.
Schinzii, Ch, Bonap. ; Tr. platyrhjncha [Peltdna platyr»
Brehm ) ; 7>. rufescens^ Vieill. ; Totanus maculariuy Selby ;
Limosa terek (^Scolopax Id. Lalh. ) ; Scolopax Sabinii^ Vigors ;
Se. peregriha, Brehm.
PiNNATipÈDEs : Podlccps avcùcus, Boié.
Palmipèdes : Sterna affinis , Rupp. ; S. stolida, Linn.;
Larus leucopterus y Fabr. ; L, iclithyaetus y Pall.; L. Au-
douini, Payraudeau ; L. tenuiroslris , Temm. ; L. leucophihal^
mus y Licht. ; L. Sabinei , Leach ; Les tris Richardsonii ,
Swains. ; Pulfinus major^ Fabr. ; Tlialassidroma Wilsonii,
Ch. Bonap. ; Anser brachyrhjnchus, Bâillon ; A. œgypliacus,
Auctorum; Çygnus Bewickii, Yarrell (C islandicus, Brehm) ;
Anas glocitans , Pall. i A. sponsa , Linn. ; A, marmorata,
Temm. ( Marbeled duck , GoulJ ); A. dispar, Gmel.;
A. Barrowif Richardson ; Mergus cucullatus, Linn.
M. Temminck fait remarquer qu'il n'a pas cilé les recueils pé.
riodiques de toutes sortes qui se publient aujourd'hui, et que par
568 SOCIÉTÉS SAVANTES.
conséquent certaines espèces qu'on y a signalées, et qui sont
d'ailleurs encore imparfaitement connues, manquent à son ou-
vrage. Plusieurs de ces oiseaux étant de France^ où les obser-
vations de MM. Degland, Crespon, etc., les ont fait connaître,
ils seront décrits avec soin dans la partie complémentaire aux
Oiseaux de la Faune française de Vieillot , qui va paraître
chez Pitois-Levrault. (P, Gerv.)
III. SOCIÉTÉS SAVANTES.
Académie royale des sciences de Paris.
Séance du 2 décembre 18 89. — M. Bory de Saint' Fine et
fait quelques remarques sur une note de M. Milne Ewards^
insérée dans le compte rendu de la séance précédente, et re-
lative aux observations de M. Nordmann sur les Polypiers du
genre Campanulaire. (Voy. notre p. 342). M. Bory de St-Vin-
cent dit qu'il imprimait, en 1824, dans l'Encyclopédie et
dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle , un fait pa-
reil, au sujet des Vorticellaires; il ajoute que ce fait avait été
bien prouvé et figuré par Rœsel.
'M. M. Ewards dit que M. Nordmann rendra justice a qui
de droit, relativement à cette observation ; et que , pour lui,
il se réserve de répondre, lorsque M. Bory aura cité les passages
contenant l'énoncé du phénomène physiologique signalé par
M. Nordmann.
M. D^ Nombres 'F irmas adresse la description d'une nou-
velle espèce de Nérinée (iV. Trochiforrnis). Ce fossile a été
trouvé à Gotigues, arrondissement d'Uzès, dtins une formation
crétacée presque entièrement composée de ces coquilles.
M. Mandl adresse une note sur la forme des globules du
sang chez le Chameau et chez le Protée de la Carniole. Les glo-
bules du sang du Protée ne diffèrent en rien de ceux des
autres reptiles , mais ils sont beaucoup plus gra nds.
Séance du 9 décembre. — M. Milne Edwards lit une assez
longue note en réponse à la réclamation de M. Bory de Saint-
Vincent; celui-ci répond qu'il n'a pas réclamé la priorité de
l'observation en question pour lui , mais pour Rœsel qui, il y
a cent ans a peu près, a observé et dessiné des faits analogues.
SOCIÉTÉS SAVANTES. SGg
M* de Blainville lit un grand mémoire sur les vertèbres cer-
vicales de TAï {Bradypus iridactylus). Dans ce travail, rauleur
montre qne les Ai, ayant neuf vertèbres cervicales, offrent une
anomalie à la règle des sept vertèbres cervicales observées dans
• tous les mammifères connus.
M. Bory de Saint-f^lncent, sur le point de partir pour diri-
ger Texpédilion scientifique de l'Algérie , fait ses adieux à
l'Académie. 11 annonce qu'il la tiendra au courant des opéra-
tions de la commission qu'il dirige, en adressant un rapport
mensuel qui sera transmis à l'Académie par le ministre de La
guerre. A
Séance du 16 décembre» — M, de Blainville présente plu-
sieurs livraisons de son grand ouvrage sur VOstéographie des
animaux vertébrés. L'auleur fait connaître le plan qu'il suit
dans cette publication ; il donne une analyse du contenu des
4 fascicules déjà parus.
M. Owen envoie un mémoire intitulé : Recherches sur la
structure et laformation des dents des Squaloîdes , et application
des faits observés à une nouvelle théorie du développement
des dents.
De toutes les recherches entreprises pour déterminer la
structure des dents ^ il en était résulté une opinion générale-
ment admise par les anatoniistes, savoir : que les organes de la
mastication sontdes corps de nature inorganique, dont l'accrois-
sement s'opère à la manière des corps bruts, par la juxta-
position successive de couches exsudées , par un bulbe ou
membrane glandulaire. Mais les recherches microscopiques
toutes récentes de M. Owen sont de nature à infirmer ce mode
de développement de la dent, et à faire admettre le dépôt de
sels calcaires dans des cellules ou des tubes préalablement creu-
sés dans la substance du bulbe.
La forme ou ossification de l'ivoire, ou corps de la dent,
diffère, d'après M. Owen, de celle des os, parla direction et non
par la nature essentielle du développement. La gangue (matria)
préexistente dans un cas, se solidifie de la circonférence au
centre , et dans l'autre du centre à la circonférence. L'os-
sification dentaire est centripèdcy celle des os est centrifuge.
»4
S^O SOCIÉTÉS savantes;
La composition de rivoire et de l'os, d'après le même auteur,
est essentiellement la même ; dans les deux cas, on observe
des modifications d'une même structure essentielle. Ces modifi^-
cationssont extrêmement tranchées dans les classessupérieures;
mais la texture des dents et celle des os, se rapprochent par
d'imperceptibles gradations , dans les classes inférieures de
l'embranchement des vertébrés. (M, S. A.)|
M. Fouille adresse des Recherches sur la structure du cer-
veau et sur ses rapports avec le crâne. Ce Mémoire est ren-
voyé à l'examen de MM. de Blainville , Dutrochet et Milne
Edwards.
M, Hollard écrit pour faire connaître quelques faits relatifs
a la spécialité de fonctions attribuée aux deux ordres de racines
des nerfs spinaux. En étudiant le système nerveux de la na-
geoire pectorale des Trigles, dit l'auteur, nageoire qui présente,
comme on le sait, la particularité intéressante d'avoir les trois
premiers rayons détachés et disposes en vérit;ibles doigts, et
ces doigts pourvus de très-gros nerfs, destinés à leur tégument.
J'ai constaté : i" que la quatrième paire de nerfs spinaux, des-
tinée presque tout entière à ces rayons, naît par deux racines,
contrairement à l'assertion de Desmoulins ; et que la racine
inférieure, celle qui ne devrait présider qu'à des contractions,
fournit une branche qui va directement se perdre dans la peau
du premier rayon libre, en même temps qu'un rameau plus
petit, de même origine, et qui, d'abord accolé à celte branche,
s'en sépare bientôt pour se distribuer aux muscles des membres.
2* Que la cinquième paire spinale, quoique naissant par deux
racines d'inega! diamètre, est complètement musculaire. J'ajou-
terai que les trois premières paires sont beaucoup plus muscu-
laires que cuianées , sans que les proportions relatives à leurs
deux racines annoncent le moins du monde celte prédomi-
nance.
M. Laurent présente un mémoire intitulé : Recherches sur
les trois sortes de corps reproducteurs des animaux et sur l'his-
toire naturelle et l'anatomie des œufs de VHjdra vulgaris
grisca. Voici le résumé que l'auteur donne de son travail :
i" La composition générale de l'ovule ou œuf ovarien, telle
SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^1
que Ta proposée Wagner , n'est pas applicable à toute la série
animale ;
2° Les ovules ou œufs ovariens, qui sont bivésiculaires con-
cenlriquement, et qui exigent pour leur développement une
imprégnation spermatique dans la très-grande majorité des
espèces animales, subissent, dans la série animale, une simpli-
ficatiou graduelle , eu raison de la simplification progressive
correspondante des organes et des appareils génitaux mâles el
femelles , qui finissent par disparaître complètement.
5o L'œuf de VHj-dra grisea vulgaris^ étudié par nous dans sa
structure intime , est univésiculaire et fécond , sans avoir subi
d'imprégnation spermatique , et ne renferme qu'une seule
substance de nature subblastodermique.
4" Les tubercules gemmulaires de l'Hydre vulgaire, c'est-
à-dire les gemmes à l'état naissant , ne sont point constitués
par une vésicule qui aurait de l'analogie avec celle des ovules
les plus simples ou univésiculaires. Ces gemmes naissent , et ne
sont , comme on l'admet généralement , qu'une extension du
tissu de l'individu mère.
5® Les très-petits fragmens des organismes inférieurs ( hy-
dres y etc.) , susceptibles de devenir des individus entiers, ne
présentent pas plus que les gemmes une composition univési-
culaire analogue à celé des œufs les plus simpies. Ces très-
petits fragmens, reproducteurs d'individus entiers, sont des sor-
tes de genime» iudépendans d'une mère. -c i'it)« <5
6® Les termes reçus : s'éerétion (pour les œufs) , extension
(pour les gemmes) , et scission (pour les Iragraens), indi-
quent les différences réelles du la production de ces sortes de
corps , en outre des diflérences à tirer de l'existence ou de la
nullité d'organes spéciaux pour les produire.
M. Mandl adresse des observations sur les globules du sang
chez les Crocodiliens. Les globules du sang du Caïman à mu-
seau de brochet ( Croc» lucius Cuv. ) offrent, dit l'auteur, ime
forme toute particulière. Ce sont des ellipses très-allongées,
dont le grand diamètre varie entre i/35 à i/4o de millimètre ,
et U' petit entre i/ioo et 1/95. Le rapport entre le petit et le
grand diamètre est doue comme 1 à 2 1/2, ou comme 1 à 3 ,
tandis que le rapport entre les deux diamètres des globules
3^2 NOUVELLES.
sanguins chez les poissons , les repliles et les oiseaux , est
comme i à i 1/2 ou tout au plus comme i à 2.
Séance du 3o décembre. — Séance publique. — Éloge d'Am-
père par M. Arago.
NOUVELLES.
Il existe chez M. Mion, rue du Cherche-Midi, n° 40 > à
Paris , une collection d'insectes , qui lui a été envoyée du
Sénégal par son fils.
Les Coléoptères peuvent monter à 5, 000 individus; les Hy-
ménoptères , à 3oo; les Diptères, à i5o ; les Lépidoptères,
à 100. 11 y a aussi quelques Araignées, Libellules et Cimicides.
Les personnes qui voudront traiter, en masse ou en partie,
de ces insectes , sont priées de s'adresser au propriétaire , qui
en accommoderait à l'amiable.
On y trouvera également à acheter : un squelette de Lion
cl un autre de Crocodile, une tête d'Hippopotame et une de
Crocodile , une collection de Coquilles , une quarantaine
d'Oiseaux -Mouches prêts à être montés, des tapis d'écorce
d'arbres , et quelques ustensiles et meubles des naturels de
l'intérieur de l'Afrique.
Cet avis est donné par un membre de la Société, qui croit
rendre service en le publiant, et en annonçant que celte col-
lection renferme des insectes fort beaux, et qui sont dans le
meilleur état. Si le propriétaire ne s'en est pas encore défait,
c'est qu'il n'en connaissait pas la valeur; mais, plus éclairé
maintenant , il entrera en arrangement convenable.
S'adresser à M. Mion et affranchir.
Nota. Dans le n® précédent, en donnant la liste des natu-
ralistes qui ont souscrit pour le Voyage à Madagascar de
MM. Mouatt et Gheude , nous avons omis , par erreur , d'in-
scrire M. le comte de La Ferté-Sénectère, qui a pris 2 actions
d'insectes Coléoptères.
I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne.
478. M. TscHARKER DE Bellerive , au Twat , près Thoun , canton
de Berne , présenté par M. Adolphe Delessert.
479. M. Jules Goérin , docteur médecin , directeur de rinstitut
orthopédique de la Muette, près Passy, etc., etc., présenté par
M. Martin Saint- Anye.
480. M. BoissoNNEAU, membre de diverses sociétés savantes, na-
turaliste et artiste pour la confection des yeux arliûciels, etc. , à Y^-
ris , présenté par M. Gum/i-iWéweri/^e. I j*,-j «ju..
TABLE ALPHABÉTIQUE
POUR l'année 1839.
I. TABLE DES MATIÈRES.
AcaUplies, zoopli ,Bran(l.
Acanalotùa, ins., Spinolu.
Acaattioce-'us nitens, ins., Guér.
Accenlor, ois., La Fresa.
Achalina cornea, moll., Brumati.
Achilius, ins., Siiinol.
272
205
162
•44
203
l32 i
55 i
•47 j
124 '
233
291
369
336
258
3i4
369
263
a6
Accipitres, ois , Less.
Accouplem. ^u Cebrio, Mittre.
Acidalia, in$.,Germar.
Actinies, zooph., Teale.
Aeshna, ins., Sélys.
Agrilorhinas, ois , Bonaparte.
Aï, vert., cervicales, Blainv.
Aile des liyiu., ins. de Romand.
Alauda, ois., La Fresa.
Albinisme, Guyon.
Alge'rie (com. scient.), Borj.
Allica lœla, ins., Pcrbosc.
Ameibodon, poiss. foss., Buckland
Âmpelislamellipenms.ois., La Fr. 292
— Merremii, ois., Less. loA
Anax, ins., Sélys. 33o
Anguilles, poiss, Joannis. ^o-i\S
Animaux (de'v.), Laur. 277 el 370
Anisolarsus, ins., Cbaudoir. 28
Anomia macrocbisma, moll, Desh. 359
Anotia, ins., Spin. 2o5
Antbus Lberminierii, ois), Less. loi
Apboena, ins., Spin. 201
Apbanisticus Lamotei, ins.. Guër. i39
Aprostoma filum, ins., Guër. 17 1
Arca trapezia, moll., Desb. 358
Arcbœomis, mamm., Delaizer, etc. 38
Arieopus,ias., Spin.
Arrhenodes. ins. , Chevrolat.
— bipunclatus, ins.,Gory.
Arlemia, crust., Aud. Joly.
Arvicola, mamm., Sélys.
Ascaris alata, zoopb., BellingU.
Ascidies, zoopb., M. Edw.
Asiraca, ins., Spin.
Association biilann. iai-l53
Attracl. de soi p. soi, G.-St-H. ai^-aSo
Aulacoderus, ins., Ghevr. 182
Autruche, ois,, Allis. t53
Axinopborus, ins., Cbaudoir. 27
Ave ave. mamm , ileBlainv. .^.HG
94
112
129
26^
%
3oo
172
328
178
an
25
i37
2lâ
32!
340
8
126
34.
2o4
Batraciens urodèleSj rep.. Dume'r.
Bclostomes, ins., Spin.
Bibos, mamm., Delesjert.
Bos frontalis, mamm., Delesserl.
Bracbinus Gironierii , ins., Eyd.
Bracbinus Scrvilli-i, ins., Marc.
Bracbyplcris Licolor, ois., Less.
Bracliyslernus , ins., Gucr.
Brentbidcs, de Madag., ins., Chev.
— G 01 y.
Brentbus, in;., Cbcvr.
Biiibopus priscus , mamm. , Ku-
torga.
Bucepbalus viridis, rept., Smith.
Buct'o Rafflesii, ois , Less.
Buceros, ois., La Fr.
Bu'.imus littoralis, moll., Brumati.
Buprestides, ins., Cbevr.
Calandra ocbreata; insect., Eyd.':
Galigc, crust., Pickering. 21
Galiscelis, ins., Spinol. 2o4
Galoramphus, ois., Less. i38
Galosoma , ins. , Perbosc. 261
Galyptoproctus, ins., Spinol. 20C
Gampagnols , mamm., Sèlys- 8
Gampanulaires, zoopb., Edw. 34^ el 368
— Bory.368 et 369
Gampyloptère, ois., Less., Delattre. là
Gaprimulgus, ois., Less. 44 ^^^
Caprines, moll., d'Orb. 169
Carabique, ins., Cbevr. Ht
Carabus Deyrolei , ins., Gory. 327.
— errans, ins., Gory. 326
— Gallicianus, ins., Gory. 3o8
— Reicbei, ins., Guérin. 2Q7
Gardiopbtbalmus, ins., Curtis. ïi?
Cardium, 2 esp., molL.IDesb. 3oo
Carduelis luxuosus, ois., Less. Al
— I rufogularis, id. 4*
Cascelius, ins., Curtis. 247-2Ô7
Calalog. de coq. moll., Brumat . ij3
— Jay.
Galbartinie, ois., ?ona]^arle.
Cebrio gigas, ins., Miltre.
Cœciloïd( s, rept., Dumer.
Centropliorus, ins., (-hevr.
iq4
55
180
h\
TABLE DES MATlEhES,
Ceoccplia'us opacus, ias., Chcvr. 197
Céphalopodes, moll., Verani. 142
Ceplius, ois., Less. 4^
Ceroplatus, ins., L. Dufour. 1 16
' Ctrorliynque, ois., Bonap. 4^^
Cerveau (slructurc du),_Foville. 870
Cetonia Gueiini, ins., Perb. 2o5
Chalciditum monog,, ins.,Walker. 1 14
Ctialcochrous, ins , Cliaudoir, 27
Cliat liuant émaille, ois., Lessoii. 289
Clielocliirus, ins., Spinol. 332
Clieloniens, repU, Bonap. 287
Cliiens (éducation des), Le'onard. 25i
Cliironia Laperousii, moll., Desh. 367
Cliizœrliis concolor, ois., Smilh. 24
— feliciœ, ois., Less. 101
Chorista, ins., Klug. pS
Cliiisididœ, ins., Klug, 342
Clirysomela œrea, ins., Eyd.Soul. 267
Cicindela, ins., Gue'r. 296
Cigales, ins , Geim, 146
Cimicides, ins., Jennyns. i55
Circulation, Poiseuille. 273
Cixius, ins., Spin. 2o3
Classificat. des ins , "Weslw. 2i4
— H)pe. 126'
Clausilia cincla, moll. , Brumati. \l\'\
— monstr. Porro. 72
Claviger longicornis, ins., Guér. l6'o
Coccinella diffinis, ins.. Eyd. Soûl. 267
Coléoptères d'Eur., ins , Villa. 14^
— de Magellan, Guér. 247-293
Coluber nalrix, rept., Trevelyan. i54
— personalus, Less. 168
Compressiroslres, ois., Sélys. 12
Congrès scient, du Mans. 34^
— de Pise. l56, 256, 345
Coprohiusbicolor, ins., Guér. 299
Coptoptera, ins , Cbaudoir. 27
Coquilles (catal.), Brumati. l43
— Kiener 242-317, Jay. 186
— (moustr.), Porro 226
— ( fossiles ), Micbaud. 94
Corps orsçau. (bist. nat. des), Du-
vernoy 337
Corydaila chilensis, ois., Less. 101
Couleuvre masquée, rept., Less, ibS
Cyclotracbelus, ins., Cliaudoir. 27
Cygnes, ois., Less. 32 1
Cylidrorhynus , ins. , Guér. 3o3
Cylloscelis , ins., Curlis. 248
Cypricardia, mollusq., Desh. 3r»9
Cylbera , moll., Desli. 358
Daclylozodes, ins , Clicvr. 63
Daguerréotype, Arago. 25 1
Daplomorplius, ins . Cbaudoir. 28
Delpbax , ins , Spinola. 2o4
Delpbinula, mollusq , Desh 26"o
Dendrocolapies affinis, ois.,LaFr. ioo
Dents dos sqnaloides, Owen. 369
Depressirostres, ois.. Sélys. 12
Dcibc, ins , Spin. 2o5
Ocvelop. desanim.,Laur. 2770! 370
Dicboptera, ins., Spin. 202
Didinœ, ois., Bonaparte. i.33
Dictionn.;d'Iîist. nat. d'Orb. l85-?.35
Dilobura, ins., Spin. 20I
Dinotberium gigauleuni, mamm. 34
Dipléres cxoi., ins., Macquart. 2l4
Discoderes, ins., Cbevr. 63
Dodo, ois., La Fresnaye. 194
Donax , moll., Penlland. 38
Dragonneau, zooph.. Perron, i5o
Dicpanostoma, moll., Porro. 245
Drimonax niger, ois., Less. 167
Dyctiophora, ins., Spin. 202
Eciilles des rept. et poiss.Mandl. 191
Ecbasse d'Asie, ois., Less. 44
Ecbinorbinus obesus, poiss., Smith. 25
Edentés mamm., Blainv. 2, 3, 33
Ega Sallei, ins. , Chevr. 3o8
Kidopsarus affinis, ois., Less. 167
Elatcrides, ins , Germar. 146
Elaphodon, poiss., Buckland. 26
Elasmocelis, ins., Spinol. 2o5
Elasmolberium, mamm., Fisch. 35
E'émens de zool , Hollard, 2t
Eleodes rugosa, ins., Pcrbosc. 263
Klepliant. mamm , Schultz. 6
Elid ptera, ins., Spin. 202
Embernagra Mexi'-ana, ois., Less. 42-95
— (2 e?pèc. n.), La Fr. 97
Encrinus monilifoi mis,zoi>ph.,Sovy. I27
Entomol. (Britislb,), Curtis. 246
Eperlan (esp. n.), poiss. Yarrel. 106
Episomus, ins., Eyd.Soul.
Episcius, ins., Spinol.
Eucamplognatbus, ins., Cbevr.
Kucopbora, ins , Spinol.
Eupbonia celeslis. ois., Less.
Eurybracbis, ins., Spinol.
Exercices zoolom.. Van Beneden.
Exops, ins., Curtis.
266
20 [
28
200
42
204
245
248
Falco Eleonorœ, ois., Génc. io5
— Islandic'us, Hancok. 123
— Grotniandicus, Hancok. 12^
— Semitorquatus, Smilb.
Falronidœ, ois., La Fr. 19
Faune En!. d'Andalousie, Rambnr. 3t
Fauvettes ou becs-fins, ois., La Fr. 164
Fécondité des'mam.; Belling. 220-274
Feronia, ins , Cliaudoir. 26
Flata, ins., Spin. 2o5
Fluide nourricier, Duvernoy. 2l3
Fonctions de la matière, Geofl'.-St-
Hiiaire. 2l5
Fossiles de l'Oural. Kutorga. 209
Fourmilliers, ois., Less. i35
Fulgorelles, ins., Spinola. 199
Galcrita Magellanica, ins., Guér. 296
Garrulns luxuosus, ois., Less. 100
Gasteracanthes, arach., Guér. 109
TABLE DE^ MATIERES.
Caiirigau gan, mamm., Delessert.
Gtîologift (Klf'm. de), Rivière.
Geognosie tl»* Dor|»al , Kutorgn.
Glol)ules du s;tng, Maiill. /j()8
Gly|>liodaclyla, ins., Chaudo'r.
Goli:illi Delessertii, ins ,, Gue'r.
Gorfoii, ois., Less.
Guillemot, ois., Lcss.
Guiraca Abeillei, ois., Less.
— tricolor, I^ess.
Gymnelis,ins , Perbosc.
Gypaetiiite, nis>, Bunjp.
Gypogeranidse, ois., Bonap.
Hélices, foss., moll. De Boissy.
Hélix lemniscafa Brumati.
— Caillaodù ; Dcshaycs.
— Dupetitliouarsi , Desli.
Hemorol)ioïdes , ins., Brickland.
Hémiptères géocor., ins., Spinola
Hexodon, ins , Gue'r.
Himanlopus asiatic'is , ois., Less.
Hippuriles , moll., D'h. Firmas.
Hist. nat. de Cul)a. Sagra, etc.
Hoematococcus salinus, inf., Joli.
Homme, I ess.
Homonyx, ins. Guér.
Hylol>ales, mam. Muller.
Hyme'noptèies (aile), de Romand.
Jclerus. ois* Less.
Icon.desCol. d'Eur. ins., 220, 253
Iclilhyosoroïles, rept. Kuto-ga
Insertes (clasbifical. dt-s), Weslw
— De S<trd.iigiie, Ge'né.
— Fossiles Buckland.
Infusoires, zooph., Prilcbard.
ledopleura, ois , Less.
Issites,|ins., Spinola.
Issus, ins., Spin.
Jules, ins., Waga.
Kanguroo, mani., Wrolik.
Labbes d'Europe, ois., Degland, p3
Lagostomus , ins , Eyd.; Soûl. 266
Laniadées, ois., Less. iny
Larus Geneï, ois. de Brème. Szi
Lepidosiren, rept., Owen. 128, 190
Lepturus galealus, ois., Less. à2
Lest ris, ois., Less. l55
Leucopsis, ins., Weslw. 146
Listroderes, ins., Gue'rin. 3o4
Listronyx, ins , Gue'rin. 3<)2
Lilhobius , ins , Perbosc. 261
Locuslarum sp., ins., Fischer. 271
Lophops, ins., Spinol. 2o5
Loxia prasipteron, ois., Less. io4
Macareux , ois., Less. 46
Macrollierium, mam., Larlet. 34
i3o
!)■
-371
2 S
229
4'?
102
262
195
196
74
144
2^8
36o
■=!)
33 r
T70
44
6
3i
340
OS
299
143
389
'o5
282
208
2.4
29
149
45
20A
204
80
i3
245
loi
3()6'
r55
328
Miibrol, turr. et lltivîat., Porro.
M.ilaconotus , ois., T.i-ss.
Manmiifèrcs fos du bres., Li«nd.
— I3f France, Lartel.
M;iaclmt , ois. Lesson.
Manlispes , ins., Rriclison.
Manuel d'ornitb., Temminck.
Maisnpiaux, m.Tm., Owen.
Mastigus proloDgatus, ins., Gory.
Masfo.ionte, mam., d'Orb. So
Maslologie mélb., mam., Less. 68
Megalonyx, mam., Blaiov. 33
— Ois., Less. io3
Mrgatlierium , mam., Penlland. 67
Melanochlora , ois , Less. 4^
IVfelasomes, ins., Fischer. 28
Meliphaga reticuloides, ois., Less. 167
— Auritui, ois , La Fr. 257
Mellithreptns olivaceus, ois., La
Fresnaye. 293
Me'siinges, ois., La Fresnaye. 70
M«'tius, ins., Curlis. 24^
— S ilendidns, ins., Guér. 297
Mioromamalogie, Sélys. a.5o
Microscope (Trailé du), Mandl. 2i3
Wodiola cullelius, moll., Desh. 3.^9
Moineau, ois., Less. ù^j
Motorclius, ins., Chevrolal. 63
Mollusques nouv. Ueshayes. 35(>
Monacha cœsia, ois., Less. 167
Monopsis, ins., Spinol. 2o*j
Motacilla picata, ois., Less. ùo
Murex Macroplcrus, moll., Desh. 30o
Mésanges, ois., La Fr. 70
MusAfcignes, mam., Jenyns. 127
Musticapa, ois., Less. loi
Muscipeta lapis , ois., Less. lo^
Musteia plosictis, mam., De Laiscr. -jo
Mycterodus. ins., Spinol. 204
Myadestes obscurus, ois., La Fr. 98
Myopie, Bourjot. 23.'»
Myotherideœ, ois., Les. 225
Narval (Dents), mam., Mulder. i i3
Nalica, 3 esp., moll., Desh. 3f>l
Neara , moll., Gray. 122
Necydalis major, ins., Chcvr. B3
Nerr facial, Bazin. 65
Nerfs spinaux., HoUard. 370
Nërinée, moll., d'H. -Firmas. 368
Nomades, ins., Schaffer. 14?
Nyclipilhecus , m:im., Blainville. 9^
OEdicnemus, ois., Less. 4^
OKufs des mollusques, Laur. 2M
Odonlocclis, ius., Curtis. 2*7
Ois. mouches , Less. et Delatlrc. i3
— Less. 4^
— Bourcier. 29^
— Boissonnraa. 35^
Oiseaux nouv., Less. , 4^- ï"0
i36, i«7
— La Fresnaye 97, 237
290 . ay^
376
TABLE
Spinol.
DES MATIERES»
Omalocepliala, ins.,
Ombrie, ois., Less.
Onimatidiotiis , ins., Spinol.
Opliiosome, repl , Diime'iil,
Orniliioiogic (Manuel d'), Temm,
Ornysmia . ois., Less., Rour-
cJer, Boissonneau. i3, 44 i ^9^
Orlhonyx, ois., La Fr.
Ortlioplères, ins., Servillc.
Os (Struclure des), Gerdy.
—(Nouveau), Rousseau.
Oàsemens liutn., foss., Harlan,
— Fossiles, Cuvier.
Osleograpliie, mam., Blainv. 63 ,
Oliocère, ins., Spioola
Olis, ois., Smith, Less.
20 1
46
204
354
25?
3o
353
i84
335
335
20 5
24i 47
Pacbycephala, ois., La Fi.
Pacliyrynclius, ois., La Fr.
Pacliyrynchus, ins., Eyd. Soûl,
Paleomis, mam., de Paricu. y,
Paludina, nioU., Brumati.
Pangolins, mam., Blalnv.
Panorpales, ins., Klug.
Papilio Delessertii, ins., Guér.
Papillon électriqne , ins. Yarrel.
Papillons (Graisse des) , Dobner.
Pardalote manakin, ois., Less.
Parus, ois,, La Fr.
Passalodon, mam., Buckland.
Passereaux, ois,, Sélys.
— La Fr.
Pepoaza flavida, ois., Less.
Perroquets (nouvel os.), Rous.
Petricola, div. esp., moll., Dcsh.
Phœnicurus, ois., La Fr,
Pholddes, moll., Gray.
Pholas, moll., Desh.
Phyllomorpha. ins., Guer.
Phyllornis Mullerii, ois. , Less,
Phylos. de la nat., GeoiF. St.-Hil.
Physiol. ge'n et comp,, Blainv.
Phrictus, ins., Spinol.
Piaya brasiliana, ois., Less.
Picnonotus simples, ois., Less,
Pica oruata, ois., Less.
Picus, ois., Less. 4^1 '^2,
Piegrièches, ois,, Less.
Pigeons monstrueux, Quatrcfages.
Pingouin, ois., Less.
Pipra filifera, ois., Less. ^0,
Pilylus personatus, ois., Less.
Platyrhynchus , ois., Less. 4''
loi,
Platyule , ins., Gerv.
Plecloderes, ins., Spinol.
Pleurotoma, moll., Doumet.
Ploceus melanotis, ois., La Fr.
Pluie de coquilles, etc,
Pœciloptera, ins,, Spinol.
Poiocera, ins., Spinol.
Poissons. 25, 117, 123,
— fos, 25 ,
166
3^6
38
•44
34
94
233
192
le
i6§
102
353
358
162
i53
357
23o
i38
252
235
200
'^^
i33
3i4
46
42
104
97
2o3
324
20
255
2o5
20 X
212
24 f
Polydesmus , ins., Brandt,
Polypes dY-au douce , Gerv.
Polypiers, zooph,, Edwards.
Presbytie , Bourjot.
Psaiidognatlius, ins , Wailes,
Psaris mcxicanus, ois., Less.
Psomeles irroratus , ins.. Soûl.
Plerocles gulturaiis , ois., Sniitb.
Pterycomhus, poiss,, Fries.
Plilium apterum, ins., Guer.
Pufiinus Lberninieri, ois., Less. ■
Pupa , moll., Micbaud.
Purpura, mol , Desb.
Pyramide! la exarata , mol., Micb.
Pyranga mexicana , ois., Less.
— sanguinolcnta, ois., La Fr
Pyrgita , ois., Less. 4,^1 9^,
Pyrrhula Abeillei, ois., Less.
— cinnamomea, ois., La Fr.
— crucntata, ois., Less.
Pythilus guttatus, ois., Less.
270
"i
2
122
4i
266
2l3
90
I02
94
36o
.94
4^
io3
40
99
loi
102
Rampbocœnus, ois., Less. ^2.
Rapaces , ois., La Fr. iq3
Revue entomol, Germar. io5
Règne animal , Blainv. 206
Respiration de l'embr. Serres. 276
— des vertèbres, Duvcrnoy. i
— des poiss, Bazin, i5i, 189
— — Du- '
vevnoy, 189 , 2l6
Rbinocerosbicornis, mam., Smilb. 23
Rbyticephalus , ins,, Chevr. 174
Ricania , ins., Spinol. 2o5
Rissoa oblonga, moll., Porro. 106
Rongeurs, mam., de Laizer I, 38
Rubietle , ois., La Fr* 162
Salamandre terrestre, rept., Less. 199
Salamandre , rept., Paravay, 27Ï
Saimo salmuliis, poiss. Fries, 2ro
Salmonidés d'Ecosse , Jardine. i53
Sang ( globules), Mandl. 368-371
Sauriens, rept., Bonaparte. 238
Saxicava, moll. Desli. 3.58
Saxicolida; , ois., La Fr. l6l
Scapbinodactylus, ins., Cliaudoir 27
Scarites magellanicus. ins., Guer. 297
Scolopendrella notacantlia , ins.,
Gervais. 279
Scutellaires, ins., Germar. i45
Semnopitliecus, mam., Muller, 141
Sericoides Rcicliei, ins., Guer. 3oi
Sericule d'Anaïs, ois., Less. 44
Selopbaga castanea, ois., Less. l\2i
Setornis, criniger, ois., Less. 167
Sialis, ois., La Fr. 162
Simia, mam., Lund. 6
Singe nocturne, mam., Gistl. 93
Sipbonariascutellum,moll., Desb. 36'o
Société eut. de France. 1 19
— De Stettin. i47
TABLE bES NOMS D AUTEURS.
577
Soie des clieniUes , Straus.
— I.evasseur.
r" Dessaumery.
— Delaliayc.
Sorex, mam., De Sc'lys.
Si)ccie.s des coquilles, Kicner. 242,
Splicni r|ue, ois., fx-ss.
Splùiix oerii, ins., Picrret.
Spirolinite, moll., ^Nurtiiamplon.
Spiruie, moll., Blainv.
Spongilles, zoopli., Laurent.
Squaloides (Dents), Owen,
Slaphylinus, ins., ^'ordmanD.
Starique, ois., Less.
Stercoraire, ois., Backhousc.
Sternstberussinuatus, rep., Smith.
Sternoptixinées, poiss., Handyside.
Stéiides, ins., Spinola. 3o5,
Stenocerus, ins,, Eyd. SodI.
Sternodes, ins., Fischer.
Sylvains, ois., La Fr.
Sylvidœ, ois., La Fr.
Sylvietta brachyura , ois., La Fr.
Synnalaxis sordidus, ois., Less.
Syngnathus (Metam.), poiss. Fries.
Synopsis avium , Less.
— Vertebratorum, Bonaparte.
Synthliboramplius , ois., Less.
Syodon biarmicum, mam., Kutorg.
Système gén. des vertber., Coste. 3^
— Nerveux, Magendio.
Syrnium Ocellatum , ois., Less.
Taenia, zooph., Empen.
Tanagra Preirei, ois., Less.
Tatou, mao). PentJand.
223
2.')0
25o
^73
127
h^
120
26
244
2.52
36q
28
47
\5b
33
28
258
io5
213
3o6
46
2ir
, 55
i5o
289
252
io3
67
Tondra zostericola, zooph. Nord. 06
Turebratula, mo.I. Desh. SSg
Tessarophtalmoide8,pois»., Klark. 121
Tftrao,ois , Chalhtou. i5
Thamnophiius palliatut, ois ,Less. 10
Thriolliorus, ois., La Fr. 99
Tipula trilici, ins., Kirby. i56
Tisserin, oi«., La Fr. 20
Tockus, ois., La Fr. 257
Toxodon, mam , Blainv. 35
Traqiicts , oi$,, La Fr. 161
Trionyx, rept., Kutorga. 208
Turbo digitatus, moll., Desh. 36't
Tui dus flavipes, ois., Less. 1 37
Turbo Jourdani , moll., Kiener 23^
Tyranula feriuginea, ois., Less. ^2
Ugyops, ins., SpinoL 2o3
Uncirostrum Brelayi, ois., La Fr. 100
Urine /'Anim. micr. dans 1'), Leroy. 6
Varanus albogularis, rept. a^
Velulina Mulleri, moll. Desh. 36t
Venerupis Petelii, etc., Desh. 359
Vertèbres cervicales, de l'aï, Blain. 369
VUellus des ois., Pouchet. 2
Voy. autour du monde, Lucas. 255
— • De la Recherche. 284
— A Madagascar. 255-35l
Wombat, mam., Gray. 12a
Xantornis Abeillei, ois., Less. 10
Zool. de l'Afr. austr., Smith. 22
— Dn Voy. de la Favorite, Petit. 267
— Du Voy. du Beagle. Gould. 338
n. TABLE DES NOMS D'AUTEURS.
ABeilIe', Oiseaux. 4'i '^^^i ^^y
Aguillon, esp. dédiée à.
AUard, esp. d'ois. dédiée à.
Allis, Autrucbe.
Arago, Dagueréotype.
Archiac (d'). Hélice foss., dédiée à
Aubepin (de 1'), Fossile.
Audouioi Inslruct. sur les invert.
Cochenille du NopaL
Artemia salina.
Parasitisme des iuscct.
lusecle dédie à.
167
170
25 1
74
274
35
ai6
340
346
79
Audouin, Congrès de Pise. 345
Backhousc (Edw.). Stercoraires. i55
Bazin, Nerf facial. 65
Respiration, l5l, 189, 220, 25o
Poissons. 252
Bellingcri, Fécond, des mam. 220, 27^
tellingham. Ascaris. "~^'
Bertbelol, Cochenille de Nopal.
Blainville,Cœcilies.
Règne animal.
Physiol. gén. et comp.
Animal de la spirule.
126
2.6
34s
ao6'
235
244
37»
TABLE DES NOMS d'aUTECRS.
Blainville, Rapp. stir la struct. des
poumons. afîo
Megallierium. 67
Ostéographie. 63,335. Sbg
Ana(omie. 21-22
Ancienneté des édenlés.
2, 3, 33
Vert, cerv. de l'Aï. 36g
Blaive, entomologie. 14 11 160
Boissy (de), Hélice foss. nt\
espèce dédie'e à 109
Bonaparte (Ch.-L.), Ckeloniens. 235
Sauriens. 238
Synopsis vertebraloruna. 3oS
Congrès scient, de Pise. 3^5
Bory de St-Vmoent. 368 et 369
Bouillei, Hélice foss. de'die'e à 'j!\
Bourcier (Jules), Ois.-mouches. 294
Bourjof, Vision. 2
B.'elay, Gollect. d'oiseaux. 97-100
Brème (marq. do), Larus. 321
Brumiti i Pabbe'), Calai, coquill. i43
Brandt, Polydesmus. 270
Acalèphes. 272
Buckland, Poissons foss. 25
insecte foss. 2y
Caillaud, esp de'diéc à. 229
Garron du Villards, prof, d'oculis-
tique. l59
Cazalis , nerfs. /5
Charlton, Oiseaux. l54
Charpentier, Insectes. \l\'j
Ghaudoir (de). Insectes. 26-27
Glievalier, opticien, infusoires. l49
Chevrolat, Centurie de bupr. 63
Espèc. n. de caral)iq. lll
Brentbides de Madag. 172
Nouv. esp. d'Ega. 3oH
Cliiron, esp. dédiée à Desh. 357
Clarke et Morlimer, Poissons. lai
Cordier, esp. déiliée à. 358
Goste, Syst. génital des verlébr. 87, Q^
Gurtis, Brit. entomology. 2^5
Ins. du détr. de Magellan. 247
CuTier (G.),Ossem. foss., 3,33, 34, (^7,
68,334
Prix. Cuvier. 249
Déjean (comte) Coléoptères. 33 1
Deglaod(G.-D.), Labbes d'Europe. 98
Delahaye, Soie de chenille. 273
Delessert (Adolphe), Bibos. 129
Fulgore. 182, i8*3
Esp. déd. 229,233
Deshayes, n. esp. d'Hélice. 228
n. esp. de Dauphinule. 269
Moll. de la Vénus. 356
Denainvilliers, Hélice foss. déd. à, 7/^
Desjardins (Jul.) , Arrivée à Paris. 191
Tortues éléphanlines. 223
Deyrole, Voyage en Espagne. 325, 827
Dhombres Firmas, Hippurite. O
Doebner. Lépidoptères. \l\G
Donné, Lait. 274
Dorbigny (Alcide), Foss. 3q
Moaog. des Caprines. 168
Dorhigny (Charles) , Dict. univ.
d'Hist. naturelle. i85, «35
Doumet (E,), N. esp. Plcurotome. 32^
Drouet, Hélix foss. dédiée à. 74
Duccllier (Florent ), Sphinx. I2o
Dufour (Léon), Mon. ceroplatus. 116
Larves de Diptères. 219
Duméril, Insectes. 3i6
Cœcilies, 34o342
Dumortier, Simia. 38
Duperrey, Esp. dédiée à. 369
Dupetit-Thouars, Esp. dédiée à. 36o
Diival, Biècbe osseuse. 274
Duvernoy, Respiration deavertéb. t
Re*pir despoiss. 189,216
Fluide nourricier. 2i3
Corps organisés. 337
P'brcnberg (G.) , Infusoires. 2i3
Ekstrom, Pois.de Scandinavie. 21a
Enipen, Tieni-i. 252
Ëricbson (W.-F.), Mantipes, 146
Coléoptères. 147
FydouxPt Souleyel, Coiéop. nouv. 264
F^abre, Coquilles. 2
Feislhamel, Esp. dédiée à. IIO
Fiscberde Waldbeirn, Melasomcs. 28
Ossem foss. de Russie.
2^1
Locusiarum sp. nov.. 271
Oryctograpbie de Mosc. 320
Entom()gr. de la Russie. 32o
Fitz-Roy, Voyage du Beagle. 338
Flourens, Membrane muqueuse. i5c
Trav. de Fréd Cuvier. 34 t
Follet, Co!lecl. zoolog. des Indes. 3t9
Forbes (Eilwj, pu'monifèies terr. i54
Foville, structure du cerveau. 870
Frayer, Lépidoptères 147
Freycinet, Esp. dé I. à. 36(>
Fries (B -Fr.), Poiss. Soandinav. 21a
Métam. des Syngnathes. 212
Garnier(J.), Insect. de la Somme. 3i3
Geoffroy-St-Hilaire, Unité de com-
position. 119
Pbénom. de l'électricité. i5o
Fonctions de la matière. 2i5
Attraction de soi pour soi. 248 , ^49
273
Philos, de la nature. 252
Gêné, Faucon nouveau. Io5
Insectes de Sardaigne. 148
'Larus dédié à. 321
Gerdy, Structure des os. 7
Germar (E.), Rev. entomologique. J^5
Synonym. des Cerambycins. ^'^28
Gervais, Polypes d'eau douce. 117
i79, 3i6
Gbeude. Voy. à Madagascar. 255, 35
Myriapodes.
Gistl, Hertha.
Singe nocturne.
Gory, nouv. Carabe d'Esp.
3 esp, nouv. de Coiéop
279, 3i
307
325
Cor}', BreulliiJf.
Goudol, Voy .à Ma-
dag. 96, 109, 170, 173
Gould, Oiseaux Jii TOy. du Beagle. 338
Gray, Coquilles. 121, 122, i53
Guéria-Méneville. Ptilium.
AstacoïJe Gouiiolii.
Gastcracanllies.
a Coléoplères nouv.
Gen, Hexdon, OUv.
N. g. Aprostome.
Cole'opl. du détr. de Mag.
N. esp. de Fulgore.
W. esp. de Goliath.
Phyllomorpha,
PapiltoD nouveau.
Slernocera Chry!>is (oeufs). 260
Guyon, Vers, 66, albinisme.
Guyot, Nerfs.
Hancock, Faucon.
Handy-Side, Poisson.
Harlan, Recherches physiques.
Hollaid, Elém. de Zoologie.
Nerfs spinaux.
Hoos, Enlomologie.
Hope, Classification des insectes.
Insectes nuisibles.
Janelle, e»p. dédie'e à.
Janvier, Po'ss. de l'île Bourbon.
Jardine (W), Sa Imonide d'Ecosse.
Jay (John-C), Catalog. de coquil,
Jenyns, Musaraignes. 127
Ciniicides. i5d
Joannis, Gëne'ralion des Anguill. ^o-ti^
Joli, Arlemia salina. 34o
Jourdan, ois. et coq. déd. à 29^ et 324
Kiener, Species g. dt-s coquil. 242-3 17
M. esp. de Turbo. 324
Klug. Panorpales.
Chrysididaî.
Kunze, Insecte.
Kutorga (Et. de), Anat.
Géognosie et Paléontol.
Kestes organ. de Toural.
Li Ferlé, Insecte.
La Frenaye, Tisserin.
TABLE i>ES NOMS D'AUTEnRS.
328
9«
109
loq
i3"9
170
■7;
t.
229
23 o
233
123
154
[M84
21
126
i56
357
159
i53
186
147
192
207
209
I1I-H2
20
Mésange. 70
Ois. inédits. 95, aSj, 29O
Classif. des Passer. l6t
Classific. des Rapaces. 193
22a
262
1.7
101,
Laixer (de), Rongeur foss.
Marte foss.
Lajonkaire, esp. dédiée à
Lartct, esp. d'Hélice dédiée.
Macrothcrium.
Fossiles. 117
Lattre (de), Oiseaux-Mouches.
Lattre (Henry), Voyag. 17
Lanio(te-Baiacé(vicomt.), Entom. l39
Lamming , Phénom. d'électricité. l5o
Laperouse, esp. dédiée à 357 et 36o
Laurent, Huîtres. 7
Règ. anim. dcBlainviile. 2ot>
38
32
260
75
34
220
i3
Laurint, OEufs des Mollusques.
Spongilies.
Développ. des anim. 277 t\.7,no
Lcfèvre, Voyage en Abyasinie. 3,"
■ ' f . !
20
25 1
6
l32
Lefèvre (Amédée), Prof. zool.
Léonard, Eilucation des Chiens.
Leroy d'Etiolles, Anim. de l'urine
Lesson, Accipilres.
Mastologie méthod. 68
Oiseaux -Mouches. '3-44
nouv. 40i Io4i *3o,
167.
inédits. 4^
Piegrièche . l33
Synopsis avium. 4^
l3 Ois. bouv. 100
Douilles emplois. 95
Fourmilliers. l35
Couleuvre masquée. 168
Laniadécs fam., ois. 197
Esp. n. Salamandre. 190
. Fam. des Myothères. 225
Syinium. 289
Sur le genre Cygne. 32i
Lesueur, Monum. de Pérou. 224, 286
Emydes. 3t3
Levasscur, Soie des Chenilles a5o
Lowe, Poissons de madère. a5
Lund, Siroia fossile. 6
Main. fo«s., du Brésil. 117
Lucas, Voyage autour du monde. 255
Mithaud, Coquilles fossiles. 9^
Milne-Edwards, Polypiers. 5, 117
Campanulaires. 342, 368
Ascidies. 34 1
Mandl, Ecailles des Rept. etPoiss. 191
Globules du sang. 368-37 "
Microscope.
Magendie, Système nerveux.
Marc, Brachine.
Macquart, Dipt. exotiques.
Martins, Vovage.
Mittre, Cebr'io gigas.
Mortimer et Clarke, Poissons,
Mouatt et Ghcude, Voyage.
Mulder, Dents deNarwal.
Muller, esp. dédiée à.
MuUer (S.), Sumatra.
Mulsant, Insecte nouv.
Nonat, Mécanisme de la voix.
Nordmann, Staphylins.
Polypes.
Northampton, Spirolinite.
Owen, Simia.
Marsupiaux.
Dents des squaloïdes.
ParncII, Poiss. d'Angl.
Pickering, Calige.
Parieu (de). Rongeurs foss.
Marte,
Penlland, Foss. d'Amérique 38, ?9, 67
Pierret, Entom. ' lao
I2r
255, 35 c
ii3
36i
214
220
28
66
26
38
255
369
123
2>3
1,7,38
32
^i6
.iPouchet, Vitelius des Ois.
Perron (Ch. de), Diagonneau. —
Péron (Franc.), Monum. 224, ^^^
Glass. duBèg. anim. 25a
Porro (Ch.), Clausilie. 72
Rissoa obloDga. 106
Coquill. monstr. 126 et pi» 2
Malacologie italienne.
Poliez, Hélice foss. dédiée à.
Pritcliaid, Infusoires.
Perbosc, Insect. du mexiq.
Petit, esp. déd, à.
Petit de la Saussaye.
Poiseuille, Circulation.
Paravey, Salamandre.
Quatrefages, Pigeons monstrueux.
Rambur, Faune d'Andalousie.
Ratzebonrg , ]ds. des forêts.
Reclus, espèce dédiée à.
Romand (de), Ailes des Hyménop.
Hyménoptères.
Rousseau (Em.), Nouvel os.
Rivière, Elémens de géologie.
Roger, vente de sa coll.
Rusconi, Fécond, des Batraciens.
Salle, Entom. voyag. 288
Saumery (de). Soie de Chenilles.
Sechaud, Voix hum.
SchœfFer, Insectes du g'* Nomade.
Serville, hist. des Orthopt.
Serres, Respirât. eml)ryon, 190,
Spinola, (Maximil.), Insecte. * ll^
rî^eocorises. 33 ^
Fulgorelles. 199
AE DES NOMS D AUTEURS.
2
i5o
245
261
359
242-34^
27^
274
3«4
3i
6"i
36r
339
35 ^
353
9'
160
3^^
273
2
i47
30
27^
3o5, 334
6
8
237
333
22
70
127
223
264
124
366
Spinola, Slélides.
Schultz, Eléphant.
Sélys Longchamps, Compagnols.
PassereauX;
Micromammalogie:
3 espèces d'^schna.
Smith, Illustration zoolog. d'Afr.
Swainson, Ois.d'Afriq. occident;
Soverby, Encrinus.
Strau.ss-Durckheim, Soie de Chen
Souleyet, Coléoptères nouv.
Teale, Actinies.
Temminck, Manuel d'Ornitholog.
Thomas, expéd. autour du monde. 255
Trevelyan, Couleuvre. l54
Turpin, ProtococcusetArtemia. 34i
Vallot, Ins. 374 ; Larves, 274; obs. 3i6
Vallot, Poissons d'Aristote. 117
Viala, Hélice fossile dédiée à. ^5
Verany, Céphalopodes nouv. , 1^2
Valenciennes, Coquilles, 242 3
Poissons. 252
Van Bencden, Excercices zootom. 24^
Villa (frères), Enfomol. à Milan. 148
Vrolik, Kanguroos.
Walker, Monog. Chalciditum
W^aga, Myriapodes.
Wailes, Ins.
Walil, Ins.
Westwood , Leucopsis. i46
ClassiBcat. des Ins. 9i4
Wright (G. de), Poss. Scandinav. 212
Yarrell, Eperlan nouv. i55
Papillon électrique. 192
î3i
ii4
76
122
FIN DES TABLES.
ERRATA, Pag. 234, ligne lo, Usez : lo cenlim, , au
lieu de lo décim.
AJa dernière page du cahier de novembre ,
lisez : pag. 352 , au lieu de 252.
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Revue zoolodique.
1839. PI.2.
Em. Rousseau del.
LilK.de Casliile
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